CHICKENFOOT (usa) - Joe Satriani (Jan-2012)
Il est très paradoxal d’interviewer un « jeune groupe », avec à peine deux albums au compteur, et se retrouver devant son guitariste, un inconnu nommé...Joe Satriani ! Et oui, c’est là la base même de CHICKENFOOT, gang de vieux briscards qui n’en sont plus à un décalage près ! Deux ex VAN HALEN, un RED HOT CHILI PEPPERS, JOE SATRIANI, l’affiche à de quoi faire rêver…Et à l’occasion de leur passage à l’Olympia de Paris, je n’ai pu m’empêcher d’aller taquiner le grand Joe avec mes questions sur ce supergroupe qu’il a rejoint il y a maintenant trois ans. J’en ai bien sur profité pour parler de la musique en général, sachant le bonhomme passionné, et tant que j’y étais, j’ai rajouté une ou deux choses sur sa propre carrière solo. Aussi humble et honnête que talentueux, Joe n’a pas joué la langue de bois, et m’a répondu avec naturel tout en essayant de déguster sa salade au poulet…
Line-up : Sammy Hagar (Chant), Joe Satriani (Guitare, Choeurs), Michael Anthony (Basse), Chad Smith (Batterie)
Discographie : Chickenfoot (Ear Music, 2009); Chickenfoot III (Ear Music, 2011)
Retranscription : Audrey Baffrey / Traduction : Mortne2001
Metal-Impact. Bonjour et bienvenue en France Joe. Nous allons bien sur parler du nouvel album de CHICKENFOOT, Chickenfoot III, peux tu nous en dire plus sur la manière dont vous l’avez composé et enregistré ?
Joe Satriani. J’ai commencé à l’écrire en août 2011, juste avant ma tournée, pendant trois semaines…J’ai composé entre quatorze et dix huit chansons, j’ai donné les démos à tout le monde et je suis parti. Ma tournée s’est terminée fin janvier 2011, puis nous sommes entrés en studio, pendant dix jours, avec un rythme d’à peu près un à deux morceaux par jour. On a jammé, pour voir si on arrivait à en tirer quelque chose, bossé sur quelques rapides arrangements, puis nous avons enregistré à proprement dit. Nous l’avons enregistré dans le studio de Sammy, un endroit génial, avec Mike Fraser comme ingénieur du son et co-producteur…On avait la pression car il fallait respecter des délais personnels, mais on a travaillé très vite, en dix jours comme je l’ai dit, ensuite on s’est retrouvé régulièrement les deux mois suivants, sur une période d’un jour, un jour et demi, pour tout finir, en mai je crois. C’était plus concis que pour le premier album, qui nous avait pris à peu près un an, parce nous avions des emplois du temps personnels très remplis. Nous sommes allé très vite cette fois, parce qu’après tout, c’est la base du Rock N’Roll ! (rires). C’est marrant tu sais, il y a des albums, de grands albums, qui prennent un maximum de temps, comme ceux de FLEETWOOD MAC par exemple, et comme notre premier disque…Mais les gens l’adorent et l’écoutent toujours, on en a vendu pas mal, ce qui quelque part, veut dire que c’est un bon disque…Si tu prends n’importe quel catalogue, je veux dire…Regarde PINK FLOYD, les EAGLES, METALLICA, ils vendent à leur propre rythme, et continuent à vendre chaque année…Et l’histoire du Rock est parsemée de disques enregistrés à la vitesse de l’éclair, de nombreux cas où une semaine fut suffisante, tu prends les BEATLES, ils rentraient en studio comme ça, enregistraient un classique et changeaient le monde…Je ne crois pas qu’il y ait de formule magique, on fait juste ce que l’on veut, avec son instrument, ses propres envies, on mange sa bouffe préférée….Et parfois ça marche, parfois, ça ne fonctionne pas, et parfois, tu réalises à quel point tu as de la chance si tu y arrives.
MI. Quel est le thème principal de cet album, et de quoi traitent les textes ?
