MISERY SIGNALS (usa) - Mirrors (2006)
Label : Ferret Music / Season of Mist
Sortie du Scud : 4 septembre 2006
Pays : USA
Genre : Hardcore New School
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 49 Mins
MISERY SIGNALS s’était fait remarqué avec son premier opus Of Malice And The Magnum Heart, se plaçant comme un des groupes les plus prometteurs de la scène Hardcore New School. S’en suivit une éprouvante tournée aux côtés de THE DILLINGER ESCAPE PLAN, EVERY TIME I DIE, STRAPPING YOUNG LAD… Si éprouvante d’ailleurs que le chanteur décida d’arrêter par la suite. Plutôt difficile d’enchaîner sur un second album, donc… Après auditions, c’est finalement Karl Schubach qui prit le micro. L’enregistrement se fit peu de temps après, entre les mains de Ben Schigel (CHIMAIRA, ZAO), chez Ferret.
L’album démarre tout en puissance avec le titre « Face Yourself ». On est immédiatement frappé par l’énorme production. Les guitares sont omniprésentes, poussées par une batterie écrasante. On se situe quelque part entre NORMA JEAN pour l’énergie et KILLSWITCH ENGAGE pour les sonorités. La précision technique est saisissante, on sent le gros travail derrière cet impressionnant mur de son. Certes, rien de nouveau ici, mais les nombreuses subtilités et break mélodiques disséminées ça et là suffisent à combler nos petites oreilles. Les guitares conservent leur son saturé et agressif, mais couplées a des mélodies atmosphériques, le rendu est d’une efficacité redoutable. Ces mélodies sont comme une bouffée d’air par rapport à cet amas de puissance qui nous attaque. Plus qu’une bouffée d’air, les interludes Post-Rock très aériens comme sur « Migrate » ou sur « Reverence Lost » feront oublier le coup de masse encaissé juste avant. Mais ceci a uniquement pour but de surprendre encore plus lorsque une nouvelle vague de puissance arrive. Le titre « Something That Was Always Missing », « But Was Never You » et sa rythmique alambiquée surprendront avec un break mélodique digne d’ISIS ou encore CULT OF LUNA. On retrouve aussi de grosses influences Metalcore du genre SOILWORK, sur des titres comme « The Failsape » ou « Post Collapse ». Les guitaristes font vraiment un travail de composition incroyable sur chacune des compositions. On sent que chaque note, chaque changement a été étudié pour un rendu optimal, par exemple le passage très aérien sur « Reverence Lost », suivi d’une armada de riff Metalcore énergiques. La longue montée en intensité de « An Offering To The Insatiable Sonse Of God » est déconcertante de maîtrise, aboutissant à un final explosif du plus bel effet.
Au final, les seuls reproches que l’on pourrait adresser à ce Mirrors, ce serait tout d’abord l’impression que le chanteur n’est en quelques sortes là que pour « brailler ». Les guitares sont très travaillées oui, mais le chant semble être arrivé tardivement sans vraiment réussir à s’intégrer aux compositions. Concrètement, le chant n’apporte rien d’intéressant, si ce n’est la puissance de ses cris. Mais bon, vu le contexte, on attendra le prochain album pour juger réellement hein. Ensuite, l’album peut paraître un peu long sur la fin, notamment avec les deux derniers titres. La faute à une trop grande homogénéité ? Cette omniprésence des guitares peut éreinter au bout d’un moment, tout tournant plus ou moins autour de celles-ci. On regrettera que le groupe n’ait pas su développer, explorer d’autres horizons, expérimenter d’autres aspects, restant sûrement trop encré dans son style, malgré sa grande maîtrise. Un bon album en somme, a qui il manque peu de chose pour passer le cran des incontournables du moment… A écouter tout de même.
Ajouté : Vendredi 17 Novembre 2006 Chroniqueur : Pley Score : Lien en relation: Misery Signals Website Hits: 13615
|