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SUPERSCREAM (FRA) - Phil Vermont (Juin-2017)


SUPERSCREAM est un combo qui nous vient de Rouen et qui est né de la rencontre de deux esprits brillants, Eric Pariche (ténor à l'opéra) et Phil Vermont. L'alchimie s'est immédiatement crée entre les deux bougres et donnera naissance à une perle du Metal Progressif : Some Strange Heavy Sound qui a surpris par sa qualité. Un mélange atypique de Metal Progressif, de rythmes Latino et d'influences orientales. Le duo Pariche/Vermont étant plus qu'inspiré, ils décideront de poursuivre l'aventure en partant en tournée afin de défendre l'opus sur toutes les scènes de France et de Navarre. Un périple de plusieurs années qui leur permettra de se forger une identité scénique et de faire connaitre le nom de la formation un peu partout dans l'hexagone. Tout ne sera pas facile pour la formation rouennaise et Eric et Phil se sont vite retrouvés seuls une fois de plus après la défection de leurs camarades de routes suite à des divergences musicales et humaines. La conception de Engine Cries ne se fera pas dans la facilité et il faudra de longs mois de travail pour que la pépite tant attendue déboule enfin dans les bacs. Un résultat impressionnant ou chaque titre a sa propre personnalité et vous invite à un voyage musical sans limite allant du Jazz au Hard Rock en passant par le Metal où les sonorités progressives sont la référence. L'ombre de DREAM THEATER n'est pas loin. Vous l'avez compris "The Engines Cries" s'avère un must dans le style et installe SUPERSCREAM comme le groupe sur lequel il faudra compter à l'avenir. Il n'en fallait pas plus pour que votre serviteur s'entretienne avec Phil Vermont. Magnéto Phil, c'est à toi !

Line-up
: Eric Pariche (chant), Phil Vermont (guitare), Daniel Sminiac (guitare), Stéphane Lescarbotte (basse), Martin Mabire (batterie)

Discographie : Some Strange Heavy Sound (2011), The Engine Cries (2017)



Metal-Impact. Pourquoi avoir attendu six ans pour sortir votre deuxième album ?
Phil Vermont. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, on a été très studieux pendant cette période. Il faut comprendre que pour ce premier opus, il n'y avait pas vraiment de combo. Je venais de rencontrer Eric Pariche et ça commençait tout juste. C'était surtout moi qui délirais sur mon pc et Eric venait poser sa voix sur les titres que je composais. On a commencé à penser que cela pouvait devenir un groupe après que le premier album soit sorti. Ensuite, il a fallu se développer en tant que formation. De ce fait, on a tourné pendant trois ans avec un premier line-up pour défendre Some Strange Heavy Sound sur scène mais on n'avait pas écrit de nouveaux titres. Ensuite, j'ai commencé à m'atteler à l'écriture du deuxième opus et j'ai fait écouter les nouveaux morceaux au reste du groupe. Le problème est que ce n'était pas forcément leur came et ils avaient aussi envie d'être beaucoup plus partie prenante dans l'écriture. Toutefois, ce n'était pas le deal de départ et ce n'est pas ce que je recherchais à la base. On a donc décidé de se séparer, il faut savoir aussi que cela demandait beaucoup d'investissement par rapport aux satisfactions que ça leur rapportait. Après, nous avons eu une période de flottement de six à huit mois. C'est lors de ce laps de temps que nous avons retrouvé un batteur. Ce ne fut pas simple. L'écriture des morceaux a pris environ neuf mois. J'ai écrit environ 30/35 titres en 7 mois, on y retrouve les morceaux de The Engine Cries. L'enregistrement quant à lui a été assez long car je suis assez perfectionniste et minutieux. On a retravaillé certaines parties de nombreuses fois. Et puis nous devions faire coïncider nos agendas car Eric chante à l'Opéra et moi je suis assez pris. On est tous conscient que cela fait un gros écart entre les deux galettes mais on voulait vraiment proposer quelque chose de mieux et on voulait envoyer le truc. Cela nous a demandé tout ce temps et on ne referait rien différemment si on nous donnait la possibilité de le refaire. A l'arrivée, on est assez content de l'opus et les retours ont l'air d'aller aussi dans ce sens-là.

