STICKY BOYS (FRA) - Alex Kourelis et Tom Bullot (Juil-2013)
STICKY BOYS avec un nom pareil on croirait un gang qui débarque tout droit du pays des kangourous sur les bonnes veilles terres françaises et pourtant nos lascars nous viennent de la région parisienne ! Une dégaine de bad boy et un album intitulé This is Rock'n Roll, le décor est planté ça sent la bière, la sueur, les bécanes et le Hard Rock qui fait des trous dans la tête. Fortement influencé par des combos comme AC/DC, AIRBOURNE ou encore ROSE TATTOO, les bougres savent faire parler la poudre et n'hésite pas a jouer partout où on les accueille. Attention, il y a de fortes chances que vous les croisiez un de ces jours dans un pub au coin de votre rue. Formé en 2008, le chemin a été long avant que la galette déboule dans les bacs. Une des caractéristiques du groupe c'est le fun, les STICKY BOYS sont une bande de joyeux lurons qui aiment faire la fête et s'amuser de tout. Si l'humour est au rendez-vous, ils répondent toujours présent ! C'est dans cet esprit qu'ils ont participé à un spot publicitaire pour la SNCF. Tourné à la gare de l'est en l'honneur d'une fan de Metal prénommée Sophie, ce mini show reste encore gravé dans toutes les mémoires et a fait le buzz sur la toile ! Une belle opportunité pour les STICKY BOYS qui leur a permis de jouer au Hellfest en 2011 alors qu'il n'avait enregistré aucun opus et n'était soutenu par aucun label. Si l'enregistrement a commencé en 2010, il faudra attendre encore deux longues années avant que This is Rock'n'Roll soit enfin disponible à travers tout l'hexagone sur le label Listenable Records. Depuis les choses semblent aller pour le mieux pour nos amis parisiens ; une collaboration pour la comédie Océane ou nos rockers joue leur propre rôle et un spot publicitaire pour Converse, rien ne leur fait peur du moment qu'ils y prennent du plaisir ! MI se devait d'en savoir un peu plus sur ce trio si doué pour la communication et le Rock'n'roll. Un rendez-vous était pris dans un bar parisien (le Doctor Feelgood) afin de les passer au grill, une préparation spéciale, STICKY BOYS à déguster sans modération ! Entretien avec Alex et Tom, deux sympathiques larrons bourrés d'humour qui n'hésitent jamais à vous accueillir une bière à la main. Une philosophie de vie qu'on apprécie énormément chez MI et qui devrait être obligatoire... Magnéto les gars, c'est à vous !
Line-up : Alex Kourelis (chant, guitare), JB Chesnot (basse, choeurs), Tom Bullot (batterie, choeurs)
Discographie : This Is Rock'n'Roll (Album - 2012), Make Art (Album - 2014)
M-I Interviews du groupe : Alex Kourelis et Tom Bullot (Juil-2013), Alex Kourelis et Tom Bullot (Sept-2014)
Metal-Impact. Comment s'est passé votre concert au divan du monde en Mai dernier ?
Alex Kourelis. Ça reste un très bon souvenir. C'était une date un petit peu spécial parce que c'était à l'occasion de la sortie du troisième album de BUKOWSKI qui sont de très bon copains. Ils nous ont demandé d'assurer leur première partie et cela c'est super bien passé, on a eu un très bon accueil. On a la chance aussi de connaitre l'équipe du Divan du monde, les mecs sont super donc on s'est régalé.
MI. Vous avez joué au Hellfest en 2011, quel est votre sentiment deux ans après ?
Alex. C'est un super souvenir. On n'a pas joué sur la grande scène mais sur la scène Metal Corner à l'extérieur. On a eu la chance de se retrouver tête d'affiche le jeudi soir à Minuit. Du coup, les festivaliers étaient déjà bourrés et il n'y avait pas d'autres concerts à aller voir que le nôtre. Il s'est mis à dracher comme pas possible et évidemment tout le monde est venu s'amasser sous la tente. Je ne sais pas si c'est l'alcool ou le concert mais ils ont adoré.
MI. Ensuite, vous êtes restés sur le site ?
Alex. Evidemment on est resté à se bourrer la gueule comme des cochons pendant trois jours [Rires] ... Il y avait une super ambiance qu'on ne retrouvait pas en France avant que ce festival existe. Avant, on allait beaucoup en Allemagne pour trouver ce genre d'atmosphère et on a été super agréablement surpris la première année ou on a mis les pieds au Hellfest. Il y a ce côté festif et on y retourne tous les ans. Ca fait quatre ou cinq ans qu'on y va parce que c'est vraiment trop bien.
