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HELLFEST OPEN AIR (FRA) - Clisson (19-20-21/06/15)


Date du festival : du 19 au 20 juin 2012
Lieu du festival : Open Air (Clisson, France)
Plus de Photos du festival sur Ludopix.com
Live reports des autres éditions : Fury Fest 2004, Fury Fest 2005, Hellfest 2009, Hellfest 2010, Hellfest 2011, Hellfest 2012, Hellfest 2015, Hellfest 2016

Putain, 10 ans !
Ah ! Hellfest, Hellfest !
Everest du métalleux, sans conteste !
Que tu sois venu de l'Est, de l'Ouest,
De Budapest, de Brest,
Des patchs cousus sur ta veste.
Lâchant, ivre de musique, tout ton lest,
Au diable l'alcootest, l'éthylotest !
Sieste sous la voûte céleste,
Sous la Valley, chevauchées sabbathiques, airs de Far-West.
Qu'importe que le souffre empeste,
Et que le hamburger soit toujours aussi indigeste !
Que seul l'Enfer te reste,
Et que ton coeur soit leste !
Ah ! Hellfest, Hellfest !
10 ans, putain !

Le modeste chroniqueur que je suis, est passé de l'âge de bière à l'ère du Metal... Impact bien évidemment, avec cette 10éme édition du HELLFEST... Ce festival au budget de 14 millions, distingué au Festival Awards 2014 comme étant le plus grand de France... qui a les lauriers qu'il mérite sous l'impulsion pugnace d'un Ben Barbaud que certains connaissent depuis 2002 avec le Fury Fest.
Exit les jetons que l'on se trimballait dans nos escarcelles pour se payer nos gobelets de Kro, aujourd'hui l'heure est à la carte à puce... Avec notre bracelet d'accès, nous voilà aussi affublés d'un code barre comme une marchandise en tête de gondole dans la grande surface du Metal, 40 ha, quand même ! Mais le progrès a ses limites... Les défaillances dans le système RFID se font ressentir dès le samedi. Les statistiques seront faussées, on ne saura pas combien de fois je suis allé pisser avec mon Pass 3 jours. Dans le ciel clissonnais, l'aéronef bleu marine à rotor est remplacé par un drone télécommandé certainement par la CIA... Pas étonnant non plus vu la nouvelle barbe d'obédience islamiste de notre webmaster !
Même si l'effort des organisateurs d'améliorer la circulation sur le site est louable, dès le vendredi on galérait tous pour aller du point A au point G, malgré un plan Q entre les mains, sans passer par la case prison du Cross Da Cruz, le skate park, idéal pour faire la planche. Je ne vous parle pas du goulot d'étranglement pour rejoindre la Warzone, isolée derrière les arbres pourvoyeurs d'ombres salutaires... Véritable village de gaulois pour les RAMONEURS DE MENHIRS avec Loran en druide anarchiste. La leçon de l'an dernier n'aura pas suffit... Les fortes chaleurs sur les trois jours n'auront guère vu cracher les lances à eau. Certains festivaliers s'étaient toutefois munis de leur flacon pulvérisateur d'Ajax vitres... Quelque soit la scène, il nous devient difficile de profiter des différents sets dans les premiers rangs, et je rage de les suivre sur écrans qui se sont toutefois multipliés cette année, présents également sur les différentes tentes, et non plus réservés aux seules Mainstages. Les dessoiffeurs, tout de jaune vêtus, commandos itinérants de la soif étaient fidèles au rendez-vous, et avaient décidé de diversifier leur activité cette année mettant à disposition leur bidon pour le don de sperme comme nous y étions invités par une étiquette baveuse. Et pourquoi pas ? on demande bien aux facteurs de faire du portage de repas aux vieux ou de faire passer le code aux jeunes...
La cerise sur le gâteau, et pour souffler en toute convivialité les bougies du 10éme anniversaire a été ce feu d'artifices tiré vers 23h entre FAITH NO MORE et SCORPIONS chargé en émotions sur l'air fédérateur entre autres de "Rhapsody Bohemian". Nous en avons vu de toutes les couleurs avec la grande roue illuminée en fond de décor, plaisir des yeux.
Au fil des années, le Hellfest est un rendez-vous que je ne rate pas. J'ai échappé au sold-out et cette année, dès le jeudi soir quelques billets pour l'édition 2016 étaient en vente et bien vite envolés...
J'avoue que les premières années, j'appréciais cette proximité avec les groupes, les photos faciles à faire sans zoomer à mort, sans prendre le risque de flouter ces moments privilégiés, quelques dédicaces dans la fosse en fin de set, j'appréciais de musarder dans les allées de l'Extrême Market... Aujourd'hui, on risque l'asphyxie dès le premier stand.
Désormais, on vit notre Hellfest autrement... On aime s'immerger dans cette ambiance. La preuve, les billets se vendent sans que l'on connaisse la programmation, un signe qui ne trompe pas. On vient au Hellfest comme d'autres vont à la Mecque, à Lourdes, ou chez mémé Janine pour faire garder les gosses, Clisson est devenu LE lieux de pèlerinage des métalleux. Bien sûr, on est sorti de la programmation originelle de Metal extrême, pour retrouver des groupes plus consensuels comme ZZ TOP, SCORPIONS cette année, avec un public intergénérationnel. Nous sommes nombreux à nous interroger sur l'avenir de cette scène Metal, les têtes d'affiche ont une moyenne d'âge supérieure à 60 ans, la maladie diminue et mine certains de nos front-men. Dans la relève, quel groupe peut convaincre un organisateur, qui peut attirer un public de 50.000 personnes ? Ces questions se posent, questions existentielles sur ces courants musicaux qui ont vu le jour dans les 70's. Il ne manquerait plus que dans quelques décennies, pour commémorer l'appel du 18 Juin du Hellfest, nous serons quelques uns à venir déposer une gerbe, j'ai pas dit gerber, au pied de la guitare géante érigée en 2014 à Clisson: "A nos métalleux morts au front de l'intolérance, la fleur aux fusils, les bouchons aux oreilles, la Patrie reconnaissante" avec une pensée à Patrick Roy qui a su porter notre voix dans l'hémicycle.
Sonnerie aux morts, funeral doom... et une minute de silence (ce qui est un comble pour les métalleux!).
En tous les cas, et en attendant, nous sommes unanimes sur un point, nous guettons tous RAMMSTEIN dans la programmation à venir du Hellfest... (Le Patriarche)




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Vendredi 19 juin 2015



 
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NO RETURN (11h40 - 12h10 : Mainstage 2 par Le Comte De La Crypte)
On commence cette édition 2015 avec des compatriotes. Mine de rien, NO RETURN écume la scène depuis 1989 ! Après des débuts en fanfare, et un premier album Psychological Torment enregistré en compagnie du batteur de CORONER (rien que ça !), le groupe a vécu de nombreux changements de line-up et de labels, puisque ses quatre dernières productions sont sortis successivement chez Nuclear Blast, Season Of Mist, Dockyard 1 pour finir chez Mighty Music. Pour autant, longévité oblige, les français bénéficient d'une véritable reconnaissance au sein de la scène et malgré une prestation matinale, l'audience est déjà au rendez-vous. Mick, le nouveau chanteur (que j'avais croisé alors qu'il officiait chez DESTINITY), a de l'énergie à revendre, y met toute sa voix et communique bien avec le public. Le combo axe son – court – set sur leur petit dernier né Fearless Walk To Rise, avec 4 titres (dont une intro) sur 7 qui n'ont pas à rougir face aux compos plus classiques du groupe. Une bonne entrée en matière pour cette année.