MI. Comment s'est déroulé le processus d'écriture de The Engines Cries ?
Phil. Comme je te disais tout à l'heure, on a écrit 30 ou 35 morceaux. Ensuite, il a fallu faire un choix entre tous les titres. On a enregistré des chansons en entier et d'autres pas. On a fait des basses/batteries qui pouvaient éventuellement figurer sur ce disque. On a eu une démarche très différente du premier où il n'y avait que ces huit titres là. On avait beaucoup de matériel et on a choisi ce qui semblait le plus intéressant.

MI. La sélection des morceaux a-t-elle été difficile ?
Phil. Non pas vraiment car certains titres sortaient du lot. Il y avait aussi l'idée d'établir la cohésion de l'opus. Sur dix titres, tu n'as pas besoin de huit morceaux rapides sinon tu as l'impression d'écouter toujours la même chose. On voulait qu'il y ait un équilibre entre les différentes ambiances. Tout ça s'est fait de manière assez fluide.

MI. L'artwork représente une mer de lait sur lequel flotte une baignoire... Y a-t-il un rapport direct avec le nom SUPERSCREAM ?
Phil. Il n'y en a pas forcément. Par contre, il y a une relation directe avec le titre de l'album. L'idée c'est de faire hurler le moteur. Cette machine dans une baignoire en pleine mer démontée illustre bien le côté machine qui veut se frayer un chemin à travers les vagues et arriver à destination.

MI. Quelle est la destination du navire SUPERSCREAM ?
Phil. Aller vers l'infini et au-delà ! [Rires] ... On veut aller le plus loin possible et devenir le plus gros possible. On veut surtout avoir de plus en plus les moyens de mettre en oeuvre nos fantasmes musicaux, scéniques et visuels. On veut faire en sorte qu'il y ait le plus de gens possible qui adhèrent à notre musique sans nous compromettre.

MI. Comment se porte la scène Metal à Rouen ?
Phil. Il y a de nombreuses formations qui ne sont pas mauvaises du tout. Mais il y a assez peu de lieux pour jouer dans des conditions digne de ce nom et qui t'offre un cachet. Il y a peu de bars qui voient d'un bon oeil le Metal. Il y a un endroit qui fait du Metal mais il ne s'occupe que très peu des groupes locaux. Il y a quelques formations qui y jouent mais elles sont triées sur le volet. C'est pour cela, qu'au final, il est difficile de parler de scène Metal en Normandie, malheureusement.

MI. Pour vous, c'est important de donner des shows dignes de ce nom avec une mise en scène un peu théâtrale, vous voulez vous démarquer des autres ?
Phil. Oui tout à fait. Tu as complètement cerné le truc. C'est pour cette raison que l'on ne veut pas jouer dans les bars car ce ne sont pas des endroits qui sont adaptés pour recevoir des formations comme la nôtre. On a des décors, des costumes, des lumières, et donc que l'on puisse jouer dans des conditions qui nous permette d'apporter la meilleure expérience possible au spectateur. On est dans cette dynamique-là. Il y avait aussi l'idée de casser cette image de combo progressif où les mecs jouent simplement sans réel show autour. On est des gros fans de Hard Rock. Le jour où j'ai vu Alice Cooper sur scène, j'ai pris une claque énorme. Eric me tannait depuis des années pour que l'on aille plus loin dans le show. Le déclic a été le concert d'ALICE COOPER, je me suis dit qu'il y avait certainement une raison à ça. De plus Eric a des talents en termes de scénographie et il avait la capacité de trouver des solutions pour développer cette idée. Ca nous a permis de développer le potentiel de SUPERSCREAM en live. La rencontre a eu lieu grâce à une autre formation qui s'appelle DARJEELING. Eric s'est retrouvé en galère de guitariste pour enregistrer l'album, c'était dans le style Metal avec un chant en français. Il gérait toute la direction artistique. Il m'a appelé car dans le coin je faisais partie des guitaristes que l'on appelait pour des sessions. Tout s'est très bien passé et cela a mis le feu aux poudres à notre collaboration.

