MAROON (de) - Tom-Eric Moraweck (Mai-2009/VF-GV)
Manger au restaurant avec les allemands de MAROON, c’est accepter de faire des sacrifices. Pas d’entrecôte saignante mais plutôt une petite salade de roquette au parmesan. Pas de bière mais une camomille. Et surtout, on n’allume pas sa clope à table (remarquez, on a plus le droit) ! Ils sont comme ça, les teutons. Pourtant, à l’écoute de leur son, on imagine avoir affaire à tout sauf à des végétariens ou des adeptes du straight-edge (voir par ailleurs). Ce mélange raffiné de mélodies et de Thrash/Death Metal allié à la dureté du Metalcore est une perle. Au gré de leurs albums, MAROON s’est hissé au sommet de la pyramide. Et puisque leur dernier opus, Order, est bien parti pour sceller leur cathèdre, c’est Tom, bassiste du groupe qui accepte de revenir généreusement avec une grande lucidité et un brin d’humour sur l’épopée MAROON, leur dernière création, leurs principes et leurs influences. Attention, xyloglossie proscrite !
Line-up : Andre Moraweck (chant), Sebastian Grund (guitare), Sebastian Rieche (guitare), Tom-Eric Moraweck (basse), Nick Wachsmuth (batterie)
Discographie : The Initiate (Demo - 1999), Captive In The Room Of The Conspirator (EP - 2000), Antagonist (Album - 2002), Endorsed By Hate (Album - 2004), When Worlds Collide (Album - 2006), The Cold Heart Of The Sun (Album - 2007), Order (Album - 2009)
Metal-Impact. Salutations ! Peut-être pouvons-nous commencer par une brève présentation du groupe ?
Tom-Eric Moraweck. MAROON existe maintenant depuis 1998. Nous avons déjà beaucoup joué et sorti 5 disques jusqu’au dernier qui est récemment paru sous le nom d’Order. Je suis Tom (Ndr : en français dans le texte), je suis bassiste et j’écris la plus grande partie des textes.
MI. Après plus de dix ans de carrière, comment évalues-tu l’évolution de MAROON sur le plan musical ?
Tom. C’est difficile à dire. Nous en avons déjà fait bien plus que ce que l’on s’était imaginé et je n’aurais jamais pensé pouvoir encore faire ça après tout ce temps. Mais je me réjouis, naturellement, de cette ascension. Bien sûr, il y’avait aussi des moments difficiles où tout ce que l’on entreprenait ratait mais nous sommes encore là et même couronnés de succès. C’est ce qui me rend fier et heureux !
MI. Pourquoi avoir choisi MAROON pour nom de scène ?
Tom. Ce n’était pas intentionnel (rires). Nous devions simplement trouver un nom avant notre premier show. Chacun d’entre nous a noté des centaines de noms mais nous savions que nous ne pouvions pas en choisir plusieurs et que nous n’avions plus le temps de réfléchir. Alors l’un d’entre nous à défini un nombre. J’ai commencé à compter devant ma collection de disques et j’ai pris l’album qui était à l’endroit du nombre choisi sur l’étagère. C’était un CD d’un groupe nommé HARVEST. Un autre membre du groupe devait alors choisir au hasard, les yeux fermés, une chanson de la tracklist et il est tombé sur un titre nommé « Maroon ». Nous devions donc prendre ce nom (rires) !
MI. En France, votre notoriété n’est pas encore égale à celle d’HEAVEN SHALL BURN ou de CALIBAN. Penses-tu que cela est dû au fait que votre musique est moins stéréotypée et que par conséquent, les gens sont moins réceptifs ?
Tom. Le fait d’avoir des fondations solides est toujours notre objectif. Ça ne plait pas à beaucoup de monde que nous soyons végétariens et adeptes du straight-edge (Ndr : hygiène de vie définie par une abstinence à la drogue, à l’alcool et au sexe sans sentiments). Ils pensent que nous voulons imposer notre opinion, c’est des conneries ! Mais notre musique est différente. CALIBAN a ces beaux refrains et HEAVEN SHALL BURN a simplement de la chance (rires). Je ne peux pas dire à quoi cela est dû. Nous avons tous commencé ensemble, il y’a 10 ans et justement, HEAVEN SHALL BURN et CALIBAN sont de bons amis pour nous. Alors ça m’est relativement égal de savoir quel groupe est le plus « grand ». Les deux ont aussi, à leurs débuts, sorti leurs albums sur un meilleur label que nous et par conséquent, ont pu atteindre plus rapidement le public. Maintenant, nous sommes tous sur de gros labels Metal mais cette petite avance continue à subsister.
MI. Comment est l’ambiance au sein du groupe ? Ce line-up équilibré est-il une vraie force pour vous ?
