LEFT TO VANISH (usa) - Versus The Throne (2008)
Label : Lifeforce Records / Pias
Sortie du Scud : 17 novembre 2008
Pays : Etats-Unis
Genre : Metalcore Bariolé
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 43 Mins
N’importe quoi cette pochette ! Et pourtant, et pourtant… elle apporte un je-ne-sais-quoi de frais, de plaisant, de léger, de dérisoire à cette sortie. Personne au monde ne serait capable de concevoir un artwork aussi hideux et fantasque pour un disque sérieux. C’est pourquoi j’ai l’intime conviction que la proposition de LEFT TO VANISH sera complètement décalée et bourrée de second degré. Rien qu’a voir leurs têtes de vainqueurs et leurs corps de tatoués moulés dans des loques bariolées et on en apprend déjà un peu plus sur leurs personnalités. Le jour où ces mecs se prendront au sérieux, c’est peut-être celui où Vil Coyote aura enfin réussi à choper Bip-Bip avant d’en savourer son magret. Autant dire ; pas pour demain. Voilà déjà une facette séduisante du concept. Sinon, les mômes nous arrivent tout droit de Philadelphie (qui, en passant, n’est pas connu pour être un repère à grand géocoucou) avec la ferme intention de faire beaucoup de bruit (dans tous les sens du terme) avec leur second enregistrement, Versus The Throne.
Propriété de LifeForce, qui aime bien les bruitistes anarchistes (jurisprudence THIS OR THE APOCALYPSE), LEFT TO VANISH commence la boucherie avec un titre à référence biblique puisque à l’époque, l’assemblée d’hébreux présents lors du jugement préféra rendre la liberté à Barabbas plutôt qu’a Jésus. Les saintes écritures respectées, on peut maintenant s’intéresser au contenu. « Give Us Barabbas » est donc un morceau totalement déstructuré constitué d’un assemblage de riffs nauséabonds et incisifs qui accompagnent une doublette vocale ; growls et chant éraillé limite façon Black Metal et paradoxalement jamais gueulé type Sauvage-core. Un manque de cohésion clairement volontaire mais qui au final, n’apporte rien de bien novateur dans un style de plus en plus populaire et par conséquent, de plus en plus souillé par le premier venu. LEFT TO VANISH (et les tâches s’évanouissent -désolé, j’ai pas pu résister-) n’a d’un coup plus grand-chose de nouveau, se contentant de quelques éparses coups d’éclats. Comme par exemple ce magistral hommage à une célèbre compagnie aérienne allemande qu’est « Lufthansa Heist ». D’ailleurs, elle est à l’origine d’un bel enchaînement puisqu’elle précède la « ballade » de l’album, « Withewolf And Nash » qui elle-même précède la meilleure composition du CD, « Eyeless In Gaza ». C’est ici qu’ils font ce qu’ils savent faire de mieux ; un Deathcore ravageur, plutôt construit avec une aisance technique mise en exergue. Deuxième instant de répit avec une autre belle instrumentale (« February 16th 1969 ») aux allures de complainte british Rock’ avant le grand finish qu’est « Falling In Love In A Whorehouse », insipide.
Du (très) bon et du (beaucoup) moins bon, du talent mais de la suffisance, voilà quelques constations au moment de boucler la review. LEFT TO VANISH, au premier regard propose quelque chose d’assez hors du commun, un mélange polychromé audacieux. Une originalité visuelle qu’on aurait aimée plus marquée musicalement. Ce groupe se révèle au final avoir trop peu de fougue, d’allant et de spontanéité pour miser sur la longévité d’un scud, qui s’oublie presque aussi vite qu’il s’est laissé écouter.
Ajouté : Mercredi 12 Novembre 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Left To Vanish Website Hits: 9471
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