MI. La rencontre avec Eric a été déterminante ?
Phil. Oui, on se connait depuis longtemps maintenant. C'est simple sans Eric il n'y a pas de SUPERSCREAM. Il faut être très clair. Son timbre de voix, son empreinte vocale, il prend plein de casquette, il est aussi producteur. Il fait de l'audiovisuel, il a réalisé le dernier clip The Engine Cries qui n'est pas encore sorti. Son empreinte est complètement inhérente à la musique de SUPERSCREAM.

MI. Vous avez pris beaucoup de temps avant de sortir votre premier album ?
Phil. Oui quand même. Mais je n'accepte pas l'idée de sortir un truc que je ne considère pas prêt ou optimal. Je préfère prendre mon temps quitte à prendre des risques au niveau des médias, qu'il nous oublie ou que l'on parle un peu moins de nous. Mais je veux aller dans une démarche la plus sincère possible car je pense que c'est fondamental. Il y a plein de formations qui ne veulent pas ou ne peuvent pas le faire, ils ont peut-être raison et ça marche peut être mieux pour eux. Mais pour moi l'objet artistique a plus de valeur que la manière dont on le développe.

MI. Le premier single s'appelle "Evil Cream", vous avez tourné un clip ?
Phil. Non, "Evil Cream" c'est le premier extrait de l'album. On a tourné un clip qui va bientôt sortir mais c'est pour le morceau "The Engine Cries".

MI. Pour le titre Metal Sickness, vous avez reçu une récompense du meilleur clip dans un festival d'horreur...
Phil. C'est d'autant plus génial que c'était un piranha alien gore. Ce scénario là, c'est moi qui l'ai écrit en créant une histoire un peu drôle. Le prochain clip sera dans une autre veine, c'est Eric qui a écrit le scénario et organisé le tournage. On trouvait aussi intéressant d'avoir les visions différentes de chaque membre de SUPERCREAM. Ca donne forcément quelque chose de différent. Pour le visuel, on a établi un cahier des charges. Ensuite, Eric a conçu le clip de A à Z.

MI. Vous allez être à la fois musiciens et acteurs ?
Phil. Oui, c'est un truc que l'on aime bien faire avec SUPERSCREAM. Cela ne sera pas une constance mais quelque chose que l'on refera à l'avenir. On a d'autres projets vidéos et on aime bien être musiciens et acteurs.

MI. Suite au succès de Metal Sickness, avez-vous ressenti une forme de pression pour la réalisation de ce nouveau clip ?
Phil. Non parce que l'on a fait quelque chose de complètement différent. Pour nous, ce qui est important, c'est le côté artistique. Eric est complètement dans cette dynamique là aussi. Il a fait son clip du mieux qu'il pouvait. On l'a aidé à réaliser sa vision pour obtenir quelque chose de chouette. Après, c'est le public qui nous diras si ça leur plait ou pas. Il n'y a pas de pression particulière par rapport à ça.

MI. Peux-tu me dire quand le clip sera disponible ?
Phil. Le clip devrait sortir d'ici quelques jours. On a fini de le tourner et de le monter. On ne va peut-être pas le sortir sur la chaine YouTube de SUPERSCREAM mais sur une autre chaine qui nous demande des formats un peu particuliers. On est pas dans l'administratif à 200 pourcent mais c'est une question de jours.

MI. Avez-vous repris la même équipe de tournage que pour Metal Sickness ?
Phil. Non, on a fait appel à une équipe différente mais tout simplement parce que dans l'intervalle ils ont déménagé. Ce n'était pas de notre volonté car on était très satisfait de la manière dont cela s'est passé. En plus, le réalisateur du premier clip est un super pote. Tout s'est très bien passé mais simplement les dates et les agendas faisaient qu'il fallait que cela s'organise avec une autre équipe.