Tom. Nous sommes maintenant très stables depuis 6 ans, ce qui est toujours bon pour un groupe. Il fut un temps ou les gens venaient et repartaient très vite, c’aurait pu provoquer la fin de MAROON. Le line-up actuel est le plus long et le plus constant, on se connaît tous très bien et on sait comment l’autre tictaque. C’est vraiment important et ça empêche de grandes tensions. Naturellement, il y’a toujours des accrochages mais nous sommes ensembles depuis si longtemps que nous savons à quel moment il faut laisser l’autre tranquille.
MI. Vous sortez ce mois-ci votre cinquième album, Order. Comment s’est déroulé le processus de création de ce dernier ?
Tom. Tout a été très simple et c’est venu tout seul. Nous avons produit le disque dans 3 studios et 3 Länder (Ndr : équivalent plus ou moins grossier des régions administratives françaises en Allemagne) différents et ça valait vraiment le coup. Nous trouvons que l’album sonne formidablement bien et nous en sommes très contents !
MI. Le grand succès qu’a été The Cold Heart Of The Sun a-t-il modifié votre approche dans le travail de composition d’Order ?
Tom. En fait, non. On s’est assis ensemble et on a réuni les premières idées puis nous avons commencé à répéter et à élargir ces idées. Nous n’y pensions pas plus que ça. Nous avons simplement commencé notre travail et avons constaté ce qui évoluait. Nous avons toujours fait comme ça.
MI. Avez-vous déjà reçu quelques échos de la presse spécialisée pour ce nouvel opus ? Si oui, de quelle nature sont-ils ?
Tom. Oui et heureusement, ils sont généralement positifs. C’est vraiment unanime. Les gros magazines ont vraiment fêté cet album et les fans ont été immédiatement enthousiasmés. Nous sommes montés à la 63ème place des Charts allemands. Cela me rend heureux et reconnaissant. Quand l’album parait et que les premières critiques sont positives, je suis soulagé d’un grand poids et toute la pression des derniers mois retombe. C’est vraiment beau, je n’aurais jamais imaginé avoir des échos aussi extrêmement positifs.
MI. A mon sens, vous avez franchi un palier artistiquement. Les mélodies et les refrains sont devenus encore plus imparables et millimétrés. Etait-ce délibéré de vous inscrire dans une dynamique qui allie si parfaitement brutalité et mélodie ?
Tom. Non, comme dit. Nous ne pensons pas avant à ce que nous allons faire après. Bien sûr que nous voulons toujours faire un CD varié et intéressant mais nous n’avons pas défini à l’avance dans quelle direction nous allions aller. Nous commençons notre projet simplement et nous sommes même parfois surpris de la tournure que prennent certaines chansons.
MI. La marque de fabrique MAROON ?
Tom. Plait-il ? Ah, tu veux dire que cette combinaison entre rudesse et mélodie est notre marque de fabrique ? Ça peut être pas mal. C’est en tout cas le mélange le plus intéressant pour nous, effectivement.
MI. Je reviens un instant sur The Cold Heart Of The Sun et le titre « (Reach) The Sun ». Pourquoi avoir choisi d’y inclure le motif du « Dans l’antre du roi de la montagne » d’Edvard Grieg ?
Tom. C’était en principe juste un petit plaisir sous forme d’essai. J’aime la suite du Peer Gynt d’Edvarg Grieg et ça allait aussi à Andre (Ndr : chant) et Riechtor (Ndr : guitare) alors nous avons decidé en studio de garder cet air. Ça doit aussi montrer que l’on ne se prend pas trop au sérieux et ça doit détendre le truc. En live, ce passage est toujours un moment de détente.
MI. Ainsi que dans Order, on ressent quelques inspirations classiques dans des compositions comme « Bleak », « Children Of The Next Level », « Schatten » ou « Call Of Telah ». La musique classique vous inspire t’elle ?
Tom. J’écoute très volontiers de la musique classique et d’autres groupes qui utilisent ce style. J’aime aussi les choses épiques, orchestrales mais aussi très posées et mélancoliques. Justement, il y’a de très belles idées dans le classique ; de magnifiques symphonies avec de belles mélodies. Je pense de toute façon que l’art de construire un morceau Rock ressemble à l’art de construire un morceau de musique classique. Il y’a dans ces deux directions musicales ce moment de tension ou ce moment épique et d’emphase. Et de temps à autre, on aime aussi retrouver ça dans nos albums. Précisément, l’orchestration mélancolique de « Schatten » convient parfaitement au texte et à la chanson en elle-même.
MI. De quel nouvel ordre parlez-vous dans la chanson du même nom ?
