Je me souviens IMPIETY… il y a quelques années en 1992… je recevais un colis de OSMOSE avec l’album Kaos Kommand 696… et là je recevais une claque en pleine gueule… une claque non, un coup de poing… oui ! À l’époque je croyais que PANTERA et SEPULTURA étaient les groupes les plus violents du monde… les temps changent… mais IMPIETY était la folie à l’état pure, une furie inaudible pour moi… les temps changent car maintenant mon oreille s’est habituée, et s’est acclimatée à cette violence… Pour d’obscures raisons que je ne connais pas moi-même, j’ai laissé IMPIETY de coté pendant quelques temps, à partir de l’album Paramount Evil (2004) que j’ai trouvé assez fade malgré 2 ou 3 titres absolument convainquant.
Nous voici donc en 2008, et le combo de Singapour revient avec un MCD Dominator, qui sort via le label de son pays : Pulverised Records, avec au menu une intro, trois nouveaux morceaux et une reprise de SARCOFAGO (« The Black Vomit »). Hé oui, c’est un maxi, de à peine plus de 15 minutes ! Il faut donc se faire une idée avec seulement un petit quart d’heure de Brutal Thrash, qui il faut bien l’admettre, va atomiser nos tympans ! IMPIETY a plus de hargne qu’un pitbull nourri au yaourt pendant 3 semaines : des blast dans tous les sens, de la folie maitrisée, une brutalité hors du commun, et le plus incroyable à croire : le groupe réussit à garder un esprit Old-School rappelant SODOM ou KREATOR (mais en puissance 10) grâce à la voix rauque de Shyaithan.
Dominator est une tuerie absolue, loin d’être simpliste, ou uniquement bruitiste, IMPIETY repousse les limites du Thrash, et même les limites de la brutalité ! Les riffs que l’on retrouve sur « Slaughterror Superiority » ou sur « At War With Temujin » ne sont plus aussi complexes que sur les anciens morceaux mais sont toujours loin d’être simpliste.
Lors des premières écoutes, on peut facilement tomber sous le choc imprévu de tant de violence. Dominator fait l’effet d’un 33 tonnés lancé à toute allure que l’on prend en pleine face de façon inattendue : autrement dit, Dominator n’est pas le genre de Maxi dont on se remet facilement !