AIRBOURNE (au) - Joël O'Keeffe (Fév-2010/VF-EV)
En 1973, deux frangins décident de faire transpirer leur Australie natale avec un boogie Hard Rock teigneux et crade. Quelques années leur suffiront (et un coup de pouce de Gene SIMMONS) pour mettre le monde à genoux. Passant de petits rades infâmes aux plus grands stades du monde, ils sont devenus une légende, une institution, des icônes, tout ça avec deux trois riffs simples.
28 ans plus tard, deux autres frangins, australiens eux aussi, semblent suivre le même chemin. Le parallèle est flagrant, tant au niveau de la démarche que de la musique. AC/DC-AIRBOURNE, même combat ? C’est possible, mais la courbe ascendante des frères O’Keeffe parait diablement plus rapide que celle de leurs homologues. Attendus au Zénith au mois de Mars 2010, forts d’un nouvel album No Guts, No Glory encensé par la presse et encore plus efficace que leur effort initial, rien ne semble pouvoir les arrêter. Et même en pleine promo, Joël, que j’ai eu la chance de questionner, semble trépigner sur place et attendre mes questions l’écume aux lèvres pour pouvoir y répondre de la même manière qu’il chante ou joue de sa guitare, avec célérité et mordant. Accrochez vous à votre fauteuil, voici, dans ses propres mots, celui qui parle et qui riffe plus vite que son ombre, M. Joël O’Keeffe !
Line-up : Joël O'Keeffe (Chant, Guitare), David Roads (Guitare), Ryan O’Keeffe (Batterie), Justin Street (Basse)
Discographie : Runnin' Wild (Album - 2008), No Guts, No Glory (Album - 2010)
Transcription et Traduction : Aurore Gautheur
Metal-Impact. Parlons un peu de votre dernier album, “No Guts, No Glory”, que pouvez-vous nous dire sur son enregistrement et sur la manière de composer ?
Joël O'Keeffe. En fait, je crois qu’on voulait un son plus imposant, quelque chose qui envoie… On dormait dans le studio, dans une immense salle d’enregistrement et on a tout fait… En gros, tout ce qu’on voulait enregistrer on l’a enregistré. On se levait le matin, pas de petit-déjeuner, parfois pas de douche, et on se mettait directement à jouer. On n’a négligé aucun détail, tu vois, si on devait essayer quelque chose, on l’essayait. On a exploré toutes les possibilités, le meilleur son de guitare ou autre et on gardait une trace de tout. C’était vraiment amusant de dormir au studio, dès qu’on avait une idée on pouvait l’enregistrer n’importe quand.
MI. Quel est le thème principal de cet album, sil y en a un, et quel est le sens du titre ?
Joël. En fait, “No Guts no Glory” c’est qui ne tente rien n’a rien. Dans n’importe quelle situation que tu veux dépasser, si tu as un problème qui parait insurmontable c’est un peu “No Guts No Glory” : donne-toi à fond !
MI. Quelles différences y-a-t-il entre “Running Wild” et “No Guts, No Glory” au niveau de la musique, des paroles et de l’ambiance générale ?
Joël. Les paroles ressemblent beaucoup à celles de “Wild” mais il y a quelques différences. On retrouve des femmes mais dans un autre type d’expérience, pareil pour l’alcool et tout. Je suppose qu’il y a des thèmes comme dans “No Way but the Hard Way” et “Bottom of the Well”… Le titre de l’album “No Guts no Glory” ça marche pour les fans mais aussi pour le rock, dans le rock c’est “No Guts no Glory” tout ou rien. Mais je crois que ce qui change vraiment c’est que cet album sonne plus ‘live’ avec ses paroles… Il a plus de poids. On a mis deux ans à l’écrire lors du Running Wild Tour. Toutes les expériences qu’on a vécues pendant cette tournée sont regroupées là et elles sont très variées.
MI. On retrouve encore une fois des pistes très énergiques sur cet album, c’est la seule façon pour vous de faire du rock ?
