BEAST IN BLACK (fi) - l'Olympia à Paris (30-01-24)
Groupes Présents au concert : BROTHERS OF METAL (se) - 30mn / GLORYHAMMER (uk) - 1h30 / BEAST IN BLACK (fi) - 1h30
Date du Concert : mardi 30 janvier 2024
Lieu du Concert : Olympia (Paris, France)
BROTHERS OF METAL (se)
Groupe invité de ce "Glory And The Beast Tour", ce sont donc les Vikings suédois venus de Malung qui ouvrent les hostilités. Malheureusement sans la chanteuse Ylva Eriksson, malade, et dont les parties vocales sont donc assurées par des bandes. Pour ma part j'avais découvert Ylva et sa voix pleine d'émotions sur "Alone in the Dark" d'ORDEN OGAN, alors son absence constitue une petite déception.
Néanmoins, les deux autres frontmen assurent le spectacle, à commencer par ce rigolo Mats Nilsson qui amuse la foule à plusieurs reprises en avouant "I need a beer". Et le mec ne parle pas dans le vent... Au delà de cette anecdote comique, les BROTHERS OF METAL font le job et chauffent la salle comme il se doit, à grands coups de Metal épique, fédérateur, invitant le public à scander leurs hymnes scandinaves, dont on retient surtout ce monumental "Njord" aux relents celtiques, ou ce "Son Of Odin" partagé dans la bonne humeur avec le chanteur de GLORYHAMMER.
En à peine trente petites minutes, les BROTHERS OF METAL charment l'Olympia et incarnent la bonne surprise de la soirée !
Tracklisting BOTHERS OF METAL :
1 – Tyr
2 – Prophecy of Ragnarök
3 – Njord
4 – Ride of the Valkyries
5 – Son of Odin (avec Sozos Michael)
6 – Fire Blood and Steel
GLORYHAMMER (uk)
Juste après la prestation des BROTHERS OF METAL, les roadies s'attellent à installer le décor pour GLORYHAMMER, décor qui prend rapidement la forme d'un château médiéval (de scène, hein, bien sûr...). Le ton est donné.
Et je ne peux m'empêcher, à cet instant, de repenser aux moqueries dont ont pu faire l'objet par le passé des groupes comme MANOWAR, RHAPSODY (OF FIRE) ou encore HAMMERFALL, que ce soit sur leur style musical abusivement épique, ou sur leur image à la limite du ridicule.
Quelques années plus tard, finis les quolibets et le genre Epic-Hollywood-Fantasy-Power Metal est largement rentré dans les moeurs : en fait, la moitié de l'assistance est clairement venue soutenir les auteurs du récent Return to the Kingdom of Fife, d'où cette co-tête d'affiche avec BEAST IN BLACK.
A l'arrivée de GLORYHAMMER sur les planches, difficile pourtant de prendre ce chanteur au sérieux. Le dénommé Sozos Michael, frontman chypriote qui succède donc à Thomas Winkler (parti s'amuser avec Seeb Levermann d'ORDEN OGAN), surgit affublé de collants verts à faire hurler de jalousie Errol Flynn, une coupe de cheveux mémorable et cette armure digne d'un mauvais cosplay. Qui plus est, le bonhomme éprouve des difficultés à se faire entendre, mais nous comprendrons plus tard que le problème est ailleurs...
A part ça, GLORYHAMMER délivre donc pendant près d'une heure et demie son Power Metal héroïque, inévitablement clichesque, à grands coups d'extraits de Legends From Beyond the Galactic Terrorvortex (5 morceaux) et Return to the Kingdom of Fife (4 morceaux). Les fans de licorne sont aux anges, les hymnes "Gloryhammer", "Hootsforce" ou encore le magique "Fly Way" confirment la grande communion avec un public tout acquis à sa cause. Et malgré des interludes dispensables (ce lutin vert...), un "Ainsi Parlait Zarathoustra" qui casse le rythme, et une qualité sonore qui laisse à désirer (nous y reviendrons après), on ne peut enlever à GLORYHAMMER une énergie communicative. Ce petit chanteur, aux cheveux remuants tellement agaçants, se démène comme un diable et parviendra sûrement, un jour, à faire oublier son prédécesseur. Mais faudra changer de costume, quand même.
Tracklisting GLORYHAMMER :
Intro 1 : "Looking For Freedom" (reprise de Marc Seaberg pr David Hasselhoff)
1 – Holy Flaming Hammer of Unholy Cosmic Frost
2 – Gloryhammer
3 – The Land of Unicorns
4 – Fly Away
5 – Angus McFife
Interlude : "Ainsi parlait Zarathoustra" (Richard Strauss)
6 – Wasteland Warrior Hoots Patrol
7 – Fife Eternal
8 – Masters of the Galaxy
9 – The Siege of Dunkeld (In Hoots We Trust)
10 – Keeper of the Celestial Flame of Abernethy
11 – Universe on Fire
12 – Hootsforce
13 – The Unicorn Invasion of Dundee
Outro : "The National Anthem of Unst"
BEAST IN BLACK (fi)
22h, l'heure de BEAST IN BLACK a sonné. Tout est mis en oeuvre, dès le départ, pour nous immiscer dans l'univers du quintet finlandais : chansons de JUDAS PRIEST diffusées dans la salle à l'aube de la soirée ("Hell Patrol", "Electric Eye", ...), un "Shock to the System" de Billy Idol en guise d'intro pour noter l'influence cyber-punk assumée, et une scène lookée à la japonaise avec torii à l'appui. En un mot : c'est bien BEAST IN BLACK qui débarque.