Tom. J’ai écrit ce texte du point de vue d’un fanatique. Il a perdu toute connexion avec le monde réel et vit selon ses propres règles. Il n’a plus aucune conscience et ne pense ses actions que si elles servent un but plus élevé, peu importe s’il est criminel. Il existe des gens comme ça, qui se créent leur propre ensemble de règles et qui travaillent dans le meurtre totalement légitimement car ça sert leurs affaires. Il y’avait dans l’Histoire et il y’a encore assez d’exemples de tels mouvements. Ce sujet m’a occupé pour tout le disque. Comment des personnes sont prêtes à en tuer d’autres pour une idée. Et dans « A New Order », j’ai essayé de me mettre dans la tête d’une de ces personnes, ce qui n’était naturellement pas possible puisque pour moi, les gens qui se font exploser (le plus souvent par folie religieuse), qui s’allument ou qui s’empoisonnent sont des aliénés. Ces personnes luttent avec tous les moyens pour un nouvel ordre ! Bien sûr, j’étais aussi plus radical quand j’étais jeune et je trouvais le RAF (Ndr : Rote Armee Fraktion, mouvement terroriste d’extrême gauche allemande dans les années 70/80) bien et j’essayais toujours de justifier leurs méthodes. Mais il n’y a aucune justification pour les personnes ou les créatures qui veulent faire du mal. Cependant, je pense encore que la violence dans certains cas est l’unique solution et justement, la France a une longue tradition révolutionnaire. Mais je trouve cette violence erronée contre les personnes juges !
MI. Quelle est la signification de l’artwork ? Qui sont ces femmes qui sont réunies autour de ce petit cromlech ?
Tom. L’artwork forme à nouveau avec le contenu, une unité. C’est une représentation, un portrait. Les femmes pourraient tout aussi bien effectuer un rituel mystique. Je trouve ça bien quand il y’a un rapport connu entre tous les aspects d’un album.
MI. Quels sont les avantages que vous ont apporté la signature sur Century Media Records, il y’a de cela deux albums maintenant ?
Tom. Il n’y en a pas (rires) ! Non. Nous sommes très contents de cette collaboration même si elle engendre naturellement quelques différents de temps en temps. Sur When Worlds Collide, nous nous sommes sentis totalement mis de côté par Century Media mais depuis The Cold Heart Of The Sun, nous sommes satisfaits et la collaboration pour Order fut de nouveau très très bonne ! Une si grosse maison de disque touche naturellement plus de monde et a plus de possibilités et de moyens financiers. Notre CD sera distribué par EMI et se trouvera ainsi dans chaque magasin. Ce sont tous les avantages d’une plus grande société et jusqu'à présent, tous ces labels indépendants n’ont fait que nous tromper !
MI. Vous tous êtes fidèles au principe du « straight-edge » (pas d’alcool, pas de drogues, etc.) et vous le revendiquez. Même pas une petite bière de temps en temps ? Pourquoi ce choix ?
Tom. Nous n’exigeons rien du tout ! Chacun peut faire ce qu’il veut. Le straight-edge est une chose très personnelle qui, pour moi, n’est plus si importante qu’elle l’était auparavant. Je ne bois pas et ne prend pas de drogues. C’est tout à fait naturel pour moi et je trouve toujours étonnant quand des gens me demandent pourquoi je fais ça ! Ça ne devrait pas plutôt être l’inverse ? N’est-ce pas dangereux que l’alcool et sa consommation régulière soit devenue si normale et naturelle ? Qu’on considère comme étrange un mec qui ne boit pas ? Et ce malgré ces milliers de morts conditionnés par l’alcool chaque année en Allemagne ? Je ne veux être un modèle pour personne, même si nos premiers albums prenaient souvent cette direction. Ce que je trouve quand même préoccupant, c’est l’acceptation de l’alcool par des gamins de plus en plus jeunes. Quand une fille de 13 ans est en danger de mort, complètement bourrée à l’hôpital, je ne trouve plus ça très drôle et je ne peux pas comprendre pourquoi l’alcool est encore regardé ainsi par la société. Les gamins ne le connaissent pourtant pas autrement. La bière appartient à leurs pères pour le dîner comme les cuites appartiennent aux anniversaires de famille.
MI. Vous êtes également, à l’instar de CATTLE DECAPITATION, végétariens et défenseurs de la cause animale. C’est un sujet qui vous tient à cœur ? Pourquoi ?
Tom. Oui. Je trouve simplement intolérable avec quel naturel les animaux sont torturés et battus. Et ce juste pour notre plaisir ! Il y’a assez d’autres alternatives.
MI. Comment se déroule la phase de composition pour MAROON ? Qui rédige les paroles et quels sont les principaux thèmes abordés dans Order ?
Tom. J’écris la majorité des textes et André écrit le reste. Comme je l’ai déjà exprimé dans certaines questions auparavant, nous nous sommes intéressés pour Order aux différentes formes de dépendances. Des choses comme les sectes fanatiques religieuses et comment celles-ci fonctionnent. Leur fonctionnement est semblable à celui de l’église catholique depuis maintenant pas mal de siècles. Doutes internes, sentiments de culpabilité et manipulation directe. Des gens sont capables d’effectuer des suicides de masse d’un seul coup comme c’est arrivé en 1994 à Morin-Heights (Ndr : le 4 octobre 1994, un incendie de deux villas provoque la mort de cinq personnes dans ce village québécois. Le lendemain, 48 cadavres sont retrouvés en Suisse. La police se lance alors sur la piste de deux membres influents de la secte de l’Ordre du Temple Solaire). Qu’est ce qui pousse l’Homme à faire ça ? Ce sont des guides fanatiques religieux ou des associations, qui à mon avis ne sont pas très loin des pratiquants du Vatican et qui cherchent à persuader les gens. Encore et encore. Jusqu'à ce que ces gens ne croient plus qu’en ce guide et en rien d’autre.