Joël. Oui ! C’est la seule façon de faire du rock : des pistes pleines d’énergie et parfois, quand le public est vraiment dans l’ambiance, il nous pousse à dépasser nos limites, une vraie décharge d’adrénaline, c’est génial !
MI. Pensez-vous qu’un chanteur ou un artiste en général doit être plus amuseur que prêcheur ou philosophe, juste pour divertir son public ?
Joël. Oui, on est là pour divertir avant tout. Dans notre cas, on adore le rock alors on se laisse entraîner !
MI. Parlons de la pochette de l’album, qui l’a réalisée et pourquoi avoir choisi cette illustration ?
Joël. C’était l’idée de mon frère Ryan. Elle a été réalisée par des australiens les Sharp Brothers. Pour tous les éléments autour en fait, certaines chansons sont illustrées sur la pochette. Il y a les ouvriers, le camion et tout ça, la « Blonde, Bad and Beautiful Girl », une belle blonde sexy au premier plan. On retrouve aussi des liens avec notre première pochette, des liens cachés. On a toujours aimé les pochettes très animées.
MI. Le titre “White Line Fever” est-ce un hommage déguisé à MOTÖRHEAD et à Lemmy
Joël. En un sens, oui. On ne s’en est pas rendus compte tout de suite mais c’est lui qui conduisait le camion alors voilà. C’est une des choses à laquelle on n’avait pas pensé mais c’est comme ça. L’influence de MOTÖRHEAD est pratiquement dans toutes nos chansons de toutes façons alors oui, c’est un hommage à Lemmy !
MI. Est-ce que la blonde de votre chanson correspond à votre idéal féminin ?
Joël. Je suppose oui, je ne sais pas trop. On parle d’une aventure avec une fille facile, blonde et très sexy mais en vérité, j’aime toutes les femmes !
MI. Lors de la composition et l’enregistrement d’une chanson, pensez-vous toujours à l’impact qu’elle aura en live ?
Joël. Toujours. C’est la première chose à laquelle on pense. Quel effet ça aura en live ? Est-ce qu’on va s’éclater à la jouer ? Est-ce que le public va aimer ? C’est l’une des choses qu’on ne peut oublier. Si on a le sentiment qu’une chanson est un peu trop lente, on l’accélère un peu pour s’assurer que, s’il le faut, ça « slamera » dans la salle.
MI. Est-ce que vous renoncez parfois à certains riffs qui selon vous ne marcheraient pas en live ?
Joël. Carrément ! Si on ne sent pas toute l’énergie et le punch du riff, il n’a tout simplement pas sa place dans la chanson. Il faut qu’on sente du muscle derrière ces riffs !
MI. Avez-vous des petites anecdotes à nous raconter sur l’enregistrement de “No Guts No Glory”?
Joël. On s’est bien éclatés ! On devait vivre sur place alors c’était un peu comme à la maison, on n’avait même pas besoin de sortir ! On avait tout sur place, on ne s’est préoccupés de rien. Durant les premiers jours là-bas on est allés dans un de ces grands magasins, c’était une sorte de supermarché rempli d’alcool. Il y a avait de tout ! On a rempli quelques caddies et on a ramené tout ça au studio. On a blindé le frigo ! Pour ce qui est des anecdotes, je ne me souviens pas d’histoires spécialement drôles. Tout ce dont je me souviens c’est qu’on rigolait beaucoup, on s’éclatait bien !
MI. C’est votre devise ça, s’éclater ?
Joël. Ouais, grave ! C’est ça le rock ! On s’éclate !
MI. Dans le cas d’AIRBOURNE, quel est le rôle du producteur pendant les enregistrements ? Est-ce qu’il est là pour contrôler les niveaux et tourner quelques boutons, est-ce qu’il est plutôt là pour cimenter le tout… ?