THE MIDNIGHT GHOST TRAIN (11h40 - 12h10 : The Valley par Le Patriarche)
Ce trio du Kansas, avec le label Napalm Records, vient nous présenter son dernier et troisième album Cold Was The Ground. Les amateurs de Southern Rock ne veulent pas rater ce rendez-vous. Les titres comme "BC Trucker", "Arvonia" et "Twin Souls" ne manquent pas à l'appel. Une prestation qui nous offre un compromis entre riffs fleurant bon le groove, et des mid-tempos bluesy avec le chant rugueux de Steve Moss ensablé de grains siliceux propres au désert rocailleux qui l'a vu naitre. Il virevolte sur la scène à s'en étourdir, la guitare remontée sous les aisselles. La section rythmique avec Brando à la batterie et Mike à la basse est implacable, et conforme au modèle du genre, le Stoner, un gros son asséné sans faiblir. En une 1/2 heure, le ton est donné pour cette vitrine du Stoner-Doom qu'est la Valley et ce, dès les premières heures du festival. A l'issue de ce concert, le trio va évangéliser d'autres contrées en prenant la route de l'Espagne pour y faire résonner ses sonorités sudistes, sans originalité, certes, mais ô combien efficaces.

VULCAIN (12h15 - 12h45 : Mainstage 1 par Le Comte De La Crypte)
On enchaîne avec un autre groupe français. Décidément, la France, terre du Metal ? Après le Death Thrash, on dépoussière le Hard Rock de VULCAIN, surnommé le MOTÖRHEAD français. Après une mise en sommeil de 12 ans, le volcan s'était déjà réveillé à l'occasion de l'édition 2010 du Hellfest. On retrouve ici les trois compères, qui ont forcément pris quelques années, mais continuent à jouer avec le même plaisir et la même énergie. Et même si l'attention de l'auditoire a été captée pendant une bonne partie du show par une intervention des pompiers avec déploiement d'échelle et tout et tout, ces titres directs et efficaces font leur petit effet avant le traditionnel "La digue du cul", chanté en chœur par le public. Dans la bonne humeur. Et cette fois, la copie a été bien plus convaincante que l'original (pauvre Lemmy...).

SYLOSIS (12h50 - 13h30 : Mainstage 2 par Le Comte De La Crypte)
J'ai découvert tout récemment les Anglais de SYLOSIS grâce à leur dernier album en date Dormant Heart. Et autant dire que l'agréable surprise à l'écoute au casque s'est confirmée on stage : le double effet Kiss cool version british ! Leur Thrash-Death mélodique est véloce mais il est aussi pernicieusement envoûtant. La formation nous propose un son nouveau et moderne sur des guitares qui ont tout ce qu'il y a de plus classiques. Josh Middleton, au chant et lead guitar, se fend même d'un t-shirt de PINK FLOYD : ce contraste apparent entre l'aspect visuel et la musique proposée est particulièrement savoureux - à moins que ce ne soit là qu'il faille aller chercher les vraies racines musicales du groupe ? Et encore une fois, Josh Middleton s'impose sur scène en gentleman : quelles que soient les conditions dans lesquelles le combo est amené à se produire, ce type, une fois sur scène, donne l'impression d'être imperturbable, que sa musique s'imposera aux éléments, et non l'inverse. La classe, isn't it ?

TRUCKFIGHTERS (14h20 - 15h : The Valley par Le Patriarche)
Ce trio est sur la lancée de leur quatrième album Universe sorti en février 2014. Un groupe de Suède qui nous souffle du chaud à l'image d'un FU MANCHU. Un Stoner Rock au style jumpy, avec un jeu de guitare torturé, syncopé.
TRUCKFIGHTERS, que certains ont découvert dès 2005 avec leur titre phare "Desert Cruiser" qui sera à nouveau la pierre angulaire du set. Il faut voir Dango, guitare, débridé sur scène, sautant dans tous les sens à l'image d'un Pete Townshend des WHO, jouant la guitare dans le dos. Dango fait le show et contraste avec l'angélique Ozo, chant/basse, plus statique. Les notes de "Gweedo-Weedo" sonnent la fin du set... entraînant l'adhésion de tous.




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HIGH ON FIRE (17h30 - 18h20 : The Valley par Le Patriarche)
Un gros son qui dégouline comme Matt Pike, chant/guitare, torse nu, couvert de sueur, une ambiance torride comme la canicule qui frappe en ce moment la Californie. Le titre "Snakes For The Divine" fédère les fans d'hier et d'aujourd'hui. HIGH ON FIRE joue du HIGH ON FIRE, signature affirmée tout au long de leurs six albums, dont le dernier Luminiferous sorti cette année. La Gibson blanche, immaculée, de Matt fait des miracles et nous envoie des riffs à nous terrasser, les mélodies sachant se faire discrètes... sourire béat qui se devine sur les lèvres de Jeff Matz, basse, à la barbe hirsute, heureux d'être là malgré leur tournée marathon. Des Kensel bétonne le tout... il fait encore plus chaud sous la Valley et HIGH ON FIRE participe à la dilatation du métal... show annonciateur de la canicule à venir sur l'hexagone !

MOTÖRHEAD (18h35 - 19:35 : Mainstage 1 par Le Comte De La Crypte)
Bien que vu et revu, ne pas rester jusqu'au bout d'une prestation de MOTÖRHEAD est un arrache-cœur. Et pourtant, c'est bien ce à quoi je me résoudrai, assez rapidement d'ailleurs. Car autant se le dire : Lemmy est vraiment diminué. Lorsque le show commence, Phil Campbell et surtout Mikkey Dee se donnent à fond, et le contraste n'en est que plus que frappant lorsque la caméra s'arrête sur un Lemmy qui semble un peu ailleurs, la lèvre tremblotante. Plus de niaque dans la voix, plus de niaque du tout... On sent que se produire sur scène est ce qui le maintient debout, alors on encourage, mais le petit pincement au cœur est là. Au lieu de regarder s'éteindre une légende – 40 ans de scène tout de même –, on préfère se retirer...

ENVY (19h30 - 20h25 : The Valley par Le Patriarche)
Groupe japonais de post-rock/screamo né en 1992 que l'on ne croise pas à la descente de cars touristiques au pied de la Tour Eiffel... ENVY se fait rare dans nos contrées. Ceux qui étaient au Furyfest au Mans en 2005, comptez-vous... Alors aujourd'hui, il ne fallait pas les manquer, avec tout ce qui les caractérise...texte en japonais, chant screamo traduisant beaucoup d'émotions mélangées à de la violence à l'état brut faisant de tout cela un cocktail explosif sur des airs qui se veulent de plus en plus atmosphériques, créant ainsi une ambiance trouble, sombre et désespérée mais pourtant sublimée.

CRADLE OF FILTH (20h30 - 21h30 : Temple par Le Comte De La Crypte) - Lire l'interview -
Bien qu'ayant été souvent déçu par les prestations scéniques des britanniques, je me décide à regarder le début de leur show, en particulier pour découvrir les deux nouveaux guitaristes, l'un d'entre eux, Richard Shaw nous venant d'un univers bien loin du Metal extrême – son corpse paint va-t-il lui occasionner de l'allergie cutanée ? – et l'autre, Ashok – qui a fait ses armes au sein du groupe tchèque ROOT dont le Big Boss (c'est son nom de scène) a fondé la branche tchèque de l'Eglise de Satan... Je passe donc par curiosité et là, surprise, je crois distinguer nettement les guitares. Serait-ce un mirage auditif ? J'ajuste les bouchons et... non, c'est bien réel... Quel plaisir de pouvoir apprécier en live la musique de CRADLE. Même quand le rythme s'emballe, chaque instrument – de la guitare aux claviers – reste parfaitement audible. Bien que l'intégration des deux guitaristes soit toute récente, chacun semble avoir trouvé sa place au sein du groupe et Richad Shaw témoigne même d'une certaine décontraction. Vivement la sortie de Hammer Of The Witches, dont le single "Right Wing Of The Garden Triptych" déjà disponible nous a été offert en offrande ce soir.

