URSUT (se) - Dårarnas Paradis (2011)
Label : La Familia Releases
Sortie du Scud : 1er Décembre 2011
Pays : Suède
Genre : D-Beat Crust
Type : Album
Playtime : 14 Titres - 31 Mins
« La tendresse, c’est quelque fois ne plus aimer, mais être heureux… »
Sincèrement, je t’aime bien Daniel. Tu as écrit de jolies chansons. Mais là, ta tendresse, je m’en bats les burnes. Et tu peux te la carrer où je pense.
Et gare ton camping car il gêne là.
Non, je suis désolé, mais depuis hier soir, j’ai envie de tout dézinguer. Pas vraiment étonnant vu mon parcours privé ces derniers temps, mais ça n’est pas à cause de ça.
Non, j’ai envie de tout aplanir, genre tir ininterrompu d’Uzi, puis lance-flammes, et acide pour finir les derniers crétins.
La faute à qui ?
A URSUT.
Ca aurait pu s’appeler Hirsute, ça n’aurait rien changé. C’est suédois, mais on s’en cogne, mis à part que leur langue gutturale et heurtée ajoute à l’esprit ambiant.
Genre bourre pif à cent bornes à la ronde à tout ce qui regarde de travers.
Vous voyez le « Strong Arm » de NAPALM ? Et bien l’affaire est simple. Vous prenez l’ingrédient majeur, vous multipliez tout par mille en y ajoutant deux bonnes tonnes de haine, et vous aurez un relatif aperçu de Dårarnas Paradis. Le paradis des fous ?
Le havre de guerre des cinglés plutôt.
J’ai rarement entendu déflagration pareille. Même aux plus grands jours du Grind, même lors de l’explosion Hardcore des années 80 et sa relève, même lors des pires exactions Thrash/Speedcore.
Alors oui, c’est sur, c’est du Crust, du D-Beat, et les aficionados sauront de suite de quoi il en relève.
C’est juste un carnage, une demie heure dans un sauna chauffé plein pot, avec en guise de compagnie féminine, des Punk défoncés qui vous ruinent la gueule à coups de canette vide.
La tronche tailladée en biseau. Cadeau, c’est comme Ikea, c’est suédois je vous dis.
Et dès l’intro parlée de rigueur, pas de répit, ça démarre en trombe, histoire de vous mettre dans le bain. Ca s’arrête juste trente minutes plus tard, quand vous avez les oreilles en sang. Et le pire, c’est que même avec les conduits auditifs ramonés au papier de verre, on y retourne sans attendre.
Et je sais ce que je dis, puisque c’est ce que je fais depuis hier. Je dois en être à une bonne vingtaine d’écoutes. Et les bruits ambiants, c’est du passé pour moi. Je commence à donner du « Gluüt ? » et du « Gruvblaat » à mes plantes vertes et à grogner dès que j’entends du bruit dans le couloir.
Si j’osais un parallèle osé qui va me valoir une bonne lampée de vitriol dans la gueule, j’affirmerais sans ambages que Dårarnas Paradis est le Reign In Blood du D-Beat. Ou, au choix, un album des MINOR THREAT passé en 78 tours avec un stabilisateur de fréquences.
Avec en sus, un son qui décollerait le dentier de ta grand-mère, une basse énorme qui ronfle comme une turbine qui surchauffe, des guitares qui tailladent sec et net comme les Tontons Macoute, et deux chanteurs qui ont visiblement oublié leur stock de lysopaine, non, sincèrement je ne vois vraiment pas comment lutter contre ce truc.
Non mais je veux dire, ils sont forcément en colère contre quelqu’un ??? Tant de véhémence, c’est encore digne d’un être humain ? J’ose à peine imaginer ce que doivent donner leurs concerts… Festival de docs qui voltigent, de poings tendus en avant, et de sueur qui vous refile la coqueluche gratos. Et eux, on stage, qui soufflent sur les braises. Putain, je veux y être.
Alors OK, les gus sont connus. Ils viennent de groupes respectés, INTENSITY, KONTROVERS et autres Project HOPELESS. Mais quand même.
L’acmé de « l’union fait la force » ?
Ben oui c’est ça.
Tu n’aimes pas ?
Attends j’arrive.
Avec deux trois potes, on va t’expliquer comment ça marche le foutage de gueule. J’espère que tu sais crier en suédois.
Ajouté : Mercredi 28 Novembre 2012 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Ursut Website Hits: 9674
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