Joël. Je crois que le travail d’un bon producteur c’est de trouver un groupe, d’en tirer la meilleure représentation et de l’enregistrer. Il mène le groupe dans la bonne direction et au moment idéal, il capture le tout sur la piste. Si on a besoin d’être dirigé, il nous donnera un objectif à atteindre et surtout, un bon producteur écoute ce que le groupe a à dire. C’est génial quand le groupe écoute le producteur et vice versa, c’est un travail d’équipe ! Et avec Johnny, tu peux avoir une idée et l’essayer ou c’est lui qui t’en souffle une ou encore tu te retrouves à mi-chemin avec un truc totalement différent. Il fait ressortir ce qu’il y a de meilleur dans le groupe.
MI. Une sorte de guide en somme …
Joël. Avant d’arriver à Chicago, la plupart des chansons étaient déjà composées, mais quand tu as un producteur, tu as envie d’avoir son avis. S’il a une idée, tu l’essayes. Ce n’est pas vraiment un guide mais plutôt un… comment dire… Il doit ne faire qu’un avec le groupe. Le producteur et le groupe doivent être la même entité, la même chose.
MI. C’est comme le 5e membre du groupe ?
Joël. En quelque sorte. On avait toutes les chansons, tout était prêt, mais une fois sur place, on doit travailler ensemble.
MI. Ce n’est que votre deuxième album et vous allez jouer au Zénith, une des plus grandes salles de concert parisiennes. Vous n’avez pas un peu peur que les choses aillent trop vite, ou est-ce qu’au contraire vous profitez un maximum tout en sachant que cela pourrait s’arrêter du jour au lendemain ?
Joël. On ne pense pas vraiment à tous ces trucs-là, on veut juste jouer. Ça nous éclate ! On va simplement d’un endroit à un autre. C’est un grand pas pour nous, on n’a pas l’habitude. On a toujours avancé à petits pas sans se poser de questions. Mais parfois ça vous arrive et c’est trop génial ! C’est ce qui va se passer le 26 mars 2010 et on va donner tout ce qu’on a.
MI. Vous prenez les choses comme elles viennent ?
Joël. Oui, on prend ça comme ça vient et on joue, on avance, on fait du rock.
MI. Que peut-on attendre de votre show à Paris, je suppose que vous allez tout déchirer ?
Joël. On va ramener une tonne d’amplis et une tonne de spots. Je crois que vous avez un seuil maximal de décibels ici alors on va essayer de l’exploser. On va juste s’éclater, ça va être le plus grand show qu’on ait fait, du moins en Europe. Ce sera vraiment une occasion spéciale et en plus on adore la France. On est très impatients de revenir, ça va être génial !
MI. Une tournée est prévue pour promouvoir l’album, vous pouvez nous en dire plus ?
Joël. On va d’abord aller au Canada avec MÖTLEY CRÜE et JOE PERRY PROJECT et puis on revient en Europe. On commence en Belgique, puis on part en France, en Allemagne, en Espagne, en Italie, on ira partout. Ensuite on retourne au Royaume Uni pendant 2 semaines/1mois, puis en route pour les Etats-Unis. Pour finir, on reviendra peut-être en Europe après la tournée américaine car les festivals commenceront, on fera peut-être aussi quelques dates à côté, on va voir comment ça tourne.
MI. Vous aimez les festivals ? C’est très différent des concerts qu’on peut faire dans des salles plus petites…
Joël. Oui c’est vrai, c’est très différent. Tout est différent lors d’un festival car il y a tellement de groupes présents qu’on doit vraiment faire bonne impression.
MI. Et on est très limité question temps…
Joël. Exactement, on est très limité au niveau du temps mais aussi de la production, du matériel disponible sur scène… Ce n’est pas notre matériel en général alors on doit se débrouiller avec ce qu’on a sur place. Mais j’adore les festivals, tellement de groupes, tellement d’animation, une franche camaraderie !
MI. Mais n’est-ce pas stimulant de jouer devant un public qui n’est pas venu que pour vous, d’avoir une contrainte de temps et de ne pas avoir tous ses éclairages à disposition ? N’est-ce pas stimulant d’avoir à se donner à 150% ?