SATYRICON (22h40 - 23h40 : Temple par Line44)
Une fois n'est pas coutume, je ne louperais pas un concert de SATYRICON et comme à leur habitude, ils ne commenceront pas un concert sans un morceau du cultissime Now, Diabolical. "The Rite Of Our Course" met tout le monde d'accord, nos norvégiens sont toujours dans la course et les fans sont encore au rendez-vous. Pourtant, on sent comme de la fatigue, une certaine latence qui pèse dès les premiers accords. Le groupe est relativement calme presque comme sous l'effet de décontractants musculaires. Le soulagement arrivera quand même dès le deuxième morceau mais même l'excellent "Now, Diabolical" ne va pas transcender Satyr (chant) qui ne parviendra pas à suivre ses compères qui eux se démènent tant bien que mal pour insuffler au public une énergie qui peine à se déployer. Ce charismatique leader va jusqu'à nous solliciter pour reprendre les refrains à sa place, comme à bout de souffle et non dans la ferveur d'une quelconque communion. "Black Crown On A Tombstone" va quant à elle enrager le set, ouf j'ai eu peur. Merci à monsieur Frost (batterie) de nous exalter de ses Blast Beat frénétiques. Les effets indésirables d'une substance médicamenteuse s'étant dissipés ils adoptent en milieu de set une autre posture, celle de vrais guerriers. Et bien non le soufflé retombe inlassablement et même le très Black'N'Roll "Nekrohaven" ne fera danser personne, à croire que notre parterre de métalleux n'y met pas du sien en cette heure pourtant pas si tardive. Il aura fallu l'hypnotique "The Pentagram Burns" pour dérider tout le monde et faire lever les bras, seule étincelle pour l'heure (mes nerfs étaient sur le point d'exploser) avec "King" en clôture.

WOVENHAD (23h45 - 00h45 : The Valley par Le Patriarche)
Je ne sais si c'est l'horaire tardif, la nuit entamée, mais David Eugène Edwards (16 HORSEPOWER) nous a hypnotisé avec son côté reptilien, le bras s'enroulant lentement autour de la tête, chevelure blonde au carré, chorégraphie du chapeau... une posture qui oscille entre GAINSBOURG et IGGY POP. Cette gestuelle est reprise par quelques festivaliers placés aux premiers rangs.
Pour mieux nous étourdir, WOVENHAD, aux couleurs du Colorado, nous propose un mélange de Rock alternatif, néo-folk et de punk, un mélange qui nous enivre et qui finit par nous séduire, nous paralyser. Du dernier album Refractory Obdurate, nous découvrirons entre autres titres "Salome", "Corsicana Clip" avec des sonorités quelque peu oubliées de banjo... des ambiances aériennes, il y a du Syd Barett chez David Eugène Edwards, c'est une évidence. Des percussions riches fuyant toute facilité, tout côté répétitif... Avec ce concert, je retrouve là tout l'intérêt du Hellfest, être toujours dans la découverte, ne jamais être rassasié, ne pas être revenu de tout, et continuer à se faire surprendre... encore et toujours.

Bilan du Vendredi 19 juin 2015 pour le Patriarche
- Révélation : TRUCKFIHTERS
- Coup de cœur : WOVENHAND
- Déception : Plutôt qu'une déception, la tristesse de voir un Lemmy lutter contre la maladie.

Bilan du Vendredi 19 juin 2015 pour le Comte De La Crypte
- Révélation : SYLOSIS
- Coup de cœur : CRADLE OF FILTH
- Déception : MOTÖRHEAD (RIP)

Bilan du Vendredi 19 juin 2015 pour Line44
- Coup de cœur : LAMB OF GOD
- Déception : SATYRICON



 
 
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Samedi 20 juin 2015




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MONARCH! (12h50 - 13h30 : The Valley par Le Patriarche)
Avertissement : ce groupe est affublé d'une étiquette Doom, attention, rien à voir avec du SAINT VITUS... MONARCH! a sa propre signature, c'est indéniable. Cela fait plus de 10 ans que MONARCH! soigne sa marque de fabrique, et le groupe nous revient aujourd'hui pour promouvoir leur dernier album (Sabbracadaver) et son titre phare "Pentagrammes". Arrivé quelques minutes avant le début du set, j'assiste aux derniers réglages des balances par les membres du combo venu tout droit du Sud Ouest. J'y découvre une Emilie en petite fille sage, appliquée, méthodique, alignant ses petites bouteilles d'eau, surveillant ses bougies à la flamme vacillante, ses compagnons venant y allumer leur cigarette. Cette image bien sage va vite s'envoler dès les premières notes du set. Une chape de plomb nous tombe dessus, une musique sombre, éléphantesque qui semble suspendre le vol du temps, et repousser les limites de l'espace, une éclipse du soleil en plein jour... sur cette partition aux sonorités d'écorchée vive, Emilie vient murmurer, hululer, et hurler sa douleur... Je n'étais peut être pas préparé à cela, en tous les cas, j'ai du mal à être séduit dans un premier temps, je ne suis pas aspiré dans ce siphon abyssal... et je fais l'école buissonnière... Piqué au vif toutefois, c'est sur Internet que je poursuis la découverte de MONARCH! Et c'est avec l'écoute de quelques nouveaux titres, et par quelques vidéos que je m'immerge derechef dans leur univers et m'apprête à explorer leur galaxie avec un confort d'écoute retrouvé et qui faisait défaut lors de cette prestation du samedi 20 juin, car il faut reconnaître que l'accès à leur univers musical n'est pas aisé! Leur musique se mérite, il faut être damné des Dieux !




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INFESTUS (13h35 - 14h15 : The Temple par Line44)
Ah qu'il est bon d'assister à une grande messe noire quand on est adoratrice de Black Metal. INFESTUS envahit l'antre de la Temple et le grand Andras (chant), tel un profanateur, mènera son armée pour mener ce que je qualifierais de somptueuse bataille. En effet, habitué à travailler seul, le maître ne semble pas perdu dans cet unisson. On pourrait même croire que ce flot démoniaque a été enfanté par tous les protagonistes. Nul doute donc qu'il a su s'accompagner des meilleurs disciples pour transmettre la bonne parole. La splendeur de l'album Ex/Ist est bien mise en avant et ses longues épreuves sont toutes aussi délectables en live qu'en version studio. Le dernier album n'est pas en reste et c'est même lui qui ouvre le bal avec le conquérant "A Dying Dream" empreint de quelques relents Doomesques. INFESTUS ne déverse pas un Black pure et dure, mais bien une œuvre Dark enrobée finement de ténacité. Comme quoi il y a de la beauté dans toutes choses et ceux qui se sont trouvés là par hasard auront moins eu une belle surpris.

