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W.O.A WACKEN OPEN AIR (de) - Wacken (04-05-06/08/05)


Date du Festival : Du 4 au 6 août 2005
Lieu du Festival : Wacken, Allemagne

Wacken 2005 : "Spirit of Wacken".
Tout d'abord, pourquoi un tel titre pompeux pour désigner cette édition 2005 ? Tout simplement parce que pour apprécier quatre jours de boue, de pluie, de froid, de vent frisquet, de fatigue, bref de conditions plus que hard, et ce, sans trop râler, et malgré tout délirer comme jamais, fallait vraiment être à fond dans l'esprit du Wacken. On avait pas eu de pluie/boue depuis 2002, mais on sait que la bas le risque de mauvais temps nous pend toujours sous le nez. Ok cette année fut extrême de ce point de vue, mais au final on en garde des souvenirs mémorables.
Comme chaque année on prend la route dés le lundi matin tôt avec mon Padre, Marc et Damna (qu'on récupère à la gare de Bourg en Bresse), pour rallier Strasbourg dans la soirée, et faire escale chez Dom, un ami cher qu'on ne voit pas assez souvent. Le plaisir des retrouvailles est énorme, les alcools se mélangent (mais raisonnablement quand même), et on commence allègrement notre déficit de sommeil.
Au petit matin on passe en Allemagne où je brûle l'asphalte sans restrictions (une fois le temps exécrable des deux premières heures...), pour parvenir huit heures plus tard à Hambourg, terminus du jour.
Comme les autres années, on va se faire une super soirée dans cette ville Metal. On est rejoint dans la journée par les parisiens Alex, Wango et Stéphane. Et à cet instant précis, on rentre en mode total-metal-festival-no-limits ! On connaît bien le coin chaud maintenant, donc on se fait des bars, on va faire les cons à la fête foraine, on retourne au bar Metal découvert l'an dernier, puis on se fait une excellente soirée Metal au Headbanger's Ballroom, plusieurs heures à se secouer les poils sur nos morceaux favoris, dans une ambiance sympa, à rencontrer du monde de tous les pays (Québec, Londres, etc...), à vider des verres (c'est une honte des prix aussi bas ! Ca force à la consommation !), bref à passer une soirée dont Marc se souviendra longtemps (sacrée cuite n'est ce pas ?!).
Vous vous doutez bien que je passe sur tous les détails et anecdotes, sinon il faudrait une page par heure rien que pour les débilités proférées ou commises pendant cette semaine de fadas.
Quelques petites heures après le coucher, on se prend une douche et on file tranquille sur le petit village paisible nommé Wacken, distant de 70 kilomètres.
Pierre ayant eu la très bonne idée de réserver un emplacement pour plusieurs dizaines de personnes, on passe au genre de bureau d'échange des formulaires, où on viendra retirer les accréditations le lendemain aussi. On nous donne la preuve qu'on a payé, on fait quelques courses au Spar juste à coté, puis on file vers le site. Pour cela il faut traverser le petit village, déjà bondé de metalleux de tous poils ! Plus on va dans les éditions, plus les gens viennent tôt et se retrouvent pour faire la fiesta un ou deux jours avant le début à proprement parler du festival.
Evidemment les enceintes hurlent, on apostrophe tout le monde, on fait des metalsigns à tout va, on répond de même aux autres... Ca y est, on sait qu'on arrive à la Mecque du Metal. Il y a de plus en plus de fests, il y a de meilleures affiches ailleurs, il y a plus près de nous... mais s'il ne devait en rester qu'un, ce serait le Wacken. Car il y règne une ambiance unique, quelque chose d'impalpable qui me sentir LIBRE. En majuscules. On est dans notre monde, totalement. On fait ce qu'on aime, on écoute ce qu'on aime, on partage ce qu'on aime, on rencontre une foule de gens qui aiment ce qu'on aime, on nous des liens, éphémères ou continuels sur les années de fest... Il y a vraiment quelque chose d'unique. Et c'est le seul festival où je prévois d'aller avant de voir un quelconque groupe annoncé !
L'atmosphère, les gens, le lieu, l'amitié... tout ça fait que Wacken représente pour moi le summum de la Vie Metal, l'accomplissement d'un mode de Vie, de pensée. A tel point que les groupes passent en second plan, et que ce qui nous marque le plus chaque année, ce sont les délires, les moments de bonheurs partagés, l'amitié, les nuits interminables sous la Wet stage, les "prozit" indénombrables, etc...
Ca rejoint ce que je disais sur le "Spirit of Wacken". Personnellement je le vis passionnément comme cela. Après, c'autres vont le vivre autrement, mais tout aussi intensément. Et cette diversité dans l'appréhension de ce fest se coule en une seule osmose.
Je crois que chaque année je digresse un peu sur l'importance de ce festival, mais il m'est tellement cher, et représente tout ce que la Vie Metal doit être, que je ne peux m'empêcher de le rappeler. Boue ou pas boue, concerts moisis ou excellents.
Anyway ! Lorsque nous arrivons sur le site du camping en lui même (il a encore grossi ! En partant le dimanche, on a remarqué en passant par derrière, que les dernières tentes touchaient le panneau d'entrée du village suivant !!), nous constatons qu'il a plus les jours précédents, et ma voiture patine déjà...C'est très bien organisé, les placeurs fluidifient le traffic, et on nous indique l'emplacement L, que Pierre a réservé. On est bien placé, juste quelques minutes de marche suffiront à rejoindre l'enceinte. Alors que l'an dernier, sans réserver on s'était retrouvé très très loin. Et il y a de plus en plus d'emplacements. On constate que des trous de boue sont déjà sur le carré, on positionne donc les voitures et les tentes en conséquence. En montant ces dernières, on constate que mon père n'a pris que la vieille une place où même moi je rentre à peine entier, et que Damna a pris sa deux places... mais a oublié les arceaux !! On se retrouve donc avec deux tentes au lieu de quatre...Heureusement Alex et Wango en ont une grande chacune. Et pour ma part, je deviendrai le "clochard des tentes", puisque ayant dormi dans trois différentes en quatre nuits !
Une fois ces préparatifs achevés, la fiesta peut commencer ! Et on va pas s'en priver malgré la pluie intermittente ! En attendant les autres parisiens (Pierre, Betty, Léo, Didi, HD, etc...), avec Damna, Alex et Wango on va se livrer à un festival de conneries ! J'adore le mercredi car on court dans tout le camping pour gueuler comme des gorets "Waaaccccckkkkkennnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn", on va trinquer avec tout le monde, on monte sur les voitures qui arrivent, on s'installe dans des canapés (si si, y en a qui amènent des canapés, des frigos, des marabouts immenses, des barbecues, des sonos de folie...), on prend des photos à la con, on se perche sur ma voiture pour banguer sur du Megadeth et du Slayer, on invite une fille qui passait à venir danser sur le capot de ma caisse au son de Styx (un truc moisi new wave bip bip) et le pire c'est qu'elle le fait, on va scotcher des pages de magazine porno, acheté plus tôt au Spar, à l'intérieur des chiottes chimiques ou devant les pissotières (rigolo la grosse goth qui a arraché la photo en nous faisant un doigt alors qu'on se marrait comme des bossus !),on pousse les voitures qui s'enlisent de plus en plus, on pose avec une section de flics en leur disant que pour une fois on pouvait boire tout ce qu'on voulait sous leur nez, ils pouvaient rien dire, on enquille la binouse, le pastis amené pour l'occase, la vodka, le Jack's, le redbull... C'est le lâchage intégral, on est pire que des gamins, mais ça reste dans une bonne humeur communicative.
A coté de nous il y avait la tente de "l'Happy family", un groupe d'allemand qui n'ont fait que rester au camping et qui ont passé du (très bon) Metal 24/24 du mercredi au dimanche !!! On s'endormait sur un Ozzy, on se réveillait sur du Rammstein ou du Metallica... Et personne pour venir râler la nuit, au contraire, souvent il y avait du monde pour banguer avec eux. Ca fait totalement partie de l'esprit Wacken. On est là pour s'amuser, pas pour râler parce qu'on est dérangé dans ses petites habitudes. Evidemment on y a fait un grand tour ce jour là pour s'éclater avec des metalleux qu'on avait jamais vu mais avec qui on a passé un super moment. De plus en plus de personnes venaient se secouer les poils, Damna se jetait dans la boue, Alex me portait sur le dos... N'importe quoi mais tellement bon !!
A ce moment les parisiens arrivent. On les laisse s'installer pendant que nous allons faire un tour au Biergarten, genre de grande brasserie avec terrasse devant l'entrée du site où les groupes se produiront. Lorsque nous rejoignons le campement, y a un barbecue dans l'air, alors j'en profite, et je vois un Didi déjà totalement éméché, nous montrant certaines parties de son anatomie sans gène (ne dément pas, j'ai quelques preuves ! gnark !). J'exhorte ensuite tout le monde à repartir faire la fête au Biergarten, puis sous la Wet Stage, qui ce soir n'accueille pas de groupes, mais le Karaoké/discothèque traditionnel. Une très bonne soirée, passée en compagnie de ma Betty préférée en plus, ce qui est rare.
Nous rentrons chacun à des heures avancées, le déficit sommeil s'accentuant toujours...Pour ce soir je dormirai dans la tente à Betty, mais chacun dans son duvet en tout bien tout honneur. Merci à elle, même si n'étant vraiment pas du matin, elle ronchonne tellement que je sors vite dès le réveil.

