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TANK (uk) - Cliff Evans (Juin-2012)


TANK est un groupe de vétérans issus des eighties et totalement incontournable. Les gaillards ont d’ailleurs marqué l’histoire du Heavy Metal. Un gang d’anthologie qui appartient à la race très rare des véritables fondateurs de la New Wave Of Heavy Metal. Nos vaillants soldats ont réussi à survivre après tant d’années et ont surmonté tous les obstacles qui leurs ont barré la route. Tout droit venu des terres anglaises, le combo est né à Londres en 1980 et était promu à un destin brillant. Tout semblait leur sourire ; un potentiel énorme, un premier album produit par Fast Eddy Clark lui-même (MOTORHEAD), un chanteur hors norme en la personne d’Algy Ward tout droit issu de la scène Punk. Le bougre à d’ailleurs fait partie des DAMNED, combo Punk mythique de la fin des seventies trop injustement oublié. A l’époque nos British délivraient un Punk Heavy Metal des plus efficaces qui allait marquer définitivement la scène anglaise et européenne ! Filth Hounds Of Hades fut une véritable déflagration dans le paysage musical que l’on pourrait situer au même niveau que le premier IRON MAIDEN. Power Of The Hunter devint leur Killers à eux et nos lascars s’imposent comme l’un des fers de lance de ce tsunami monumental qui déferlait sur toute l’Europe. En 1983 This Means War déboula sans crier gare et marqua un virage vers un Heavy/Rock très prononc. On y trouve même quelques notes de clavier ! Très étonnant pour les fils spirituels de Lemmy and Co. Pourtant, contre toute attente, l’accueil fut excellent et imposa nos londoniens comme une valeur sûr de la nouvelle scène anglaise ! TANK, malgré de nombreux problèmes internes, enchaîna direct sans laisser le moindre répit et nous balança alors un hypercut en pleine face avec le cultisme Honour & Blood ; tout un programme. De quoi vous secouer sérieusement les neurones pour l’éternité. Les petits jeunes de METALLICA étant alors fans absolus n’hésitèrent pas à leur demander d’ouvrir pour eux sur le Ride The Lightning tour en 1984 ce qui permit à Algy et ses sbires de toucher un public massif. Pourtant, alors qu’explosaient IRON MAIDEN, DEF LEPPARD, SAXON ou MORTORHEAD, c’est à cette époque que la machine commença à se gripper. Le blindé semblait perforé de part en part par un obus antichar de 205 et commença à faire du sur place. Les problèmes internes et le manque de stabilité au sein du combo accompagnés d’un management et d’une maison de disques qui n’y croyait pas ont définitivement plombé la cuirasse du groupe et ce malgré l’arrivé de Cliff Evans, fan devant l’éternel et ultra motivé. Il faut dire que si Algy est un personnage emblématique et très charismatique, il est aussi relativement peu gérable et le mot est faible. Une de ses spécialités était de jouer à l’homme invisible et de disparaitre pendant de longs mois voir des années sans donner de nouvelles. Cette situation ne pouvait à terme qu’entraîner le gang dans une longue errance qui allait se solder par de brèves apparitions entrecoupées de longues absences qui ne pouvaient que déstabiliser les fans les plus acharnés. Même si nos tankistes n’ont jamais splitté officiellement, ils durent se plier aux multiples caprices du Sieur Algy, ce qui au final eu comme conséquence leur éviction inéluctable de la scène métallique sans espoir de retour ou presque. Les réapparitions soudaines de Mr Ward se concrétisèrent tout de même par un Live en 1998 (The Return Of The Filth Hounds) et un cd studio Still At War (2002). Mais l’inspiration n’était pas au rendez-vous et la qualité était très éloignée de leurs premiers méfaits. Ce petit manège continua encore pendant quelques années jusqu’ au jour où les deux leaders décidèrent de le remplacer pour éviter un naufrage définitif. Une sage décision qui allait permettre à nos patriarches de faire un come back fracassant avec War Machine en 2010. Trouver un remplaçant à une icône telle que Algy ne semblait pas évident, pourtant le défi fut relevé de belle manière grâce à l’arrivée de Doogie White (YNGWIE MALMSTEEN, RAINBOW, MSG) chanteur charismatique doté d’une tessiture exceptionnelle et d’une expérience impressionnante. Car Doogie a définitivement apporté un plus énorme et a permis à nos londonien de diversifier leur répertoire tout en restant fidèles à leurs racines ! Depuis 2010 le combo revit et cela s’entend. Impossible de passer à côté de War Nation le petit dernier. Metal Impact se devait d’en savoir plus sur ce retour exceptionnel. Il était devenu indispensable de passer un petit coup de fil à Cliff Evans, le nouveau commandant en chef pour en savoir un peu plus sur les objectifs du blindé ! A toi Cliff !