Tom Bullot. C'est bien mais c'est dur à tenir comme rythme ! [Rires]
MI. Quels sont les groupes qui vous ont le plus impressionnés ?
Tom. ACCEPT, c'est vraiment un groupe de Festival qui va bien avec le super soleil et l'ambiance. Ils ont tous le sourire, ils sont géniaux. Ils ont mis une vraie grosse ambiance. Et puis avec le public ça fonctionnait super bien. Nous on était avec des copains, on était une quinzaine. C'est grand ACCEPT qui joue, tu as les bières, le concert, c'est le rêve [Rires] ...
MI. Une ambiance à la teutonne [Rires]
Tom. Exactement, la teutonique Terror ! [Rires]
MI. Comment s'est formé les STICKY BOYS, je crois que vous vous connaissez depuis longtemps ?
Alex. Oui, depuis relativement longtemps. On s'est rencontré sur des concerts notamment certains organisé par Roger Wessier à l'époque, je pense que c'était fin 90 début 2000. Ca date ! [Rires] ... On était une bande de potes qui allaient aux concerts ensemble. On s'est retrouvé autour des mêmes conneries, boire de la bière, se la balancer à la gueule. On faisait les cons pendant les shows. Tom avait un groupe, il cherchait un guitariste et je les ai rejoints. On répétait à Reims à l'époque. Ensuite on s'est séparé des autres mecs et on a fait des tonnes de projets, on jouait du Thrash, du Death, beaucoup de style différent. Et puis un jour on a tout foutu en l'air et on est reparti à zéro. On s'est retrouvé tous les deux guitare / batterie. On n'avait jamais chanté ni l'un ni l'autre et on a tout reconstruit de A à Z. On a trouvé un bassiste quand il en a fallu un et curieusement le premier que l'on a recruté c'était le bon. C'est notre troisième frangin ! A partir de là, la machine était lancée.
MI. Vous êtes amis avec les DONNAS et les NASHVILLE PUSSY ?
Tom. Ce qui s'est passé c'est qu'un jour on a été au concert des DONNAS à Paris et on a pas mal sympathisé avec la bassiste du combo Maya Ford qui nous a d'ailleurs par la suite dépanné sur notre première démo. Elle nous a fait les parties de basse. C'était vraiment le très bon plan. A l'époque, on commençait à beaucoup démarcher et les NASHVILLE PUSSY sont tombés sur nos titres et nous ont encouragé. On a gardé cette relation et ça a été un très bon accélérateur. On est toujours en contact avec elles depuis. C'est super sympa.
Alex. Oui, ça s'est super bien passé avec les NASHVILLE PUSSY et d'ailleurs c'est sympa avec tout le monde, avec toi aussi ça va bien se passer Pascal [Rires] ... Il suffit d'être gentil tu vas voir ! [Rires] ... Je te laisse avec Tom, je vais chercher des bières ! [Rires] ... (Alex se lève et va chercher le précieux breuvage).
MI. This is Rock'n'roll est votre premier album, vous avez pris votre temps ?
Tom. Oui exactement, il est sorti l'année dernière au printemps 2012. Ca faisait longtemps qu'il était sur les rails. On avait commencé à l'enregistrer en 2010 mais on ne voulait pas le sortir seul. On recherchait le soutient d'un label. On a fait beaucoup de dates, on a joué un peu partout en France, on n'a pas arrêté. On a pris le maximum de contacts et on était en discussion avec le label Listenable Records. Un jour, on a joué pas très loin de chez eux à Lille, eux ils sont du Nord donc ils sont passé nous voir et ça a déclenché le truc. Ils ont ouvert des yeux comme ça en nous voyant ! Ils étaient stupéfaits par l'énergie et ils nous ont dit qu'ils avaient envie de bosser avec nous et qu'ils voulaient sortir l'album. Et ensuite, ça a été rapide car on a sorti This is Rock'n'Roll en avril 2012.
MI. Assez rapidement au final...
Tom. Non pas vraiment, on a commencé à enregistrer en 2010 et c'est sorti en Avril 2012. Il y a eu deux ans d'attente à tourner, à contacter les labels et à chercher.