***JEUDI***

Le jeudi matin est souvent le plus chiant. Car il faut récupérer des excès de la veille tout en allant chercher les accréditations backstage à l'autre bout du village (une bonne demi-heure de marche aller). Les backstages ne sont pas primordiaux, mais ça permet d'avoir un espace pour se retrouver, de pouvoir recharger son appareil photo, de boire des trucs qu'il n'y a pas autre part sur le site, de revoir des personnes qu'on croise de festivals en festivals, et de ne pas multiplier les aller-retour. Sans oublier de se la peter en arpentant l'espace d'un air de star!! Et ce qui est marrant c'est que souvent, dans le doute, les gens vous adresse un petit signe de tête ou un sourire, dans le doute où vous soyez quelqu'un de connu. Comme un des gars de Metal Church au bar à cocktails, à qui je dis une connerie, qui se présente, et qui me demande moi qui je suis. Je suis personne dindon ! Pour le reste, on s'en fout. Nous on y met le bordel comme ailleurs !
Il est pratiquement midi lorsqu'on rejoint le campement, c'est le temps du pastis et des pizzas. Et puis d'un petit temps de repos. Je sais, c'est pas "Wacken spirit", mais je gère. Puis on va faire un tour au Maret, où sont concentrées toutes les échoppes d'artisans, de tshirts, de bijoux, etc.. On y rencontre des français bien cools, on tchatche, on tchatche... Puis on retrouve Alex et Marc, pendant que sur la Jim Beam stage, contre le Biergarten, un Karaoké/airguitar est en place, notamment avec un "Smoke on the water" délirant avec ce brin de fille qui se forçait à une voix gutturale, et qui était à fond dans l'attitude Metal. On se rend alors à l'espace backstage qui ouvre une heure avant le premier live. Le temps est clément pour l'instant, on en profite pour boire nos premiers mojitos/tequila sunrise/caipirhina (on s'embourgeoise, mais la bière de fest est tellement écœurante, qu'on cherche autre chose chaque année !), et deviser avec les autres habitués. Dont un Dyder récemment papa, encore toutes mes félicitations.