MI. Comment s'est déroulé l'enregistrement avec Jérôme Legoux ?
Phil. C'est compliqué mais tout s'est fait chez moi sur mon pc dans mon petit home studio. Après Jérôme Legoux c'est l'ingé son qui nous accompagne en Live. Il connait bien la musique de SUPERSCREAM et je lui ai demandé de faire les prises de son. Sur les plateformes pro, je n'ai pas toujours les compétences pour faire un truc optimal. C'est lui qui a géré cet aspect et on a fait le mixage ensemble main dans la main.

MI. Au final, vous avez réussi à avoir un gros son !
Phil. On a essayé. A vrai dire, il y a aussi les outils qu'on a utilisé qui nous amené à ça. Et puis, une fois de plus, on a vraiment travaillé le mix pour obtenir ce résultat là. Je voulais avec mon pc à 100 balles faire un truc qui sonne gros et gras comme les américains. C'était ça que j'avais en tête. Après, est-ce que l'on y est arrivé, je n'en sais rien... Ce n'est pas à nous de le dire. En tout cas, c'est clairement ce qu'on a essayé de faire.

MI. Un morceau comme "Way Out" m'a fait immédiatement penser à LED ZEPPELIN, notamment au niveau des guitares. C'est volontaire ?
Phil. Oui clairement. Pour moi LED ZEPPELIN est une influence majeure. La carrière de LED ZEP sur les six premiers opus est juste exemplaire. C'est un groupe qui a bouleversé l'histoire du Rock avec une dimension un peu acoustique et un attachement à des musiques ethniques. Il y a notamment cet opus avec Jimmy Page et Robert Plant où tu as un orchestre égyptien qui est monstrueux. C'est aussi un des points de départ du concept de SUPERSCREAM. Avec Jimmy Page et Robert Plant, on trouve déjà tous les ponts que tu peux avoir entre les styles de musiques et tout ce que cela peut donner d'intéressant.

MI. D'où vient cette volonté d'incorporer des sonorités orientales dans certain morceaux ?
Phil. Ce n'est pas forcément oriental. Lorsque que tu écoutes un titre comme "Where's My Mom", tu as une sonorité de base qui n'a pas forcément grand-chose à voir avec la mayonnaise du départ. Tu y trouve le concept même de SUPERSCREAM qui est de proposer aux gens des morceaux qui mélangent plusieurs univers qui côtoient des titres qui sont un peu plus traditionnels. L'idée est que les Metalleux puissent s'y retrouver et aient des points de repères. Mais c'est aussi parce que l'on est des fous de Hard Rock. Ce côté atypique fait vraiment partie du concept SUPERSCREAM et cela a été amené par le fait que l'on écoute tous des styles différents. Dans ma carrière, j'ai eu l'occasion de travailler sur différents projets, j'ai joué de la salsa, du jazz et de la country.

MI. Est-ce qu'il y a eu sur cet opus des titres plus difficiles à enregistrer que d'autres ?
Phil. Oui clairement, j'ai même envie de te dire que sur quasiment tous les morceaux on a été assez loin dans notre technicité mais par contre c'est un accident. Je n'ai jamais écrit des titres techniques pour être technique. Il y a des trucs notamment pour la basse que je n'avais pas anticipé, c'était très difficile à jouer et je ne le savais pas. Mais je ne veux pas aller dans le sens d'une technicité gratuite juste là pour la démonstration. Je veux que tout soit guidé par la chanson tout simplement.

MI. L'artwork a été réalisé par Stan W Decker et fait très seventies, c'était votre objectif ?
Phil. Ah oui ? Tu vois ça comme ça. En fait, on voulait quelque chose de très surréaliste. C'était vraiment dans le cahier des charges. On voulait y ajouter aussi un style steampunk. Ce mélange des deux donne un peu ce côté seventies. C'est Eric qui a géré la pochette avec cette exigence là main dans la main avec Stan W Decker.