THE ANSWER (13h35 - 14h15 : Mainstage 1 par Le Comte De La Crypte)
Les Mainstages riment avec mainstream : on est loin de l'extrême, voire parfois du Metal tout court, en particulier en ce samedi. C'est le cas avec les irlandais de THE ANSWER qui nous apportent toutefois une dose de fraîcheur agréable avec leur Hard Rock'n Roll, qui leur a valu d'assurer la première partie d'AC/DC. Un show sympathique, entraînant, avec un Cormac Neeson (chant) dont la chemise et le déhanché évoquent Joe Cooker. THE ANSWER reste un groupe à part entière, où chacun fait mouche. Le groupe commence par le tubesque "I am what I am" (tubesque, car il suffit d'entendre ce morceau une fois pour qu'il vous trotte dans la tête) : on chantonne, on siffle, on tape du pied... en somme, on se fait des vocalises et s'entretient les articulations avant que ça ne cogne pour de vrai. Pas de temps mort sur ce concert. Cormac interroge à plusieurs reprises le public sur son degré d'alcoolémie et nous garantit que le sien va probablement augmenter en fin d'après-midi. Le combo nous offre un final inattendu avec Cormac qui s'installe dans la fosse pour finir son set après avoir demandé au public de se mettre à genoux... Avec ses cheveux longs et sa barbe, il s'attend à ce qu'on le mette en croix ?

ACE FREHLEY (15h05 - 15h45 : Mainstage 1 par Le Comte De La Crypte)
Je ne me suis pas précipité vers la Mainstage pour écouter ACE FREHLEY. Il faut dire que j'avais été échaudé par la performance en 2013 d'un autre groupe au nom évocateur, en l'occurrence celui de Jason Newsted, sobrement intitulé NEWSTED, qui n'avait pas grand-chose à proposer. En outre, Ace Frehley n'était pas non plus pour moi auréolé de son passé chez KISS – groupe que je n'avais jamais vraiment écouté, dont il fut pourtant à l'origine de l'identité visuelle et un des principaux compositeurs de 1973 à 1982, avant que des problèmes récurrents de drogue et d'alcool ne le poussent vers la sortie. La surprise n'en fut que plus agréable. J'ai découvert un artiste talentueux, qui sait aussi se mettre en retrait par rapport autres musiciens bien qu'il attire forcément tous les regards. Avec une mention spéciale quand le corps de sa guitare se met à dégager de la fumée à travers un système de fumigènes (effet qu'il utilisait déjà chez KISS). L'électrocution avec sa guitare en 1976, qui a failli le laisser sur le carreau, ne lui a vraisemblablement pas servi de leçon. La setlist alterne entre des titres issus de sa période Bisounours et d'autres de sa nouvelle vie en solo. Le tout témoigne d'un Hard Rock classique de haute voltige, qui fleure bon le guitar hero.




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ASG (15h50 - 16h30 : The Valley par Le Patriarche)
Vous écoutez du MASTODON, TORCHE, KARMA TO BURN... alors vous êtes forcément sous la Valley à cette heure. D'ailleurs, le chapiteau est déjà saturé plus d'une demi-heure avant le début du set. ASG, ce groupe a d'abord officié sous le nom de ALL SYSTEMS GO, et sous la forme d'un trio dès 2001 du côté de la Caroline du Nord. Aujourd'hui, le trio tourne avec le renfort d'un deuxième guitariste. Leur dernier album Blood Drive en a séduit plus d'un, ne boudons pas notre plaisir de voir ASG chauffer les planches de cette scène et nous jouer des titres comme "Blood Drive", "Day's Work" et "Avalanche"... avec ces riffs, ce gros son pur stoner nous sommes en territoire connu et conquis sous la bannière de Jason Shi, chant/guitare, charismatique et qui n'est pas avare de mimiques. Le jeu du bassiste, et son attitude n'est pas sans nous rappeler celui de Rich Mullins (ex. KARMA TO BURN).




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AHAB (17h20 - 18h10 : The Valley par Le Patriarche)
On va se mettre du Funeral Doom à la sauce germanique entre les oreilles d'inspiration Finlandaise mode TYRANNY. AHAB est né en 2004 du côté d'Esslingen en Allemagne et a fini de convaincre en 2012 avec la sortie de son troisième album The Giant. Leur nom de baptême et leur inspiration tournent autour du roman de Melville et du côté du capitaine fou qui poursuit Moby Dick... avant de sombrer dans l'univers d'Edgar Allan Poe... La folie et la dépression sont reines dans l'univers d'AHAB. Aujourd'hui il convient d'asseoir le dernier album en date, The Boats Of The Glen Carrig, à sortir très prochainement. AHAB nous balance du massif, du lourd sachant y ajouter quelques pincées d'ambiances froides, cliniques pour ligaturer nos trompes d'Eustache. Daniel Droste, chant/guitare, cale son growl sur une rythmique lourde, lancinante... qui ne nous fait pas espérer de lendemain qui chante.... les minutes s'écoulent et on se sent de plus en plus oppressé, AHAB a bien réussi son coup !

COFFINS (19h10 - 20h : The Altar par Le Comte De La Crypte)
Avec SHAPE OF DESPAIR, ENVY et maintenant COFFINS, ils veulent nous casser le moral ou quoi ? Vu qu'ils nous viennent eux aussi du Japon (à l'instar d'ENVY), on se dit que ce pays porte bien mal son nom : il est où le soleil levant là-dedans ? Car pour les nuls en anglais, coffin ne signifie pas couffin mais cercueil... et en plus au pluriel ici... bonjour l'ambiance... Mais au moins leur Death lourd et gras, avec une bonne dose de Doom, est exécuté avec plaisir : on les sent heureux d'être là. C'est pas comme Mane Ikonen (GHOST BRIGADE) qui a tiré la tronche pendant toute la durée du show... La tente n'est pas pleine mais cela nous rappelle les premières éditions du Festival. D'ailleurs, je crois que c'est ce qui attend la plupart des anciens s'il n'y a pas de changement à venir dans les prochaines éditions : se regrouper sous les tentes pour venir d'abord écouter de la musique dans des conditions live plutôt qu'assister à des shows. Et encore une fois, les tentes, de la Valley à l'Altar en passant par la Temple, furent l'occasion de belles découvertes. Et COFFINS en fait partie, car j'ai exagéré en vous dressant un tableau sombre de la musique délivrée, car le Death qu'ils pratiquent, c'est aussi du groove qui, finalement, hypnotise plus qu'il ne broie... Un gentil boa constructeur, en somme.

BRANT BJORK & THE LOW DESERT PUNK BAND (19h10 - 20h00 : The Valley par Le Patriarche)
Après le Funeral Doom d'AHAB, on retrouve la chemise à carreaux de Brant Bjork, multi-instrumentiste et son Desert Rock des familles, celles des pionniers d'antan, aussi chaud que la flanelle. A l'évocation de son nom, on repense forcément à John Garcia, KYUSS, FU MANCHU... que du bon !
Tel un Björn Borg, Brant Bjork, bandana autour de la tête, nous frappe des aces dès le début du set, nous prenant dans ses filets. C'est parti pour un road trip en terres clissonnaises, groovy à souhait, et rock'n'roll, trés old-school bien sûr mais qui rassure, fidèle aux racines... efficace. Brant Bjork, un bonhomme qui ne nous déçoit pas depuis plus de 25 ans... il a participé à la pose de la première pierre du Stoner, et c'est au pied du mur que l'on reconnait le bon maçon !



 
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BODY COUNT (20h05 - 21h05 : The Warzone par Le Comte De La Crypte)
Les métalleux aiment souvent croire que la musique qu'ils écoutent est réservée à des connaisseurs, pour ne pas dire une élite. C'est dire que lorsqu'il se retrouve dans le terrible goulot d'étranglement menant à la Warzone, il se prend une sacrée claque dans la gueule, avant même que le moindre mosh pit n'ait commencé : "Merde, je ne suis pas un loup, mais un mouton !" Car c'est vraiment l'impression que cela donnait en ce samedi après-midi. Il faut dire que le retour sur les planches de Ice T et de ses compères de BODY COUNT était un spectacle à ne pas manquer et pourtant, beaucoup, dont votre serviteur, le manquèrent, faute d'accessibilité à la scène. Dommage car pour le peu que j'ai pu en entendre, c'était du solide.