TRISTANIA est le groupe qui ouvre officiellement cette édition 2005. Ce qu'on entend n'est guère plaisant, mais on va quand même voir de quoi il retourne...Et franchement je trouve cela pas bon du tout. Je n'y trouve aucun intérêt, donc je zappe au bout de deux titres. On remarque de suite le monde... Plus ça va, plus il y a du monde... Ca se voit dès les matins, où il y a cinq ans on était quelques centaines devant BRAINSTORM à 11h, alors que depuis deux ans, il y a déjà du peuple jusqu'à la Tour de contrôle, quelque soit le combo ! C'est génial qu'il y ait autant de monde pour ce festival, mais ça commence à poser des problèmes pour bien voir les groupes, je veux dire être bien placé. Il faudrait attendre devant la scène un long moment, et franchement, y a mieux à faire que d'attendre...
Tant de monde inclue aussi un business qui va en grossissant... Une boutique WOA dans le village, des serviettes de bain WOA, des sacs WOA, une série de bijoux, des fringues à n'en plus finir WOA, etc...
Certains disent que c'est trop, qu'il y en a plus que pour le fric... C'est vrai qu'ils ont des idées pour faire de l'argent. Mais tant que ça ne nuit pas à l'ambiance ou à la qualité de l'affiche, je ne vois pas le problème. Et ce n'est pas un évènement à but charitable non plus que je sache, donc... Les grincheux du "trop de monde-trop de fric = vendus, allez voir ailleurs si nous y sommes!

CANDLEMASS bénéficient d'un très bon son pour le concert suivant, je regarde un peu en retrait, pour voir si depuis leur prestation au BYH 2003 j'apprécie mieux...Mais non décidément c'est pas mon truc. Contrairement à TRISTANIA, j'y trouve des qualités intrinsèques, c'est bien foutu, mais j'adhère pas.
Setlist (merci Pierre)
Black dwarf
The well of souls
Demons gate
Crystal ball
Copernicus
Seven silver keys
At the gallow's end
A sorcerer's pledge

Entre deux backstages-time, je vais voir OOMPH, groupe précurseur de RAMMSTEIN paraît-il... Alors ok, ils étaient là avant ces derniers, il y a vaguement des similitudes... Mais ça s'arrête là ! Il n'y a aucune puissance chez eux, parfois ça sonne creux et faiblard (ou "pop" selon les termes), quelques riffs sympas mais rien d'incisif... Non sérieux je ne vois pas de rapport de qualité entre les deux groupes.

En headliners, NIGHTWISH concluent cette soirée. A chaque fois que je les ai vu en festival ce fut une déception car ils ne tiennent pas une grande scène, contrairement en salle. Pourtant j'aime toujours ce qu'ils font, et je ne rate aucune sortie studio. Le dernier effort en date m'ayant bien plu en plus. Il y a énormément de peuple, c'est hallucinant. On se place devant un peu de coté avec Pierre et Marc pour le début du show...puis on recule vers le fond...puis on part carrément au Biergarten !! Pourquoi ? Premier recul car il y a un problème de son, c'est pas génial d'où nous sommes, ça parait tout mou. En reculant on fait la connaissance d'une bretonne très sympa, Delphine, qui passera presque tout le fest avec la bande. Au fond le son est meilleur mais le groupe est toujours aussi mou, ça pète pas, ça décolle pas, et les zicos font quelques pains. Et Tarja ne chante plus lyrique, ça fait un moment que ça décline mais la c'est flagrant.
Et puis pourquoi finit-on au Biergarten ? Parce que le groupe massacre littéralement "High Hopes" de PINK FLOYD !! J'aime les groupes qui font des reprises, quand elles sont réussies ou quand elles sont reprises dans le style propre du groupe. Avec Tarja au chant, c'aurait été logique. Mais non. Déjà l'intro est méconnaissable au clavier, mais le prie c'est que le bassiste la ruine au chant ! Ca ne va pas du tout, je suis éberlué. Déjà que la setlist est axée sur les deux derniers albums (que j'aime, mais qui ne remplacent pas une bonne setlist festival, péchue et ressortant de vieux bons morceaux), en plus ils détruisent cette magnifique compo... C'en est trop, on décide d'un commun accord d'aller voir au Biergarten s'il n'y a pas plus intéressant à faire... La déception... C'était prévisible, j'attendais un sursaut de ce groupe que j'aime, et qui possède autre chose que de beaux lights...
Un feu d'artifice nous signale la fin du show, mais on y fait à peine gaffe, étant en train de tchatcher ici et là, Wango nous ayant rejoint entre temps. On poursuivra sur une méga soirée sous la wet stage, où le dj enchaînera les plus grands titres de l'histoire du Metal pendant plusieurs heures ! On bangue, on gueule, on fait les cons, on pogote... c'est vraiment la fête et une des meilleures soirées que j'ai passé à Wacken ! Une ambiance du feu de diou ! On ira pas se coucher pour autant, repassant au Biergarten déserté et humide, puis finissant dans le camping VIP à la tente de la bretonne, qui nous offrira des bières, à défaut d'accepter nos multiples propositions de gang-bang et d'autres pratiques intéressantes…
Retour avec Pierre et Wango au campement alors que le jour est levé depuis un moment, et que Damna se réveille. Ce soir je dormirai dans la tente de Betty...mais seul vu qu'elle était chez une copine un peu plus loin. Apres les chaises, voici les tentes musicales…