MI. Vous avez choisi de chanter dans votre langue natale sur « Schatten » et le résultat est probant. Pourquoi ne pas renouveler l’expérience plus souvent ?
Tom. En général, je trouve le chant en allemand dans notre art musical pas très bon. Il n’y a que RAMMSTEIN ou quelques groupes de Pop avec de belles mélodies chantées. Mais l’allemand est une langue très dure et bien s’exprimer avec est très difficile, beaucoup plus qu’en anglais qui, quoi qu’il arrive, sonne toujours agréablement et bien. Peut-être que cela se situe dans nos habitudes auditives. Ici, en Allemagne, nous devons continuellement nous farcir de la musique avec des paroles anglaises. Peu importe si le groupe est emmerdant, du moment qu’il vient d’Amérique, il est sûr de réussir sur les radios allemandes ! C’est dommage et je pense qu’on doit en priorité, chanter dans sa langue natale, comme ça arrive très souvent en France. Mais les français soutiennent aussi beaucoup leurs groupes et leur langue pendant qu’en Allemagne, on préfère les tendances américaines merdiques qui marchent à l’envers. Maintenant, l’anglais est un langage relativement simple et universel et je trouve que la majorité des groupes qui vont dans notre direction et qui font le choix de chanter en allemand le font très mal !
MI. Promouvoir cette sortie sur scène est-elle votre nouvelle priorité ? Quel crédit accordez-vous aux concerts ?
Tom. A chaque nouvelle sortie, nous essayons de changer notre décor. Nous cherchons à toujours présenter ce qui est nouveau aux gens. Et naturellement que les concerts sont très importants pour nous. Nous sommes arrivés là où nous sommes parce que pendant de longues années, on jouait seulement où l’on pouvait. Au début, on partageait la scène avec 5 groupes punks allemands exactement comme avec des vieilles formations de Death Metal ou de Crossover. Tu dois jouer partout, peu importe s’il y’a 50 ou 50000 spectateurs. C’est seulement à ce moment que les gens se font une idée de toi. Nous avons procédé ainsi et très vite, le public et la presse étaient convaincus de nos qualités en live. Ça nous a beaucoup aidé. Aujourd’hui, on a la chance de pouvoir choisir quel concert nous voulons jouer, contrairement à nos débuts où l’on ne pouvait rien annuler, peu importe si l’affiche était merdique !
MI. A quand un petit détour par la France ?
Tom. Je ne sais pas. Il y’aura une grosse tournée européenne à la fin de l’année 2009. Et nous ferons très certainement un arrêt en France !
MI. Quelle vision as-tu de la scène Metal française ? Avez-vous déjà partagé l’affiche avec des groupes français et si oui, lesquels ?
Tom. J’ai le sentiment que la place du Metal en France n’est pas très grande. J’aime aussi la variété française comme France Gall, Marie Laforêt ou Françoise Hardy. J’étais à l’époque un grand fan de LOUDBLAST qui vient de Lille et aussi d’AGRESSOR que je trouve encore sympa ! Ils existent encore ? (Ndr : AGRESSOR est toujours en activité tandis que LOUDBLAST s’est reformé en 2004, cinq ans après leur split). Nous avons aussi déjà joué avec des groupes comme DAGOBA, BLACK BOMB A ou GOJIRA.
MI. Le logo présent sur la cover est différent des précédents ? Pourquoi avoir choisi de changer et ce choix est-il définitif ?
Tom. Nous avions déjà utilisé un autre logo après notre second opus et nous avions alors décidé de toujours procéder ainsi. Donc simplement à nouvel album, nouveau logo. Mais ce dernier nous plait beaucoup et nous sommes en train de réfléchir quant à la possibilité de continuer à l’utiliser.
MI. Quelles sont les formations qui t’influencent au quotidien ? As-tu un album de chevet ?
Tom. Je n’écoute réellement que MORRISSEY et THE SMITHS. Steven Morrissey est tout pour moi ! J’aime chacune de ses chansons. J’écoute encore de la musique Hard à titre privé et j’ai commencé avec METALLICA, SEPULTURA, DISMEMBER, CARCASS et tous ces trucs. En ce moment, j’ai deux albums favoris qui tournent en boucle à côté de MORRISSEY et THE SMITHS, c’est SIA avec Some People Have Real Problems et FRIDA HYVÖNEN avec Silence Is Wild ! J’aime ces disques. J’écoute aussi volontiers des groupes de Pop comme R.E.M, DEPECHE MODE et de la Pop des années 60 comme FRANCE GALL, SANDIE SHAW, JOHN LEYTON, CILLA BLACK, THE RONETTES et THE MARVELETTES. Mais aussi beaucoup de classique. Et si j’ai un album de chevet ? Non, la nuit je dors et je n’écoute pas de musique (rires) !