Joe. Je pense qu’il y a deux thèmes en fait… Le thème musical pour moi était en rapport avec ce sentiment d’union qui nous reliait tous les quatre, Sammy, Michael, Chad et moi. Sur ce que nous sommes capables de faire…Je veux dire, nous sommes musicalement très carrés, et pourtant nous avons une propension énorme à l’improvisation, a capter des moments qui passent…C’est très important pour moi d’être capable de fixer ça, c’est un truc que j’ai appris à force de tourner, c’est excellent pour garder cette énergie… Après avoir enregistré le premier album, nous avons développé cet aspect et je tiens à ce que ça se sache. Les paroles, c’est l’affaire de Sammy, je sais qu’il était très stimulé par les textes, car sa vie connaissait une période très sombre, son manager – et le co-manager de CHICKENFOOT - John Carter est tombé très malade et a fini par décéder pendant l’enregistrement de l’album, alors il voulait évacuer le stress et s’ouvrir aux autres, mais c’est une chose très difficile…Ses fans le connaissent surtout pour l’aspect amusant de ses textes, le genre de chansons où on parle de fête de fun, et je pensais qu’il lui faudrait du temps pour parler de choses plus personnelles, mais ça ne lui a pas posé de problèmes…Mais en tant qu’amuseur public, il prenait un risque, après toutes ces années passées à chanter du Rock N’Roll…
MI. Mais après tout, il n’est qu’un être humain comme les autres, avec ses propres sentiments !
Joe. Oui, tout a fait, et du coup, ça a créé un équilibre intéressant pour l’album, et je pense que sans la mort de John, nous n’aurions jamais eu le courage d’écrire une chanson comme “Three and a Half Letters”, qui commence comme un dialogue entre lui et Sammy à propos de pas mal de choses…John était un bon compositeur, lui et Sammy ont bossé ensemble pendant des années sur pas mal d’albums, ils faisaient une bonne équipe. Une fois que nous avons traversé cette épreuve, nous nous sentions fiers de cet album, car il reflète exactement ce que nous sommes et ce que nous avons vécu, et c’est ce qui le rend unique, avec cette manière qu’a eu Sammy de s’ouvrir et de chanter des choses différentes…
MI. Tu as donc à moitié répondu à ma prochaine question… Mais quelles sont selon toi les principales différences entre ce nouvel album et CHICKENFOOT ?
Joe. Et bien pour le premier album, nous ne nous connaissions pas…Bien sur Mike et Sammy ont joué dans VAN HALEN pendant plus de vingt ans, ils sont comme des frères…Mais Chad était un petit nouveau pour eux, et puis je suis arrive, comme un étranger pour tout le monde…Je pense que ce caractère d’inconnu à ajouté quelque chose au projet, il y avait beaucoup d’excitation! Ce qui se passe habituellement quand tu enregistres ce type d’album, c’est que tu ressens ce mélange d’excitation et de crainte, tout le monde se bat pour imposer ses idées, sans vraiment connaître les autres, on se demande si on fait vraiment partie d’un groupe, on ne sait même pas si on va réussir à enregistrer un disque… Et c’est pour ça que pour le premier disque, nous avons commencé en mars/avril, puis ils ne m’ont plus vu pendant deux mois, je suis revenu pour deux jours, et je suis reparti…Et du coup ça nous a pris un maximum de temps! J’envoyais des musiques à Sammy, il gardait celles qu’il aimait bien, ajoutait des paroles, sans vraiment savoir où il allait…Ca a duré comme ça jusqu’à Noël, et puis un jour, nous avons regardé en arrière et réalisé que nous avions enregistré pendant un an…sans pour autant savoir si nous avions un album au final! Et puis, nous l’avons finalement aimé…Ce long processus pour se connaître était nécessaire, puis nous avons sorti l’album, fait sa promo, nous sommes partis en tournée, tenté de nous jauger…Et puis à force