***VENDREDI***

Bon, c'est pas tout ça, mais y a des groupes à voir ! L'affiche me plait bien plus que l'an dernier, donc on va pas perdre du temps à dormir, debout les gays réveillez-vous! Je voulais voir MERCENARY, mais je n'en ai entendu que la zik et la voix spéciale du chanteur... Ca m'a pas poussé à aller devant la scène, donc à revoir à l'occasion en salle.
Par contre, interdit de rater MORGANA LEFAY. Pas que je sois un grand fan sur album, les titres étant souvent trop alambiqués pour moi, mais j'aime leur coté heavy et in your face de certains riffs bien lourds. Je ne suis pas trompé, le combo ayant livré un show purement heavy, qui fait taper du pied et se secouer les poils ! Avec en plus un excellent son d'où on était. Une partie du public avait l'air de bien connaître la plupart des morceaux, et le groupe s'est donné à fond. De bons zicos, de bonnes compos et de bons lyrics !! Allez, je vous raconte un des running gags de ce week end: sur le refrain d'un titre on comprend en même temps la même chose avec Damna: "debout les gays" ! Un refrain repris en choeur, un refrain que le chanteur fait hurler au public... Et nous on comprend toujours cette phrase. On la gueule donc sans cesse, on se marre, on est con, mais on adore ! Je pense que dans des années on gueulera encore "debout les gays, debout les gays" ! :En revenant chez Dom le dimanche soir, en grand fan qu'il est, il nous a fait écouter le titre: "The boon he gives" ! Ecoutez le refrain et vous verrez ! :En tous cas le premier très bon concert du WOA 2005.
Setlist : The source of pain
Angel's deceit
The boone he gives
To Isengard
I roam
Hollow
Master of the masquerade
Sanctified
Maleficium

On enchaîne de suite avec MARKY RAMONE sur la Party Stage... Ben c'est du Ramones... Quelques titres ça va, après c'est toujours pareil pour moi, donc je mange un sandwich danois (ma découverte de l'année !) au fond de la fosse, puis je vais retrouver les amis devant un bon whisky-coke backstage. Pas le temps d'en enquiller un deuxième, SONATA ARCTICA déboulent sur la True Metal stage et vu la bonne impression qu'ils m'ont fait au Rock Hard festival, je tenais à les revoir. C'était moins bien pour ma part car jouant moins longtemps ils ont joué plus des derniers albums. Et puis un son affreux qui s'améliorera petit à petit, sans atteindre des summum de clarté...
C'est bizarre comme cette année il n'y a pas eu d'homogénéité de son. Parfois c'était excellent, parfois ça pêchait sérieusement... Si on était devant c'était meilleur et moins fort que derrière la Tour... Le truc c'est qu'ils avaient mis d'autres rangées de baffles sur les Tours de contrôle. Ce qui assourdissait les tympans si on était derrière, alors qu'entre la scène et la Tour c'était bien mieux... Fallait jouer de chance pour trouver le bon endroit. Et comme il y avait beaucoup de monde, on pouvait pas se permettre d'aller voir à droite, puis à gauche etc...Un peu dommage. Un bon live des finlandais donc, bien plus agressifs qu'avant et communiquant leurs mélodies enjouées. Ca reste du speed mélodique classique, mais bien exécuté. Même Didi a avoué qu'il y avait de nets progrès chez le chanteur.
A ce moment précis se pose un dilemme: je me sens bien naze des nuits festives accumulées, je sens le besoin d'un peu de repos, même une petite heure, mais à partir d'OBITUARY à 16h50, je n'aurai plus l'occasion de comater. Je décide donc un peu à contrecœur de faire l'impasse sur EINSIFERUM. Tant pis, je les ai vu y a deux mois et demi au RHF et je les reverrai. Je rentre donc au campement avec mon Padre, et on sieste dans la caisse, jusqu'à ce qu'il me réveille pour aller voir METAL CHURCH. Comme sur le chemin je rencontre Alex avec Wango, je prend du retard pour les attendre, et finalement on arrive au milieu du set sous une bonne pluie, qui n'arrête pas de jouer à cache-cache avec les pauvres metalheads déjà bien trempés. Les concerts sous la pluie c'est pas grave en soi, j'aime bien. Mais quand c'est sans discontinuer, qu'en plus il fait froid, et que la boue s'épaissit... ça plombe un peu l'ambiance... Enfin, pas longtemps ! Nous on reste festif, et on bangue sur les compos thrash du groupe, qui envoie la sauce sévère ! Avec un gros son qui plus est. Je ne connais pas toute leur disco, mais ça fait du bien d'headbanguer sur leurs riffs assassins !
Vite vite on va retrouver Marc autour d'une bière humide, et c'est l'heure de retourner devant la Black Metal stage pour admirer les poètes d'OBITUARY ! A Bologne c'était trop faiblard, au Fury Fest c'était trop fort, à Wacken c'était excellent ! Un gros son bien sur, faisant même grésiller les enceintes sur la fin, mais en plein air ça détruit pas les oreilles. Avec eux, pas d'originalité mais de l'efficacité ! Sous une pluie battante au pire, crachin au mieux. C'est pas pour ça que la fosse était vide, mais on pouvait respirer. Je trouve la voix de Tardy toujours aussi hallucinante et unique (on dirait vraiment qu'il gerbe quand il chante !). Les gratteux balancent leurs riffs sans sourciller, et le bassiste a une tronche de psychopathe ultime ! Moi je m'éclate, ça me rappelle vraiment les années bahut ce groupe, et en plus y a des compos heavy-death géniales. Encore un bon live aujourd'hui. Décidément un Wacken de qualité pour moi au niveau de la programmation musicale.
En allant se placer pour le groupe suivant, on assiste à la fin de DOOMFOXX, groupe rock'n roll qui remplace HANOI ROCKS au pied levé. C'est très sympa, ça fait taper du pied, rien de prétentieux mais du rock ! A la fin ils annoncent qu'ils seront sur la Jim Beam stage avec EINSIFERUM plus tard dans la soirée, mais on a pas pu y aller non plus…
Les EDGUY sont attendus sous peu sur la True Metal stage. Un mec vient annoncer que le groupe est bloqué dans les embouteillages à Hambourg, et que donc le seul moyen était de venir en hélicoptère ! On croit à une blague, même quand un hélico avec un gros EDGUY sur le coté passe une première fois au dessus du site. Et puis repasse. Et se rapproche... Pour finalement atterrir derrière la scène. Une caméra les filment au sortir de l'engin, et ils apparaissent quelques minutes après sur les planches ! Alors voilà: j'aime ce coté star que Tobias affiche, ce coté spectacle et fun, même si ça peut paraître mégalo.
Par contre, le fait qu'il tchatche toujours autant entre chaque morceau m'irrite au plus haut point ! C'est pas la première fois que je l'écris dans mes reports, pour leur show à Atlanta en septembre dernier j'avais déjà râler contre cette chiasse verbale qui squizze au moins trois titres au final. Je pensais que là, vu qu'ils n'avaient qu'une heure et quart de temps de jeu, ils feraient taire cette bazarette, et qu'ils nous sortiraient une playlist best of de la mort qui tue ! Eh ben que dalle !! Il a encore raconté sa vie. Pire il a fait la promo de leur prochain album qui doit sortir le 5 septembre 2005, et pas qu'une fois ! Et repire: ils ont joué la même setlist que pour leur dernier tour en salle !! Avec des titres inutiles en fest comme ce "Lavatory love machine" ou ces rallonges de "ohoho" à droite, "ohoho" à gauche, etc...(que de temps perdu !) sur tel titre...
Comme je le pressentais pour NIGHTWISH, ce concert des allemands est une belle déception. Comme on disait avec Dom, avant ils avaient le fun et ils blastaient ! Maintenant ils blastent à peine et sous les mimiques et les blagues à deux cents de Tobias, on ne sent plus de fun. Ressaisissez vous les mecs... C'est pas parce que Tobias court dans tous les sens, allant dans la fosse aux photographes de droite à gauche, étant fringué en chemise hawaïenne, blaguant, que ça remplit un show Metal... Le groupe s'essouffle. Je suis parti avant la fin au Biergarten donc il doit manquer un titre ou deux à la fin.