Joël. Oui, effectivement, on se rend compte que l’on n’a pas ce qu’il nous faut pour jouer comme on le fait d’habitude alors on doit tout donner ! Tu sais, dans les festivals il y a un groupe qui joue sur la scène d’à côté, il y a beaucoup d’animation, alors on doit se donner à fond, on doit vraiment envoyer quelque chose au public parce qu’ils vont voir… quoi… 150 groupes ce jour-là, il faut vraiment se démarquer. Et puis tu dois faire passer le fun à travers toute la foule. Il y a beaucoup de distance entre toi et le public : 4 mètres de vide, puis les barrières puis un rang de vigils alors il faut vraiment tout faire pour l’atteindre !
MI. Vous accompagnez MÖTLEY CRÜE sur leur tournée canadienne et vous avez déjà joué avec eux. Est-ce une belle opportunité pour AIRBOURNE et quelles relations entretenez-vous avec eux ?
Joël. Elles sont excellentes ! On a déjà joué deux fois avec eux, une fois à Melbourne et une fois au Japon à Loud Park et à chaque fois on s’est bien éclatés, ils étaient très bons et sympas en plus. L’équipe était d’enfer, le groupe était d’enfer et ils nous ont accueillis à bras ouverts. Cette fois en plus c’est une tournée alors on est très impatients d’être sur la route avec eux et de se balader au Canada.
MI. Vous écoutiez MÖTLEY étant plus jeunes ?
Joël. Oui ! J’écoutais tout le temps “Kickstart my Heart”.
MI. Un des morceaux les plus énergiques !
Joël. Oui, c’est ça !
MI. A quoi ressemble un jour sur la route avec AIRBOURNE ?
Joël. On roule, on arrive à la salle de concert et on décharge le matériel. On fait les balances et après on donne parfois quelques interviews, on rencontre quelques fans, on boit quelques verres… Après on monte sur scène, on éteint le matériel on saute dans le camion ou le bus et on file vers la prochaine salle. Enfin ça c’est pour les tournées, on vit sur la route, toujours en mouvement.
MI. Ce n’est pas un peu lassant de vivre sur la route ?
Joël. Ben on passe la plupart du temps déchirés, on est complètement bourrés ou « pissed » comme on dit en Australie, alors on ne se souvient pas de grand-chose. Tout parait amusant quand on est dans cet état, mais c’est sûr que si on était sobres tout du long, on s’ennuierait !
MI. Vous êtes déjà montés sur scène complètement bourrés ?
Joël. C’est déjà arrivé, oui. Enfin, on doit se rappeler qu’on ne veut pas faire une mauvaise représentation… Mais cette fois-là, on était au radar, on savait qu’on n’avait pas assuré et c’était au début de la tournée… Et à partir de là, on s’est imposé une règle : ne pas boire au point de ne plus pouvoir jouer. Ne bois pas autant si c’est pour jouer de la merde après. Cela dit, après le show, c’est là qu’on se pinte la tête !
MI. Une question qu’on a du vous poser des milliers de fois mais vous n’en avez pas marre d’être toujours comparés à AC/DC ?
Joël. Non, non, pas du tout, on adore AC/DC !! C’est le plus grand groupe de rock australien ! Le meilleur groupe de Power Rock venu d’Australie ! De toutes façons, de nos jours, quand tu es un groupe qui débute, on va forcément te comparer à quelqu’un. Nous on vient d’Australie, on fait du « Aussie » Power Rock… C’est notre son, le rythme en 4 :4, une Gibson dans un Marshall… Et puis, c’est un honneur d’être comparé au plus grand groupe de rock du monde ! Il y a tellement de groupes auxquels on préfèrerait ne pas être comparés, si tu vois ce que je veux dire… Ah et il y a aussi ROSE TATTOO comme groupe Australien et je vois que tu as noté « KIX »…
MI. Je voulais juste dire que moi je trouve que AIRBOURNE est comme un mélange entre AC/DC et KIX…
Joël. Graaaaave ! On adore KIX ! On a d’ailleurs joué ensemble à Alkmaar et il y avait le guitariste de KIX, Brian Forsythe, qui nous donnait des cours après le concert, c’était trop cool !