de jouer, nous nous sommes dit, « Pourquoi n’avons-nous pas mis ça, et ça sur le disque ? Faisons le pour l’album suivant! », et je pense que c’est ça la plus grande différence entre les deux albums. Nous sommes plus solides maintenant que nous nous connaissons. C’est marrant, ce matin j’écoutais une chanson qui s’appelle “Runnin’ Out”, du premier album, que je trouvais très cool musicalement au moment où nous l’enregistrions, bien que Sammy ne savait pas du tout de quoi il allait pouvoir parler dessus…Nous en avons terminé la musique, puis nous ne l’avons plus touchée pendant des semaines… Sammy est revenu avec quatre ou cinq textes, dont il n’était pas très satisfait, et nous avons fini par l’enregistrer et la trouver géniale ! Mais je me souviens après l’avoir joué plusieurs fois en live, m’être dit que ce n’était peut être pas le genre de sujet à aborder, qu’on aurait peut être du la garder pour le second disque…Mais c’est quelque chose dont tu ne t’aperçois pas sur le coup, il te faut du recul, alors que les fans le savent immédiatement…Mais quand tu as le nez dedans, tu ne peux pas juger, tu es trop occupé avec les parties de batterie, de guitare, la tonalité ou je ne sais quoi…C’est très dur d’avoir du recul, il faut juste parfois s’éloigner et revenir pour y voir plus clair…
MI. Pour moi, ce nouvel album, c’est du Rock N’Roll… T’es tu dit quand tu as rejoint CHICKENFOOT qu’il était temps de revenir aux racines ?
Joe. Je n’y ai pas réfléchi du tout…Je veux dire, c’était une grande surprise d’avoir ce coup de fil, de Sammy, me proposant de les rejoindre sans prétention, juste pour le fun…Nous avons été surpris de la musique que nous faisions ensemble. Nous n’avions pas de plan, de concept, c’était un peu du genre « Jouons et voyons ce qu’il se passe ! ». Très naturel et très étrange, on ne pensait pas que ça pouvait arriver…Si l’on remonte un an en arrière, quand nous enregistrions « Down The Drain », c’était très spontané, on l’a enregistrée comme on l’a jouée, en moins de dix minutes, c’était très improvisé…. Et je pense que personne ne s’est dit que nous devions sonner comme ça, ou comme ça…Tu sais, “Moi, je suis comme ça, j’enregistre tel style, j’ai cette image…”, “Eux, ils jouent ensemble depuis longtemps, ils vont essayer de tout contrôler »…Mais personne n’a fait ça, il n’y a pas de leader…Tout le monde participe et donne ses idées, on se met d’accord sur des points, c’est très démocratique, et en plus, chacun à son propre groupe ou projet, donc nous nous sentons très libre, et cela affecte notre musique…Si on se focalise sur Chad, la manière dont il joue avec CHICKENFOOT n’a rien a voir avec son jeu dans les RED HOT CHILI PEPPERS, et ça l’a même surpris de se rendre compte qu’il pouvait jouer du Rock N’Roll, moi, je trouve son style plus naturel dans CHICKENFOOT, parce que j’ai l’impression qu’avec les RED HOT, il est bridé…Ca n’est que mon avis…Moi, en tant que guitariste de CHICKENFOOT, je ne vais pas partir dans des gammes exotiques ou des soli sur quatre vingt quatre mesures, je dois prendre en compte le fait qu’il y a un chanteur, et qu’il faut que je me concentre sur le cadre de la chanson, c’est très rafraîchissant! Ca me rappelle cette époque avant que je ne démarre ma carrière solo…
MI. Est-ce que ça ne te rappelle pas l’époque de Flying In A Blue Dream, où tu chantais sur la moitié des morceaux et que tu devais composer en pensant aux parties vocales ?
Joe. J’ai pris pas mal de libertés sur cet album, je n’essayais pas de convaincre les gens que j’étais un vrai chanteur, c’était juste une façon intéressante et nouvelle de travailler…Je pense que mon public a compris que je n’étais pas un vrai chanteur…
MI. Pourtant tu as fait du très bon travail !