MI. Nous arrivons au bout de cette interview. En te remerciant pour ce moment de bonheur qu’est Order et les quelques minutes que tu nous as accordé, je te laisse conclure comme il te convient.
Tom. Merci à toi pour cette interview ! VIVA HATE !
==================== GERMAN VERSION ====================
Metal-Impact. Hey guys ! Vielleicht können wir mit einer kurzen Vorstellung der Gruppe anfangen ?
Tom-Eric Moraweck. MAROON gibt es jetzt seit 1998 und wir haben seitdem viel gespielt und 5 Platten aufgenommen wovon die letzte gerade erschienen ist und auf den Namen « Order » hört. Je suis Tom und ich spiele Bass und schreibe den größten Teil der Texte.
MI. Wie schätzt du nach mehr als zehn Jahren Karriere die musikalische Entwicklung von MAROON ein?
Tom. Das ist für mich schwer zu sagen. Wir haben mehr erreicht als wir uns jemals hätten erträumen lassen und ich hätte nicht gedacht, dass ich das nach einer so langen Zeit immer noch mache aber ich freue mich natürlich, dass es bisher immer bergauf ging. Natürlich gab es auch harte Zeiten wo alles schiefging aber wir sind noch da und sogar erfolgreicher denn ja und das macht mich stolz und glücklich !
MI. Warum habt ihr MAROON als Künstlernamen gewählt ?
Tom. Das war keine Absicht (Lachen) ! Wir mussten einfach einen Namen finden, da wir kurz vor unserem ersten Auftritt standen. Jeder hat hunderte Namen aufgeschrieben aber wir konnten uns auf keinen einigen hatten aber auch keine Zeit mehr lange zu überlegen. Also hat einer von uns eine Zahl gesagt. Ich habe dann bei meiner Plattensammlung von vorn angefangen zu zählen und an der Stelle der gesagten Zahl die Platte aus dem Regal genommen. Es war eine Platte von einer Band namens HARVEST. Einer von uns hat dann mit geschlossenen Augen auf die Titelliste gezeigt und damit eben einen Titel mit dem Namen « Maroon » gewählt! Den Namen mussten wir dann nehmen (Lachen)!
MI. In Frankreich seid ihr weniger bekannt als HEAVEN SHALL BURN oder CALIBAN. Denkst du, dass es davon abhängt, dass eure Musik weniger stereotyp ist und infolgedessen, dass die Leute weniger empfänglich sind?
Tom. Ein wichtiger Grund dafür ist immer noch unsere Einstellung. Es gefällt vielen Leuten nicht, dass wir vegan und Straight Edge sind. Die denken wir wollen ihnen irgendeine Meinung aufzwängen und das ist totaler Quatsch! Aber natürlich ist unsere Musik anders. CALIBAN haben diese schönen Refrains und HSB haben einfach Glück (Lachen) ! Ich kann nicht sagen woran das liegen mag. Wir haben alle zusammen angefangen und gerade HSB und CALIBAN sind nun schon seit 10 Jahren sehr gute Freunde von uns. Also ist mir es auch relativ egal welche Band wo größer ist. Beide Bands haben schon von Anfang an ihre Platten auf einem besseren Label rausgebracht als wir und haben dadurch schon früh sehr viel mehr Leute erreicht. Jetzt sind wir alle auf großen Metal-Labels aber dieser kleine Vorsprung besteht eben weiter.
MI. Wie ist die Stimmung innerhalb der Gruppe ? Ist dieser ausgeglichene line-up eine wahre Kraft für euch ?
Tom. Wir sind jetzt seit 6 Jahren sehr stabil ! So was ist immer gut für eine Band. Es gab eine Zeit in der Leute sehr schnell gekommen und gegangen sind und das hätte fast für das Ende von MAROON gesorgt. Das jetzige line-up ist das am längsten konstante und wir kennen uns alle sehr gut und wissen wie der jeweils andere tickt! Das ist wirklich wichtig und verhindert große Spannungen. Natürlich gibt es immer mal Streit aber dadurch dass wir das ganze schon so lange zusammen machen wissen wir wann wir den anderen besser einmal ein paar Tage in Ruhe lassen.
MI. Diesen Monat ist euer fünftes Album Order erschienen. Wie verlief das Erschaffen ?
Tom. Es war alles ganz leicht. Alles kam wieder fast wie von selbst. Wir haben die Platte in 3 verschiedenen Studios in 3 verschiedenen Ländern produziert und es hat sich wirklich gelohnt. Wir finden die Platte klingt toll und wir sind sehr zufrieden damit!
MI. Hat der grosse Erfolg von The Cold Heart Of The Sun eure Arbeitsmethode verändert ?