Tout de noir vêtus, lunettes sombres pour Anton Kabanen et Kasperi Heikkinen (guitares), chorégraphies à la STATUS QUO (ou JUDAS PRIEST...), multiplication de poses pour satisfaire n'importe quel shoot photo, on n'en voudra pas aux gars de BEAST IN BLACK de s'être auto-proclamés Rock Stars. Après tout, on naît Star... ou on ne l'est pas. Le quintet cultive son image à fond, sans scrupule, sans complexe. Après tout, même si une grosse partie exultait déjà pour GLORYHAMMER, nul doute qu'il attendait la Bête en Noir pour se délecter de ce spectacle ô combien travaillé.
Surtout que BEAST IN BLACK, sur scène, c'est un peu la machine à tubes, mélange non subtil d'influences 80's et de Metal lourd. La setlist fait évidemment la part belle au dernier opus - Dark Connection sorti en 2021 (déjà !) - avec l'ouverture "Blade Runner", le remuant "Bella Donna", un "Highway To Mars" et son riff racé, le dansant "One Night in Tokyo", l'inévitable "Moonlight Rendez-Vous" et son intro que 90 pourcent des spectateurs attendaient en salivant, et un "Broken Survivors" que le groupe devra reprendre depuis le début, en raison d'une coupure totale de sono...
Alors le son, justement, parlons-en. Autant pour les groupes précédents, la balance laissait déjà planer le doute mais alors là… J'hésite entre les adjectifs "catastrophique" et "inadmissible". On veut bien entendre que ces groupes qui fonctionnent avec des bandes pré-enregistrées ne sont jamais évidents à mixer sur scène mais là... On est à l'Olympia ou dans une cave miteuse ? La batterie de Lars Ulrich sur St Anger a du faire des émules puisque Atte Palokangas semble frapper sur des casseroles toute la soirée. Il faut tendre un peu l'oreille pour entendre les prodigieux solos des deux virtuoses, un comble quand on sait le rôle important de nos Guitar Heroes dans BEAST IN BLACK. Et il faut carrément un sonotone pour distinguer le chant de Yannis Papadopoulos, qui se veut tellement poussif... Voilà qui semble finalement dédouaner le pauvre Sozos Michael et ses difficultés à se faire entendre quelques minutes plus tôt.
Maintenant, le Yannis, on ne peut pas dire qu'il soit dans une forme olympique. Quel contraste avec la puissance que dégage sa voix sur disque... Le bonhomme s'échappe dès qu'il n'a plus à chanter, se contente de laisser les bandes produire ses cris suraigus et il faut attendre la très belle ballade "Ghost in the Rain" pour qu'il reprenne du poil de la bête (en noir, hé hé hé). Un peu tard peut être ? Qu'à cela ne tienne, la prestation de BEAST IN BLACK joue tellement sur le visuel que le groupe peut crier Victoire. Et puis la fin du concert s'avère jouissive, avec ce "Blind And Frozen" qui participa grandement à l'éclosion du groupe en 2017, un "Die By The Blade" et son thème incontournable au synthé, et enfin le tonitruant "End of the World" où Yannis parvient à mettre tout le monde d'accord.
Lorsque BEAST IN BLACK salue son public, c'est le "Burning Heart" de SURVIVOR qui sort des enceintes. Et je me fais la réflexion que Kabanen et consorts doivent être fans de la saga de Stallone, eux qui avaient repris "No Easy Way Out" de Robert Tepper sur From Hell With Love (en écrivant ces quelques lignes, j'ai une petite pensée, quand même, pour Carl Weathers). Voilà qui clôture un concert aux sentiments contrastés. Quel que soit le groupe évoqué, il parait indispensable de revoir tout ça avec de meilleures conditions sonores.
Tracklisting BEAST IN BLACK :
Intro : "Shock to the System" (Billy Idol)
1 – Blade Runner
2 – Bella Donna
3 – Beast in Black
4 – Sweet True Lies
5 – Broken Survivors (avec la perte totale de son)
6 – From Hell With Love
7 – Hardcore
8 – Moonlight Rendez-vous
9 – Zodd the Immortal
10 – Ghost in The Rain
11 – Highway to Mars
12 – Blind and Frozen
13 – Die By The Blade
14 – One Night in Tokyo
15 – End of the World
Outro : "Burning Heart" (SURVIVOR)
Ajouté : Mardi 06 Février 2024 Live Reporteur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Beast In Black website Hits: 899
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