Joe. Merci! Mais en fait les titres chantés étaient là pour diversifier un peu l’album, tu vois…Je me disais, « Comment faire un boogie, je veux dire un boogie bien crade sans que cela ne ressemble à « Satch Boogie » ? ». Il me fallait quelqu’un pour m’exprimer, et en faisant ça, j’ai créé un alter ego, ce qui m’a permis de jouer de l’harmonica, de la slide, et ça sonnait tellement mieux qu’un simple instrumental…Pareil pour le morceau « I Believe », bâti sur un thème très difficile à exprimer en instrumental, comme une photo sonore, très délicate, et c’est pour ça qu’il fallait que je chante d’une manière presque fragile et vulnérable…Je ne suis pas un vrai chanteur, je ne peux pas tenir la note, je dirais que je suis juste un interprète assez moyen. Mais en faisant ça, je me suis montré tel que je suis au public, c’était un très gros risque, mais je voulais vraiment me rapprocher de mes fans. Les instrumentaux ne me permettait pas cette promiscuité, alors j’ai pris le risque, et essayé qu’ils me voient comme un chanteur pas terrible mais courageux qui fait un pas vers eux…
MI. Et le risque a payé ! C’était un très bon album ! Selon moi, CHICKENFOOT 3 semble être un parfait résumé du Rock des années 70, mais avec une approche moderne. Est à cause de votre expérience, ou est ce un processus tout à fait naturel ?
Joe. Oh, les deux! Le groupe est constitué plus ou moins de musiciens de la même génération, qui ont grandi en écoutant les mêmes trucs. Sammy, qui est un peu plus âgé a joué dans MONTROSE que nous avons tous écouté, ce qui était intéressant pour nous, dès que nous avons commence à jouer ensemble. Tout ce background de Rock classique…Mais je suis sur qu’en fait, lorsque nous jouions, on se regardait en se disant, « Ouais, Ok, alors Chad va se la jouer Funky, et lui va s’attendre à ce que je joue des trucs bizarres, des trucs fusion ou je ne sais quoi », alors qu’on jouait du HUMBLE PIE et du SABBATH…Nous sommes restés très honnêtes, nous n’avons pas essayé de jouer un rôle…Je pense que notre succès vient du fait que nous sommes restés honnêtes et fidèles, les gens savent à quoi s’attendre, ils savent qui nous sommes…Je pense que les petits concerts sont bons pour nous, sans production énorme, nous ne gagnons pas d’argent, nous en dépensons pour que tout se passe bien, et je crois que cela créé une connexion avec le public, ils viennent nous voir comme ils vont voir un groupe local, qui ne peut se payer que quelques lumières, tu vois…On se contente de se pointer et de jouer…J’aimerais bien développer un peu, mais nous sommes un jeune groupe et il faut qu’on résume notre parcours en très peu de temps, on essaie d’avoir un second souffle parce que les gens nous connaissent depuis un bail…Et en jouant simplement ce genre de Rock N’Roll, c’est la seule manière d’y arriver…
MI. Justement, comment vois-tu CHICKENFOOT ? Comme une pause ou un nouveau départ ?
Joe. Et bien, je ne sais pas…Tu sais, quelque part c’est très dur, difficile d’écrire une bonne chanson, c’est plus facile quand tu fais des instrumentaux parce que les chances d’avoir un hit son quasi nulles…Alors tu peux te concentrer uniquement sur l’aspect artistique. Quand tu écris des chansons avec un groupe, on s’attend toujours à ce que tu passes en radio, alors il y a plus de pression, tu vois ? Mais le petit plus, c’est ce travail de groupe, bien que d’essayer de concilier tes idées avec celles des autres soit aussi une chose ardue. Ce qu’il y a de bien avec CHICKENFOOT, c’est qu’il y a un chanteur solo, très célèbre et très apprécié, qui adore occuper le devant de la scène, ainsi je peux me tenir plus dans l’ombre, ce qui est plus proche de ma nature que d’avancer sur le devant de la scène et de crier… Nous avons le frontman parfait, je peux donc me reposer sur lui, et me la jouer cool sans paraître étrange, c’est plus facile pour moi…Mais il y a le pour et le contre. (NDI : Comment ne pas répondre à une question par le professeur Satriani…)
MI. Je sais que tu n’aimes pas ce terme, mais CHICKENFOOT peut être considéré comme un supergroupe…En tant que tel, te sens tu plus proche de CROSBY, STILLS, NASH & YOUNG ou de BLIND FAITH? Je veux dire par là, est ce que tu considères le groupe comme une association de très grands musiciens désireux de composer de très bonnes chansons, ou comme un assemblage de stars très charismatiques et démonstratives ?