Tom. Nein, eigentlich nicht. Wir setzten uns zusammen und tragen die ersten Ideen zusammen und dann fangen wir an zu proben und diese Ideen auszubauen. Wir denken da auch nicht sehr drüber nach. Wir fangen einfach an und sehen dann was sich dabei so entwickelt. Das haben wir so schon immer gemacht.
MI. Hat euer neues Opus schon ein Echo in der Fachpresse gefunden. Wenn ja, welches?
Tom. Zum Glück ein durchweg positives. Es war wirklich überwältigend. Die großen Magazine haben das Album wirklich sehr gefeiert und auch die Fans waren sofort begeistert. Wir sind auf Platz 63 der deutschen Charts eingestiegen. Das macht mich sehr glücklich und dankbar. Wenn die Platte draußen ist und die ersten positiven Besprechungen reinkommen fällt einem wirklich ein Stein vom Herzen und der ganze Druck der letzten Monate ist weg! Das ist wirklich schön und mit so einer extrem positiven Resonanz hätte ich wirklich nicht gerechnet.
MI. Meiner Meinung nach habt ihr eine kunstleriche Etappe erreicht. Die Melodien und die Refrains sind noch unaufhaltbarer und gedränger geworden. War es ein Entschluss Brutalität und Melodie so perfekt miteinander zu verbinden ?
Tom. Nein, wie gesagt. Wir denken nicht vorher über das nach was wir machen. Natürlich wollten wir wieder eine vielseitige, interessante Platte machen, aber wir haben nicht vorher abgesprochen in welche Richtung das Ganze gehen soll. Wir fangen einfach an und sind am Ende selbst manchmal erstaunt welche Entwicklung die Songs noch durchgemacht haben.
MI. Das Firmenzeichen MAROON ?
Tom. Wie bitte ? Ach so, du meinst ob diese Kombination aus Härte und Melodie unser Markenzeichen ist ? Das kann schon sein. Es ist auf jeden Fall die für uns interessanteste Mischung.
MI. Ich komme ein Moment auf The Cold Heart Of The Sun und der Titel « (Reach) The Sun » zurück. Warum habt ihr das Motiv von « In der Halle des Bergkönigs » von Edvard Grieg eingefügt ?
Tom. Das war eigentlich nur ein Spaß im Proberaum. Ich liebe aber die Peer Gynt Suite von Edvard Grieg und Andre und Riechtor geht es genauso also haben wir uns im Studio entschlossen das so aufzunehmen. Das soll natürlich auch zeigen, dass wir alles nicht so todernst nehmen und es soll die ganze Sache etwas auflockern. Live ist diese Stelle immer eine schöne Auflockerung.
MI. Sowie in Order spürt man eine klassische Inspiration in “Bleak”, “Children Of The Next Level”, “Schatten” oder “Call Of Telah”. Stimmt das ?
Tom. Ich höre sehr gern klassiche Musik und auch andere in der Band tun dies und ich mag epische, orchestrale oder auch sehr getragene, melancholische Sachen. Gerade in der Klassik gibt es da sehr schöne Sachen. Großartige Sinfonien mit schönen Melodien. Ich denke sowieso, dass die Art der Enstehung eines Stückes sich in der Rockmusik sehr mit der Art der Enstehung in der Klassik ähnelt. Es gibt bei beiden Musikrichtungen diese Spannungsmomente oder eben diese Epik und den Bombast. Und hin und wieder mögen wir das bei unseren Platten auch. Gerade die melancholische Orchestrierung in « Schatten » passt perfekt zu dem Text und dem Lied an sich.
MI. Welche “neue Ordnung“ erwähnt ihr in dem gleichnamigen Lied ?
Tom. Den Text habe ich aus der Sicht eines Fanatikers geschrieben. Er hat vollkommen den Bezug zur realen Welt verloren und lebt nach seinen eigenen Regeln. Er hat keinerlei Unrechtsbewusstsein mehr und denkt seine Taten dienen einem höheren Zweck egal wie verbrecherisch diese sein mögen. Es gibt solche Leute, die sich ihr eigenes Regelwerk schaffen in dem Mord völlig legitim ist weil es ihrer Sache dient. Es gab und gibt für solche Bewegungen in der Geschichte genug Beispiele. Mich hat bei der ganzen Platte dieses Thema beschäftigt. Wie bringen es Menschen fertig sich und andere für eine Idee zu töten ? Und in “A New Order“ habe ich versucht mich in den Kopf eines solchen Menschen zu versetzten was natürlich nicht möglich ist, da für mich Leute die sich (meist aus religiösem Wahn) und alle Drumherum mit Sprengstoff töten oder sich anzünden oder vergiften geisteskrank sind. Diese Leute kämpfen eben mit allen Mitteln für eine neue Ordnung ! Natürlich war ich als Jugendlicher auch radikaler und fand die RAF gut und habe immer versucht ihre Methoden zu rechtfertigen. Aber es gibt keine Rechtfertigung anderen Menschen und Kreaturen Leid zuzufügen! Ich bin aber immer noch der Meinung, dass Gewalt in manchen Fällen die einzige Lösung ist und gerade Frankreich hat ja eine lange revolutionäre Tradition. Aber ich finde es falsch wenn sich diese Gewalt gegen Personen richtet !