Alex. (Alex revient avec des bières à la main) On voulait trouver un bon label. On avait des propositions de petites structures qui nous auraient aidés mais en fait je pense qu'on aurait fait le boulot tout seul. On avait envie de trouver une distribution correcte donc ça a pris le temps qu'il a fallu. Mais on a fait beaucoup de dates et on a rencontré pas mal de gens jusqu'à ce que l'on ait une proposition correcte. On voulait travailler avec de bons partenaires avec qui on s'entendrait bien. Chez Listenable Records il y a un côté famille et c'est ce que l'on aime, c'est très convivial. On va trinquer si tu veux ! [Rires] ... Au Rock'n'roll !
MI. Au Rock'n'Roll... Cheers ! On sent dans votre musique une grosse influence australienne, je pense à AC/DC, ROSE TATTOO, THE ANGELS, c'est un avantage de jouer ce style ?
Alex. Non, pas plus que les autres styles. Le problème c'est qu'aujourd'hui il y a tellement de choses qui ont été déjà faite que ce n'est pas simple d'être original à moins d'être de vrais génies et d'arriver avec un truc super nouveau. Et encore, il faut aussi le temps que la presse t'accepte. Il y a énormément de groupe qui sont sur le même terrain. C'est vrai que c'est plus facile de jouer du Rock'n'roll que par exemple comme on est sur Metal Impact de faire du Death Metal, du Prog Metal ou je ne sais pas quoi car ce sont des musique qui ont un public restreint. Nous notre musique peut s'adresser à tout le monde, c'est super open, on joue vraiment pour tout le monde avec plaisir pour les gens qui connaissent et ceux qui ne connaisse pas.
Tom. Ce qui nous a aidé avec ce style c'est que c'est une musique qui peut plaire à tout le monde même des gens qui connaissent rien au Rock ou au Hard Rock. Ils vont au concert des STICKY BOYS et ils sont content parce que c'est sympa, c'est drôle et il y a plein d'énergie. Il n'y a pas besoin d'etre un spécialiste pour apprécier ce qui se passe sur scène.
MI. Vous avez participé à un spot publicitaire pour la SNCF qui a été filmé à la gare de l'Est...
Alex. Il fallait qu'on en parle [Rires] ... Tu as trente secondes [Rires] ... T'es prêt pour enregistrer ? [Rires] ... Ils cherchaient un combo pour faire les guignols pour la SNCF, ils voulaient une formation qui joue du Rock'n'roll et qui accepte de se grimer un peu. Il y a deux trois groupes qui ont refusé, on n'a pas été les premiers auxquels ils ont pensé. Quand ils nous l'ont proposé, le concept nous faisait marrer. Il y avait un réalisateur australien pour l'anecdote puisqu'on parlait de l'Australie tout à l'heure. L'équipe était super sympa. Cela nous a ouvert de belles portes parce que c'était la première vidéo avec des images de qualités que l'on faisait. C'était propre et cool. Ça nous a permis de jouer sur de belle scène, c'est grâce à ce clip qu'on a fait le Hellfest en 2011. On a aussi joué au Bus Palladium en partie grâce à ce spot. L'autre avantage c'est que ça nous a permis de financer notre premier album car le Rock'n'roll a un prix !
MI. C'était pour l'anniversaire d'une fille qui s'appelle Sophie ?
Alex. Ce n'était pas son anniversaire. En fait c'était une usager des trains, elle utilisait ce mode de transport tous les jours à la gare de l'Est et il lui on fait croire qu'on faisait un reportage sur elle. C'est une fille qui avait une passion dans la vie : le Metal. Du coup on avait son portrait, tout était prévu. C'était une vraie caméra cachée, c'est-à-dire qu'au moment où elle est arrivée il y a tout un dispositif qui s'est mis en route, on lui a balancé du son à la gueule, la nana était censée être contente et elle l'était !
MI. Il y avait du monde ?
Alex. Oui, ça a attiré les gens, c'était assez rigolo. Ils regardaient et se demandant ce qu'il se passait. Il y avait quand même de la sécurité qui laissait le public derrière des barrières parce que l'équipe avait besoin de filmer les réactions de Sophie. La scène était cachée et on a du faire que deux prises justement pour que ça n'attire pas trop de monde et pour garder cet effet de surprise.
MI. Vous avez joué "Bang That Head" ?
