EMIL BULLS (de) - Phoenix (2009)
Label : Drakkar Records
Sortie du Scud : 25 septembre 2009
Pays : Allemagne
Genre : Fusion Metal
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 50 Mins
Comme coincée dans une ruelle mal fréquentée, comme un lapin ébloui par les pleins phares d’une voiture lancée à vive allure, comme prise la main dans le sac en plein flagrant délits de gourmandise je n’ai pas d’autres choix, je dois me résoudre à mon triste sort et ici en l’occurrence je vais devoir cesser mes moult écoutes de l’album Phoenix d’EMIL BULLS pour émettre une critique la plus objective possible. Il va de soi que cela va être difficile voire pénible tant j’ai saccagé ma capacité d’audition en persistant tant bien que mal à avaler les treize pistes du disque. Non pas que l’ensemble ne soit inaudible, loin de là, mais Dieu que c’est plat, sans relief, pas un brin d’originalité (plus ou moins attendue dans la Fusion), le chant est braillard et même dans les variations claires il est dénué de style.
Je sais je vais paraître dure, mais du début à la fin de cette galette j’ai eu l’étrange sensation de pénétrer dans la chambre d’une teenager tout droit sortit du American Pie 18 pour y convoler with my friend et papoter du dernier beau gosse croisé à la sortie du bahut. Un effluve de bave dégoulinante encore sur son menton, la bimbo se laissera porter par un « The Storm Comes In » pour me narrer le plan machiavélique qu’elle entreprend de mettre sur pied pour faire succomber le sus nommer jusqu’à ce qu’arrive la bien tristounette « I Don’t Belong Here » sur lequel elle aura pris un vent phénoménal qui va se charger de mettre à feu son mascara waterproof.
Non sans rire et sincèrement je ne dis pas que rien n’est récupérable, musicalement le quintet assure mais ne rafraîchit malheureusement pas les classiques du genre, de la fusion moi je veux bien, mais je serais tentée de qualifier ça d’un petit Néo Metal qui s’aligne aux groupes bateaux de la catégorie. Comme bien des protagonistes de Néo ça joue sur le côté pêchu un peu bad boys, mais pas trop histoire quand même de pouvoir finir la soirée avec une petite poupée crédule et vénale. Ici les messieurs ont tenté d’appuyer fermement sur le côté plus agressif or on est loin de la surprise et on ne sort pas une fois de plus des sentiers battus.
La rythmique est rengaine si bien que si on a une minute d’inattention on ne s’aperçoit même pas que l’on est passé à la piste suivante « Oups ». Le niaiseux du chant l’emporte trop souvent sur une gratte franche (« Infectong The Programm ») alors que parfois la lourdeur (autant qu’elle puisse être appréciée là) introduit des riffs plus élaborés (« Nothing In This World »).
De la même manière que l’autre clamerait « y’a de l’ambiance dans ses boîtes jaunes » juste pour de la bouffe Mexicaine nous on pourrait chanter « y’a du potentiel dans la marmite Allemande » oui mais voilà ce n’est pas suffisant la lassitude des compositions qui semblent toutes issues d’une série à l’américaine enlève au plat toutes ses saveurs et on arrive en fin de repas en crevant la dalle.
Ajouté : Lundi 08 Octobre 2012 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Emil Bulls Website Hits: 7150
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