MI. Welches ist die Bedeutung des Artwork ? Wer sind die Frauen, di herum ihn versammelt sind.
Tom. Das Artwork bildet wieder mit dem Inhalt eine Einheit. Es ist ein Bildnis. Die Frauen könnten auch gerade ein mystisches Ritual abhalten. Ich finde es gut wenn es gewisse Bezüge zwischen jedem Aspekt einer Platte gibt.
MI. Welches sind die Vorteile des Vertrags mit Century Media Records ?
Tom. Da gibt es keine (Lachen !) Nein. Wir sind sehr zufrieden mit der Zusammenarbeit obwohl es auch da natürlich hin und wieder zu Meinungsverschiedenheiten kommt. Bei When Worlds Collide fühlten wir uns von Century Media völlig im Stich gelassen, aber seit der The Cold Heart Of The Sun sind wir eigentlich zufrieden und die Zusammenarbeit zu Order war wieder sehr sehr gut ! Eine solche große Plattenfirma erreicht natürlich sehr viel mehr Menschen und hat viel mehr Möglichkeiten und finanzielle Mittel. Unsere Platte wird von der EMI vertreiben und steht somit in jedem Laden. Das sind alles Vorteile einer größeren Firma und außerdem haben uns bis jetzt diese ganzen Independent Labels nur betrogen und beklaut !
MI. Ihr seid dem Prinzip des "straight-edge" (kein Alkohol, kein Drogen, u.s.w.) treu und fordert ihn. Ihr gönnt euch nicht einmal ein kleines Bier von Zeit zu Zeit; Warum diese Wahl ?
Tom. Wir fordern gar nichts! Jeder kann tun und lassen was er möchte. Straight Edge ist eine sehr persönliche Sache die für mich längst nicht mehr so wichtig ist wie früher einmal. Ich trinke nicht und nehme keine Drogen. Das ist ganz normal für mich und ich finde es immer wieder erstaunlich weshalb mich Leute fragen warum ich das nicht tue! Müsste es nicht umgekehrt sein? Ist es nicht gefährlich, dass Alkohol und auch dessen regelmäßiger Konsum so normal und selbstverständlich geworden ist, dass man als seltsamer Typ gilt wenn man nicht trinkt? Und das alles trotz tausender alkoholbedingter Toten jedes Jahr in Deutschland? Ich möchte keinem irgendwas vorschreiben, auch wenn das auf unseren ersten Platten oft so rüber kam. Was ich allerdings sehr bedenklich finde ist die Akzeptanz von Alkohol bei immer jüngeren Menschen. Wenn 13-jährige Mädchen mit lebensgefährlichem Vollrausch ins Krankenhaus eingeliefert werden finde ich das nicht mehr lustig und kann nicht verstehen weshalb Alkohol so angesehen ist in der Gesellschaft. Die Kids kennen es doch oft nicht anders. Das Bier gehört bei ihrem Vater zum Abendessen sowie das Besäufnis zum Familiengeburtstag gehört.
MI. Ihr seid auch nach dem Vorbild von CATTLE DECAPITATION Vegetarier und Verteidiger des tierischen Schutzes. Ist das ein Thema, das euch am Herzen liegt ? Warum ?
Tom. Ja. Ich finde es einfach unerträglich mit welcher Selbstverständlichkeit Tiere gequält und abgaschlachtet werden. Und das alles nur für unseren Genuss ! Es gibt genügend Alternativen.
MI. Wie verläuft das Erschaffen von MAROON ? Wer schreibt den Liedertext und welches sind die Hauptthemen, die in Order angeschnitten werden ?
Tom. Ich schreibe die meisten Texte und Andre schreibt den Rest. Wie ich schon einige Fragen vorher ausgeführt habe haben uns bei Order die verschiedenen Formen der Abhängigkeit interessiert. Solche Sachen wie fanatische religiöse Sekten und wie diese überhaupt funktionieren. Sie funktionieren ähnlich wie die katholische Kirche seit vielen Jahrhunderten funktioniert. Selbstzweifel, Schuldgefühle und direkte Manipulation. Menschen sind auf einmal zu einem riesigen Massenselbstmord fähig wie es 1994 in Morin-Heights geschehen ist. Was treibt Menschen dazu? Es sind fanatische religiöse Führer oder Vereinigungen, meiner Meinung nach nicht weit von den Praktiken des Vatikans entfernt, die Menschen etwas einreden. Immer und immer wieder. Solange bis die Menschen nur noch an ihren Führer glauben.
MI. Ihr habt entschieden “Schatten” in eurer Muttersprache zu singen. Das Ergebnis ist beweiskräftig. Warum erneuert ihr diese Erfahrung nicht öfters ?