Alex. C'est ça, on l'a réarrangé pour l'occasion avec des paroles un peu plus amusantes et plus en adéquation avec le spot. On les a coécrites avec le réalisateur. C'était super rodé, un tuc incroyable. Tu étais pris en charge de A à Z, tu foutais ton cul dans le taxi, on t'emmenait à la gare de l'Est. Ensuite tu allais dans les loges pour te maquiller. Tu avais trois mecs qui t'aidaient à enfiler ton costume, c'était extraordinaire. Cela a été une très bonne expérience.
Tom. Tu joues Gare de l'Est alors tu t'attends à ne rien entendre, qu'il y ait de la réverb de partout, tu te dis que ça va être n'importe quoi au niveau du sonore. Et en fait les équipes qui montent la scène et s'occupent du son sont incroyables, ce sont des techniciens fantastiques. On a rarement eu des conditions aussi bonnes pour jouer sur scène. C'est incroyable de se retrouver dans une gare et d'entendre tout nickel.
Alex. C'est une équipe de malade. C'était super propre, on a eu des mecs hyper pro !
MI. Est-ce que vous seriez attiré pour participer à des émissions comme La France a un incroyable talent ?
Alex. C'est marrant parce qu'on s'est posé la question quand on a vu que BLACKRAIN y participait. Tu as vu les retombés qu'ils ont eu les pauvres gars, il y avait toute une partie de la communauté Hard Rock ou Metal qui s'est un peu insurgée. C'est toujours le même débat, on a une musique qui est entre guillemet underground et qui ne passe pas sur les ondes. On se plaint de cet état de fait mais le jour où tu as des mecs qui commencent à être un petit peu plus connu tout à coup on leur casse du sucre sur le dos. C'est un grand débat autour de tout ça. Les mecs qui l'ont fait ont eu raison de le faire et au final ils ont eu de bonnes retombés. Bravo et tant mieux pour eux. Maintenant est ce qu'on l'aurait fait peut-être... je ne sais pas, il aurait fallu être dans le truc pour le savoir.
MI. Vous n'avez pas envie de postuler l'année prochaine ?
Alex. Non, ça a déjà été fait.
MI. Etes-vous sensible à la réaction du public ?
Alex. Non mais il y en a qui se sont lâchés, c'est la magie d'internet. A partir du moment où tu commences à avoir une visibilité, tu as forcément des gens qui t'aiment et d'autres pas. Nous les premiers quand on écoute des skeuds, on discute et on donne notre avis. C'est tout à fait logique et c'est humain.
Tom. On fait ce qui nous plait et uniquement ce qui nous attire. On ne se pose pas la question de savoir si ca va plaire à untel ou untel sinon, nous n'aurions jamais fait la pub pour la SNCF ni pour Converse. On aurait pas joué au Bus Palladium. On fait ce qui nous amuse. Si la question se posait d'aller jouer dans une émission de TV alors on se demanderait simplement: "Est-ce que ça nous amuse ou pas ?" La France a un incroyable talent, je ne suis pas sur que ça nous amuserait. Mais si l'occasion se présentait, on se poserait la question. Mais surtout en ne pensant pas à ce que les Hayatola, les specialistes du Metal vont en penser... Ca, on s'en branle vraiment !
MI Vous commencez à vous spécialiser dans les pubs ! [Rires]
Tom. [Rires] ... On est un groupe de vendus, on a un album et un camion à rembourser, il faut bosser un peu [Rires] ... On dit que ça ne vend pas forcément alors à un moment donné il faut y aller [Rires] ...
MI Parlez nous de la pub pour Converse...
Alex. Oui, c'était super drôle. Si tu regardes la pub tu verras elle est très marrante. Tout ce qui peut nous amuser on le fait, la pub SNCF elle est drôle donc on l'a fait, idem pour Converse. Si on nous proposait de faire un truc pas marrant pour je ne sais quel marque... (Tom intervient)
Tom. Par exemple Cochonou avec de l'accordéon [Rires] ... Ca pourrait le faire on se poserait la question [Rires] ... Pour Converse on connaissait un peu le staff la bas notamment la boite de production qui gérait le truc donc ils nous ont contacté. On a parlé du projet, on est tombé d'accord et voila. On a une image du combo que l'on essaye de conserver, on n'a pas envie de tomber dans des trucs trop ridicules non plus. Ils étaient d'accord avec nous, ils avaient pas envie non plus d'un spot qui tournerait trop à la dérision. Le projet était bien et on était d'accord. Le résultat est cool, on est content.
MI. Vous venez de tourner un clip avec Didier Kerbrat (BB BRUNE, CELINE DION, DAVID HALLIDAY) pour le titre "Miss Saturday Night" ?
