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DREAM THEATER (usa) - John Petrucci (Juin-2009/VF-EV)


Il arrive parfois que dans un boulot de journaliste (si tant est que l’on puisse revendiquer ce titre…), le rêve rejoigne la réalité. On participe à un festival de grande envergure, on voit passer des têtes connues, et puis on fait le pied de grue, fébrile, devant les loges VIP pour rencontrer une de ses idoles. Vous êtes là, debout, avec un collègue à vos côtés, et soudain, l’attaché de presse revient avec…John Petrucci, qui vous regarde, vous décoche un sourire franc et vous dit « Hi, how are you ? ». Et la le cœur accélère, l’émotion est à son comble, et vous vous demandez si vous allez arriver à faire cette interview sans l’apport d’un pacemaker…Mais l’homme, en plus d’être un instrumentiste d’exception, se révèle être d’une humilité et d’une chaleur rare, et les questions fusent…Alors bien sur, j’aurais bien aimé lui parler pendant des heures de sa carrière, de points de détail qui m’intriguent depuis si longtemps, mais il faut se concentrer sur l’essentiel et surtout ne pas dépasser les 15 minutes imparties…Alors on parle de Black Clouds & Silver Linings le petit dernier, le bijou qu’on écoute en boucle depuis des semaines…et le rêve s’achève, après cet entretien aussi instructif que promotionnel…Mais je me tais, et je vous laisse lire la retranscription de ce moment d’intimité entre un musicien honnête et passionné, et un journaliste qui je l’espère, l’a été tout autant…

Line-up
: James LaBrie (Chant), John Petrucci (Guitare), John Myung (Basse), Mike Portnoy (Batterie), Jordan Rudess (Claviers)

Discographie : When Dream & Day Unite (Mechanics Records / MCA, 1989); Images And Words (East West / Warner, 1992); Live At The Marquee (East West / Warner, 1993); Awake (East West / Warner, 1994); A Change Of Seasons (East West / Warner 1995); Falling Into Infinity (East West / Warner, 1997); Once In A Livetime (East West / Warner, 1998); Scenes From A Memory (East West / Warner, 1999); Live Scenes From New York (East West / Warner, 2001); Six Degrees Of Inner Turbulence (East West / Warner, 2002); Train Of Thought (East West / Warner, 2003); Live At Budokan (Atlantic, 2004); Octavarium (Atlantic, 2005); Score:20th Anniversary World Tour (Rhino, 2006); Systematic Chaos (Roadrunner / Warner Music France, 2007); Dream Theater Greatest Hit (…And 21 Other Pretty Cool Songs) (Atlantic, 2008); Black Clouds & Silver Linings (Roadrunner / Warner Music France, 2009)

Crédit Photo : LudoPix.com (Retrouvez d'autres photos sur ce lien)



Metal-Impact. Bonjour Jon. Nous allons parler bien sur du dernier album de DT, Black Clouds & Silver Linings, qui me semble t’il parait revenir aux sources du groupe, et présente bien des similarités avec Images And Words par exemple. Etait ce une intention délibérée de votre part d’effectuer un retour aux racines ?
John Petrucci. De la manière dont beaucoup de titres ont été écrit, il est sur que les arrangements étaient plutôt non conventionnels. Et au fur et a mesure de l’album, nous avons continué dans cette direction. Nous voulions effectivement marquer une pause dans l’expérimentation, essayer des arrangements différents, et de fait, les morceaux partent dans bien de univers différents.

MI. Avez-vous réalisé que vous étiez peut être allés trop loin avec vos précédents albums, comme Train Of Thought ou bien Octavarium ?
John. Non tu sais à chaque fois que nous enregistrons un album, nous essayons des choses différentes, nous aimons que chaque album soit unique. Depuis le début de notre carrière nous avons exploré des ensembles différents, sur cet album, tu as une certaine couleur, sur le prochain elle sera différente. On essaie de varier à chaque fois, ce qui rend les choses un peu plus intéressantes pour les fans et nous !

