MOONLESS (dk) - Calling All Demons (2012)
Label : Doomentia Records
Sortie du Scud : mars 2012
Pays : Danemark
Genre : Doom Stoner
Type : Album
Playtime : 6 Titres - 39 Mins
Vos goûts musicaux sont très marqués 70’s, et vous vivez parfaitement le fait de passer pour un vieux con ! Eh ! bien MOONLESS est fait pour vous, histoire de se remémorer votre première gorgée de bière. Je sais que cela ressemble à une bibliographie de Philippe Delerm… surtout que votre grand-mère avait les mêmes !
MOONLESS : ce groupe s’est revendiqué, à ses débuts, du mouvement Punk. Il suffit pour cela de visualiser la pochette qui en reste une preuve tangible, illustration d’un mauvais trip, ou d’un délire kafkaïen. Ne vous y fiez pas! A la première écoute, prédisposé, que vous êtes par le visuel, vous aurez l’impression d’avoir mal rangé le CD… on vous le dit que vous êtes bordélique !
Calling All Demons : Premier album du groupe après seulement une démo Born Burned Out sortie en vinyle en quantité limitée, objet collector en puissance.
Un gros son, une rythmique éléphantesque vous tombent dessus. Wouah ! du Doom. Celui qui nous a ravis sous le chapiteau de The Valley au dernier Hellfest à Clisson.
Si vous êtes le genre à stopper votre épilation du maillot à l’écoute d’un seul riff de SAINT VITUS, PENTAGRAM ou THE OBSESSED, eh ! bien messieurs, MOONLESS ne devrait pas vous laisser indifférent. Nous retrouvons également un côté Stoner, celui qui nous a fait vibrer au Glazart avec KARMA TO BURN suivi de la quatrième édition du UP IN SMOKE avec MONKEY 3, voir nos Live Report en ligne.
Avec le premier morceau « Mark Of The Dead », on découvre une voix chaude qui pourrait nous venir du bayou, celle de Kenni Holmstad Petersen, cordes vocales légèrement passées à la toile émeri, grain de 80, et au scotch Whisky Label n° 5. Symbiose parfaite avec la rythmique poisseuse de Kasper Maarbjerg, à la basse, et Tommas Svendsen aux fûts. Sur plus de 7 minutes, la durée du premier titre, Hasse Dalgaard, à la guitare, va nous démontrer qu’il sait poser ses accords sur cette piste défoncée comme il saurait poser un vieux coucou en pleine jungle. C’est du rustique mais ça demande du doigté et de la dextérité.
L’enregistrement a été fait en trois jours à la Robinson Crusoé, sur une petite île danoise, dans une arrière salle d’un musée automobile. Une façon de mettre les mains dans le cambouis. L’album est à l’image de cette spontanéité, dépouillée de tous oripeaux, gagnant en authenticité.
On retrouve sur « Horn Of The Ram » cette rythmique lancinante, obsédante, signature du Doom originel. Le titre « The Bastard In me » est celui qui illustre le mieux le savoir-faire, et l’envie de faire partager chez MOONLESS, d’autant plus que ce morceau doit faire un malheur en concert. « Midnight Skies », quant à lui, nous annonce le coucher de soleil de l’album que l’on prend le temps de savourer, allongé sur le sable chaud, sans l’ombre d’un légionnaire. Si vos portugaises ne sont pas ensablées, vous ferez partie de ceux qui apprécieront le tir de ce scud qui en appelle d’autres.
Ajouté : Mardi 12 Février 2013 Chroniqueur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Moonless Website Hits: 7556
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