MI. Comment s'est déroulée votre collaboration avec Stan W Decker ?
Phil. On a tout d'abord fait ensemble un cahier des charges. On a travaillé tous ensemble sur ce que l'on voulait voir sur cette pochette. On a flashé sur le travail d'un artiste qui s'appelle Caras Ionut. Il nous a beaucoup inspiré. Ensuite, on a appelé Stan et on lui a expliqué que l'on désirait un artwork qui est un lien avec le titre mais aussi un côté surréaliste, steampunk avec une approche burlesque car on a aussi ce côté-là dans notre musique. On voulait que cela fasse très prog. Et il a su dès le départ trouver le bon truc avec cette machine improbable qui traverse une mer de lait. Ensuite, Eric et Sam ont fait évoluer le tout pour arriver au résultat que tu connais.

MI. Quel est le symbole de ce fameux biberon ?
Phil. Tout simplement que l'on a un peu bu de "Evil Cream", on a même été élevé avec cette crème diabolique et ça donne ce côté un peu fou de SUPERSCREAM. Ce liquide rose que tu as dans le biberon, tu le retrouves en partie sur tout l'album.

MI. Vous allez aussi développer ce concept sur scène ?
Phil. Oui, c'est déjà le cas. La "Evil Cream" est déjà présente sur scène, la machine aussi. Ce n'est pas la même que sur la pochette. Mais on fait des trucs avec la "Evil Cream".

MI. Il a été enregistré le 24 Octobre 2015 à Arcade notre Dame De Gravenchon ?
Phil. Tout à fait. C'est une salle plutôt sympa de 300 places. On ne voulait pas jouer dans une trop grande salle mais plutôt une petite pour garder ce côté intimiste. On a joué les morceaux de Engines Cries alors que le public ne les connaissait pas. C'était un peu risqué mais ça a plutôt bien fonctionné. On devrait avoir un beau dvd à l'arrivée.

MI. Avez-vous conçu une set List spéciale pour ce show ?
Phil. Oui on a créé la set list pour ce concert et pour pouvoir la jouer ailleurs. Il y a tout un show qui va avec. Il y a des choses qui arrivent tous les deux ou trois morceaux avec des effets spéciaux, des costumes, etc. Ca laisse peu de place à des mouvements au niveau des titres. Pour le rappel, on peut le faire. Mais cette liste ne va pas bouger face aux évènements qui s'enchainent. De plus, les morceaux sont reliés entre eux par des musiques que j'ai écrites spécialement pour l'occasion. L'idée c'est que le spectateur puisse passer d'un univers à l'autre.

MI. Tu me disais que donner des concerts dans les bars ce n'était pas quelque chose d'envisageable pour vous, est-ce qu'ouvrir pour un combo plus important ne serait pas une solution ?
Phil. Bien sûr, c'est plutôt ce genre de chose que l'on vise. Ensuite, il faudra voir si dans la réalisation c'est possible ou pas. Une fois de plus ce n'est pas du snobisme de ne pas vouloir jouer dans les bars mais simplement parce que dans ce genre d'endroit, on ne peut pas offrir une bonne expérience au public en développant tout notre show. On trouve dommage de se priver de cette dimension-là de SUPERSCREAM. Donc oui, pour nous, faire des premières parties serait une bonne manière de développer notre formation. Après on verra ce que l'on peut avoir de ce côté-là.

MI. Quels seraient les groupes pour qui tu aimerais ouvrir ?
Phil. Pour moi le truc très cohérent serait AGAM qui est une formation issue de la nouvelle génération de Metal progressif avec des influences très variées. Il y a aussi PAIN OF SALVATION qui ont un univers bien à eux. Ce genre de formations serait idéal pour nous. Ensuite, il y a bien sur DREAM THEATER mais je ne t'en parle pas car j'aurais trop peur de jouer avant eux. C'est une envie qui figure dans mes rêves les plus fous. Ils sont là depuis trente ans, c'est vraiment le haut du panier du Metal progressif. Ils ont créé les codes de ce que l'on entend aujourd'hui. Je pense qu'ouvrir pour des légendes comme eux ce serait très dur. En fait, j'ai juste envie de me prosterner devant DREAM THEATER.