MI. Est ce que tu crois qu’on peut dire de DREAM THEATER qu’on peut attendre de vous ce que l’on ne peut pas attendre de vous ?
John. Oui dans un sens…Tu sais, nous sommes un groupe de Heavy Metal qui joue de la musique progressive. Et cela ne va pas changer ! Mais effectivement, nous essayons à chaque album de proposer quelque chose de différent.

MI. Quand j’ai écouté cet album, j’ai eu l’impression d’entendre un Best Of de DREAM THEATER. Etiez vous conscient au moment de l’enregistrement de faire un classique en quelque sorte ?
John. Tu vois, c’est le genre de choses que tu ne peux pas savoir en fait. Tu sais, on s’est retrouvé en studio avec beaucoup trop de musique, et au final il n’y a que 6 chansons sur l’album ! On ne sait jamais ce qui va plaire au public quand on enregistre, on essaie juste d’être meilleur qu’avant, de jouer la meilleure musique possible. Nous raisonnons en studio comme si nous étions en concert et que nous voulions offrir la meilleure performance au public, sauf que nous somme en studio, ce qui rend les choses plutôt bizarres parfois…

MI. Je pensais à « The Count Of Tuscany » la dernière chanson de l’album, qui fait presque 20 minutes. Comment écrivez vous une telle chanson, est ce que chacun ramène une partie, pour ensuite assembler le tout, ou alors est ce que cela part d’une idée de base, ou autre chose ?
John. Généralement, tu vois venir ce genre de chanson en studio, peut être à cause de la progression d’accords, ou le feeling général de la musique. C’est un type de chanson qui demande de la structure, alors on part généralement d’un riff, d’une mélodie et on construit le reste. On a ensuite besoin d’une intro, d’une partie centrale, d’un break pour la structurer. Ca s’écrit tout seul, mais il faut qu’on suive les parties et qu’on soit bien synchro ensemble.

MI. J’aimerais en savoir un peu plus sur le morceau « The Best Of Times », et surtout à qui cette chanson est dédiée, car elle est très triste ?
John. C’est une chanson qui parle du père de Mike. Il est malheureusement tombé très malade lorsque nous composions cet album, et il est finalement décédé quand nous l’enregistrions. Quand nous enregistrons, la musique vient d’abord et après quelqu’un se charge des paroles. Quand nous avons terminé celle la, nous en avons discuté pour savoir qui allait s’en charger, et Mike nous à répondu qu’avec l’épreuve qu’il venait de traverser, il allait se charger de celle là…

MI. C’est une chanson très émouvante…
John. Oui, elle est très émouvante pour nous tous, car nous connaissions bien son père…C’est lui qui à trouvé le nom du groupe…Alors c’était une façon de lui dire au revoir, de le laisser partir…

MI. Tu es un ami de longue date de Mike, depuis Berklee en fait. Comment as-tu réagi en lisant les paroles qu’avait écrit cet ami à propos de la mort de son père ?
John. Tu sais, quand il s’est blotti dans le creux de mon épaule la première fois, c’était très émouvant. Pour moi, il s’agit la de son meilleur texte ! Il était vraiment brisé tu sais…C’était vraiment triste…A la fin de la journée, lorsque nous avons fini la chanson, nous avons tous eu l’impression d’avoir fait un bon travail. La musique collait parfaitement au texte…

MI. Comment ça se passe en studio quand tu enregistres une chanson aussi émouvante. As-tu des réactions émotionnelles intenses, pleures-tu par exemple ?
John. Oui, bien sur ça peut arriver, on est ému. Surtout avec ce type de chanson très personnelle. On peut alors pleurer parfois.

MI. « Wither » est une très belle chanson, très mélancolique. Est-ce que ce genre de morceau représente une part très importante de DREAM THEATER ?
John. Tout a fait, et je pense que j’en suis grandement responsable ! J’aime ce genre de mélodie, de mélancolie. Je pense que c’est parce que ça me fait penser à Peter GABRIEL, ce genre de trucs que j’adore ! Généralement ça part d’une mélodie au piano, je la montre aux autres pour qu’ils me disent ce qu’ils en pensent !