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SKINLESS (21h10 - 22h : The Altar par Le Comte De La Crypte)
Les rédacteurs du livret du Hellfest sont durs avec le combo : "pas de solo", "pas de mélodie", "pas d'effet de style"... Certes, les ricains, menés depuis 1992 par le guitariste Noah Carpenter, nous proposent un Brutal Death bien rentre-dedans, mais la précision, même sur scène, est au rendez-vous, avec des breaks à vous casser la nuque. Et tous ces samplers de films de genre avant la plupart des titres relèvent d'une démarche, disons-le, intellectuelle : ce ne sont pas que des bourrins, ils savent aussi apprécier les bonnes choses, même s'ils sont plus tripailles que poésie. Je dirais même qu'il y a un sens de la mélodie dans les riffs. Et cela reste plus varié qu'un MORTICIAN, non ? En tout cas, le résultat est atteint : on en prend plein la tronche et on headbangue tous comme une bande de zombies. Le genre de groupe qui doit faire naître des vocations de boucher ou de taxidermiste... Si vous avez le temps, jetez une oreille (c'est une image, n'allez pas vous la trancher) sur leur dernier album en date, Only The Ruthless Remain : j'ai cru y entendre des soli...

ORANGE GOBLIN (21h10 - 22h00 : The Valley par Le Patriarche)
Je vous fais pas un dessin, approcher la Valley avec ORANGE GOBLIN à l'affiche, c'est mission délicate certes mais pas impossible ! Depuis 1995, les britanniques d'ORANGE GOBLIN ont su s'illustrer avec leur cocktail de Doom/Stoner et apposer leur signature.
Ben Ward, Chant/guitare arbore un t-shirt à l'effigie de SAINT VITUS, une manière de revendiquer ses influences. Très rapidement des circles pits se lancent sur les riffs sabbathiens, stimulés par la voix graveleuse de Ben. Des breaks, une guitare au jeu chargé de feeling... les ingrédients d'un ORANGE GOBLIN sont réunis et nous font passer au rouge. Ce set nous donne envie, une fois rentré à la maison de s'écouter leur dernier album Back From The Abyss, histoire de s'immerger à nouveau dans ce déluge de gros sons.

TRIGGERFINGER (23h35 - 00h35 : The Valley par Le Patriarche)
Un OVNI que ce trio belge venu d'Anvers et qui nous met la tête à l'envers dès les premiers titres. Après le feu d'artifices du dixième anniversaire du Hellfest, nous sommes restés dans les étoiles, gravitant autour de la galaxie de TRIGGERFINGER, applaudissant à chaque morceau tel une météorite chargée de pépites. Et quelle classe ! Costume taillé sur mesure, cravate, barbe poivre et sel fraîchement taillée pour Ruben Block, le tout sous une lumière bleutée, habit de réception pour nous envoyer un Stoner/Rock'n'roll efficace, classieux, énergique. Du dernier album By Absence Of The Sun, le titre éponyme, et "Black Panic" nous seront proposés.
Le délire est omniprésent dans leur prestation scénique, Paul Van Bruystegem en impose avec sa carrure de catcheur. Le batteur, quant à lui, escalade son kit au grand dam du roadie qui replace les cymbales, les fûts... Ce groupe sait jouer sur les contrastes, les ambiguïtés, leur élégance, leur dress-code est en opposition farouche avec leurs actes débridés, sans retenue, brisant toute règle, toute convention... sur une rythmique implacable parfois aérienne par le jeu parfois délicat de Ruben à la guitare, et une voix claire enjoueuse décalée avec ses sauts de cabri.

OBITUARY (23h35 - 00h35 : The Altar par Le Comte De La Crypte)
Mettez peut-être ça sur l'heure tardive mais retrouver les floridiens sous The Altar m'a donné le sentiment de faire un saut dans le temps, de revenir une vingtaine d'années en arrière, à une époque où les amateurs de Metal en tout genre ne se marchaient pas sur les pieds dans un festival mais se retrouvaient en tribu autour d'un style bien particulier. Le groupe est actif depuis le milieu des années 1980 mais il délivre toujours la même énergie sur scène... assez impressionnant. Ils bénéficient en outre d'un son plutôt bon, ce qui ne gâche rien. Pour profiter encore mieux du show, j'ai deux viandes saoules autour de moi. Ajoutez à cela les vocaux de John Tardy, que j'ai toujours tendance à décrire comme "on dirait qu'il vomit" (même s'il a malheureusement fait trop d'efforts de diction sur les derniers albums : je préférais la purée), et tout cela a un parfum de nostalgie, qui ne sent pas la rose, mais le True Death Metal... Yeahhh !!




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MARILYN MANSON (01h00 - 02h00 : Mainstage 2 par Line44)
Honnêtement je n'attendais plus rien de MARILYN, mais ayant été subjuguée par son dernier album Pale Emperor, j'avais envie d'y croire encore un peu. Fermement décidée à ne pas rester sur une grosse déception (Hellfest 2009) je me suis posté entre deux bars, face à la Mainstage2, pour siroter la dernière binouze du jour. Je jubile, il entame son set sur "Deep Six" de Pale Emperor alors là on va être copain. Oups j'avale de travers, après une pause interminable avant d'enchaîner (c'est le cas tout au long du spectacle) il poursuit avec les éternels "Disposable Teens", "mOBSCENE" et j'en passe certainement car à ce moment là j'ai décroché, plus enthousiasmée à rire entre amis. Et hop de nouveau happée, mon intérêt se fixe sur une nouvelle piste de son dernier opus, mais cette fois ça sera belle et bien la dernière fois. Il recrachera inlassablement ses tubes dont certains se délectent à l'excès en buglant presque plus fort que les enceintes : Sweet Dream Are Made Of This......, au secours je vais vomir. Poignarder violemment une pauvre bouée à coups de couteau de boucher n'aura pas été le seul crime commit ce soir-là. Il aura abusé des temps morts entre chaque morceau comme pour ne pas dissimuler son ennui d'être là, il aura laissé son côté déjanté au placard et aura même torché ce maquillage autrefois admiré, bref la mayonnaise ne prend plus, je continuerai donc à me satisfaire du disque.

Bilan du Samedi 20 juin 2015 pour le Patriarche
- Révélation : BRANT BJORK en carrière solo
- Coup de cœur : TRIGGERFINGER
- Déception : MONARCH!

Bilan du Samedi 20 juin 2015 pour le Comte De La Crypte
- Révélation : ACE FREHLEY
- Coup de cœur : SKINLESS
- Déception : BODY COUNT (pour ne pas avoir pu y assister, car ce samedi, le Hellfest portait bien son nom : beaucoup, beaucoup de monde, un enfer !)

Bilan du Samedi 20 juin 2015 pour Line44
- Coup de cœur : ASG
- Déception : GHOST BRIGADE


Dimanche 21 juin 2015



 
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LOST SOCIETY (11h40 - 12h10 : Mainstage 2 par Le Comte De La Crypte)
L'annulation d'HIRAX (après celle de TBA... ah non... on me signale que TBA signifie To Be Announced... autant pour moi) n'est pas une déception pour tout le monde et en premier lieu pour ceux qui ont été appelés à les remplacer. Les jeunes Finlandais – chaque membre affiche moins de 20 ans au compteur – passent directement par la grande porte puisqu'ils ont signé chez Nuclear Blast avant même d'avoir sorti un seul album. Tout le monde n'a pas cette chance. Je pensais qu'on ne trouvait des dingos qu'en Asie du Sud-Est et en Australie et pourtant ce sont 4 chiens fous finlandais que l'on voit débarquer sur scène. Leur retro Thrash est fougueux et dynamique, mais à les voir déborder d'énergie, on a envie de leur dire : "Calmez-vous les gars ! Vous avez bu trop de Red Bull, ou quoi ?". Alors, certes, ça gesticule de partout, mais rien de bien nouveau sous le soleil.