Setlist:
Under the moon
Navigator
Land of the miracle
Lavatory Love Machine
Babylon
Vain Glory Opera
Mysteria
The Piper never dies

Après ce live en demi-teinte, on s'offre une bonne pause pendant WITHIN TEMPTATION. Déjà vus et pas à fond. Et puis un tour au campement pour se changer les fringues mouillées. On revient pour voir l'headliner du jour: MACHINE HEAD. Ca me faisait très plaisir de les revoir, car leur live de 97 à Marseille en petite salle reste dans ma mémoire comme un des meilleurs jamais vu. Avec des pogos parmi les plus intenses jamais vécus. Un concentré de haine et de thrash. Et puis la déception terrible au Graspop 2000, sous une pluie battante, en support d'un album que j'ai détesté autant que ce que je vénère les deux premiers... Depuis ce virage néo, j'ai totalement largué le groupe. Et puis dans le dernier il parait qu'ils sont revenus à quelque chose de plus brut. Et puis il parait que sur scène ils sont revenus à la hargne...
Je me disais que remplacer JUDAS PRIEST par MACHINE HEAD on y perdait au change, et que le groupe ne cadrait pas vraiment avec le Wacken. En re rentrant dans le site, beaucoup de personnes s'en vont... Mais il reste un monde fou pour les voir. On se place en curieux un peu en retrait entre les deux tours de contrôle avec mon Padre, Marc, Wango et Alex. L'intro résonne, les fumigènes s'envolent, les lights sont d'un rouge sang... Et le premier accord est plaqué. Et là...Comment vous expliquer... Là, j'ai eu la sensation physique de reculer de deux mètres en prenant cet accord en pleine face ! Un son de gros porcs, aigu, et perce-tympan ! Avec Alex on se regarde sans y croire: ils sont pas venus pour faire de la figuration, ils sont venus pour mettre Wacken à genoux ! Le titre déroule, et c'est la méga claque dans la tronche. Une puissance, une haine, une hargne, une rage incommensurables ! Rob Flynn apparaît sur l'écran géant et il n'est pas content ! Il crache sa haine à la gueule du public, comme à la vieille époque. On sent immédiatement qu'un truc se passe, que ça va être quelque chose d'énorme. Et pour vivre ça, on ne peut pas rester derrière ! Il faut qu'on aille voir de plus près ce qu'il se passe dans un pit, et si c'est aussi impressionnant de devant.
Avec Wango et Alex on fend donc la foule sans hésitation, laissant nos deux autres compères dans leur ignorance d'un show d'une telle grandeur !
Comme je l'ai dit plus haut à propos du son, une fois passé les Tours de contrôle, le son devient acceptable. Surpuissant mais écoutable. On parvient à un pit au centre un peu à gauche, et là c'est parti pour quelque chose de monstrueux ! Alex et Wango les voyaient pour la première fois, et ils ont pris MH de plein fouet, les laissant KO à la fin du set. Alex en a vu pas mal, mais sur ce coup, il m'a dit ne jamais avoir vu ça. Et je suis bien d'accord avec lui. Car ayant déjà vécu la chose dans une salle de 1200 places, je savais que dans un bon soir, ce pouvait être la guerre ultime.
Et il faut noter toute l'intelligence du groupe à ce moment là: jouer une majorité de titres des deux premiers albums, dont une foultitude du mythique "Burn my eyes". Plus le plus agressif du reste de la discographie ! Voila une vraie setlist de festival, en accord avec ce que veulent entendre les fans. Eux en plus devaient convaincre qu'ils étaient à leur place ici. Je ne vais pas faire mon blasé ou celui qui a tout vu, mais j'ai rarement été époustouflé à ce point par une telle intensité ! Quelque chose de physique. Des moments ou je regardais le groupe en me disant que c'était pas possible de dégager quelque chose de si rageur. Evidemment j'étais DE-CHAI-NE. A part SLAYER, (et encore et encore...), je n'ai pas été aussi en furie depuis de longues années. Un pit de malades mais dans une ambiance géniale ! Sur la longueur il ne restait plus personne à pogoter, ils fatiguent vite les allemands (je me détromperai vite le lendemain sur KREATOR...). Mais on a fait tout le live avec les mêmes têtes, et en plus de la folie musicale, tout cet entourage, toute cette ambiance contribue à faire de ce live LE concert du Wacken, LE concert de tous les Wacken où j'étais, (je réfléchirai plus tard si y en a pas eu un ou deux au moins aussi bons dans les années passées) et un des mes meilleurs concerts tout court. C'est inexprimable ce qu'on a pu ressentir alors. Fabuleux. Quelque chose d'anachronique et d'indescriptible, ce fut un slow de huit minutes au milieu du pit, avec une jolie allemande, lors du morceau lent joué ce soir là ! Enorme ! Vers le débuts du pit, deux filles s'approchent vraiment près et me disent que je ressemble à Tom Araya, etc etc (on a jamais du autant me le dire durant tout un festival !). Elles restent aux limites du pogos, banguant, hurlant, etc... C'est la guerre entre temps sur "Old" (un riff de tueur !), "the blood, the sweat, the tears", "Ten ton hammer", "A thousand lies"... Je suis en mode total incontrôlable. Et puis Flynn annonce un titre lent de huit minutes. Tant mieux, ça va nous reposer, parce qu'on est trempé, on souffle comme des bœufs. Pour délirer je vais demander à la fille la plus proche qui m'avait causé si elle voulait danser. Quand elle dit oui. Le truc totalement ubuesque: un slow en plein pit avec le grand frère qui surveille si je l'embarque pas, avec en fond la voix de Flynn chargée d'émotion. Et les metalleux autour, soit hilares, soit avec de grands yeux.