Line-up
: Doogie White (chant), Cliff Evans (Guitare), Mick Tucker (Guitare), Chris Dale (basse), Steve Hopgood (batterie)

Discographie : Filth Hounds Of Hades (1982), Power Of The Hunter (1982), This Means War (1983), Honour & Blood (1984), Tank (1987), The Return Of The Filth Hounds Live (1998), War Of Attrition Live 1981 (2001), Still At War (2002), Live And Rare (2007), War Machine (2010), War Nation (2012)



Metal-Impact. Bonjour Cliff. War Machine est sorti il y a deux ans et a vu l’arrivée de Doogie White au chant, qu’avez vous fait depuis ?
Cliff Evans. On a beaucoup joué en Europe, et on a ouvert pour JUDAS PRIEST en Pologne. Mais ce n’est pas facile de faire une longue tournée pour un groupe comme nous. On n’a pas eu autant de propositions que l’on voulait. Du coup, on s’est très vite remis à l’écriture et on vient de terminer War Nation.

MI. Comment s’est passé le concert avec JUDAS PRIEST et quelle impression t’a donné Ritchie Faulkner, le nouveau guitariste ?
Cliff. Ils sont monstrueux, ils assurent toujours autant et pourtant ils ont commencé dans les seventies. Je crois que c’est un des meilleurs groupes du moment. Je suis un grand fan depuis toujours, ce qui est dommage c’est que leur popularité semble avoir baissé depuis quelques années. Quand à Ritchie c’est un ami, je le connais depuis quinze ans c’est un très grand guitariste et il a insufflé aux PRIEST une nouvelle énergie. C’est flagrant quand tu les vois sur scène. Je crois qu’ils vont revenir avec un nouvel album qui va en surprendre plus d’un. Il a été très bien accueilli par les fans à ce que j’ai pu voir et il s’est très bien intégré, c’est très bon signe pour l’avenir ! Je pense qu’ils ont trouvé la bonne personne pour ce poste.

MI. C’est le meilleur choix que pouvait faire JUDAS PRIEST ?
Cliff. Complètement et je suis intimement persuadé qu’ils vont frapper très fort l’année prochaine. On n’a pas fini d’entendre parler d’eux crois moi.

MI. Comment s’est passé l’écriture de War Nation ?
Cliff. J’ai beaucoup travaillé sur les riffs avec Mick Tucker qui est l’autre guitariste de TANK, on est très proches, cela fait des années qu’on travaille ensemble. On a la même culture musicale, donc on sait parfaitement le style de morceau que l’on veut obtenir, on sait parfaitement où on va et ce que l’on veut. On a écrit la trame de toutes les chansons chorus et couplets que l’on a donné ensuite à Doogie pour qu’il y apporte ses idées et ensuite il nous a renvoyé les titres et on a retravaillé dessus jusqu’à ce que les morceaux prennent une forme définitive. On a pas mal travaillé dans notre propre studio et on est très satisfait des arrangements que l’on a faits. Ensuite on est passé à la phase d’enregistrement, on a fait très vite. Il faut dire qu’on ne disposait pas d’un budget énorme. Ce qui a changé par rapport au précédent, c’est qu’on est nettement plus habitués à travailler avec Doggie. Quand on a écrit War Machine, Doggie venait d’arriver, on ne se connaissait pas bien et au final c’était moins simple. Il a fallu apprendre à se connaitre. Ca été rapide et on est satisfaits du résultat mais la situation n’était pas optimum. Cette fois-ci on se connaissait mieux, du coup War Nation est bien meilleur que ce soit au niveau des titres ou de la production. On a beaucoup progressé.

MI. Après deux ans, vous vous sentez plus unis et cela à eu un impact direct sur War Nation?
Cliff. Définitivement, on a pris de l’assurance notamment grâce à tous les shows qu’on a pu faire ces deux dernières années. Quand on a enregistré War Machine, on avait fait que quelques répétitions et quelques concerts mais très peu en définitif. Aujourd’hui on se connait beaucoup mieux, on a gagné en expérience et on se sent plus à l’aise. On est très confiants avec Doogie, et je sais que l’on va faire de nombreux albums ensemble. La communication est bien meilleure, on se sent en sécurité et chacun participe à l’écriture. L’accueil qui a été fait à War Machine a été très bon, j’espère qu’il en sera de même pour celui-ci.

