DARK AGE (de) - Dark Age (2004)
Label : Remedy Records / Underclass
Sortie du Scud : 19 avril 2004
Pays : Allemagne
Genre : Death / Power Metal Mélodique
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 41 Mins
Il faut remonter à 2002 pour avoir vent des premiers échos des allemands de DARK AGE, alors en activité depuis 7 ans. Deux albums et un EP plutôt banals et pas inspirés précèdent The Silent Republic, bonne mouture de Death Mélo moderne qui, malgré quelques défauts persistants assure la reconnaissance internationale du groupe. Autant dire qu’avec ce nouvel album éponyme, les teutons ne doivent pas rater le coche. Ne serait-ce qu’après leur show fructueux devant 5.000 personnes au Wacken Open Air 2003. Qu’en est-il alors ? Les attentes de ces ‘‘récents’’ fans seront-elles comblées avec cet opus ?
« Fix The Focus » débute l’album sur les chapeaux de roues et augure une bonne continuité à The Silent Republic. Eike Freese (chant, guitare) est en pleine forme et nous livre aussi bien une voix growlée puissante, qui n’est pas sans rappeler Mikael Stanne (DARK TRANQUILLITY – Death Metal Mélodique) ou encore Niilo Sevänen (INSOMNIUM – Death Metal Mélodique), que des solos efficaces à en faire pâlir le père Laiho. Première surprise, sur ce troisième album, que l’on découvrira au bout de deux morceaux : l’incorporation définitive du chant clair pour les refrains. Un chant clair qui se révèle toutefois assez faible face à la puissance des compositions, même s’il permet de les aérer tant elles sont riches et recherchées. Par ailleurs, quel paradoxe nous offre le morceau « Neokillers » avec son refrain chamallow-laissé-trop-longtemps-auprès-du-feu-de-bois. D’autant plus, qu’au regard des crédits, il s’avèrera être un des seuls effectués par Eike Freese en chant clair ; piètre performance donc. On comprend alors aisément le grand nombre d’invités qui viennent pousser la chansonnette à ses côtés. Ainsi, on reconnaîtra Johan Edlund de TIAMAT (Death Metal/Gothic Rock Atmosphérique) sur le technique « Dare To Collapse » et l’imprévisible « The Elegy Of A Forgotten Science ». Les autres invités, que je me dois de citer, même s’ils sont moins connus, retiennent également l’attention : Kannix de TORMENT (Thrash Metal) et Alex Muritz de SERPENT SOUL (Death Metal Mélodique), sur « Zero » et « Pulse Of Minority » prêtent leur chant Power aux compositions et permettent ainsi d’éviter l’homogénéité et la redondance des premiers albums du groupe allemand. Le dernier invité se prénomme Nachtgarm (NEGATOR - Black Metal) et officie sur « Neurosis 404 », un morceau qui se trouve être le meilleur de toute la carrière de DARK AGE. Une vraie bombe qui puise ses racines directement dans le Death Metal Mélodique Gothenburgien typique, à l’époque où brutalité et beauté s’alliaient dans la plus parfaite symbiose. Je ne peux que rester coi devant cette offrande pittoresque ! On pourra juste regretter que la distinction entre ces derniers et le frontman teuton ne soit pas assez marquée.
Avant qu’on ne dise que je suis mauvaise langue à ne faire l’éloge que des invités, je m’empresse de vous parler de Jörn Schubert, le guitariste principal. Ses riffs et solos, soutenus par la basse vrombissante de Tosten Eggert, nous guident avec aisance et dextérité entre les impacts dévastateurs de la batterie, tel le prophète menant vers le chemin de la salvation. On passera rapidement sur la pseudo-ballade « My Own Darkness », dénuée d’émotion, sans doute réalisée car un album de Death Mélo se doit d’avoir une ballade, pour enfin émerger des ténèbres de cet opus sombre et torturé. Avant cela, un ultime morceau nous est proposé ; et pour ne pas déroger à leur habitude prise sur Insurrection, il y a 4 ans, avec « For Whom The Bell Tolls » de METALLICA, et poursuivie sur The Silent Republic, avec « Hell’s Bells » de AC/DC, on a de nouveau droit à une cover d’un grand nom du Hard Rock/Heavy Metal. C’est donc OZZY OSBOURNE qui se retrouve à l’honneur avec son morceau « Suicide Solution ». Une cover, ma foi réussie, avec sa vibe très Rock’N’Roll dans l’âme ; dommage qu’elle ait été écourtée, on en aurait bien repris une minute supplémentaire. Il semblerait que l’Allemagne soit, après la Suède, le second berceau du Death Metal Mélodique, et DARK AGE, avec cet opus, apparaît enfin au grand jour et en devient un des fiers représentants. Impression à confirmer sur le prochain album !
Ajouté : Samedi 16 Juillet 2005 Chroniqueur : CyberIF. Score : Lien en relation: Dark Age Website Hits: 16099
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