MI. Qui a écrit le texte de ce morceau ?
John. Moi !

MI. Tu peux nous en dire un peu plus ?
John. Eh bien le côté ironique de la chose, c’est que ça ne parle de rien en particulier ! Quand j’ai écrit ce morceau, je pensais au processus d’écriture, et j’ai donc commencé à écrire à propos de la manière d’écrire ! (NDI : il rit comme un fou)

MI. Dans ce cas, c’est plus la sonorité des mots qui compte et la manière dont ils collent à la musique ?
John. Parfois oui. Ca parle vraiment du processus que rencontre un peintre qui doit remplir sa toile vierge, ou d’un auteur avec sa feuille blanche ou d’un musicien et sa cassette vierge…Ce procédé qui consiste à partir de rien pour arriver à quelque chose. Il ne faut pas se forcer, c’est naturel, en fait, comme la fleur qui se flétrit (NDI : A flower that withers), si tu laisse les choses se faire d’elles mêmes alors la créativité finit par surgir. Ca légèrement existentiel, mais globalement c’est une chanson qui n’est basée sur rien ! (NDI : il se marre encore..)

MI. Ton travail à la guitare dans cet album est très émotionnel, je n’ai pas honte de dire que le solo de « The Best Of Times » m’a fait pleurer, étais tu vraiment pénétré par les paroles de la chanson lorsque tu l’as jouée ?
John. Oh, merci beaucoup ! J’étais très nerveux parce que j’avais enregistré un solo un peu brouillon, et Mike l’a pris pour le faire écouter à son père, et lorsqu’il est revenu il m’a dit « Mon père adore ce solo, il l’aime vraiment beaucoup ! », je me suis dit « Merde, j’ai fait un solo brouillon, et il aime ça… », alors quand j’ai enregistré le bon, je me suis dit qu’il fallait qu’il soit encore meilleur, parce que j’avais les paroles en tête !

MI. Je pense que tu as réussi, pour moi il fait partie de tes meilleurs soli avec « Peruvian Skies » !
John. Oh, merci encore ! J’ai eu un super compliment de ma femme quand je lui ai joué ce solo, elle m’a dit « C’est le genre de chose qui donne envie à un guitariste d’apprendre à jouer comme ça ! ».
Ce genre de chose te frappe…

MI. « The Shattered Fortress » fait partie de la Alcoholics Anonymous Suite, et parle de Mike et de son alcoolisme. Il est important pour DREAM THEATER de traiter des sujets personnels au contraire d’autres groupes qui se contentent d’aborder des généralités ?
John. Ca dépend de qui écrit les textes en fait. Ces chansons sur l’alcoolisme que Mike a écrites le concernent directement au plus profond de lui-même, il a besoin d’en parler. Quand j’écris un texte il peut être personnel ou bien de pure fiction, selon l’humeur. Ca dépend donc vraiment de l’auteur !

MI. Justement, peux tu nous en dire plus sur le texte de votre nouveau single, « A Rite Of Passage », puisque tu les as écrits. C’est à propos des « Francs Maçons » je crois ?
John. Tout a fait ! J’ai trouvé le sujet très très intéressant. J’ai parlé à beaucoup de monde sur ce sujet, et c’est le genre de concept dont personne ne connaît vraiment le sens ni l’origine. Tu vois ce que je veux dire ? Genre « Mais qu’est ce que ça signifie en fait ?? ». C’est comme une société secrète, avec son lot de conspirations, et j’ai trouvé que c’était un bon sujet à traiter. Tu sais, j’avais un tas de paroles à ce sujet, c’est tellement facile d’écrire là dessus !

MI. Qui a réalisé la vidéo ?
John. (Il réfléchit…), Je suis désolé mais j’ai oublié son nom ! Mais il a fait du très bon travail, il avait déjà réalisé des clips pour TRIVIUM et nous avions bien aimé le résultat. Je suis vraiment confus d’avoir oublié son nom !

