DOL AMMAD (it) - Ocean Dynamics (2006)
Label : Electronic Art Metal Records
Sortie du Scud : 2006
Pays : Italie
Genre : Electronic Arts Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 59 Mins
Il en est des albums comme des gens. On croise certaines personnes, et on fait l’expérience de deja-vu. Certaines n’ont qu’un vague air connu, d’autres sont presque des sosies parfaits. Et il en existe qui ne nous évoquent rien. La musique répond plus ou moins aux mêmes préceptes. On écoute un disque et aussitôt, on pense à un autre artiste, ou plusieurs. Et puis parfois, on ne pense à rien, ou pas grand-chose de précis. DOL AMMAD provoque ce genre de réaction. On commence la lecture, et plusieurs sentiments vagues vous animent. Un peu de bio quand même, histoire de préciser un peu ma façon de penser. En 2000, le compositeur Thanasis LIGHTBRIDGE (merci le pseudo !) décide de créer de toutes pièces une musique répondant à ses attentes versatiles. Maître d’œuvre au synthétiseur, il décide de combiner l’aspect électronique de son instrument aux sonorités baroques de l’opéra italien, et d’y ajouter une rythmique complètement Metal. En novembre 2004, Star Tales premier album conceptuel basé sur l’espace sort. Les réactions sont plutôt très bonnes, et le maître se remet au travail. Il décide de réunir un chœur mixte, composé de 7 hommes et sept femmes (ou sont les sept nains ?), convoque l’illustre DC COOPER sur un titre, Alex Holzwarth à la batterie comme sur le premier effort (RHAPSODY), et entraîne tout le monde dans sa folle sarabande consacrée cette fois ci, aux pouvoirs de l’océan. Et la j’avoue, comme je le disais au début, je ne sais quoi penser. Certains trouveraient la démarche grotesque, d’autres adhéreraient de facto au challenge. L’album se compose de dix mouvements, dont une grande pièce initiale constituée de quatre phases, « Thalassa Dominion ». On se plonge dans cet album, comme dans un plat que l’on n’aurait jamais goûté. On avance à reculons, on goûte, la saveur surprend, écœure un peu au début, puis, petit à petit, on se laisse prendre à la nouveauté. Je n’ai jamais écouté je l’avoue beaucoup de ce que l’on appelle le Metal symphonique, le principal reproche que je ferais d’ailleurs à l’égard de ce style, c’est que bien souvent, l’un des deux aspects est mis trop en avant par rapport à l’autre. Ici, le problème ne se pose pas, tant les influences du compositeurs sont multiples et habilement digérées. L’électro se marie avec les chœurs opératiques, le tout sur une solide base Metal, révélant un mixage ne privilégiant aucunes des individualités. Certes, les claviers sont omniprésents, mais joués d’une manière tellement inhabituelle, qu’on n’est guère dérangé par leurs sonorités. En fait, plus qu’une musique, DOL AMMAD propose un voyage, mieux, une odyssée dans un monde imaginaire, bande son d’un rêve agréable peuplé de d’images sibyllines, et de sylphides vous guidant à travers des structures sous marines. Je ne saurais trop vous conseiller de bien caler votre casque en forme de coquilles saint jacques sur des titres comme « Solarwinds », très RAGE première époque, « Descent », entièrement électro et tellement dépaysante, « Thalassa Dominion IV » et son coté déstructuré, un peu à l’image de la musique des GOBLIN sur les films d’Argento dans les années 70, ou encore « Aquatic Majesty », qui porte vraiment bien son titre, ou le mélange de la voix de DC COOPER et des chœurs éthérées fait merveille. En fait, cet album produit sur l’auditeur le même effet qu’avait la voix des sirènes sur les marins. On ne sait d’où le son provient, mais on se sent irréductiblement attiré vers lui. Sauf qu’au contraire des femmes à queue de poisson, se laisser entraîner dans cette aventure la n’a rien de néfaste, bien au contraire. Alors grimpez dans le Nautilus de M Lightbridge, descendez dans les profondeurs de son âme couleur océan, et vous reviendrez réconciliés avec ce monde du silence qui n’en est pas un, pour notre plus grand bonheur...
Ajouté : Mardi 12 Décembre 2006 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Dol Ammad Website Hits: 12699
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