DEATH DESTRUCTION (se) - Death Destruction (2011)
Label : Columbia Records
Sortie du Scud : 31 octobre 2011
Pays : Suède
Genre : Néo Hardcore
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 42 Mins
Sorte de « super side-project » pour Henrik et Jonas d’EVERGREY, accompagnés pour l’occasion par Fredrik Larsson et Jimmie Strimell (HAMMERFALL, NIGHTRAGE, CIPHER SYSTEM), DEATH DESTRUCTION devrait pourtant, selon ses auteurs, être vu comme un groupe à part entière leur permettant d’exprimer des vues différentes de leur groupe d’origine. Il est vrai qu’à l’écoute de ce premier album éponyme, nous sommes loin des rivages de leur formation habituelle, le Néo Hardcore étant ici roi.
A mettre au crédit de ce premier effort : une homogénéité parfaite, tant l’album constitue un bloc infaillible, qu’on prend en pleine face, impression massive accentuée par un son mat et compact qui lie les instruments sans pour autant dénaturer leurs sonorités d’origine.
Avec en exergue des riffs bétonnés à l’extrême et portés par un chant vindicatif qui ne ménage pas les hurlements, les onze morceaux de ce Death Destruction sont touffus, très touffus même… Et même si parfois, un vague sentiment de linéarité se dégage de l’ensemble, on trouve toujours un petit quelque chose, une digression rythmique, une ligne de guitare différente à quoi se raccrocher.
On ne peut nier que ce premier effort fait montre d’une puissance hors du commun. L’investissement des musiciens est total, et aussi intense que s’il s’agissait de leur groupe principal, sans aucune arrière pensée. La rythmique abat un boulot de dingue, la guitare hurle, couine, souffre et explose, tandis que la basse cimente le tout, en gardant une certaine rondeur et un relief bienvenus. Et je dois avouer qu’au vu du style pratiqué, j’ai particulièrement apprécié la modération au niveau de l’emploi de la double grosse caisse qui vient souvent ruiner ce genre d’effort.
Les titres sonnent parfois comme du PANTERA époque Far Beyond Driven (« Day Of Reckoning »), ou du IN FLAMES en plus core, voire même à l’occasion, du CARCASS époque Necrotism (« Hellfire »). Le chant de Jimmie a souvent des intonations à la Phil Anselmo, les variations en moins, et la musique est à ce point violente et intense par moments que le groupe tend à se rapprocher d’un Death Metal moderne, sans les apparats excessifs toutefois, restons raisonnables !
Ecole nordique oblige, le groupe mixe à l’occasion ses influences venues du froid (MESHUGGAH), avec un Métal lourd typique du Sud des Etats-Unis, sans pour autant plagier qui que ce soit. On sent que Henrik a quand même bien disséqué les riffs de Dimebag avant de composer les siens, mais il arrive toujours à fondre ces influences Heavy Bluesy dans des structures plus rigides que ne le faisait le regretté guitariste.
Et même si je dois avouer avoir un faible pour les deux derniers titres de l’album (« Sea Of Blood » et « Kingdom Come »), pour leur façon de réutiliser des recettes déjà employées en les saupoudrant d’un peu de culot, le reste de l’album n’en est pas moins d’une solidité à toute épreuve.
Pour tous les nostalgiques de PANTERA qui regrettent que leur quartette préféré n’ai jamais eu le temps d’enregistrer un ultime album, je ne saurais trop vous conseiller l’écoute de DEATH DESTRUCTION qui saura vous combler. Sans pour autant en être une démarcation totale, il y a suffisamment d’influences directes présentes dans ce premier effort pour noter l’affiliation.
Ajouté : Vendredi 17 Février 2012 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Death Destruction Website Hits: 10910
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