KIPLING (FRA) - Lives & Walls (2009)
Label : M & O Music
Sortie du Scud : 12 octobre 2009
Pays : France
Genre : Metal Mélodique
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 50 Mins
Je l’ai écouté et réécouté cet album. Ma première impression était plutôt dubitative, qu’en dire ? Tout me semblait si linéaire, sans réel attrait. Même gratte nerveuse en séquence alternant entre l’ultra tapageur et la mélancolie. Pourtant, et oui il y a un pourtant, au fil de mes écoutes je me plongeais dans ce climat fait de désespoir et de dépression. Evidemment, les jours où le moral n’était pas au beau fixe Lives & Walls aurait eu sur moi l’effet d’un accélérateur lacrymal, mais lorsque je me suis penché de façon détachée sur les sons bruts déposés ici j’y ai découvert une multitude de finesses.
Outre la température implorante qui s’en dégage il y a ici et là des ondes de courage plus optimiste que ce regard sur l’ensemble de l’album.
Chacun fait en réalité sa propre interprétation de ce que ça lui inspire, mais il serait franchement de mauvaise foi de nier que l’on ne sent pas la colère et les supplications de Nicolas (chant) et ce sur chaque épreuve, pas une n’y échappe alors soit il aurait pu en effet nous sublimer ce joli timbre avec un peu de fantaisie de temps en temps tout de même.
« At The Beggining » fait du démarrage une installation de décors pesante et angoissante, le tableau est peint et la couleur qui y domine sera le noir d’un fusain écrasé sauvagement. La musicalité qui suit sur « Lives & Walls » assurera la continuité de cet entré en matière avec bien plus de hargne et le chant des chœurs va parfaire l’élan.
Des stigmates hostiles planent avec aisance sur l’ensemble des compositions vous projetant dans un univers où bon nombre de démons guettent derrière les miroirs et vous mettent face à vos propres squelettes que vous pensiez si sagement planqués dans vos placards. « Stolen Days » laissera surgir l’un des plus intimes et le cri brisant du vocaliste retiendra notre souffle jusqu’à nous faire mal. La passion mise au service du jeu en fera pour ma part le plus morceau de l’album. Le quatuor y déverse toute son implication et c’est époustouflant d’émotion.
« Dust Of Crowds » susurre une fatigue décontenancée, mais explosera toutes les notes proprement magnifiant l’audience. Les oscillations de rythmiques ponctuées par la batterie augmentent la tension qui réside dans le style musical du combo.
« Black eyed Dolls » aurait pu officier en tant que ballade aérienne, mais on y retrouve, et cette fois c’est trop, les hurlements de Nicolas (chant). Stop mon grand tout n’est surement pas si grave. Si ? Oui apparemment puisque tout s’enchaîne de la même manière. Quel être meurtri se cache sous Lives & Walls ? Je ne saurais le dire, mais n’est-ce pas ce qui a coûté la vie à KIPLING. De toutes évidences il paraît impossible d’évoluer vers autre chose quand on s’enferme aussi sciemment dans le chagrin. Espérons que chacun d’entre vous avez trouvé la paix vers d’autres horizons.
Ajouté : Mercredi 23 Novembre 2011 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Kipling Website Hits: 8352
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