MI. Elle est vraiment magnifique !
John. Oui, c’est vraiment un de nos meilleurs clips !

MI. Nous parlions de « The Count Of Tuscany » tout à l’heure, la dernière et très épique chanson de l’album. Quand vous enregistrez ce genre de titre, est ce que des albums concept cultes comme « The Lamb Lies Down On Broadway » ou « Tales From Topographic Oceans » vous viennent à l’esprit ?
John. Oui, ces chansons, et nous-mêmes d’ailleurs avons toujours été influencés…Quand on écrit ce genre de chanson épique « culte », il y a un tas d’albums qui nous viennent en tête, d’artistes, et nous nous disons « Mais qu’auraient ils fait eux, dans ce cas là ? ». Et à ce moment là, nous devons savoir quoi faire pour ne pas faire la même chose, vraiment !

MI. Nous parlions aussi tout à l’heure de « The Glass Prison » et « The Shattered Fortress ». Comment est née l’idée même de ces titres ?
John. Ce sont des chansons assez spéciales… Le sujet, le thème principal parle des 12 étapes de la descente d’un alcoolique. La première est « The Glass Prison », « This Dying Soul » en parle aussi, comme « The Root Of All Evil », ou « Repentance » sur notre dernier album…Ce qu’on fait c’est que l’on écoute ces chansons, et faire comme une sorte de créature de Frankenstein, une chanson monstre. On prend des petites parties de chaque, on change la tonalité, le tempo, et ainsi nous obtenons un nouveau résultat. C’est comme un grand final de toutes ces chansons mises ensembles.

MI. Votre dernier album une fois de plus brasse énormément de styles, du classique au Metal le plus dur en passant par la pop music. Est-ce que ce genre de « World Metal » vous défini mieux qu’un terme restrictif comme « Musique Progressive » ?
John. Oui, mais c’est la définition même de la musique progressive…Tu fais ce que tu veux, peu importe en fait, tout colle. Le plus difficile quand tu brasses autant de styles différents, c’est de faire sonner tous ces genres d’une manière « authentique » je dirais…La dernière des choses à faire c’est de jouer quelque chose comme on attend que tu le joues, genre faire un morceau de Black Metal qui ne sonne pas comme il devrait et qui finit par être ridicule…Tu dois tout donner quand tu pars dans une direction, qui doit être magnifique, comme Elton John par exemple, tu dois y aller à fond et ne pas avoir peur, c’est la seule manière selon moi d’être « authentique »…

MI. Ne crois tu pas justement qu’on se fait une fausse idée du progressif ? Tu parlais d’Elton John, je pense à une de ses chansons que vous avez reprise d’ailleurs, « Funeral For A Friend/Love Lies Bleeding » qui est selon moi l’archétype de la musique progressive alors qu’il est considéré à tort comme un simple musicien pop ?
John. Tu sais, le terme « progressif » est si vaste… Il y a tellement de groupes que tu peux cataloguer la dedans…En plus, tout le monde semble avoir une définition personnelle du progressif…Quand j’étais ado, pour moi le progressif c’était YES, GENESIS, RUSH, des groupes avec des chansons de 20 minutes, et des changements de rythme permanents…

MI. Tu ne penses pas que le public s’est basé sur PINK FLOYD justement pour parler du progressif, avec des titres de 25 minutes qui offraient relativement peu de variations ?
John. Il y a différents niveaux de progressif…PINK FLOYD c’est aussi du progressif, mais un genre différent, c’est tout…Certains groupes sont très techniques et tu peux quand même appeler ça du progressif, mais ça ne ressemble aucunement à PINK FLOYD. On aime brasser ces différents courants en fait…

MI. De quel solo es tu le plus fier ?
John. Sur le nouvel album ?

