TROPHALLAXY (ch) - DawnFall (2009)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : décembre 2009
Pays : Suisse
Genre : Gothic / Power Metal symphonique
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 57 Mins
J’vous ai pas raconté ! L’autre jour, je rentre chez moi peinard et qu’est ce que je vois proprement disposé sur mon bureau ? Un colis ! Jusque là, pas de surprise. Sauf qu’à la vue d’un objet non-identifié enrobé de papier kraft, mes petites hormones font un peu d’artifice, en pensant aux heures de musique qui m’attendent à l’ouverture. Mais cette fois-ci, c’était un peu différent. J’ai directement remarqué qu’il manquait l’écriture cochonne du webmaster au dos du paquet et que le cachet de frais de port avait été apposé en… Suisse ! Le drame : notre boss adoré nous aurait fait une Johnny pour échapper aux impôts ? Pas son style. Dès lors, le chevalier Stef sans peur et sans reproche, tremblant comme une feuille déchire l’emballage. J’aperçois alors une pochette cartonnée, un design fort joli et un nom qui m’est familier : TROPHALLAXY. Tel un flashback hollywoodien, toutes les questions que je m’étais posé en rédigeant la chronique de leur première démo, Unfairytale me reviennent en mémoire. Seront-ils capables de tenir la cadence sur full-lenght ? Seront-ils capables d’enrichir la production ? Seront-ils capables de percer ? Encore dans le doute il y’a un an (presque jour pour jour), la réponse est aujourd’hui claire : OUI !
La première des choses à me choquer fut l’artwork ? Exit Photoshop, TROPHALLAXY (ou plutôt Thomas Ewerhard) signe une pochette absolument formidable avec des couleurs chaudes, froides, modernes et harmonieuses, comme il a pu le faire dans le passé avec AMON AMARTH et THERION. Nos amis suisses sont allés jusqu’à New-York pour confier le mastering à Ue Nastasi du Sterling Sound Studio (SEPULTURA, FEAR FACTORY…). Et ça s’entend. L’amateurisme béant qui régnait sur la démo à été remplacé par un professionnalisme évident. Dès la très belle « Beautiful Autumn Day », introduction mystique et rythmique épique, on constate avec stupéfaction la métamorphose du quartette. Le groupe continue d’évoluer dans un Power Metal symphonique mais avec davantage de crédit. Puis les notes de « Lost On A Dying World » me paraissent familières. Après vérification, ce titre était déjà présent sur la démo comme « Unfairytale ». Je suis un peu déçu car j’aurais bien aimé réentendre « Mundus Moriens » sur ce nouveau cru. M’enfin… l’important est de constater qu’en moins d’un an, TROPHALLAXY s’est approprié l’expression « c’est le jour et la nuit ». Les progrès sont remarquables et nos amis ont infirmé mes doutes : ils ont bien la capacité de tenir la cadence sur album. Les guitares ont pris en puissance, les riffs sont plus tranchants et délimitent des frontières bien carrées tout en conservant un esprit rétro (« Rock The World »). Par ailleurs, j’avoue être passé du statut de « sceptique » à celui de « convaincu » par Joëlle Graz. C’est finalement grâce à un mixage limpide que sa voix singulière révèle ses plus beaux atouts entre parties très claires et plus dures. La comparaison avec les débuts de LUNATICA voire de NIGHTWISH ne s’en retrouve que renforcée ! TROPHALLAXY possède bel et bien ce petit feeling qui permet de savoir s’il y’a moyen pour eux de faire quelque chose de grand. En l’occurrence, oui. Avec des compositions comme « Dreamcatcher » ou « Light The Sun », il en serait impossible autrement.
Coup de chapeau donc pour les suisses. Je crois que Jonathan Pellet (qui s’occupe avec brio des claviers et du chant) à eu une bonne intuition en choisissant de jouer la continuité et la logique pour avoir un avis sur le travail de son groupe. DawnFall est la meilleure réponse qu’ils aient pu apporter à mes nombreuses interrogations. Remarquable.
Ajouté : Mercredi 05 Mai 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Trophallaxy Website Hits: 10672
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