MI. Est-ce que c'est DREAM THEATER qui t'as fait découvert le Metal progressif ?
Phil. En fait à la base mon premier frisson musical c'est "Money For Nothing" de DIRE STRAIT. On est très loin de DREAM THEATER. Mon premier contact avec le Hard Rock c'est VAN HALEN et JUDAS PRIEST. Là on se rapproche un petit peu de mon style de prédilection. Mais l'opus qui m'a retourné et mis le pied à l'étrier du Metal progressif c'est Awake de DREAM THEATER. Je ne m'en suis toujours pas remis d'ailleurs. J'avoue que je le réécoute régulièrement avec énormément de plaisir.

MI. Suis-tu leur carrière ou es-tu resté bloqué sur les premiers albums ?
Phil. Non, lorsque j'aime un artiste je continue de le suivre. Après la période Mike Portnoy me passionne énormément. Je dirai qu'ensuite je l'ai moins été. Je trouve qu'avant tout était toujours justifié, il y avait beaucoup moins de choses gratuites. Après tout ça c'est très subjectif.

MI. Il y a eu beaucoup de changement au sein de SUPERSCREAM au fil des années (départ de Damien Train : batterie et Romain Greffe : clavier), est-ce que c'est difficile de trouver les bons musiciens ?
Phil. On a un nouveau guitariste pour lequel on a créé le poste. On s'est aperçu au fil du temps que retranscrire la musique des SUPERSCREAM avec une seule guitare c'est très compliqué. Du coup, on a finalement presque remplacé le clavier par un guitariste. On a décidé d'avoir des invités pour jouer les parties de claviers. Mais c'est difficile de trouver des musiciens surtout au niveau de SUPERSCREAM car il y a une dimension humaine qui est très importante. Stéphane par exemple n'a pas écouté beaucoup de jazz, il a du s'y mettre sur le titre "Where is my Mon ?". Il a travaillé énormément pour rendre le meilleur résultat possible. J'ai la chance d'être entouré de gens qui humainement sont fantastiques et qui me suivent dans mes délires. Une fois de plus, la dimension humaine est pour moi aussi importante que l'apport musical.

MI. Comment vous sentez-vous quelques semaines après la sortie de The Engine Cries ?
Phil. Pour l'instant on a plutôt l'impression que cela se passe bien. On est ravi de ce qui nous arrive. Il y a eu une vingtaine de chroniques qui nous sont remontées et qui sont toutes bonnes voir très bonnes. Il y a un seul journaliste qui a préféré le premier opus. Ca se passe très bien, on a eu un très bon article dans Rock Hard. Les retours sont très positifs. Et puis vu toute l'énergie qui a été mis au service de SUPERSCREAM ces dernières années, cela nous fait du bien tout simplement. On espère tout simplement que cela va continuer ainsi.

MI. Pour conclure, quels sont vos projets pour les prochains mois ?
Phil. Notre objectif numéro 1 est de tourner le plus possible. On veut défendre sur scène cet album. Quant à moi, je dois finir le dvd et respecter les délais. Il y a aussi deux clips pour deux titres de The Engine Cries qui devrait être tourné. On a pas mal de choses à faire pour amener le truc au maximum. On espère mener tout ça à bien dans les meilleures conditions possibles et toucher le maximum de gens.

MI. Phil, merci beaucoup pour l'interview et le mot de Cambronne pour la suite de vos aventures !
Phil. Merci à toi, on croise les doigts pour le futur. Il ne faut pas oublier que si personne ne parle de nous, on ne peut pas faire grand-chose. Et encore merci à toi pour tes questions très intéressantes, c'était cool.


Ajouté :  Lundi 10 Juillet 2017
Intervieweur :  The Veteran Outlaw
Lien en relation:  Superscream Website
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