SCORPIONS (de) - Arena à Genève (04/11/11)
Groupes Présents au concert : KARELIA (FRA), SCORPIONS (de)
Date du Concert : vendredi 4 novembre 2011
Lieu du Concert : Arena (Genève, Suisse)
Organisation : Music For Ever
Ne sortez pas votre mouchoir trop tôt, les adieux de SCORPIONS ont été annoncés en janvier 2010, et ça tourne, ça tourne. En novembre, huit dates pour l’hexagone, et une nouvelle tournée en 2012 avec toujours une part belle pour les frenchies. Une façon pour SCORPIONS de remercier les fans de la première heure qui étaient aux côtés du groupe à l’époque de « Still Loving You » et de collecter des points retraites supplémentaires.
Au lendemain de ce concert à Genève, sortira le nouvel album Comeblack, un album testament !, que l’on feuillettera comme un album photo, de la naissance jusqu’à la maison de retraite. Nous y retrouverons les premiers hits, et les classiques de l’âge d’or avec le line-up actuel, avec la plus value de la production d’aujourd’hui, mais le plus beau cadeau sera de revisiter notre vivier commun, à SCORPIONS et aux fans que nous sommes : des titres de T-REX, THE KINKS, YARDBIRDS, et des petits inconnus comme… les STONES, les BEATLES…un clin d’œil bien sympathique. Je comprends aussi que certains penseront que c’est de la rente facilement gagnée. En période de crise tout est permis.
Je dois vous dire que j’étais au Hellfest, en juin dernier, et je suis resté sur ma faim, avec un set amputé de six titres, et une prestation un peu molle. Pour une tête d’affiche, et une tournée d’adieux, je trouvai le tout un peu mou du genou. Rien à voir avec la charge émotionnelle du lendemain, dimanche 19 juin 2011, avec JUDAS PRIEST.
Ce soir, nous serons donc exigeants, dans l’attente d’une implication pleine et entière de chaque membre du combo. Il ne faudra pas que James Kottack, drums, soit le seul à assurer le spectacle. C’est donc avec cet état d’esprit que j’arrive près du complexe Arena.
Les abords de l’aéroport de Genève sont saturés, c’est donc sur un rythme allegro moderato que nous rejoignons l’Arena.
Nous arrivons donc en retard et découvrons KARELIA, emmené par Mathieu Kleiber, qui assure la première partie. Une occasion pour eux de faire la promotion de leur dernier album Golden Decadence dans le lequel, Rudolf Schenker, de SCORPIONS fait une apparition. On est donc en famille. L’humour est de la partie, intro rappée, de la provoc avec un côté bling bling et ce manteau à fourrure, faisant désormais partie du visuel du groupe. Leur prestation témoigne d’influences multiples, façon de s’ouvrir à un public assez large, et de bien chauffer la salle avec notamment la reprise de « The Show Must Go On » de QUEEN.
SCORPIONS se fait attendre, on patiente avec du GREEN DAY, AC/DC,…et vers 21h15, le groupe se présente au complet avec un fond de scène paré d’un triptyque d’écrans retraçant la carrière de SCORPIONS en l’illustrant des différentes pochettes du groupe, et des images d’actualité. Les lights inondent le set, sans relâche.
En guise de bienvenue nous enchainons « Sting In The Tail », « Make It Real », …titres que nous retrouvons régulièrement. Mais il faut bien reconnaître que ce soir l’implication et le plaisir de jouer est plus évident qu’au Hellfest, le son est aussi de qualité. Les ingrédients sont réunis pour une bonne soirée.
« The Zoo » est aussi un incontournable, par contre le titre « Send Me An Angel » sera la surprise de la set-list. James Kottak est infatigable et sait faire la promotion de son projet solo Kottak, arborant son tatouage « Rock’n’Roll Forever », toujours dans l’excitation de son concert du 19 octobre au Bataclan.
Rudolph Schenker et Matthias Jabs ont un jeu punchy, un peu de fraicheur retrouvée.
Klaus Meine recherche régulièrement le contact avec les premiers rangs, distribuant généreusement les baguettes de James par paquet de cinquante. Il n’a pourtant rien à se faire pardonner ce soir, sa voix est bien portante et sa côte est intacte auprès de la gente féminine.
Klaus Meine attrape les drapeaux italiens tendus par des fans latino des premiers rangs, dans une certaine indifférence, il en est pas de même avec le drapeau tricolore qui provoque les sifflets du public. L’accueil est beaucoup plus chaleureux pour le drapeau helvétique, c’est un moment que je n’ai pas particulièrement apprécié, la musique est faite pour rassembler, elle ne connaît pas de frontière. Un tantinet déplacé.
SCORPIONS va nous combler avec un rappel de 4 titres, avec le légendaire « Still loving You » agrémenté de commentaires autour de moi, comme « dire que j’avais 14 ans à l’époque », on enfonce encore le clou avec « Wind Of Change », le public n’en finit pas de bercer à bout de bras l’écran allumé de leur portable…le briquet n’est plus tendance. Après deux heures de concert, et les dernières notes de « When The Smoke Is Going Down », les lumières s’allument, Klaus Meine refait une livraison de baguettes, il doit croire qu’il est encore en tournée au Japon…
Il faut toutefois reconnaître que SCORPIONS sait encore prendre des risques, passer par la Suisse pour sa tournée d’adieux, pays qui a légalisé l’euthanasie !!!
Pour nous, il est l’heure de rentrer, et pas le temps pour Sandrine de gouter au vin jaune.
Pour ceux qui ne veulent pas rater cette tournée, sachez qu’en novembre 2011, SCORPIONS propose 8 dates en France, et 9 dates en avril 2012.
Ajouté : Vendredi 25 Novembre 2011 Live Reporteur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Scorpions Website Hits: 14203
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