MI. Sur la version définitive il n’y a que dix titres annoncés et au final on en trouve treize (Hidden Tracks) ?
Cliff. Oui. En fait ce sont des titres cachés, des bonus qu’on a voulu offrir à nos fans. On les a ajoutés à la dernière minute. C’est une idée du label, et j’ai découvert ça très récemment. Il y a une démo de « War Machine », « Feast Of The Devil » un live qui a été enregistré en Allemagne et une version acoustique de « Wasting My Life Away » qui a été enregistrée pendant une de nos répétitions en studio. C’est une surprise, c’est pour cela qu’ils ne sont pas crédités, je trouve qu’au final c’est une excellente idée.

MI. Comment avez-vous rencontré Doogie White ?
Cliff. C’est très simple, il vit à Londres et je le connais depuis longtemps. Mick a travaillé avec lui sur son album solo qui est sorti l’année dernière. Quand on a commencé à rechercher un nouveau chanteur on en a parlé avec Mick et c’est lui qui a eu l’idée de faire appel à Doogie. Personnellement au début, je n’étais pas sûr que cela le fasse, il a un style très mélodique mais pas très Heavy, on était à la recherche d’un chanteur qui soit aussi très Metal. On était un peu hésitants, on a décidé de faire un essai, on avait déjà écrit quelques morceaux. On lui a donné pour voir ce qu’il allait en faire et aussi pour savoir s’il allait accrocher. Et au final, il a adoré, les lignes vocales qu’il a posé étaient incroyables et en plus ca collait parfaitement avec les titres. C’est un grand chanteur et son arrivée nous a apporté énormément.

MI. Oui, d’ailleurs War Nation est très éloigné de vos premiers vinyles ?
Cliff. Oui, le groupe est né à la fin des seventies et au début on avait une grosse influence Punk qui venait essentiellement d’Algy Ward. C’est lui qui écrivait la majorité des titres et il avait fait partie des DAMNED. A l’époque, le mouvement était encore très important. Du coup on sent cette influence sur nos deux premiers disques : Filfh Hounds Of Hades et Power Of The Hunter. Ensuite on a commencé à évoluer vers un style plus Heavy avec This Mean War. Moi je suis arrivé juste après en 1984, et TANK était en pleine mutation ce qui est normal. Tu es toujours obligé d’évoluer sinon tu es très vite dépassé et tu disparais. Il faut en permanence apporter des éléments nouveaux au niveau musical, c’est une question de survie.

MI. Dans quelles circonstances t’es tu retrouvé guitariste de TANK ?
Cliff. Oui bien sur j’étais un fan absolu de TANK et ce depuis toujours. Je les suivais depuis le début. Je les avais vu un paquet de fois sur scène, ils passaient souvent au Marquee Club et on ils ont fait pas mal de dates avec MOTORHEAD, je les adorais. Un jour j’ai pu les rejoindre et pour moi ça a été un honneur d’être membre de ce combo.

MI. Tu as passé une audition ?
Cliff. Non, ce n’est pas vraiment comme ça que cela s’est passé, je les croisais souvent dans des bars et donc on se connaissait. Mon audition s’est faite au pub ! [Rires] … On a bu énormément pour tout dire, on était complètement saouls ! [Rires] … C’est à la fin de la soirée qu’ils m’ont annoncé qu’ils m’avaient choisi pour être leur nouveau guitariste. Je n’ai jamais passé d’audition en studio, c’était une autre époque, ca se faisait au feeling.

MI. Et tu as commencé très fort, tu pars en tournée avec METALLICA pour le Ride The Lightning Tour ?
Cliff. Oui, c’est exactement ça, on venait juste de finir l’enregistrement de Honor & Blood et quelques semaines après on a reçu un appel des mecs de METALLICA pour nous demander d’ouvrir pour eux sur leur tournée européenne. C’était des grands fans de TANK, et ça on l’ignorait totalement. Cet appel nous avait surpris, après on a compris et on s’est retrouvé sur cette méga tournée. Un de nos premiers concerts était en France je crois, c’était une tournée extraordinaire et je sentais en les voyant jouer tous les soirs qu’ils allaient devenir énorme. Il y avait une telle puissance qui se dégageait à chacun de leur show, c’était impressionnant. Et puis ils étaient très bien entourés aussi, ils avaient un très bon manager je crois que c’était Peter Mench et une bonne maison de disque, on a compris très vite qu’ils allaient tout casser. On a adoré être avec eux tous les soirs, ça reste un super souvenir.