Et à la fin de ce titre, on repart comme en quarante se frotter avec nos nouveaux amis ! Et puis Flynn annonce qu'ils vont jouer quelques covers en hommages aux groupes qui les ont influencés ou qu'ils aiment beaucoup. Hop un "Creeping Death" (METALLICA) rageur qui fait chanter le foule. Enchaînement sur un "Territory" (SEPULTURA) vindicatif, puis un "Walk" (PANTERA) en hommage à Dimebag, pour finir sur un bout du "Trooper" de MAIDEN. La folie ! J'en pouvais plus de jouissance ! Tout autour de nous c'était l'apothéose. Après, je ne sais pas ce qu'il en était derrière, mais nous, nous nous sentions en accord total avec la fosse et le groupe.
Un groupe impérial, carré, hargneux. Un batteur-pieuvre hallucinant, un Flynn magistral. Qui nous achèvent par un "Davidian" cataclysmique" puis un Block" (Fuck it all) dévastateur. Que dire après une telle apogée de violence maîtrisée ? Une telle intensité surhumaine ? Pour d'autres ce concert était à chier, pour moi il fût encore plus fracassant qu'un show de SLAYER. Car il y avait une haine brûlante en plus. Et j'ai senti le groupe sincèrement surpris de l'accueil général, et touché. Ses remerciements de fin sonnaient plus que justes. Ils nous ont tout donné. On a tout reçu dans la tronche puissance 1000. Et on en redemande, tout en étant heureux de pouvoir encore être époustouflé de la sorte, après des années et des années de lives.

Setlist approximative (le premier qui a l'exacte me le dit merci !) :
Imperium
Bulldozer
The Blood, The Sweat, The Tears
Ten Ton Hammer
None but my own
A thousand lies
Death Church
The rage to overcome
Descend The Shades Of Night
Old
Blood for Blood
Take my scars
Covers Creeping Death/Territory/Walk/The trooper
Davidian
Block (fuck it all)

Que faire après un tel live ? Rentrer direct à Marseille ? Aller dormir ? Non, plutôt aller se prendre deux binouses pour étancher une soif désertique. Sur fond du "surprise act" annoncé la veille: STRATOVARIUS ! Même pour eux je ne pouvais pas enchaîner à la file. En retournant vers l'arrière, je n'ai pas reconnu l'intro de "HH&L". Ils se la jouent plus agressif. "Black Diamond" suit, et enfin "Maniac dance", le single de l'album à venir. Et puis c'est tout. Franchement, faire venir un groupe pour 15 mins, je vois pas trop l'intérêt. Même si j'adore ce groupe au plus haut point ! L'interprétation était plus costaud, surtout niveau du chant. Tolkki est devenu énorme mais n'a pas perdu sa guitare. Et pour le reste j'en sais rien, j'étanchais ma soif à distance. A revoir en salle en novembre 2005.

Avec Marc on décide d'aller voir APOCALYPTICA sur la Black Metal stage. Y a toujours autant de monde, il pleut toujours par intermittence, et la boue devient omniprésente. On ne parvient pas à se glisser plus haut que l'arrière de la Tour, alors on va regarder quelques titres, dont trois de METALLICA, puis n'y voyant pas grand chose, hormis par le biais de l'écran géant, on va se retrancher backstage pour se reposer et retrouver les autres, en achetant au passage un tshirt sec, ça fait du bien...
On compare nos impressions, puis on rentre avec Marc à la tente. Le chemin pour y retourner est un vrai piège de boue, il faut faire attention à chaque pas pour ne pas glisser et se vautrer dans l'immonde chiasse liquide. Arrivés à la caisse, on hésite énormément à repartir par ce chemin épique. On se résigne (mais je rage car je vais rater SAMAEL), lorsque on rencontre quelqu'un qui nous remet le speed malgré elle. Marc, Alex et Wango comprendront. Avec ces deux derniers on décide de retrouver "l'esprit Wacken" et de se retaper un aller/retour jusqu'au site ! Je rate SAMAEL, on assiste à un bout de CORVUX CORAX, ensemble de je sais pas combien de personnes avec orchestre, instruments de toutes sortes, jouant un trip médiéval je sais pas quoi ! On reste un peu, et puis comme ça ne nous passionne pas, on va manger un morceau et se caler pour boire un dernier verre. On rentre vers les 4 heures et des poussières, et cette fois je vais dormir avec Alex puisque Damna fait la gueule à ce dernier et a déménager ses affaires de sa tente, pour se mettre avec Marc. A mourir de rire Damna sur ce coup ! Le jeu des tentes musicales se poursuit !

