LAZARO (FRA) - Vision (2010)
Label : Musea Records
Sortie du Scud : 1er septembre 2010
Pays : France
Genre : Metal Progressif
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 51 Mins
Comment peux t’on parler objectivement d’un album qui vous prend aux tripes dès les premières notes, qui vous émeut au fil des pistes et qui va même jusqu’à vous laisser dubitatif quant à ses réelles origines et influences ? Pour ma part c’est avec beaucoup de respect que je m’incline devant le premier album solo de Michel Lazaro, pianiste de renom dont l’arrangeur et co-producteur n’est autre que Stéphane Deriau-Reine (THE FUSION PROJECT). Après une dizaine d’années à travailler durement pour son premier chef-d’œuvre, il a su s’entourer d’une belle bande de musiciens. En effet il nous fait saliver d’avance en invitant Jordan Rudess (DREAM THEATER), Uriah Duffy (WHITESNAKE), Fifi Chayeb (Billy Cobham), Damien Schmitt (Jean-Luc Ponty), Jimi Savage (Guitar Studio), Reda Samba (Lauryn Hill), Mel Gaynor (SIMPLE MINDS) et Yan Fab pour le chant.
Quand Vision s’amorce sur « Demori », on pousse alors la porte de songes celtiques, un soupçon moyenâgeux qui ne laisse absolument pas entrevoir « Vision », titre éponyme de l’album. Le ton est donné, l’armada LAZARO met à profit ses innombrables talents et développe alors une vraie prouesse technique pour coucher sur chaque instrument une sublime musicalité. Un à un, chaque morceau révèle un univers différent, aux racines changeantes.
Que ce soit « Quest For The Glory » qui s’insinue telle une caravane saharienne ou bien encore « 1118 » qui nous hypnotise au cœur d’un rêve gothique aux embruns monastique, on ne soupçonne jamais ce qui va suivre, un bijou derrière toutes intros. Des compositions finement ciselés, où tout glisse avec aisance.
Il n’y a qu’à écouter « Destiny » pour se laisser submerger par l’infinie délicatesse qu’ils savent mettre dans la multitude de notes qui ponctuent chacune des mélodies.
Même le chant est indissociable du jeu, l’un ne va pas sans l’autre, telle une fratrie siamoise.
« Heaven In Hell » en deux parties, comme une histoire savamment contée est enveloppée des claviers de Jordan Rudess (DREAM THEATER). A l’image également de « Morpheus Son », le piano ajoutera une touche jazz à l’ensemble.
Cet album nous convie à une belle démonstration de progressif sans pour autant nous ennuyer avec des effluves trop longues ou trop exubérantes. Il se déguste de manière schizophrène, tant il y a de nombreuses identités développées sur 51 minutes. Une pépite du progressif, brillamment aboutie.
Ajouté : Mercredi 09 Mars 2011 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Lazaro Website Hits: 13248
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