MI. Sur tous vos albums.
John. Oh mon Dieu, il y en a tellement ! Je suis assez fier du solo de « The Best Of Times »…Mais pour moi le solo parfait est celui qui correspondra exactement au morceau…Il fait bien sur qu’il soit mélodique, qu’il ait un côté bluesy, comme chez Stevie Ray Vaughan, mais aussi un aspect technique comme chez Steve Vaï…S’il combine ces trois nuances, et qu’il est bien construit et intéressant, alors tu peux te dire que tu as un bon solo…

MI. Allez vous sortir un DVD prochainement ?
John. Oh oui, on va en faire un c’est sur, je ne peux pas te dire quand exactement, mais on en sortira un.

MI. Basé sur le dernier album ?
John. Je ne sais pas vraiment, nous n’en avons pas encore parlé, mais on fera quelque chose, c’est sur.

MI. 20 ans après, comment juges tu votre premier album ?
John. Oh mec, il y aurait tant à raconter sur ce premier album ! Nous étions très jeunes, et nous avons passé relativement peu de temps en studio. Nous ne connaissions pas l’univers du studio, alors nous ne savions pas vraiment comment faire. Tu sais ce que c’est, c’était notre première tentative !

MI. Que penses tu du fait que tant de titres de cet album soient devenus des classiques, comme « A Fortune In Lies » ou « The Ytse Jam » ?
John. Je trouve ça marrant en fait. C’est très marrant, j’ai du mal à me rappeler que nous étions si jeunes. Certaines de ces chansons sonnent bizarrement aujourd’hui, mais c’était le début, nous n’avions pas encore vraiment défini notre style…

MI. La production et le style de cet album étaient surprenants. C’était du Metal rapide et certains magazines ont même dit à l’époque qu’il était à la lisière du Thrash. Vous écoutiez ça à cette époque là ?
John. Oui, on était branchés par METALLICA, ANTHRAX et des trucs comme ça. On essayait juste de le faire à notre sauce…

MI. Es tu toujours aussi content d’avoir pris James LaBrie au chant après cet album ?
John. Oui, c’est le meilleur changement que nous puissions faire !

MI. Je n’ai jamais aimé la voix de Charlie DOMINICI, il chantait trop aigu…
John. Oui, il n’était pas le meilleur pour ce type de chansons…

MI. Tous les membres de DREAM THEATER ont des projets parallèles, je pense notamment à LIQUID TENSION EXPERIMENT, ou aux albums solo de Jordan. Est-ce une chose importante pour le groupe de pouvoir s’exprimer hors du cadre de DREAM THEATER ?
John. Oui, c’est très important, nous jouons ensemble depuis si longtemps…Nous sommes des musiciens, nous aimons jouer pour laisser parler notre créativité. Et je pense qu’il est important de s’exprimer en dehors du cadre de DT pour que celui-ci reste unique, frais.

MI. Tu as l’air d’un mec tellement cool…Tu n’as pas le pression parfois d’être considéré comme un génie ?
John. Mon Dieu, tu sais, j’ai rencontré tellement de mecs que je considérais comme des génies, j’étais là devant eux, à me dire, « Cool, ce mec est mon Idole ! », et en fait, tout se passe bien. Tu t’aperçois qu’ils sont comme les autres et que parfois ils ne jouaient même pas bien de la guitare, ou quoi que ce soit…

MI. Mais quand tu composes et que tu joues, tu le fais l’esprit ouvert et libre, sans faire attention à ce que les gens pensent ou attendent de toi ?
John. C’est dur de faire autrement, et je pense que c’est important. Ca peut paraître cliché, mais il faut rester proche de ses propres valeurs. Car si ce que tu joues est ce que tu ressens vraiment, si c’est authentique, les gens le sentent. Si tu joues en pensant aux goûts du public, tu n’es pas sincère et les gens s’en aperçoivent… (Note Perso : Merci à toi John de m’avoir parlé, d’avoir été si humble, si simple. Tu resteras un de mes plus beaux souvenirs et je continuerai d’écouter ta musique comme je l’ai toujours fait. En amoureux sincère, comme tu es un musicien sincère.
Je tenais également à remercier Audrey pour son aide très précieuse dans la retranscription de cette interview au son catastrophique. Olivier pour avoir été avec moi, et Ludo, sans qui rien de tout ça ne serait arrivé…)