MI. Vous aviez déjà une sacré réputation à cette époque comparé à METALLICA qui était plutôt les gentils garçons. Vous buviez beaucoup je crois !
Cliff. [Rires] Oui on était là pour faire la fête et on en profitait au maximum. On était jeunes aussi, mais c’est vrai que c’était nous les dépravateurs, on voulait trainer avec eux pour faire la fête, on était là tout le temps, avant, après le show. Ca a duré une semaine je crois car le problème c’est que leur manager voyait ça d’un mauvais œil, ca ne lui plaisait pas du tout qu’on dévergonde ses poulains. Il a tout de suite vu notre manège et a décidé de nous empêcher de les approcher. Ca nous a mis les nerfs mais on a du respecter sa décision on ne pouvait rien faire contre. C’était eux la tête d’affiche pas nous.

MI. Qu’est ce qui t’a fait penser qu’ils allaient devenir un des plus grands groupes de Metal de tous les temps ?
Cliff. C’était évident, ce n’est pas simple à expliquer, ils avaient quelque chose que les autres n’avaient pas. Quand on est arrivé sur la première date, ils étaient en plein soundcheck et je n’avais jamais vu un truc pareil, ils étaient incroyables, ils donnaient tout comme si il y avait 5000 personnes dans la salle. Et le soir du premier show on a vu qu’il y avait énormément de monde et pourtant leur deuxième opus venait tout juste de sortir, c’était impressionnant. Ils avaient toutes les cartes en main et c’était déjà tous de très bons musiciens. Et ce qui est très important c’était qu’ils avaient un bon label et ils étaient entourés d’un staff très compétent. Il y a tant de groupes qui ont du talent et qui n’ont jamais percé parce qu’ils n’ont pas eu une bonne équipe autour d’eux.

MI. Pourquoi avez-vous décidé d’arrêter en 1988 ?
Cliff. En fait on venait de sortir Tank, c’est le nom du disque et on avait de gros problèmes avec notre management et notre maison de disque. Et puis Algy War disparaissait tout le temps on ne savait jamais où il était, il ne s’intéressait plus au groupe. C’était son habitude depuis déjà pas mal d’années et c’était de pire en pire. Il disparaissait sans donner de nouvelles, personne ne savait où il était et ça nous a causé beaucoup de tort. La situation était totalement ingérable, il pouvait disparaitre pendant un an sans rien nous dire, on ne savait pas où il pouvait être, c’était un truc de dingue. Je pense qu’il devait être dans un pub à passer ses journées à boire, il était saoul en permanence. C’est ce qu’il préférait : boire tout le temps. On a jamais réussi à le garder avec nous, et pendant ce temps là on était totalement bloqués, on ne pouvait rien faire sans lui. C’était une honte ce qui se passait. En fait on n’a jamais splitté mais on ne faisait rien du tout par sa faute. On en avait marre d’attendre son bon vouloir et être là à subir sans pouvoir réagir. Du coup, j’ai décidé de partir pour New York et d’essayer de recommencer. J’avais besoin de m’éloigner de tout ça.

MI. C’est à cette période-là que Paul Dianno a rejoint KILLERS ?
Cliff. Oui, je vivais à New York. j’étais parti car TANK ne faisait plus rien et j’en avais marre d’attendre Algy. Paul Dianno et Steve Hopgood y était aussi, on s’est parlé au téléphone et on a évoqué les possibilités de jouer ensemble. A cette période Paul ne faisait pas grand-chose. Ils sont repartis tous les deux en Angleterre et moi je suis resté aux Etats-Unis et j’ai commencé à rechercher un label qui pourrait nous financer. Ils sont revenus et on a demandé à John Gallagher de RAVEN de tenir la basse. La première chose qu’on ait faite ensemble, c’est d’enregistrer un album live qui est sorti sur un label Brésilien. On a fait ce live en deux jours, ça a été très rapide. Et puis finalement, on a organisé un showcase dans un studio à New York avec tout un tas de major comme VIRGIN, EMI, SONY, et BMG, ils voulaient écouter de nouveaux titres, le problème c’est qu’on avait rien écrit du tout. On a joué que des morceaux des deux premières galettes de IRON MAIDEN, et ils ont trouvé les morceaux fabuleux … ils devaient penser que c’était de nous ! [Rires] … Et BMG nous a signé direct, ils n’y connaissaient rien du tout et je pense qu’ils n’avaient jamais entendu une seule chanson de MAIDEN de leur vie, c’étaient des pontes totalement déconnectés du Metal. Ils nous ont versé 250 000 dollars pour enregistrer Murder One un truc de dingue et ensuite on est partis en tournée mondiale pendant deux ans. On a été partout au Japon, en Europe. Ensuite on est revenu en Angleterre et on a travaillé sur Menace To Society et c’était reparti pour un tour, c’était une très bonne période mais c’est très loin ça, cela a duré 12 ans.

