ROB ZOMBIE (usa) - Hellbilly Deluxe (1998)
Label : Geffen Records
Sortie du Scud : 25 août 1998
Pays : Etats-Unis
Genre : Indus/Electro Metal
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 38 Mins
Robert Bartleh Cummings pourrait aisément être rangé dans la catégorie de l’artiste touche-à-tout. Dans la mienne en tout cas. Le reste n’est qu’une question de goûts et de couleurs. Chanteur de talent, auteur, compositeur, producteur, scénariste, cinéaste, réalisateur et zombie, c’est que le petit Rob en a vu passer des vertes et des pas mûres. Agé de 43 ans depuis le 12 janvier de cette année, le natif d’Haverhill (Massachussetts) s’est sculpté une biographie à la hauteur de son ego. Dimensionnée. Fameux dans son rôle de vocaliste des WHITE ZOMBIE avec lesquels il sort une demi-douzaine d’enregistrements, il entame dès la dissolution de ce projet une carrière solo auréolée de multiples full-lenghts, compilations, lives et autres bandes originales. Car oui, outre ses talents de zicos, le gus’ met également ses dons au profit du cinéma. C’est ainsi qu’il prend en 2003, les manettes du film d’épouvante « La maison des 1000 morts » et réalise en 2005 « The Devil’s Rejects » avant de s’attaquer à un monument du cinéma d’horreur, le « Halloween » de John Carpenter. Tentant d’expliquer dans un préquelle bien ficelé la schizophrénie héréditaire du slasher Michael Myers, ROB ZOMBIE s’extirpe plutôt bien du bourbier dans lequel il a voulu plonger, grâce notamment à sa non-nullité, différente des précédentes suites à dormir debout. Voilà donc un très bref résumé de la vie d’aventurier que mène Robert Cummings. J’aurais pu disserter des paragraphes entiers sur ce personnage intriguant tant ma curiosité à son égard est grande, signant par la même occasion ma plus longue introduction depuis mon arrivée sur Metal-Impact, mais nous sommes avant tout là pour parler d’un disque. C’est ainsi que mon choix s’est porté sur le premier de sa portée solitaire, Hellbilly Deluxe qui n’est effectivement pas le nom d’un hamburger.
Débarquant dans les bacs en 1998, sous la griffe de Geffen Records, cet opus pourvu d’un visuel chatoyant montrait déjà à l’époque le goût de Rob pour le macabre. Dans le registre, on connaissait GWAR, LORDI… Découvrons à moindre mesure le sieur ZOMBIE qui semble mettre en pratique son nom de scène. Musicalement parlant, c’est la voix d’une fillette qui nous immerge de plein pied dans ce Hellbilly Deluxe. Orchestrations lugubres, tonnerre, ricanements, come back on Elm Street ! Le CD démarre alors réellement avec « Superbeast » où les notes électroniques font la part belle aux guitares acérées bien qu’un peu trop en retrait à mon goût même s’il est vrai que leur suggestion est plus agréable que leur dominance. La batterie, quant à elle, possède les caractéristiques du style Indus/Electro, suivant discrètement le rythme du morceau et sachant se faire entendre au moment opportun. Vocalement, Robert, dans un râlement rauque vocifère. Des atmosphères qui ne sont pas sans me rappeler… SAMAEL, période « Reign Of Light » récente. Toujours dans un esprit de Metal cinglant quoiqu’un peu déjanté, les titres s’enchaînent, passant des tubes en puissances (« Dragula », « Living Dead Girl », « Meet The Creeper ») au grand n’importe (« The Ballad Of Resurrection Joe And Rosa Whore », « What Lurks On Channel X ? »). Il est certain qu’on ne pourra pas reprocher à ZOMBIE de ne pas s’être éclaté lors de cette tentative en incorporant à ses ambiances industrielles des sonorités orientales (« Spookshow Baby »), des samples de films d’épouvante (« Return Of The Phantom Stranger » et l’apocalypse musicale (« The Beginning Of The End »). Si les structures peuvent parfois manquer de personnalité, à cause de la superficialité des arrangements électroniques, redondants, le contenu n’en demeure pas moins digeste, pour un style rare ou les casses sont plus fréquentes que les passes. Rien d’alarmant. La faute à une musicalité exemplaire, qui change de tous ces trucs en –core vous déstructurant l’oreille interne. Et après tout, ne pas voir le temps passer sur un album est un signe de qualité, non ?
Au demeurant, la carrière solo de ROB ZOMBIE est partie pour être belle et longue, tant musicalement que cinématographiquement. Pourvu que ça dure. Alors ce soir, ce sera « Halloween », un maxi « Hellbilly Deluxe » et une bière !
Ajouté : Jeudi 24 Juillet 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Rob Zombie Website Hits: 10243
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