MI. Quel est votre album préféré d’AC/DC et de KIX ?
Joël. Pour AC/DC: “Let there be Rock”.
MI. Et pour KIX ?
Joël. “Blow My Fuse”.
MI. Pour moi c’est “Blow my Fuse”! Vous faites souvent la une des grands magazines, ce n’est pas un peu dur d’être considéré comme le must du moment ?
Joël. C’est un peu bizarre comme concept, on ne voit pas les choses comme ça. On pense toujours que si on fait la une, c’est qu’on tourne. Tout ce qu’on veut c’est continuer à tourner, continuer à visiter de nouvelles scènes et tout ça. C’est l’assurance que le bus va continuer à avancer, qu’on va se retrouver dans une nouvelle ville et qu’on va jouer. Tout ce qu’on aime c’est faire du rock et si un jour cela ne nous plaisait plus, on arrêterait. C’est d’ailleurs la seule raison qui nous pousserait à arrêter mais je ne crois pas que ça arrivera un jour !
MI. Et aujourd’hui vous êtes à Paris. Vous connaissez et peut-être appréciez des groupes français ?
Joël. TRUST! Je n’en connais pas beaucoup, mais je connais TRUST.
MI. Souvent quand on discute avec des groupes étrangers, ils ne connaissent que Edith Piaf ou Maurice Chevalier alors je suis très heureux que vous connaissiez TRUST, en plus c’est un de mes groupes préférés. On va maintenant se livrer à un petit jeu si vous le voulez bien. Je vais vous donner des noms de groupes et vous devrez me répondre en un seul mot.
Joël. Ok !
MI. MOTÖRHEAD ?
Joël. Balèze !
MI. THE RAMONES ?
Joël. Rapide !
MI. THE SEX PISTOLS ?
Joël. Bruyant !
MI. THE BEATLES ?
Joël. Intelligent !
MI. THE DEAD KENNEDYS ?
Joël. Euh… vivants !
MI. IGGY POP ?
Joël. Sauvage !
MI. PINK FLOYD ?
Joël. Compliqué… mais bon !
MI. Un dernier mot pour vos fans et les lecteurs de Metal-Impact ?
Joël. On adore la France et ça nous plait de revenir ici. On est très impatients de vous retrouver le 26 mars 2010 au Zénith et à travers la France. Et puis, bon vin, belles femmes, bonne bouffe, beau pays ! A bientôt !
==================== ENGLISH VERSION ====================
Metal-Impact. Let’s talk about your last album, “No Guts, No Glory”, can you tell us more about its recording, and the process of composition?
Joël O'Keeffe. Yeah well basically I guess we really wanted to get more of a large sound to it, one of these big things. We slept in the studio, in a large tracking room so we did everything - well whatever you wanted to record you record basically. You just got up in the morning skipped breakfast maybe don’t have a shower, you just get straight into playing and I guess we just really … no stone didn’t get unturned we made sure we did… you know if we were gonna try something else we tried it out. We explored everything the best guitar sound or… and just traced everything down. It was a lot of fun to actually sleep in the studio so when you had an idea you could track it whenever you wanted to.
MI. What is the main theme of this album, if there is one and what is the real meaning of its title?
Joël. Basically it’s … “No Guts no Glory” in any situation you know, when you gotta get into a situation and you want to overcome it and it seems insurmountable: “No Guts No Glory” just give it all you got!
MI. What are the main differences between “Running Wild” and “No Guts, No Glory” concerning the music, the lyrics, the general attitude?