***SAMEDI***

Aujourd'hui le temps sera meilleur, avec seulement quelques courtes averses selon les nuages qui passeront au dessus de nous. Il est trop tard pour sécher toute cette boue, mais au moins on peut retrouver le fun du beau temps et ne pas aller se changer deux fois par jour (de toute façon y a plus rien de très sec..).
Dans la PressTent les DISSECTION font écouter des titres de leur nouvel album. Moi par curiosité je vais voir à quoi ils ressemblent, et franchement je me marre en les voyant derrière leur table avec micros, les bras croisés et de magnifiques et éclatantes tronches d'enterrement evil !! Allez les gars, jouez le jeu à fond, vous avez raison ! En voyant passer la copine de Betty, qui nous avait balancé la veille, sans qu'on lui demande rien, que le chanteur de GORGOROTH était végétarien (super l'info, merci !!), je l'apostrophe et lui dit d'aller demander au chanteur de DISSECTION s'il était plutôt végétalien ou carnassier ! Bref c'est assez pathétique cette attitude evil mes couilles, mais bon, je suppose que ça fait partie du jeu !
En attendant, on écoute de loin MOB RULES, mais c'est avec DRAGONFORCE que la journée commence vraiment. Au début on est un paquet de la bande à assister au set, mais vite il n'y aura plus que Pierre, Alex, Wango, Alex le toulousain et Marc pour écouter le groupe le plus rapide de la planète (cette intro me fera toujours délirer !). Comme aux Gods, les zicos posent à mort, riffent à la vitesse de la lumière, et s'amusent bien sur scène. Le son est mauvais au début, mais ça ira mieux au bout du troisième titre. Cependant j'ai moins apprécié car la setlist faisait la part moins belle au dernier album "Sonic firestorm". C'est toujours plaisant de les voir, mais je suis bien d'accord que pour accrocher il faut aimer le speed mélodique poussé à l'extrême. A noter quelques pains toujours, et quand le chanteur nous annonce un titre qu'ils n'ont pas joué depuis longtemps et qu'ils ressortent des tiroirs, on se marre, parce que c'est vrai que ce groupe a au moins 15 ans de carrière! Pendant SUFFOCATION on préfère aller profiter de ce dernier jour en faisant les cons sur le site, à interpeller tout le monde, à banguer devant les allemands bourrés, à prendre des photos de strings ("vous pourriez remettre votre string bien en vue, je l'ai manqué ? Merci" ), bref à vivre le Wacken sur fond de cocktails surchargés.
Puis OVERKILL déboulent sur scène, et là encore un grand concert du groupe, avec un son de bouchers et un public qui hurle les refrains de "Elimination", "In union we stand", "Necroshine", "Fuck you"... On essaye de créer un pit, mais peine perdu pour cette fois, les allemands veulent pas bouger l'après-midi ! Pas grave, on trouve des copains de poils, et on fait la fête ! Un combo qui a une constance de métronome en live. Rien à redire. On passe voir HOLY MOSES sur la Party stage, et ça dépote bien ! Sacré brin de fille au chant, c'est énergique, le soleil réveille le public, et nous on regarde ça avec plaisir, même si on ne reste pas jusqu'à la fin.
Prochaine étape sur cette même scène avec les FINNTROLL, groupe qui monte, qui monte, et d'ailleurs ce sera une des plus grosses affluences de la Party stage ! Un monde fou, allant jusqu'aux baraques de bouffe derrière la tour, débordant sur les cotés... L'enfer pour y voir quelque chose ou même avoir un peu de place dans cette foule! Je regarde un peu, mais j'aime pas être esquiché comme une sardine ! Alors je fonce dans le tas, mais c'est trop compact pour créer une fosse ! Je vais chercher Alex en renfort backstage, mais même à nous deux il est impossible de bouger les gens ! Alors on danse un peu sur place, puis on recule, c'est vraiment gâchant. Beaucoup de succès pour ce combo, et c'est vrai qu'ils le méritent bien.
A partir de là on va tout enchaîner, et le revers de la médaille d'un tel nombre de metalleux va apparaître. Après FINNTROLL on se rend au point de rendez vous habituel pour récupérer du monde afin d'aller se secouer les poils sur HAMMERFALL. On traîne un peu, on rencontre des potes, et le temps d'arriver devant la True Metal stage, c'est déjà trop tard, une foule impressionnante se masse devant le groupe qui entame son show.
On n'a pas d'autres choix que de se mettre en arrière, mais manque de pot sur ce coup, le son est plutôt faible d'où on se trouve, alors on en profite pas bien. Dommage car le groupe est égal à lui même (avec un décor qui a vachement plu à Damna !), il balance ses hymnes, les titres du dernier album passent bien, c'est heavy, c'est pro. Mais on ne peut pas être à fond dedans avec un son si lointain. Tant pis, je décide d'aller prendre mes sandwiches danois et de regarder ça de très loin. D'habitude je passe une heure à banguer et entonner les lyrics, mais là j'ai fait mon spectateur extérieur.
Et le problème va se répéter après avec KREATOR. Ca enchaîne aussi immédiatement à la fin de HAMMERFALL, et le public s'était déjà massé pendant que les suédois jouaient ! Mais là y a pas moyen, on va pas se faire avoir deux fois, alors avec Alex on fend la foule et on se retrouve dans un pit de jobastres ! Autant j'ai dit que le public allemand tenait pas la distance sur MACHINE HEAD, autant sur ce coup, ben on a bien morflé... Ca doit être une des première fois que je quitte un mosh avant la fin, mais franchement, je voulais pas me briser en mille morceaux, et il y avait encore deux heures d'ACCEPT derrière !
On s'est bien battu mais je dois avouer que j'ai rendu les armes sur "Flag of Hate", j'en pouvais plus ! Le groupe a donné un concert ultime, surpuissant, alignant les carnages du dernier album aux classiques monstrueux ! Le public déchaîné sur "Impossible brutality", "Extreme aggression"... La folie sur "People of the lie", "Suicide terrorist", "Violent revolution"...Un des meilleurs concerts de ce Wacken, sans conteste !

