NOSWAD (FRA) - From Dust Till Dawn (2012)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 2012
Pays : France
Genre : Rock Stoner
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 40 Mins
Pour le numéro de charme, avec NOSWAD, on repassera, je vais faire ma chronique avec des supports répondant au minimum syndical.
Peu disert sur leur parcours, alors que NOSWAD affiche mine de rien plus de 10 ans d’activités au compteur et 250 concerts.
Nous n’avons pourtant pas affaire à des membres de l’ordre des Chartreux ayant fait vœu de silence, …et de chasteté encore moins.
Bien au contraire.
NOSWAD est taillé pour la scène, c’est donc dans la chaleur moite d’une salle de concert qu’il conviendra de les redécouvrir afin de les voir dans toute leur dimension aux couleurs du Catchy Stoner. Un genre qui avait toute sa place sous le chapiteau The Valley dans l’édition 2012 du Hellfest.
Après une première découverte du CD, pas d’originalité mais un travail bien fait avec une production perfectible pour rendre justice à l’énergie dégagée.
En y regardant de plus prés on trouve dans les compositions et arrangements la marque des inspirations de Vincent, chant (AqME, THE BUTCHER’S RODEO) et de Bat, tout en sachant que chacun des membres est crédité dans l’enfantement des titres. Ces gaillards devront assurer leur paternité et gérer leur progéniture. On évite ainsi une certaine uniformisation et monotonie dans l’écriture, gagnant en intérêt sur l’écoute de l’ensemble des titres. Commençons la dissection de la bête.
« Too Much Peyotl » avec une intro bluesy aux accents d’harmonica qui nous berce de nostalgie, à laquelle succède un riff de guitare appuyé, annonce déjà la couleur … et introduit rapidement le deuxième titre « Muddy Truck Driver » à la rythmique plus appuyée. Vous aurez compris que tout va vite, trop certainement, le formatage des morceaux ne nous permet pas de nous immerger, 12 titres en 40 minutes, pas le temps de finir son assiette et son bock de bière, quel gâchis ! Cette énergie, et cette volonté d’en découdre et de conclure au plus vite est à l’image de « Dead Honey Moon ». Et avec les filles, c’est comme ça ?
NOSWAD fait dans le spontané, pas dans la fioriture, comme DAWSON fait dans le pané et non dans la friture.
Sur « Reasons For Crying », on lève le pied, et la guitare se fait plus plaintive, le chant semble aussi plus habité, thème du titre oblige. « Never Give Up » confirme les constats précédents, à savoir le chant renforcé par les choeurs, donnant du relief à l’interprétation, et témoignant d’une belle cohésion au sein du groupe.
Sacré coup de mou avec « Reach Out ». Plus jamais ça les gars.
Alors forcément, par comparaison, « Stick To The Ground » nous fiche son pied au cul. On fera le même constat avec « Rest & Lay ».
« Suspend In Time » avec son rythme lent dénote également, et réussit moins bien à NOSWAD.
Par contre « Blind Dead » est pour moi, l’un des morceaux les plus matures de l’album. C’est dans ce registre que l’on aime à retrouver NOSWAD.
Préparez vous au mosh sur l’intro de « Surprise Me » ... « Willing » pour clore l’album nous gratifie de quelques bruitages, avec un chant et une musique qui se font plus atmosphériques, conclusion curieuse, nous laissant un tantinet médusé.
Pour conclure, NOSWAD est le plus cohérent et le plus efficace sur un titre comme « Blind Dead », par son formatage, cette durée moyenne de 4 minutes leur correspond mieux, pour valoriser les arrangements et développer le jeu de chacun. Le CD concentré sur neuf/dix titres aurait été également plus fidèle à l’énergie dégagée par le groupe.
NOSWAD, je vous invite, pour le prochain album à ne pas gagner votre titre en 12 rounds mais à nous mettre KO avant, avec un uppercut bien placé.
Ajouté : Vendredi 07 Septembre 2012 Chroniqueur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Noswad Website Hits: 8343
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