MI. Comment as-tu fais pour supporter Paul Dianno pendant toutes ces années ?! [Rires]
Cliff. [Rires] Je suis quelqu’un de très facile à vivre et qui s’adapte très bien. Mais c’est vrai que Paul est un véritable cauchemar.

MI. Son autobiographie The Beast est terrifiante ?
Cliff. Ah, je vois à quoi tu fais référence mais rien n’est vrai dans ce livre, tout est pratiquement faux il ne faut pas se faire une idée à partir de ce bouquin. Ce que je peux te dire c’est que je n’ai rien vu de tel au cours des années passées à ses cotés. C’est un bon ami et j’ai passé des moments extraordinaires avec lui ! C’est un chanteur phénoménal, certainement un des meilleurs que j’ai croisé et sur scène c’est un grand bonhomme. On a donné des concerts fabuleux ensemble, je n’oublierai jamais ça. C’est vrai qu’il est un peu fou, mais c’est une véritable légende. Personne ne peut oublier les deux premiers MAIDEN, ce sont des classiques. C’est une sorte de super star à sa manière. Je lui ai parlé il y a quelques semaines et je peux te dire qu’il est en pleine forme. Il faut toujours faire la part des choses.

MI. J’ai entendu dire que tu aurais pu rejoindre IRON MAIDEN en 1979 ?
Cliff. [Rires] Oui, j’avais lu une annonce dans Melody Makers qui était un magazine important à cette époque où MAIDEN recherchait un guitariste mais en fait je n’ai jamais postulé à ce poste. Il faut remettre les choses dans leur contexte, c’était en 1979, ils étaient très peu connus et j’avais d’autres projets en tête. Mais c’est sûr, j’aurais dû répondre, ça s’est passé comme ça, c’est la vie.

MI. Après KILLERS tu reviens au sein de TANK et vous décidez de repartir en tournée et vous sortez : The Return Of The Filfhounds Live ?
Cliff. Oui, c’était vraiment bien. On a assuré. Cela faisait des années qu’on avait rien fait et on s’est aperçu qu’il y avait encore une demande importante des fans qui voulaient absolument nous voir sur scène. Tout s’est bien présenté, on a signé un contrat avec le label Rising Sun Records qui voulait un album live. On est partis sur les routes avec HAMMERFALL en Europe, c’était quelques dates mais ça s’est très bien passé. On était en forme. The Return Of The Filfhounds est excellent, c’est brut de décoffrage, pas d’overdubs, du vrai son pur et puissant. C’est très direct et on jouait tous nos classiques. Il a eu de très bonnes critiques dans les médias et nos fans l’ont apprécié, tout allait bien. On était bien repartis, il y avait une bonne ambiance entre nous, le problème c’était Algy comme toujours. Il a recommencé ses errances et il nous a une fois de plus laissé tomber. Il arrivait totalement ivre tous les soirs pour les concerts et évidemment ça ne se passait pas très bien. On a tout de même continué et on est entré en studio pour enregistrer Still At War mais l’inspiration n’était pas au rendez-vous. J’avais l’impression que ce que l’on écrivait était du réchauffé, ça n’apportait rien du tout à ce que nous avions fait précédemment. Et ça n’as pas été un succès.

MI. Algy arrivait à chanter tout de même ?
Cliff. Oui, il avait toujours sa voix, il a eu de la chance car ses excès n’ont pas affecté ses cordes vocales. Son souci c’est qu’il aime trop faire la fête, trop boire et fumer. Chez lui, c’est plutôt un problème de motivation car vocalement il assure mais il n’a pas envie tout simplement. Il préfère ne rien faire et dans ce cas tu ne peux rien faire pour l’aider. A la fin on en a vraiment eu marre, on ne faisait rien. C’est honteux de tout laisser en plan comme ça quand tu as la chance de pouvoir jouer et enregistrer des disques.

