SHEMALES FROM OUTTA SPACE OF DEATH (de) - Totgeburt In Röhrenjeans (2009)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : Novembre 2009
Pays : Allemagne
Genre : Nintendocore
Type : EP
Playtime : 5 Titres - 11 Mins
Il y a les docteurs, les éboueurs, les apiculteurs et les menteurs. Vous avez remarqué ? Tous ces métiers finissent de la même manière. Il y a un domaine dans lequel excellent les Allemands de SHEMALES FROM OUTTA SPACE OF DEATH. Celui du leurre. On croit que c’est de la musique. Tout y ressemble. Un charmant jewelcase, un booklet en papier et en os, une rondelle parfaitement sphérique. Sauf que son contenu s’éloigne considérablement de toute notion de musicalité. Ils nous avaient déjà fait le coup sur leur démo de 2009, le ridiculissime You Never Get A Cannibal-Blowjob Twice. Ils remettent le couvert, la même année s’il vous plait, avec Totgeburt In Röhrenjeans, un premier EP à la composition sensiblement identique : 5 morceaux pour 11 minutes. Tout semble être fait pour que la cagade soit répétée, et c’est exactement ce qui va se produire.
Je ne prétends pas être visionnaire ou quoi que ce soit, mais quand même. Les chiens ne font pas de chats. Quelques mois à peine séparent ces deux œuvres. La probabilité pour qu’elles se ressemblent était quand même des plus élevées. Je suis sans voix, complètement anéanti par ce que je viens d’entendre. Cet opus est un non-sens, l’apologie matérialisée de l’anti-musique. Une accumulation spectaculaire et guignolesque de motifs plastiques, de sonorités électroniques, de nappes de claviers futuristes, de samples débiles, de bree-bree et d’hurlements en allemand parfaitement indigestes. Cependant, une évolution est à souligner. Ce premier « extented-play » est moins minimaliste que la démo. En se concentrant bien, on peut retrouver quelques notions de Deathcore dans le riffing (« Sexual Intercourse With Dinosaurs »). Ok, c’est pas vraiment réconfortant, mais c’est mieux que rien. Parce que derrière une telle compo, on trouve un bidule-truc du genre « Das Uterussische Überwachungsprinzip », bourré de tourbillons qui font très jeu d’arcade, une sorte de bande-son de Tetris perfusé à la caféine. Le résultat est juste lamentable et consternant de bêtise. Je suis totalement rangé du côté de l’humour bête et méchant, de la grosse déconne à deux balles et les chroniques écrites pour des formations de la trempe d’IWRESTLEDABEARONCE ou de DR. ACULA en sont des preuves formelles. Ceci étant, l’excentricité n’a jamais été une protection solide contre la médiocrité. Et avec un minimum de recul, qu’on parle de You Never Get A Cannibal-Blowjob Twice ou de Totgeburt In Röhrenjeans, le constat est le même. Oui, ce premier EP est très légèrement plus recherché que l’infâme bouillie gerbée sur la démo. Mais le fond reste le même. SHEMALES FROM OUTTA SPACE OF DEATH est un duo qui se moque des conventions, qui se moque du Metal au sens le plus noble du terme. Et rien que pour ça, ils méritent ces critiques acerbes. Ma main à couper que les 99% d’entre vous seront d’accord avec cette analyse. Ceux qui ne le sont pas ont toujours MySpace ou Facebook pour vérifier de leurs propres oreilles de quoi il en retourne.
Gloire à Dieu, au ciel et à tous les saints du paradis, le duo est mué depuis maintenant trois ans. Même si au fond, je les soupçonne de préparer un gros coup qui dépassera les limites du supportable, j’espère encore qu’on puisse débattre le plus rapidement possible de ce cas d’école et dans des termes un peu plus élogieux. Entre l’affligeant et le tragique, il y a SHEMALES FROM OUTTA SPACE OF DEATH. Indignez-vous qu’il disait ? Je crois que c’est désormais chose faite.
Ajouté : Lundi 19 Novembre 2012 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Shemales From Outta Space Of Death Website Hits: 9196
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