ETHS (12h15 - 12h45 : Mainstage 1 par Le Comte De La Crypte)
Je suis curieux de découvrir comment s'en sort la successuceuse – excusez-moi ce néologisme barbare, mais il s'inscrit dans le registre lexical d'un Tératologie, non ? – de Candice. Il faut dire que le challenge est énorme, car pour les avoir déjà vus sur scène, Candice était totalement possédée par la musique, notamment à travers des textes qu'elle composait essentiellement elle-même. Pour leur casting, le groupe, malin, ayant peu de moyens, a décidé d'utiliser ceux des autres, en l'occurrence La France a un incroyable talent. C'est en effet suite à sa participation à l'émission que Rachel Aspe a été repérée par le groupe. Si cette dernière s'en sort avec les growls, ses vocaux clairs restent encore timides, à l'image de ses remerciements fluets à la foule qui laissent entendre son léger accent du sud (elle est originaire de Grasse). Du coup, en perdant cet aspect schizophrène – car la simple alternance growls/chant clair ne garantit pas cette impression –, la musique des Marseillais s'en ressent en termes d'originalité. On attend la sortie de leur nouvel opus, qui était prévu pour ce début d'année 2015, pour se faire une meilleure idée.




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KHOLD (13h35 - 14h15 : The Temple par Line44)
Pour ce concert je serais brève. Parfait. Parfait en quoi me demanderez-vous, et bien tout d'abord dans l'efficacité du Black pratiqué par les Norvégiens de KHOLD, un brin Rock'N'Roll, mais aussi dans la simplicité du spectacle. Ne pas trop en faire au risque de tout gâcher, certainement l'adage du groupe. A tel point que les membres sont presque statiques et l'alliance avec l'auditoire quasiment nulle. Ils ont pourtant l'audace de nous sortir une petite reprise du très connu "Troops Of Doom" de SEPULTURA (présente sur leur dernier album Til Endes) l'air de rien, mais qui nous, ne nous laissera pas insensibles. De manière générale on aurait tendance à dire qu'un artiste aussi distant se la joue ou semble blasé, or là on en souhaite pas davantage. La pureté du son suffit à faire oublier tous les artifices servant habituellement à enjôler les péripéties techniques. KHOLD c'est simple, efficace et jouissif, point barre.




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NE OBLIVISCARIS (14h20 - 15h : The Altar par Line44)
Début d'après-midi en ce dernier jour de fest, la fatigue se fait sentir, mais la ferveur reste intacte, pour la première fois je vais assister à un live de NE OBLIVISCARIS, sorte de mutant du Death Progressif. Ces sept musiciens nous viennent d'Australie pour nous offrir un savant mélange de froid et de chaud, de brutalité et de légèreté, de noirceur et d'éclat. Les deux vocalistes se dénotent de suite en adoptant chacun le look qui colle à leur prouesse vocale. Le hurleur tout de noir vêtu cache son visage d'une froideur glaciale derrière sa grande chevelure ébène (pas facile à photographier hein ?) et le chant clair sortira du minois souriant voir parfois hébété de Tim Charles qui s'extasie devant nous, heureux visiblement de l'accueil qu'on leur a réservé. On en prend plein les mirettes, le violon de ce dernier fait valser chaque acteur de la scène et nos deux guitaristes gesticulent à l'identique tel des frères siamois. Certes leur musique n'est pas à la portée de tous tant elle est complexe et développe une multitude de palettes mélodiques. Preuve en est, une setlist courte de quatre chansons dont la plus courte ne dure pas moins de dix minutes. Show d'une rareté qu'il aurait été dommage de manquer à mon sens. Un accord aussi parfait entre deux univers opposés n'est pas ordinaire. Un groupe à suivre de près.

CARACH ANGREN (15h05 - 15h45 : The Temple par Line44)
Les néerlandais de CARACH ANGREN terminent leur tournée en Europe (aux côtés de SEPTICFLESH et FLESHGOD APOCALYPSE) en se posant sur Clisson. Beau cadeau car encore insolite en France. Les adorateurs d'extrême et qui plus est de Black symphonique en ont au moins entendu parler. J'espère pour eux qu'ils les ont aussi écoutés, sans ça ils vont avoir du mal à découvrir réellement leur musique. Me jugeant moi-même comme grande connaisseuse de leur discographie, j'ai peiné parfois à en reconnaître les mélodies. Si le symphonique est bien présent il est soit trop mis en avant, au détriment des instruments qui se noient sous un flot synthétique, soit étouffé par la grosse caisse qui torture le son à outrance. Préjudice de mauvaise augure quand on connaît les qualités de ce combo à nous conter de fortes belles histoires. Malgré tout on s'accroche car à l'évidence le Black qu'ils exécutent est efficace et maîtrisé. Le jeu de scène et la prestance des artistes est indiscutable, mais ne suffira pas à sauver les problèmes indéniables de sons. Même si le genre n'est pas simple à accomplir en live ce n'est pas impossible, rappelez-vous l'extraordinaire concert de DIMMU BORGIR (Hellfest 2012). Un conseil, ne restez pas là-dessus et tendez une oreille attentive aux versions studio. Pour ma part, j'efface l'ardoise et oublierai ce malheureux épisode.

LES RAMONEURS DE MENHIRS (16h35 - 17h25 : The Warzone par Le Comte De La Crypte) - Lire l'interview -
C'est seulement la deuxième fois, sur les trois jours, que je me dirige vers la Warzone et je ne suis une nouvelle fois pas le seul puisque, avec celui de BODY COUNT, le concert des RAMONEURS sera le seul à proposer de véritables problèmes d'accessibilité. Cette fois-ci, j'ai décidé de me rendre sur place 10 minutes en avance et bien m'en a pris car c'est déjà un sacré parcours du combattant, qui plus est sous un vrai cagnard. Pour ceux qui connaissent, on se croirait au rigodon final du Carnaval de Dunkerque. La seule issue sera d'ailleurs la même : va falloir pousser (avec le corps, pas avec le sphincter !) pour entrer dans la danse. Sur scène, Loran, ex des BERUS, trépigne d'impatience car ils sont déjà prêts mais au Hellfest, l'heure, c'est l'heure, impossible de commencer en avance. Le guitariste est d'autant plus impatient qu'il sait qu'il n'a devant lui qu'une petite heure alors qu'il a l'habitude des concerts à rallonge... Le combo va donc devoir enchaîner les sonorités bretonnes, kabyles et grecques au pas de charge avec une bonne pose de Punk pour emballer le tout. Le nouveau chanteur Gwenaël reste encore en retrait mais la scène peut s'avérer encore intimidante surtout entouré d'une bande de vrais keupons... Le public est complètement déchaîné et dès les premières notes de biniou et bombarde, on se met à pousser comme si on n'était pas déjà assez serrés et ça slame de partout. Le fait de se produire en terre clissonnaise, en terre bretonne diront certains, n'est sans doute pas pour rien dans l'accueil qui leur sera réservé. Kenavo ar wech all les Ramoneurs !