==================== ENGLISH VERSION ====================



Metal-Impact. Hi John, we’re gonna talk about your latest album, « Black Clouds and Silver Linings ». It seems to be back to the “Images and Words” era. Was it a deliberate intention to be back to basics?
John Petrucci. The way a lot of the songs were written at then, and the fact that the arrangements were quite unconventional seems to prove that. And we continued that as we were making this album. We were more focused on directions, we wanted to go back to experiment more unconventional arrangements. So within the songs it has a lot of different styles.

MI. Did you realize you went somewhat too far with your previous albums?
John. The way we approach each album, we try to make it different, to make it unique. The way we spent our career in different playgrounds…So for this one, we choose a direction, and on the next album, we’ll try another direction, you know we try to keep it interesting for others, just by trying something different each time. I think it makes it far more interesting for the fans and the band as well…

MI. Do you agree if we say that we can expect from DREAM THEATER what we can’t expect from DREAM THEATER?
John. Yeah right! We have a certain style. We’re a Heavy Metal band, but we play in the style of a progressive band. So it’s not gonna change, we’re not going suddenly to be another band. But we definitely try to make each album different.

MI. When I listened to this album, I had the impression of a Dream Theater Best of. Were you conscious that you were recording a kind of “Classic album”?
John. You know, you never know when you’re recording, you just surely know how to do it. You know, with this album, we found ourselves with far too much music, even if only 6 songs are on it. You never know if an album is going to be a classic for people, you just try to do the best you can. When we’re in the studio, we just try to write the best songs we can, we try to pretend we’re in live conditions, playing for the audience, but we’re in the studio, so it’s kinda weird you know…So every time you go in, you just try to give your best shot!

MI. I was thinking about the last track on the album, “The Count of Tuscany”. What’s the process in the studio when you’re recording such an epic song?
John. Usually with that kind of song, you know what it’s going to sound like. The chord progression, or maybe the spirit of the music. Usually, a song like that is a bit more “constructed”. We generally start with a main idea, and we try to construct the rest around that. We need an intro, a break down, and we have to construct all the parts. In a way, it constructs itself, but we need to stick to the parts and stick together. It’s usually centered on something, a riff, a melody, usually it uses a chord progression…It’s like a huge melody kind of constructed!

MI. I’d like to know a bit more about “The Best Of Times” which is a very sad song. It is dedicated to Mike’s father I think?
John. Yes. Unfortunately, when we were writing this album, his father became very ill, and he passed away as we were recording it. In DREAM THEATER, we usually record the music first, and then come the words. And as we were talking about whom was going to write the lyrics to that one, Mike said “with what I’m going through right now, I think I have to do it!”.

MI. It’s a very touching song…
John. Yeah, it’s a very touching song for all of us. We all knew his father, and it’s him that actually named our band! So it was our way to wave him goodbye, to let him go…

MI. You’re a long time friend of Mike, back to the Berkley days. How did you react when ho lost his father, you must have been very touched?
John. Yeah absolutely. You know when he shouldered to me the first time, it was very emotional. In this song, he was talking about his father, he was completely broken. I believe these are his best words, it’s very heartfull. You know at the end of the day, we knew the song had to be good, and I think we did a good job. Like the words really link up with the music.

MI. When you’re in the studio, recording such songs, do you sometimes feel very moved, or sometimes cry maybe?
John. Yeah, definitely. It’s emotional, and when it’s about something very personal, yes you can sometimes cry…

MI. « Wither » is a beautiful song, very melancholic. Is this kind of song an important part of the DREAM THEATER concept?
John. I think so. Like that side comes from me a lot. I like this kind of melancholy. I think it reminds me of Peter GABRIEL, that kind of stuff I love. That’s usually written just on the piano. I play it to the guys like…just check this out!

MI. Who wrote the lyrics to that song?
John. Me.