ACCEPT est la tête d'affiche logique de ce samedi. Une reformation qui fait plaisir, et ça se voit sur scène. Je ne connais pas leur réelles motivations, mais ils prennent leur pied à jouer des classiques du Heavy Metal, et nous on en redemande ! Cette année, le groupe heavy live ce sont eux, bien devant IRON MAIDEN... Presque deux heures de bonheur, à se secouer les tiffs et s'achever la nuque, à beugler les "Restless and wild", "Love child", "I'm a rebel", "Princess of the dawn", "Metal heart", etc...Des "hohohohoho" partout, un son parfait, des pyros, des lights sublimes, un public tapant dans les mains, levant les bras, et Damna, Marc, Alex et moi parmi tout ça, heureux de se prendre une volée de pur heavy dans la tronche. C'est rare un groupe qui peut enchaîner autant de classiques à la file. Et encore, ils ne m'ont pas rejouer "Winter dreams" comme au RHF, c'est le seul bémol personnel. Mais sinon, y a rien à dire, ils ont mis le feu. Si tous les groupes pouvaient avoir un tel son, ce serait fantastique.
ACCEPT est un pur groupe de festival, tenant les planches sans soucis, avec un chanteur et un gratteux charismatique, des effets dans tous les sens, et se permettant même de faire durer un "Princess of the dawn" dans les 10 minutes, avec un public répondant présent.

Setlist:
Starlight
Living For Tonight
London Leatherboys
Metal Heart
Love Child
Breaker
Bass Solo/Head Over Heels
Neon Nights
Guitar Solo: Bolero/Sabre Dance/Hall Of The Mountain King/Pomp And Circumstance
Restless And Wild
Son Of A Bitch
Turn Me On
TV War (?)
Monsterman
Flash Rockin' Man
Fast As A Shark
Rappels:
Princess Of The Dawn
Burning
I'm a Rebel
Rappel 2 :
Balls To The Wall

Que faire après un tel déferlement de Metal... Pour moi le Wacken on stage se clôture ici. Je passerai bien voir un peu ONKEL TOM plus tard, mais je ne comprend pas grand chose à leurs délires, même si c'est fun et qu'il y a du monde autour de Angelripper ! Je préfère aller finir par un petit Caipirhina en tchatchant avec les deux serveuses et les quelques survivants passant par là. Dont un finlandais qui me dit que ce qu'il y a de mieux en France, ce sont les porn movies ! Marc Dorcel en tête !!!
Je finis la soirée en débrayant, passant les derniers instants seuls à savourer cette édition déjà écoulée... Je rentre au campement en pataugeant toujours dans cette boue infâme, me disant que la tente d'Alex ferait bien l'affaire, comme hier soir. J'ouvre le zip et je vois non pas Alex, mais Damna et Marc dedans ! Leur tente ayant pris l'eau, ils ont squatté celle ci ! Je pars donc en vadrouille avec mon duvet sous le bras, à 4h30 du mat' ! Le clodo is back ! Betty ne répond pas, puis finalement je réveille Wango qui m'accepte sans problèmes pour trois heures sur fond de sono gueularde de la happy family tent !
Le réveil est dur, au son d'un "debout les gays" entonné par mon père, "il est temps d'en mettre un coup !" Car c'est pas tout ça, mais va falloir sortir toutes les voitures de cet immense champ de boue ! Les tracteurs sont déjà au travail, tirant les voitures par deux. Quand on demande s'il peut nous tirer, le mec nous dit qu'il y a beaucoup de monde, et qu'il reviendra dans ce carré dans une heure ! On va alors se demmerder seuls. Des caisses sont passés par un endroit en nombre suffisant pour tracer deux sentes praticables. On met donc la Xantia en position haute, et on fonce. Finalement ça passera, et le temps de saluer tout le monde, on repart par la route de derrière. Avec le mauvais temps par endroits, et des bouchons immenses, on mettra 12 heures pour rallier Strasbourg !!! Une bonne soirée chez Dom à raconter les running-gags et les meilleurs moments, puis dodo quelques heures avant de repartir pour Marseille, avec escale au passage à Lyon pour lâcher Damna, non sans un petit resto et un avalage de carte bleue auparavant ! Vive le Credit Agricole hein Damna ?!
Et voilà c'est fini, on attend ça toute l'année, on essaye d'en profiter au maximum chaque minute qui passe une fois là bas, mais au final c'est passé trop vite, avec ou sans boue. See you in Wacken 2006 Rain or Shine... et avec le Spirit of Wacken !


Ajouté :  Mercredi 10 Août 2005
Live Reporteur :  Gandalf
Score :
Lien en relation:  W:O:A Wacken Open Air website
Hits: 35669
  
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