Joël. I mean the lyrics it’s similar to “Wild” but there is some different stuff of this one, we’re seeing a bit of women again but it’s just a different experience, same with alcohol and stuff like that. I guess there are some themes like in “No Way but the Hard Way” and “Bottom of the Well”… The album title “No Guts no Glory” it fits for fans and Rock ‘n’ Roll as well, you know for Rock ‘n’ Roll it’s “No Guts no Glory”. Yeah but the main difference is this one does sound more live with the lyrics and stuff like that. It’s got more weight to it. It was written on the Running Wild Tour for two years. All the experiences we had on that tour we sort of grouped them all into one and there’s lots of different ones.
MI. Once again, this album is full of high energy tracks, is it the only way for you to play Rock ‘n’ Roll?
Joël. Yes! It is the only way to play rock n roll, high energy and sometimes when the crowd really gets into it, they take you over the edge where you’re normally at and it becomes over-adrenalized and it’s a lot of fun.
MI. Do you think a singer or an artist in general must be an entertainer more than a preacher or a philosopher just to give fun to his audience?
Joël. Yeah, you have to be an entertainer first and foremost. With us you know, we love Rock ‘n’ Roll so we love getting rolled into it and yeah definitely.
MI. Can you tell us more about the cover of the album, who made it, and why did you choose this drawing?
Joël. It was really Ryan’s idea, my brother’s idea. These guys in Australia called the Sharp Brothers actually drew it and put it all together and the idea with all the stuff around it well some of the songs in the album are featured in there. On the cover you’ve got the steel workers and you got the truck and stuff like that and the blonde bad and beautiful girl down at the front. There are connections with the other cover on this one, hidden connections. We’ve always liked covers where there’s lots going on.
MI. Is the title “White Line Fever” a disguised homage to Motörhead and Lemmy?
Joël. I guess in a way it is. We didn’t really realize at the time but the thing was he drove the truck it’s all there. It’s one of those things we didn’t think about but it just is. Motörhead influence is just about in every song that we do anyway so yeah it’s an honour to Lemmy.
MI. Is a blonde, bad and beautiful girl your perfect lover?
Joël. I guess so well I’m not sure. It’s an experience there with a very hot blonde and bad and beautiful girl but to be honest, I love all women!
MI. When you’re in studio composing or recording a song, do you immediately think about its impact live?
Joël. Always. The first thing you think about it’s that, how is it gonna work live? Are we gonna fun playing it? Is the crowd gonna be into it? It’s one of the things you always think about. If a song is feeling a little too slow, you speed it up a little bit to make sure that if it needs it then it will slam live.
MI. Do you sometimes get rid of some riffs that you think will not be working live?
Joël. Yes definitely, if it doesn’t have the kick and energy to it, it just doesn’t get in the song. They’ve all gotta have a certain muscle behind them.
MI. Do you have any anecdotes, some fun facts about the recording of “No Guts No Glory”?
Joël. Well, the whole thing was a lot of fun. We had to be living there; it was kind of like doing it at home so you just didn’t have to go anywhere. You didn’t have to order after things or whatever, everything was there so… On the first few days we were there, we went to one of those big alcohol counters. It had everything there, it was like a supermarket full of just booze. We got a bunch of shopping trolleys and just filled it all up -because it was really cheap- filled it all up and took it back to the studio. We just stuffed the fridge up! As for funny stories, I can’t really remember anything that was funny. I just remember that we were laughing a lot, having a good time.
MI. Is this the main motto for the band, fun?
Joël. Yeah it is mate! It’s just Rock ‘n’ Roll! Rock ‘n’ Roll is a good time, that’s what it’s about!
MI. In the case of Airbourne, what is the real role of the producer in studio? Is he only here to push the buttons and control the levels, is he the cement that will fix it all, or anything else?
Joël. I think what a good producer does is he gets a band and he gets the best representation or presentation of the band and gets it on tape. You see, he gets the band in the right spot and at the perfect moment, captures it and gets in on there. If you need any direction he’ll give you the direction of where you need to go and a good producer always listens to what a band has to say. It’s great you see the band listens to the producer and the producer listens to the band, it’s teamwork! And in that team with Johnny, you might have an idea to go this way and we tried that. And he said if you got an idea we tried that and then you tried out both ideas and sometimes you end up meeting back in the middle somewhere with a different idea. He’s just getting the best out of the band.