MI. Can you tell us more about it?
John. Well, the ironic thing about that, is that it deals with…nothing! When I was writing the words of that song, I was thinking about the process of writing words. And I started to write about writing words!

MI. You were more interested in the sound of the words and how they fit to the music?
John. Sometimes. This was more about the process, like whenever you’re about to do something creative, like a painter and his blank canvas, or a writer and his blank page, or a songwriter and his blank tape, or whatever. That process of going from nothing to something. Sometimes, to go there, you have to try not to think so hard, just like a flower that withers, you just have to let it all go, then creativity comes out…It’s a little like existentialism, but in a way it’s a song about nothing…

MI. Your guitar work on this album is very emotional, I’m not ashamed to say that the solo on “The Best Of Times” made me cry. Were you deeply moved by the lyrics when you played it?
John. Oh, thank you! I was a little nervous, because I had done like a scratchy solo and Mike took it to play for his father, then he came back and said “John, my dad loved that solo, he really loves it!”. So I was; like, “Shit, that was only a scratchy solo”…So when I was doing the real one, I had that in my mind, I gotta make this better! I was definitely thinking about this…

MI. I think you succeeded! This is one of your best solo, along with the one in “Peruvian Skies”!
John. Oh, thank you! I got a good compliment from my wife, when I played it for her. She said “that’s the type of things that make a guitar player wanna learn how to play that!” It kinda hits you that way, so…

MI. “The Shattered Fortress” is a part of the Alcoholics Anonymous Suite, and deals with mike’s problems with alcohol. Is it important for DREAM THEATER to deal with very intimate subjects, in contradiction with many bands writing about more general matters?
John. It depends on who’s writing the lyrics. Like all the “bolty” songs, Mike wrote the lyrics. A lot of the songs he wrote the lyrics of were always very personal. He always wants to tell…So it really depends on who’s writing the song. My lyrics are quite personal too, sometimes fictional. So it changes.

MI. You wrote the lyrics of “A Rite Of Passage”, your last single. It’s about the Franc-Maçons I think?
John. It is. I found it very interesting to talk about it. I talked to a lot of people about it. It’s the type of things no one really knows what it is. You know what I mean? Like, what does that means…It’s a kind of secret society, there’s a lot of conspiracy, so I just found it would be just a great thing to deal with. You know I had a million lyrics about it, it’s so easy to write about it…Just give your own opinion…

MI. Who directed the video?
John. Oh, I forgot his name, sorry! He was really great though. It came out great, I’m really sorry I forgot his name! He did a couple of TRIVIUM videos, we watched them, and we thought it looked good.

MI. He did a great job!
John. Yeah, I think it’s like our best one...

MI. We were talking about “The Count of Tuscany” previously. When you’re recording such epic songs, do you have in mind such classic concept albums, like “The Lamb Lies Down On Broadway”, or “Tales from Topographic Oceans”?
John. Yes, these songs have always been influenced. We have always been writing a lot of epic classic songs, and albums and classic bands are floating in our heads, and in a way, I think, we think, “what would they have done with it?” And then we try to make something completely different, definitely.

MI. We were also talking about “The Shattered Fortress” and “The Glass Prison”. How do these kinds of songs come to light?
John. They are very unique songs. The way that we wrote it… the topic, the subject matter is about the twelve steps in alcoholic’s knot. So the first one is like “The Glass Prison”, and then “This Dying Soul” is also related to it, so is “The Root Of All Evil”, or “Repentance” on our last album…So what we did is that we listened to all of these songs, and we kind of make like a Frankenstein monster song. We took little pieces of each song, change the key, change the tempo, and we build a new song. So it’s like a grand finality of all our songs put together.

MI. Your new album is once again a melting pot of many genres, ranging from classical music to extreme Metal, a poppy side too…Does this kind of “Melting pop Metal” defines more precisely your music than a more restrictive term like “Progressive”?
John. Yeah, but that’s what “progressive” means! You kind of do anything, and anything goes…The biggest thing with us, and I think the challenge is to make these styles sound “authentic”. Because the last thing you want to do is going into something that supposes to be, like doing a Black Metal song that doesn’t sound like it has to sound, you know, “cheesy”! So you have to like everything when you go to a section, that supposes to be faithful, like Elton John I think, you gotta really go in that direction, not to be afraid, and that’s the only way for it to sound “authentic”.