MI. C’est ce qui vous a poussé au final à l’évincer de TANK ?
Cliff. Oui, mais ça a été une décision très difficile à prendre. Algy est là depuis le tout début, c’est le fondateur de TANK. Mais en même temps on ne pouvait pas tout foutre en l’air une fois de plus et se retrouver sans label, sans concert et devoir répondre en permanence aux fans et à tous ceux qui s’intéressaient à nous, peu n’importe quoi puisqu’on ne savait jamais où Algy était. Ce n’était pas simple à gérer. Pourtant on l’a attendu plusieurs années et puis on s’est réuni et on a décidé de refaire un essai avec Doogie au chant mais on n’était pas sûr du tout de continuer, on ne savait pas si le public allait suivre ou pas. Pour nous c’était très simple, si les fans n’approuvaient pas notre retour on arrêtait tout. On a fait ces dates avec Doogie et Chris Dalle et ça c’est très bien passé, l’accueil a été exceptionnel, on en revenait pas, du coup on a décidé de continuer.

MI. Qu’est que vous a apporté Doogie au sein de TANK ?
Cliff. Beaucoup. D’abord c’est très facile de travailler avec lui, il a un très bon état d’esprit, c’est quelqu’un de très positif. Ensuite, on est de la même génération, on a grandi en écoutant les mêmes combos. On a tout de suite été complices et très inspirés, ça a été facile d’écrire ensemble tout semblait évident. Il y a beaucoup de morceaux qui ont été écrits en une seule journée, on a été très efficace.

MI. Tu as commencé en 1980 quel était l’état d’esprit à l’époque ?
Cliff. C’était beaucoup plus facile que maintenant crois moi c’était l’age d’or. Il y avait pleins de groupes et surtout énormément d’endroits où jouer. Tu avais le Marquee club, le Ruskin Arms, l’Astoria et tout un tas de pubs partout. Chaque soir tu pouvais voir un concert de Metal, j’ai vu des dizaines de fois MAIDEN, ANGELWHICH, SAXON, SAMSON un peu partout dans Londres. Ils jouaient pratiquement tous les soirs. C’était une période exceptionnelle et en plus la plupart étaient très bon, ils ont d’ailleurs tous été signés. Les types qui bossaient dans les maisons de disques étaient là aussi et c’est comme ça qu’ils découvraient les nouvelles formations. Tout était plus facile, le Metal avait un rôle important à Londres. Il y avait le public, les groupes, les labels tout était réuni pour que le mouvement explose. Aujourd’hui il ne se passe plus rien à Londres, il n’y plus toutes ces émergences de styles et de combos, il n’y a aucune nouveauté. C’est très triste. Rien à la radio, à la TV. Les labels ne signent plus rien à part des groupes qui ont une histoire et une carrière derrière eux. Il faut avoir un nom pour avoir un contrat, ils savent que tu vas vendre et que les concerts seront pleins.

MI. Qu’est ce qui vous a poussé à revenir sur le devant de la scène ?
Cliff. On a disparu pendant cinq longues années, mais ça nous manquait énormément alors que faire ? Il y a plein de nouveaux combos qui sont arrivés entre temps, on était perdus, je sais qu’on a raté énormément d’opportunités à cause de ces problèmes qui sait où nous en serions si on avait eu une vrai stabilité dans notre carrière.

MI. Quel est votre objectif aujourd’hui ?
Cliff. On est content d’être là tout simplement et de pouvoir jouer la meilleure musique qui soit. On a l’impression de démarrer une nouvelle histoire qui devrait durer un long moment on sent qu’il est possible que l’on atteigne un nouveau cap maintenant qu’on a la bonne équipe.

MI. Tu t’intéresses à la production aussi, tu as notamment travaillé sur les deux petits derniers ?
Cliff. Oui, je peux m’investir nettement plus maintenant. Je n’étais pas très intéressé par le coté Punk de TANK, j’avais envie d’évoluer vers un coté plus Rock. J’ai appris petit à petit en travaillant avec des musiciens du coin. J’aime travailler sur le son guitare/batterie. Je sais exactement le son qu’il faut pour TANK et je veux réussir à l’obtenir.