EYEHATEGOD (17h30-18h20 : The Valley par Le Patriarche)
De la Nouvelle-Orléans, nous arrive EYEHATEGOD avec son sludge qui nous envase dans les marécages du bayou. Mike Williams avait déjà déchainé le public du Hellfest en 2009 sur la mainstage avec son "Sisterfucker". On retrouve le groupe dans une ambiance plus intimiste, celle de la Valley, et cela est plus conforme à ce que dégage le combo, l'obscurité balayée par les spots reste leur écrin de prédilection. On retrouve ce rythme lent embrayant sur de véritables explosions, un son toujours grave, un rien dissonant... une énergie toujours intacte malgré les années pour un groupe qui a vu le jour en 1988... une valeur sûre que l'on aime revoir au Hellfest.

MORGOTH (17h30 - 18h20 : The Warzone par Le Comte De La Crypte)
Finalement, j'y aurai droit à mon "Body Count", mais ce ne sera pas celui d'ICE T mais celui de MORGOTH, extrait de son premier album Cursed, sorti en 1991. Ce combo allemand fait partie des vieux de la veille du Death, mais je ne les ai découverts qu'avec leur dernier opus Ungod. Pas de frustration particulière donc quant à la séparation avec leur chanteur de toujours, Marc Grewe. D'autant que son remplaçant Karsten Jäger, qui assure les vocaux chez DISBELIEF depuis 1990, envoie du lourd... D'ailleurs, Karsten parle le growl, même quand il s'adresse au public. Le combo avait sorti un album controversé en 1996, Feel Sorry for the Fanatic, gorgé d'influences Indus, qui avait alors déstabilisé les fans avant que MORGOTH ne splitte pour ne se réformer qu'en 2011. Ces expérimentations sont désormais oubliées. Exit le clown aux allures de Gripsou kingien, retour à un Death old-school occulte, à l'image de leur visuel lovecraftien, exécuté avec précision. Avec tous ces groupes old-school qui tiennent la dragée haute face aux jeunots, j'ai bien fait de sortir la veste à patchs...

CAVALERA CONSPIRACY (18h35 - 19h35 : Mainstage 1 par Le Comte De La Crypte)
Le problème – ou pas, cela dépend du point de vue – avec les frères Cavalera, c'est qu'ils ne sont jamais aussi convaincants que lorsqu'ils font du SEPULTURA. Cela vaut pour CAVALERA CONSPIRACY, mais aussi pour SOULFLY. Sur scène, cela reste une machine de guerre, même si au niveau chant, Max se contente de dérouler maintenant, sans effort particulier. Désolé, il n'a pas la puissance d'un Derrick Green (SEPULTURA) mais, pour continuer sur les comparaisons, il faut reconnaître que les prestations live du SEPULTURA actuel (qui a déjà près de 20 ans, c'est donc une réflexion de vieux) pêche par le fait qu'il n'y ait qu'un guitariste. La moitié du show d'aujourd'hui, comme c'est souvent le cas, sera dédié à des reprises de la période SEPULTURA, avec également un titre extrait du court épisode NAILBOMB avec "Sum Of Your Achievements". Sur "Inflikted", Max s'essaie à chanter/rapper un texte qu'il lit sur un petit papier, apparemment du français, mais incompréhensible : c'est un flop et le titre tire en longueur sans véritable intérêt, dommage de finir comme cela. Le groupe se reprend sur le final "Roots Bloody Roots", malheureusement gâché par un nouveau – car il y en a eu quelques-uns sur cette édition – problème de sono. Un sentiment d'inachevé frustrant pour le public, mais qui doit l'être tout autant pour les musiciens...

EPICA (19h40 - 20h40 : Mainstage 2 par Le Patriarche)
Je fais des infidélités à la Valley pour aller retrouver Simone Simons d'EPICA. Je vous fais grâce des quolibets de mes compagnons de route qui eux, sont abonnés à la programmation des scènes TEMPLE/ALTAR. J'assume !
A grands renforts d'effets pyrotechniques, le set d'EPICA démarre sur le fédérateur "Originem" pour envoyer les incontournables "Second Stone", "Chemical Insommia", "The Obsessive Devotion", "Sensorium" et bien sûr "Consign To Oblivion"... Les fans ont bouffé du lion ou quoi ? Ils enchaînent pogos, circle-pits, et même un wall of death... On se croirait à un set de SEPULTURA ! Bien sûr, il y a des détracteurs du Metal symphonique, mais il faut reconnaître qu'EPICA a toujours le souci d'offrir le meilleur à ses fans. Mark Jansen, et consorts, aux côtés de la flamboyante Simone se donnent sans compter, soignant la scénographie et la communication avec son public.



 
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SAMAEL (20h30 - 21h30 : The Temple par Line44)
Nos p'tits suisses plantent un décor fort encourageant et nous laissent présager un set d'une rare intensité. Même si le leader se fait quelque peu attendre et l'intro s'étendre un peu en longueur, on y croit, vraiment. La montée en puissance instaurée par les grattes furieuses maintiendra une certaine cadence mais celle-ci va malheureusement s'essouffler parfois. Elle se serait bien passé des quelques commentaires inutiles que Vorphalack insufflera dans un timbre plutôt enclin aux vieux films de boules. Bon ça c'était pour le côté risible et décalé. Bref, stagnant sur le Ceremony Of Opposites de 1994, il faudra faire sans le côté vitaminé du Solar Soul joué sous la Rock Hard Tente (Hellfest 2009). Certes nous ne pouvons le nier le sempiternel "Baphomet's Throne" nous fait toujours autant vibrer mais les vieilles recettes auraient mérité d'être mise au goût du jour. Malgré le fait indéniable que la batterie manque cruellement à ce genre de prestation, la promesse est tenue. Le son est limpide, les jeux de lumière parfaitement coordonnés sur la boîte à rythmes. Il règne une belle énergie au sein du groupe et elle est transmise sans difficulté à l'assistance. On se délectera toutes fois essentiellement des heures les plus Black du quatuor. Je resterais, pour ma part, un peu sur ma faim malgré un agréable moment.

SAINT VITUS (21h35 - 22h35 : The Valley par Le Patriarche)
SAINT VITUS, une légende vivante pour les aficionados du Doom rassemblés sous la Valley, avec un rêve qui devient réalité, chargée de nostalgie, celui de retrouver côte à côte Scott Reagers, et Dave Chandler, les membres originels de la fin des 70's.
Ce ne sont pas que les seuls riffs plombés qui me font l'effet d'un coup de bambou derrière la tête mais plutôt celui de réaliser que Dave Chandler est plus jeune que moi de 3 ans ! Putain!
Phil Anselmo, sur le côté de la scène, ne veut pas manquer ces moments d'anthologie et veut être des nôtres, Scott Reagers ne remplacant Scott "Wine" Weinrich que le temps de cette tournée estivale.
C'est la fête sous la Valley: circle-pits, lancer de ballons... soli endiablés de Dave à la chevelure grise baignée de lumières, rythmique implacable, pachydermique... titres imparables: "Dark World", "White Magic/Black Magic" et on finit en apothéose avec "Born Too Late" avec Dave Chandler qui descend dans la fosse serrer toutes les mains qui se tendent... comme une envie de ne jamais se quitter et de retenir du bout des doigts ces moments que l'on sait magiques... un temps qui s'échappe comme autant de grains de sable entre les doigts...

