Les projets solos éclosent de partout. Pourquoi pas du Nord aussi ? C’est ainsi qu’est né DEMIURG, œuvre d’un seul homme : Rogga Johansson. Peut-on alors le qualifier d’homme orchestre ? Non. Et, d’ailleurs, j’ai été déçu, il n’y a pas un gramme de trompette ! Le bougre s’est quand même entouré de deux autres larrons : Johan Berglund à la basse et le sieur Dan Swanö à la batterie et aux très peu présents claviers. Ce dernier est aussi derrière les manettes.
Ce qui caractérise avant tout ce disque, c’est un son râpeux. On se sentirait presque comme un morceau de parmesan avant de finir au milieu de la sauce tomate et des pâtes avec une tige de basilic dans le cul. Le style n’est pas particulièrement ultra brutal, mais ne fait pas non plus dans le mélodique. Un morceau comme « Flesh Festival » propose un rythme plus original que les autres qui parsèment l’album. Même si on ne tombe pas non plus en pamoison devant son minois, cela reste suffisamment appréciable pour être noté. Sinon, entre deux rythmes binaires de base, tel que dans « The Primitive Machinery », on trouve des riffs plutôt sympas, comme dans « Scorn Empire ». Attention, rien de quoi tomber dans les pommes là non plus. Le disque ne se veut pas un modèle d’originalité. Seulement, il propose un Death cohérent et sincère, sans fioritures. Brut.
Si les guitares sont assez classiques, voire basiques, la batterie, elle, possède la précision d’une boite à rythmes. C’est propre, carré et efficace. Par contre, elle possède aussi la sensibilité et l’originalité de la dite boite à rythmes. C’est un peu dommage mais, encore une fois, l’album ne se complet pas dans l’innovation et je ne pense que cela ai été le but.
Au final, ce disque plaira sans doute aux fans de Death et saura titiller les tympans des furieux metalleux. Les autres iront certainement chercher le bonheur ailleurs.