GERNOTSHAGEN (de) - Wintermythen (2008)
Label : Eigenproduktion / Trollzorn Records / Underclass
Sortie du Scud : 11 juillet 2008
Pays : Allemagne
Genre : Pagan / Black Metal
Type : Album (Réédition de 2003)
Playtime : 7 Titres - 46 Mins
C’est en 1999, nul doute dans une brumeuse vallée de Germanie que GERNOTSHAGEN naquit. Nul doute également enfanté par Mère Nature et Père Sojnlïr (un des plus barbares des dieux païens). Thèse à ce propos confirmée par l’ADN de ces patentés géniteurs que l’on retrouve dans les paroles et les thèmes développés par ce groupe teuton. Paganisme, patriotisme, nature, force, courage et honneur soit à peu près tous les ingrédients nécessaires à un bon ragoût de porc… allemand, le fameux « Schweinepfeffer ». Avant cela, le combo aura eu la bonne idée de nous servir en 2003 un petit pain surprise avec ce Wintermythen que Trollzorn Records aura jugé bon de rééditer en juillet 2008.
C’est donc cette reprise tout juste sortie du four que j’ai eu la chance de voir atterrir entre mes mains. A première vue, ce fourreau à déjà l’air d’emprunter ce célèbre sentier battu qu’il est de bon aloi de ne pas fréquenter. A cause d’une simple pochette où, tenez-vous bien, sous un ciel gris trônent des sapins enneigés ! Les gars, DORNENREICH l’a fait, EMPYRIUM l’a fait, même les Punks de DIE TOTEN HOSEN l’ont fait ! De l’audace ! Que dis-je ? Du culot ! Allons, allons, ne pleurez pas… peut-être que votre musique sera plus prometteuse, hein… Premier point fort, la langue de Goethe est accommodée à merveille avec les mélodies. Je n’ai jamais caché qu’un groupe chantant en allemand attirera tout de suite mon attention, habitant moi-même à quelques encablures du Rhin. Il n’y a je-ne-sais-quoi de mystique dans cette langue, une profusion abyssale et un phrasé barbare qui convient comme une évidence au "Metal Spirit". De plus, les gammes de Black ici développées ne sont pas mauvaises du tout, Askan s’en sortant même plutôt bien en cet exercice périlleux. Autre bon point, l’utilisation du clavier. Il pourrait s’avérer gonflant mais est ici maîtrisé avec une telle virtuosité par le jeune Jung qu’il en devient important dans la transmission des émotions propres au Pagan Metal. Notons aussi l’apparition sur « Die Letzen Krieger » de la vocaliste Nathalie Nebel dont la voix empreinte de mélancolie donne pas mal de relief à ce titre. Par contre, la production, c’est couci-couça… Trollzorn ou pas ! On reste dans un registre audio assez opaque qui dévalorise les atmosphères. Le reste des musiciens semblent encore se chercher un peu, l’harmonie n’est pas totale. Mais l’esprit d’équipe et le fair-play semblent de mise au sein de GERNOTSHAGEN. Preuve en est, les allemands ont sympathiquement laissé quinze petites secondes à Damian Gernot, le bassiste pour qu’il fasse son petit solo. Bon, sur quarante-six minutes, c’est pas beaucoup mais au moins on sait que lui aussi s’est levé tôt pour investir le Studio Powertrack comme ses petits copains. Même s’il n’est pas très utile, on ne lui en tiendra pas rigueur.
Wintermythen, un pain surprise vraiment surprise avec un fourrage goûtu comme seule la gastronomie allemande sait en livrer, voilà pour le convivial amuse-gueule concocté par GERNOTSHAGEN. On se revoit à ce propos dans quelques jours pour déguster le « Schweinpfeffer », en espérant qu’il soit tout aussi relevé.
Ajouté : Jeudi 07 Août 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Gernotshagen Website Hits: 13627
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