MI. He is a kind of guide for you actually…
Joël. Before we went to Chicago we had most of the songs already written but with the producer you want him to be the second opinion. If he has an idea you try it, I guess it’s not really a guide, it’s more of a… what do you call it? He’s more of a… He’s gotta become ONE with the band. The band and the producer have got to be the same people, the same thing.
MI. He’s like a Fifth element for the band?
Joël. Something like that, yeah. We got all the songs written and everything sorted so then you go there and you’ve got to work together.
MI. This is only your second album, and you’re gonna play at the Zenith, which is the second biggest concert hall in Paris. Aren’t you a bit afraid sometimes that things go too fast, or do you simply enjoy all this, knowing that it could stop at any moment?
Joël. You never really think too much about anything, you just wanna get out and play. It blows us away. It goes from this venue to this one. It’s a large leap and we’re not used to doing things like that: since we started it has always been small steps, small steps, and it has always been the way to do it. But on rare occasions this will happen and it really does blow you away. That’s what’s gonna happen on March 26th, we’re gonna have to give it every single ounce of energy we’ve got.
MI. You just take thing as they come?
Joël. Yeah we just take it as it comes and just keep playing, keep moving forward, and keep playing Rock ‘n’ Roll.
MI. What can we expect of the Airbourne show in Paris, I suppose you’re gonna kick some asses?
Joël. We’re gonna bring a shitload of amps, a shitload of lights. I know there’s decibel limits here so we’re gonna try and break a few of those. We’re just gonna have a good time and it will be the biggest show we’ve ever done I think, in Europe. It will really be a special occasion and we love France. We cannot wait to come back, it’s gonna be a lotta fun.
MI. A tour is planned to support this album. Can you tell us more about it?
Joël. First we go to Canada, we do a tour with Mötley Crüe and Joe Perry Project and then we come back to Europe, we start off in Belgium then through Germany and France, Spain, Italy, we’re going everywhere. Then we go back to the UK for 2 or 3 weeks or a month or so and then over to the US and then we might be back to Europe after the US tour because there are festivals and maybe some shows on the side we’ll see how we go.
MI. Do you enjoy festivals? Because it’s really different from shows in small concert halls…
Joël. Yeah, I mean it is very different. Everything about a festival is different cause there are so many bands on that day you really gonna make a big impression.
MI. And you are very limited in time…
Joël. You are very limited in time correct and also with the production, what you can have on the stage… None of this is usually yours so you just have to use what’s already there and make do with what you’ve got. But I love festivals, there are just so many bands there and so much going on, it’s just good comradery.
MI. Isn’t it stimulating concerning festivals when you’re playing in front of many people that didn’t come just for you, to be limited in time, not to be able to use all your light show? Isn’t it stimulating to give more than you can give?
Joël. Yeah it is, you realise you don’t have enough to play the way you always play anyway so we’re really giving everything we’ve got. You know, when you’re at a festival there’s a band in another field playing, there’s a lot of stuff going on. So you really have to deliver, you really have to give them something cause they’re gonna watch maybe 150 bands that day: you really have to stand out. And you got to get the good time across the crowd barrier. You have 4 meters in front of you then there’s the crowd barrier, a big line of security so there’s a lot of distance between you and the crowd so you really got to do what you can to get to them.
MI. You’re supposed to support Mötley Crüe on their Canadian tour; you’ve already played with them. Is it a great opportunity for Airbourne, and how are your relations with them?
Joël. Great! We’ve supported them twice before, once in Melbourne and once in Japan at Loud Park and on both occasions we had a lot of fun, they were really good, well kind. The crew were really good, the band were really good and they welcomed me in and this time it’s a tour so we’re actually looking forward to going on the road with them and going round town Canada.
MI. Did you use to listen to Mötley when you were younger?
Joël. Yes! The song I used to listen to a lot was “Kickstart my Heart”.
MI. One of the most energetic ones!
Joël. Yeah.