MI. Don’t you think that people have a false idea of progressive music? You were talking about Elton John, I was thinking about one of his songs, “Funeral For A Friend/Love Lies Bleeding”, that you covered, and that is for me, the archetype of progressive music, though he’s still considered as a pop artist?
John. You know, it’s such a broad term…There are so many bands you can put into that you know…And everybody seems to have their own definition of it…For me, when I was a teenager, progressive music was GENESIS, YES, and RUSH…Bands with 20 minutes long songs, concepts and time signature constant changes…

MI. Don’t you think that the public based his opinion on progressive upon bands like PINK FLOYD, with 25 minutes long songs, and a very few variations?
John. Yeah, but there are different levels of progressive too. PINK FLOYD is progressive as well, but it’s a different kind of progressive. Whereas certain bands are very technical, you can call that progressive too, but it’s nothing like PINK FLOYD. We like to take different pieces and put them together.

MI. Of which solo part are you the most proud of?
John. On the last album?

MI. On any album.
John. Oh my God, there’s a lot of different ones…I am very proud for instance of the solo on “The Best of Times”….To me, the perfect solo has to go perfectly with the song. And if it blends a melodic style, but also a bit of a bluesy style, like Stevie Ray VAUGHAN, but also a very technical style, in the vein of Steve VAÏ, it’s perfect!
If it has these three elements and if it’s nicely constructed, and built in an interesting way, that’s the best!

MI. Are you gonna release a DVD soon?
John. We will do one. I’m not sure when, but we’ll do one.

MI. Based on the last album?
John. I’m not really sure, we haven’t talked about it yet, but we’ll surely do one.

MI. 20 years later, how do you judge your fist album?
John. Oh man, there’s a lot of things about this first album. We were very young! The time we spent in the studio was really short. We had never been in a studio, we didn’t even know what to do really! And it is what it is you know…It was our first attempt…

MI. Are you happy that most of the songs on this album became DT classics, I think about “A Fortune in Lies”, or “The Ytse Jam”?
John. It’s funny, it’s actually funny to me because I can’t remember how young we were! It sounds almost silly you know, some of this stuff…It was the beginning…

MI. Actually this album diverged a lot from other productions of that time. Some magazines wrote that it was almost on the verge of Thrash Metal. Were you into that type of stuff?
John. Yeah, we were listening to METALLICA, ANTHRAX, that kind of stuff…It was certainly our version of these bands, but a little more refined…

MI. Are you happy about your change of singer, and the work of James?
John. Yeah, that is the best change!

MI. I personally find that Charlie has a too high pitch…
John. Yeah, he wasn’t the best…

MI. Every member of the band has side projects, I think about LIQUID TENSION EXPERIMENT, Jordan’s solo albums, James’ MULLMUZZLER or John’s PLATYPUS. Is it really so important for you to express yourself outside of DREAM THEATER’s frame?
John. Yeah, I think it’s important because we’ve been together for a very long time. We’re all musicians, we like to play, to be creative. And I think it’s important to do other things to keep DT like, its own thing, to keep it fresh.

MI. You seem to be a very humble and honest man, don’t you feel sometimes the pressure of being considered as a genius?
John. Oh my God… I think that all the guys I have ever met, that were my heroes, I was in front of them, just like, you know, waouh…And you look up to them as being geniuses and you just…Sometimes they are not really good musicians, they’re not playing guitar really well…So, I don’t know…

MI. You just play with a free spirit actually?
John. it’s hard not to, I think it’s important. It sounds cliché but I think you’ve got to worry what you believe in. Because I think, if it’s authentic, people can feel it…


Ajouté :  Lundi 12 Octobre 2009
Intervieweur :  Mortne2001
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