THE SHANKLIN FREAK SHOW (uk) - Act II The Light Fantastic (2008)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 2009
Pays : Royaume-Uni
Genre : Indie / Goth de cabaret
Type : Album
Playtime : 14 Titres - 49 Mins
Mozart l’Opéra Rock ? Sans rire, ils peuvent sur le champ rendre à Mozart ce qui appartient à Mozart, j’ai trouvé bien plus chouette que cette parodie de comédie musicale. Non les amis, le vrai Opéra Rock (Opéra Goth est plus approprié), c’est THE SHANKLIN FREAK SHOW. J’ai été le premier surpris à recevoir mon entrée pour leur spectacle. Il faut dire que le jeu en valait la chandelle. Tout droit sortis d’un cirque musical, ce quatuor anglais fait parler la poudre avec Act II – The Light Fantastic. Et pourtant, rien ne laissait penser que derrière une cover hideuse (il faut bien l’avouer) se cachait un des cabarets glam indie les plus surprenants de sa génération. Costumes à la mode « toxic goth », chanteur grimé en The Joker, influences cauchemardesques (de NINE INCH NAILS à DAVID BOWIE), vous voilà embarqués pour l’expérience interdite.
Justement, ce qui devrait être interdit, c’est ce genre de samples pompeux sans intérêt qui font trop souvent office d’introduction. « Intro / Stomp » ne déroge pas à la règle. Cette piste à néanmoins le mérite de nous plonger dans le grand bain puisqu’après la phase introductive, place à la phase initiative. Un autre bon moyen d’imaginer MANSON au cirque de Monte-Carlo. Tout est très théâtral, diablement électrifié et terriblement différent de tous ce qu’on à déjà pu entendre jusqu’ici. Cloclo avait ses Claudettes, Satan a maintenant ses Satanettes. THE SRANKLIN FREAK SHOW nous ouvre les portes à un monde totalement surréaliste, où le fruit défendu est dégusté à toutes les sauces, où les musiciens sont dans un état de syncope avancée. Une beauté perverse se dégage de quasiment toutes leurs compositions, à commencer par cette réussite absolue qu’est « Lizard Man », un peu façon générique du jeu Streets Of Rage. Martiale, complexe mais coquine dans l’esprit, elle reprend tous les éléments d’un bon Glam Rock mis en scène. Ces gars là seraient dignes de passer sur Arte, la chaîne qui n’a pas peur des tabous. Elle précède d’ailleurs une autre tracks surprenante, « Revenge Of The Freaks ». Mais cette fois dans une ambiance beaucoup plus scratchée. A se demander par moment si EMINEM n’a pas été invité en guest. Oscillant entre un ROB ZOMBIE des grands soirs et un GARY NUMAN dans ses petits souliers, nos amis anglais se délectent d’un panel d’atmosphères sordide et spectaculaire. Impossible de le nier, Act II – The Fantastic Light est un album dont le travail d’écriture se rapproche de la création d’un concept. Comme celui d’un show interdit qu’il fait bon regarder malgré tout. En tout cas, THE SHANKLIN FREAK SHOW à relevé un pari osé. Celui de transporter l’auditeur dans un univers déstabilisant qui n’est pas le sien. Les ombres se dédoublent sous les effets vocaux de Mr. Strange. Il nous susurre à l’oreille d’un ton tout à fait innocent des immondices, comme un dandy voyeur qui prend un malin plaisir à voir ses sujets craquer sous la torture. Ça n’en a pas l’air, mais ce CD est complètement malsain et vicieux. Et c’est pour ça qu’il est grand.
En écoutant Act II – The Light Fantastic, vous aurez l’impression de pénétrer sous un chapiteau chaleureux, d’assister à un spectacle bon enfant avec des acrobates et des artistes de rue. Avant de réaliser que vous avez affaire à des détraqués mentaux qui vous hypnotiseront avant de vous planter une lame entre les vertèbres. Cette galette n’est rien d’autre qu’une lobotomisation en règle. Et d’un si petit combo, je n’en attendais pas moins.
Ajouté : Mardi 03 Février 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: The Shanklin Freak Show Website Hits: 10595
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