Tom. Eigentlich finde ich deutschen Gesang in unserer Art von Musik gar nicht gut. RAMMSTEIN können so was oder auch Pop-Bands mit schönen Gesangsmelodien. Aber Deutsch ist eine sehr schwere Sprache und sich in dieser gut auszudrücken ist sehr schwer, viel schwerer als im Englischen was irgendwie immer nett und gut klingt. Vielleicht liegt es auch an unseren Hörgewohnheiten. Wir hier in Deutschland werden ja ständig und überall mit englischsprachiger Musik zugemüllt. Egal wie beschissen die Band ist, wenn sie aus Amerika kommt schafft sie es ins deutsche Radio! Das ist schade und man sollte deshalb erstrecht in seiner Muttersprache singen so wie es in Frankreich sehr oft passiert! Aber Franzosen unterstützen ihre Bands und ihre Sprache während man hier in Deutschland lieber jedem beschissenem Trend aus den USA hinterherläuft. Englisch ist nun mal eine relativ einfache und universelle Sprache und die meisten Bands aus unserer Richtung die deutsch singen finde ich ganz schlecht!
MI. Ist das Erscheinen auf der Bühne eine neue Priorität ? Welche Wichtigkeit gewährt ihr den Konzerten ?
Tom. Mit jeder neuen Platte ändert sich auch unser Bühnenbild. Wir versuchen den Leuten immer wieder was Neues zu präsentieren. Und natürlich sind Konzerte für uns sehr wichtig. Wir sind nur dorthin gekommen wo wir jetzt sind weil wir jahrelang wirklich gespielt haben wo wir nur konnten. Wir haben am Anfang Konzerte mit 5 Deutschpunk Bands gespielt genauso wie mit alten Death Metal Bands oder Crossover Bands. Du musst überall spielen, egal ob 50 Leute da sind oder 50000 ! Denn nur so wirst du den Leuten zum Begriff. Das haben wir getan und sehr schnell waren die Leute und die Presse von unseren Qualitäten als Liveband überzeugt und das hat uns sehr geholfen. Heute sind wir zum Glück soweit, dass wir uns aussuchen können welche Konzerte wir spielen aber am Anfang darf man einfach nichts absagen, egal wie scheiße das Angebot ist !
MI. Wann macht ihr ein kleiner Umweg in Frankreich ?
Tom. Ich weiß es nicht. Es wird eine große Europatour am Ende des Jahres geben. Da werden wir sicher auch in Frankreich Station machen !
MI. Welches Bild habt ihr von der französischen Metalszene ? Habt ihr schon mit französischen Gruppen gespielt und wenn ja, mit welchen ?
Tom. Ich habe das Gefühl in Frankreich ist Metal nicht sehr groß und ich mag auch eher andere französische Musik wie FRANCE GALL, MARIE LAFORET oder FRANCOISE HARDY. Ich war früher ein großer Fan einer Band namens LOUDBLAST aus Lille und auch AGRESSOR fand ich immer toll ! Gibt es die noch? Wir haben natürlich schon mit Bands wie DAGOBA oder BLACK BOMB A oder GOJIRA gespielt.
MI. Das Logo, das auf dem Cover abgebildet ist, ist neu. Warum habt ihr gewechselt und ist diese Wahl definitiv ?
Tom. Wir haben uns nach der zweiten Platte, die ein anderes Logo hatte als die Erste, entschieden das jetzt immer so zu machen. Also einfach für jede neue Platte ein neues Logo zu nehmen. Aber diesmal gefällt uns das Logo so gut, dass wir überlegen es jetzt immer zu benutzen.
MI. Welches sind die Gruppen, die deinen Alltag beeinflußen ? Hast du ein Nachtalbum ?
Tom. Ich höre eigentlich nur MORRISSEY und THE SMITHS. Morrissey ist einfach alles für mich ! Ich liebe jedes seiner Lieder. Ich höre privat sowieso kaum noch harte Musik und wenn, dann die Sachen mit denen ich damals angefangen habe : METALLICA, SEPULTURA, DISMEMBER, CARCASS und so ein Zeug. Zur Zeit habe ich zwei Lieblingsplatten die ich ständig höre, neben all den Sachen von MORRISSEY und THE SMITHS, und das ist SIA-Some People Have Real Problems und FRIDA HYVÖNEN-Silence Is Wild ! Ich liebe diese Platten. Ich höre gerne normale Popbands wie R.E.M. oder DEPECHE MODE und viel Pop aus den 60ern wie FRANCE GALL, SANDIE SHAW, JOHN LEYTON, CILLA BLACK oder THE RONETTES und THE MARVELETTES aber auch viel Klassik. Ob ich ein Nachtalbum habe ? Nein, denn Nachts schlafe ich und höre keine Musik (Lachen) !
MI. Wir nähern uns dem Ende des Interviews. Ich danke dir für das wahre Glück, das Order ist und fur dieses Gespräch. Ich überlasse Dir die letzten Worte.
Tom. Danke für das Interview! VIVA HATE !
Ajouté : Jeudi 28 Mai 2009 Intervieweur : Stef. Lien en relation: Maroon Website Hits: 20926
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