Joe. Si je ne dis pas de bêtises, BLIND FAITH fut un échec! (rires). Ce qui est une honte parce que je suis vraiment fan de leur musique! Mais arrivé à un moment, on arrête de les écouter parce qu’ils n’ont pas tenu leurs promesses, car ils n’ont pas trouvé l’équilibre. Je pense que les drogues ont gâché pas mal de choses… (NDI : Enfin surtout la maison de disques…). En même temps, Crosby en faisait le même usage…Enfin Clapton c’était l’héro et Crosby la coke…La coke est peut être un peu plus créative…Bref, j’adore CSN&Y, leurs albums furent importants pour moi, au même titre qu’Hendrix ou les STONES…J’adore la façon de produire de Stills, son jeu de guitare et la façon dont ils se complétaient avec Young, en solo…Crosby était un original, de la façon dont il accordait ses guitares et écrivait ses chansons, qui ont d’ailleurs passé le test du temps, parce que c’était vraiment quelque chose d’innovateur. C’était de la très bonne musique…Mais CHICKENFOOT est très différent de ces deux groupes, nous ne sommes pas maudits comme BLIND FAITH, nous avons déjà plus duré qu’eux, et nous ne sommes plus dans les 60’s, nous ne sommes pas non plus un groupe vocal comme CSN&Y, je ne chante pas, Chad et Mike non plus…
MI. Peux-tu nous parler de la tournée de promotion pour CHICKENFOOT III ?
Joe. C’est notre seconde tournée de chauffe et je pense que la vraie tournée commencera en mai. Nous avons parlé de quelques semaines aux USA, puis quelques semaines en Europe, et retour en Amérique…J’essaie de convaincre Sammy d’aller en Amérique du Sud, j’y ai tourné pendant vingt ans et j’adore jouer là bas...
MI. Si tu devais résumer ta carrière avec une seule de tes chansons, laquelle choisirais-tu ? Moi je choisirais personnellement « Always With Me, Always With You », je pense que c’est le plus bel instrumental jamais composé…
Joe. Oh, merci beaucoup !
MI. J’ai essayé d’apprendre la guitare sur ce morceau, mais les arpèges étaient tellement durs à jouer que j’ai renoncé et j’ai appris la batterie !
Joe. Oh, j’espère que tu as réussi!Tu sais, les chansons douces sont souvent les plus difficiles à jouer…Tu vois, le genre de morceau comme “Satch Boogie”, c’est juste une grande route, une grande autoroute, tu es au volant d’un camion et tu roules où tu veux, il y a beaucoup d’énergie…Mais dans le cas d’une ballade, il faut être délicat, parce que le public va sentir toutes les variations du voyage…Je suis heureux que les gens aiment ces chansons, parce qu’elles me tiennent à cœur, j’ai toujours pensé qu’en tant que guitariste, j’avais beaucoup de chance, parce que cet album a été si bien accueilli, et je l’aimais beaucoup…Tu n’aimes pas toujours tes albums, parfois tu les termines et tu passes à autre chose. J’ai connu tellement de groupes qui devenaient célèbres grâce à une chanson qui a finalement ruiné leur carrière…Beaucoup de succès et d’argent et puis soudain, plus rien…J’ai eu la chance d’avoir un parcours inverse, j’ai adoré cet album parce qu’il me correspondait vraiment, alors quand il a connu le succès c’était très facile de vivre avec. Et c’est pour ça que j’aime mes fans, parce qu’ils m’ont fait ce très beau cadeau!
Ajouté : Mardi 28 Février 2012 Intervieweur : Mortne2001 Lien en relation: Chickenfoot website Hits: 62592
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