TRIPTYKON (22h40 - 23h40 : The Temple par Line44)
Je laisserais volontiers mes acolytes se précipiter vers la Mainstage 1 en prévision de KORN pour me diriger pleine d'entrain sous la Temple. Cookies en main, bière avalée, c'est repues que j'amorce un set qu'il me tardait de voir. Encore ancrée dans le souvenir de leur dernier passage au Hellfest 2011, je suis surprise par l'amas d'auditeur nettement plus dense qu'à l'époque. Ils avaient été quasiment boudés du public, mais quatre ans et seulement un album et un E.P plus tard ils ont su convertir les plus septiques. Evidemment, il y a les adorateurs de notre regretté CELTIC FROST qui ont su donner une chance au nouveau projet de monsieur Thomas Gabriel, mais il y a ceux qui, comme moi, ont fait table rase du passé et aborde le combo comme une nouvelle identité. Rien de nouveau dans le visuel, toujours la même moiteur, la même noirceur. Notre charismatique front-man mène la troupe avec toute l'impartialité qu'on lui connait, juste l'aisance de la bassiste semble s'être développée. La recette opère toujours puisque nous sommes tous sans exception (si, une, il se reconnaîtra) pris de balancements incontrôlés et possédés. Leur musicalité a se pouvoir de nous rabaisser à nos plus bas instincts et l'on se berce dès lors dans une cadence rassurante. Que du bonheur donc et toujours la même satisfaction.

KORN (23h10 - 00h25 : Mainstage 1 par Le Comte De La Crypte)
"On n'a pas tous les jours 20 ans", comme le chantait Berthe Sylva. Raison pour laquelle KORN a décidé à l'occasion de cette tournée d'interpréter l'intégralité de leur premier album éponyme. Une occasion à ne pas manquer et le public est au rendez-vous. D'autant que l'on retrouve 4 membres de la formation d'origine, ce qui n'est pas rien pour un groupe d'une telle longévité : Jonathan Davis, James "Munky" Shaffer, Reginald "Fieldy" Arvizu (et ses basses aux cordes fluo) et le retour de Brian "Head" Welch (qui, entre-temps, a trouvé Dieu). Etrangement, tout au long du set, celui qui me paraîtra le plus investi et "possédé" sera pourtant le batteur Ray Luzier, qui a intégré les rangs en 2007, car il ne suffit pas de s'habiller en survêtement Adidas pour recréer une ambiance. En effet, il faudra quelques morceaux – et les problèmes de sono n'aideront pas – pour que Jonathan Davis se réapproprie ses textes, ses traumas, sans jamais retrouver la force émotionnelle des premiers concerts. Découvrir l'intégralité de Korn en live n'en reste pas moins un must see et si le combo conclut son concert avec deux autres classiques, "Falling Away From Me" et "Freak On A Leash", il est déjà tant pour moi de rejoindre l'Altar pour ARCH ENEMY.



 
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ARCH ENEMY (23h45 - 00h45 : The Altar par Le Comte De La Crypte)
L'année dernière, le groupe a troqué la jolie blonde contre la schtroumpfette... bon, en fait la schtroumpfette est blonde elle aussi mais celle qui nous intéresse, Alissa White (bon, oui, elle est blanche aussi) Gluz (ex THE AGONIST), a le bleu aux cheveux. Je craignais que le départ de la charismatique frontwoman Angela Gossow ne soit difficile à compenser mais déjà leur dernier album en date, War Eternal, avait de quoi rassurer et sur scène, la demoiselle assure, même si, lorsqu'elle s'adresse au public, son accent québécois casse un peu le mythe. N'empêche, ça envoie du lourd, câlice ! Michael Amott est vraiment un compositeur de talent, qui a le sens de la mélodie qui fait mouche. ARCH ENEMY reste un fleuron de ce que l'on a coutume d'appeler le Death mélodique, plus mélodique que Death me direz-vous, car mis à part les growls et un rythme relevé, le fossé est immense en matière de jeu des guitares avec les formations Death classiques. Mais cette remarque vaut pour beaucoup de groupes labellisés Death mélodique et tous n'ont pas le talent d'un ARCH ENEMY.

IN EXTREMO (00h50 - 01h50 : The Temple par Line44)
Au moment où la déception prend le pas sur tout un week-end, à l'instant où l'on réalise que ça y est, c'est terminé, alors on erre et on se laisse entraîner dans n'importe quel délire. Mes amis ce soir-là m'ont embarqué sous la Temple pour ce qui fut notre dernier concert en enfer. IN EXTREMO qu'est-ce que c'est ou plutôt qui sont-ils ? Un village entier a pris place sur scène. Les sept allemands balancent des coups de cornemuse médiévale, de harpe, de mandoline, de flûte et oui bien sûre de tous les autres instruments, dit classique dans ce contexte. Les gaillards s'amusent et transmettent sans mal leur joie de vivre. On a le droit à un Folk original, festif et aurait envie de danser à l'heure où nous devrions pleurer. Et puis il faut avouer que le chant allemand sur du médiéval c'est étrange, décalé, tout ce que vous voudrez, mais drôle surtout. Belle clôture, de celle qui ne vous laisse pas un goût amer, mais plutôt un "tout est bien qui finit bien".

Bilan du Dimanche 21 juin 2015 pour le Patriarche
- Révélation : EYEHATEGOD
- Coup de cœur : LES RAMONEURS DE MENHIRS
- Déception : Apercevoir Pascal de l'amour est dans le pré sans son t-shirt MAIDEN et prendre conscience que c'est déjà fini...

Bilan du Dimanche 21 juin 2015 pour Le Comte De La Crypte
- Révélation : Quoi ? On est déjà dimanche ? Tu parles d'une révélation !
- Coup de cœur : LES RAMONEURS DE MENHIRS
- Déception : l'annulation de TBA ("t'es con ou quoi ? On t'a déjà dit que ça voulait dire To Be Announced")

Bilan du Dimanche 21 juin 2015 pour Le Comte De La Crypte
- Coup de cœur : NE OBLIVISCARIS
- Déception : CARACH ANGREN
- Surprise : IN EXTREMO


Bilan des 3 jours de l'édition 2015 du Hellfest par Le Comte De La Crypte
Ce que l'on retiendra de cette édition 2015 : en 10 ans, le Hellfest s'est définitivement imposé sur la scène européenne et même mondiale. En 2010, le festival dépassait la barre des 20.000 visiteurs/jour, soit 70.000 en 3 jours. Aujourd'hui, cinq ans après, on en est à 150.000 ! C'est clair que pour les habitués, ça fait du changement ! Avec ses avantages et ses inconvénients.
Sachant que le festival a pulvérisé ses records en matière de bière et de vin cette année – 2670 hectolitres de bières contre 14730 litres de vins – je vous laisse faire les calculs pour voir si la consommation par métalleux entre l'édition 2010 et l'édition 2015 a augmenté.
Le véritable point d'orgue de cette dixième édition, qui restera probablement dans la mémoire de tous, sera le feu d'artifices. Un moment magique, majestueux : les organisateurs n'ont pas lésiné sur les moyens. On se serait cru aux Fêtes de Genève. Les festivaliers, tout âge confondu, se sont retrouvés comme des gosses (je précise pour Alissa White-Gluz que, en France, les gosses sont synonymes d'enfants et de non de couilles), des étoiles plein les yeux. Pendant la durée des réjouissances, un sentiment de communion a parcouru l'assistance, la famille Metal prenant corps. Et où ailleurs qu'au Hellfest, peut-on assister au final grandiose d'un feu d'artifices sur "South Of Heaven" de SLAYER ? Nulle part. Assommé par un tel spectacle, emprunt d'émotion, le public entame un joyeux anniversaire, adressé au festival, aux organisateurs, aussi bien qu'à nous-mêmes. L'année prochaine, on y sera ! Un premier nom concernant les têtes d'affiches pour l'édition 2016 ? Ok, on mise sur TOOL !


 
 
 

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Ajouté :  Jeudi 09 Juillet 2015
Live Reporteur :  Le Patriarche
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