MI. How does a day on the road look like for a band like Airbourne?
Joël. You drive and then you get to the venue and then you load in. You do a sound check and then you might do a few interviews, meet some fans and then have a few drinks and get into the show. Then you light all the gear off and jump into the van or bus and go off to the next place. That’s a tour, you’re living on the road, always on the move.
MI. Isn’t it boring sometimes to live on the road?
Joël. Well, you spend most of it off your face, you’re drunk or pissed – in Australia we say pissed – so you don’t remember a lot of it. When you are in that state it’s just fun, but if you sat there sober the whole way you would get bored.
MI. Did you do a show one day completely drunk?
Joël. Yeah we’ve done it before… Well, I guess you have to remember… We don’t want to give them a bad show and that’s the thing… So this time around we played the show blind and you know you played pretty bad and it was the first part of that tour and from then on we were like ok here’s the thing only drink as much to when you can still play. If you’re gonna play shit then don’t drink that much, drink to a certain point. But then after the show we usually get smashed.
MI. A question you’ve certainly been asked a thousand times, but isn’t it boring to be always compared to AC/DC?
Joël. No, not at all, we love AC/DC! It’s Australia’s biggest Rock ‘n’ Roll band! Biggest Aussie Power Rock ‘n’ Roll band coming from Australia! When you’re a band that starts there in this day and age you’re going to be compared to someone. We’re from Australia, we play Aussie Power Rock ‘n’ Roll. It’s that sound, a 4:4 drum beat, a Gibson into a Marshall… And you know, it’s an honour, they’re the best Rock ‘n’ Roll band in the world and there are a lot of bands you would not want to be compared with, you know what I mean? And Rose Tattoo is another one from Australia and I see you’ve got “KIX” down there…
MI. I just wanted to tell you that I thought Airbourne sounded like a mix of AC/DC and KIX.
Joël. Yeah! We love KIX ! We actually were in the same show back in Alkmaar and there was the guitarist Brian Forsythe who plays in KIX and after the show we used to get a few lessons of him and that was really good.
MI. What’s your favourite album of AC/DC and KIX?
Joël. For AC/DC: “Let there be Rock”
MI. And KIX?
Joël. “Hot Wire”
MI. Mine is “Blow my Fuse”! You made a lot of covers of big magazines, isn’t it hard sometimes to be considered as the next big thing?
Joël. It’s a strange concept, we don’t think about it like that. We just always think that if we got a cover it means we’ll definitely be touring. All we wanna do is keep touring, just keep going to those places. It assures us that the bus is going to keep moving forward, we’re gonna roll into another town and play again. We just love playing rock n roll. If there was a day when we didn’t love doing it, that’s when we’d stop. That’s the only reason why we’d stop but I don’t think that’s ever gonna happen!
MI. You’re in Paris today. Do you know some French metal bands, and maybe there are some that you like?
Joël. TRUST! I don’t know a lot but I know TRUST.
MI. Often when we talk to foreign bands they’re only able to mention Edith Piaf or Maurice Chevalier so I’m very happy you know TRUST because it’s one of my favourite bands. Now we’re gonna play a little game if you want. I’m gonna give you some band names and you have to answer with just one word.
Joël. Ok !
MI. MOTÖRHEAD?
Joël. Tough
MI. THE RAMONES?
Joël. Fast
MI. THE SEX PISTOLS?
Joël. Noisy
MI. THE BEATLES?
Joël. Intelligent
MI. THE DEAD KENNEDYS?
Joël. Undead
MI. IGGY POP?
Joël. Wild
MI. PINK FLOYD?
Joël. Complicated… but good though!
MI. The Final Word for your fans and the readers of Metal-Impact?
Joël. We love France and we love coming back here. We can’t wait to see you on March 26 at the Zenith and throughout France. And good wine, good women, good food, good country! We’ll see you soon!
Ajouté : Dimanche 07 Mars 2010 Intervieweur : Mortne2001 Lien en relation: Airbourne Website Hits: 21879
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