MI. Comment as-tu appris la production ?
Cliff. Je dirai que je ne suis pas un vrai producteur dans le sens technique du terme. Je ne suis pas ingénieur du son mais je sais comment faire pour obtenir le son qu’il nous faut. Souvent il y a une différence entre ce que tu as dans la tête et ce que tu retrouves au final sur le cd. Je suis un autodidacte, c’est mon expérience qui parle. A force d’enregistrer et de travailler en studio je sais comment avoir les bons arrangements et aussi ce qu’il faut faire au niveau du mixage. C’est venu petit à petit au fil des années.

MI. Tu as crée ton propre label Soundhouses Records, est ce qu’il existe encore ?
Cliff. Oui ça a été une très bonne expérience. J’avais monté ce label pour pouvoir rééditer des albums qui me tenaient à cœur et qui n’étaient pas facile à trouver. J’ai commencé par ressorti le premier KILLERS : Murder One, j’ai ajouté des versions acoustiques et des démos comme bonus et au final il s’est très bien vendu. J’ai aussi sorti un live de TANK totalement inédit et beaucoup de gangs des années 80 comme TYGERS OF PAN TANG, WITCHFINDE, RAVEN ou SWEET SAVAGE. Je me suis spécialisé dans le Heavy Metal Anglais. Le problème c’est qu’aujourd’hui le marché du cd s’effondre littéralement et c’est très difficile de continuer cette activité. J’ai donc du arrêter les rééditions mais le label existe toujours et peut être que je ressortirai quelque chose dans le futur mais ma priorité actuelle c’est TANK.

MI. Te souviens-tu de la dernière fois que vous avez joué à Paris ?
Cliff. Oui, c’était avec METALLICA et GIRLSCHOOL, je me souviens très bien de ce concert parce que c’était sous une sorte de tente, un chapiteau et il faisait très chaud. Ca m’a marqué ! C’était une belle affiche, j’ai hâte de revenir jouer a Paris.

MI. C’était en 1984 ?
Cliff. Oui, je crois, je sais que nos fans sont très patients, j’espère vraiment pouvoir revenir très bientôt jouer à Paris. On fera tout pour.

MI. Quels sont vos projets dans les prochains mois ?
Cliff. On compte faire un maximum de promotion pour War Nation et on veut tourner le plus possible. On est à la recherche d’un nouvel agent qui pourrait mettre en place quelques dates à travers toute l’Europe, ça fait très longtemps qu’on n’a pas fait une véritable tournée. C’est vraiment notre priorité, on veut jouer partout pour remercier tous nos fans qui ne nous ont pas vu depuis des années et qui nous suivent depuis toujours.

MI. Est-ce qu’il y à des groupes en particulier avec qui tu aimerais jouer ?
Cliff. Je ne sais pas, on est prêts à ouvrir pour n’importe qui. Du moment que l’affiche est solide et qu’elle attire du monde c’est parfait. On n’a aucune autre exigence.

MI. Quels sont les retours concernant War Nation ?
Cliff. On est très heureux car il est très bien accueilli et les chroniques sont très bonnes encore meilleures que pour War Machine. Ca nous donne de l’espoir, les réactions sont incroyables et ce qui nous fait vraiment énormément plaisir c’est que les fans l’apprécient. C’est fondamental pour nous. Je crois qu’on a fait l’opus qu’il fallait pour convaincre tout le monde que nous sommes de retour, on serait heureux qu’il se vende bien.

MI. Pourquoi ce nom War Nation, vous êtes en guerre contre la planète ?! [Rires]
Cliff. [Rires] On cherchait un bon titre et ça nous a paru évident parce que la guerre est partout. Il suffit d’allumer la télévision, lire la presse, regarder internet, la guerre est partout. Et il y a des agressions partout dans la rue, le métro, il suffit d’ouvrir les yeux. Ca nous a inspiré, c’est la War Nation.

MI. Merci beaucoup Cliff j’espère te voir bientôt à Paris...
Cliff. Merci, ca serait vraiment génial, je vais tout faire pour venir vous rendre une petite visite. J’ai beaucoup apprécié notre conversation, ça a été un vrai plaisir, merci à toi et à Metal Impact. J’espère qu’on se verra bientôt.


Ajouté :  Jeudi 06 Septembre 2012
Intervieweur :  The Veteran Outlaw
Lien en relation:  Tank Website
Hits: 15487
  
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