Alex. Le mec nous a vu en concert un jour et après le show il est venu nous voir dans les loges, il s'est présenté et nous a dit qu'il était réalisateur qu'il s'appelait Didier Kerbrat et qu'il adorerait faire un clip avec nous. Il aimait notre énergie. Nous on était partant, c'était une chance pour nous. Après on s'est intéressé à la partie budget car réunir les fonds c'était une autre histoire et là encore ça a pris du temps. Il y a deux ans que le projet a commencé à murir, il nous a fallu prendre le temps de discuter sur le sujet et de voir comment on pouvait le réaliser. Il a fallu trouver des soutiens à droite et à gauche ce que l'on a fini par réussir à faire en allant cravacher un peu partout, on a mis des enveloppes de côté et on a fini par y arriver. On est plutôt content car la encore on a réussi à s'entendre sur le projet. On voulait un truc énergique avec un peu de cliché mais pas trop. On voulait que ce clip représente ce que l'on est sur scène et c'est ce qui s'est passé en plus il y a du fun.
MI. Est-ce que tu penses que dans la musique il y a aussi un facteur chance ?
Alex. Oui, il y a plus qu'un facteur chance comment dire ça, il faut forcer les choses, ne pas te poser de questions, il faut y aller. Tu dors trois heures par nuit et tu continues et à un moment donné ça paye avec un peu de chance.
Tom. La chance c'est d'avoir le truc qui tombe le plus rapidement possible. Si tu n'as pas de chance tu continues et t'attends que ça tombe. De toute façon nous on fait ce qui nous amuses, on tourne partout en France et c'est ce que je te disais au sujet de This is Rock'n'roll on a eu la chance de rencontrer les gens de Listenable avec qui ça s'est super bien passé. Mais on a jouer partout pendant deux ans et au bout d'un moment c'est arrivé. Si ca ne l'avait pas fait on aurait continué et il se serait passé quelque chose plus tard. Il faut persévérer et au bout d'un moment tu y arrives.
Alex. C'est un peu comme une histoire d'amour à un moment donné tout part d'une rencontre. Le Rock'n'roll c'est pareil, c'est de l'amour avant tout.
MI. Vous avez aussi participé au tournage d'un film : Océane...
Alex. C'est un film qui sort le 11 septembre, il va faire beaucoup de bruit [Rires] ... C'est un bon projet qui est du à l'initiative de Philippe Appietto et Nathalie Sauvegrain. C'est un couple et ils s'occupent tous les deux de la réalisation de ce long métrage. Philou a bossé pas mal à canal plus et pour la télévision et Nathalie est photographe et a aussi fait pas mal de choses. Elle a travaillé pour le magazine Rock'n'Folk et pour des grandes marques comme Vuitton. A une époque, on a été shooté par elle et nous sommes restés en contact. Un jour ils se sont mis en tête de réaliser un film. C'est un petit budget donc évidemment ils ont appelé tous les copains, tous ceux qu'ils ont rencontrés au fil des années et avec qui cela s'est bien passé. Là encore c'est le facteur chance, il faut une rencontre et que les gens s'entendent bien entre eux. Dans Océane il y a une scène ou tu as un concert des STICKY BOYS, c'est le plantage du décor, ça tourne autour de la musique. On a la chance d'être tête d'affiche et de jouer notre propre rôle, c'était assez agréable. Il y a Tito Larriva qui joue le rôle de notre manager, on a joué quelques scènes mais on n'est pas de grands acteurs, on a fait ce que l'on a pu.
MI Cannes, c'est pour l'année prochaine ? [Rires] ...
Alex. [Rires] ... Ils sont descendus à Cannes cette année pour promouvoir le film. Pour nous c'est une expérience extraordinaire, une vraie découverte, on avait fait quelques petits tournages avant que ce soit pour des clips ou des pubs mais là c'était différent. On est descendu pour quatre ou cinq jours pour le tournage et on a découvert tout l'envers du décor, toute la machine du cinéma qui est assez incroyable. Chaque mec a son rôle, il y a des assistants, des chefs opérateurs, des machinistes et tout est bien répartie. C'est exactement comme le milieu que l'on connait sur scène ou tu as des techniciens, des ingé son. C'est hiérarchisé, ordonné et c'est très impressionnant. Et puis il y avait un gros avantage c'est qu'il y avait pas mal de gens issus de cette musique que ce soit le Rock'n'roll, le Hard Rock qui étaient sur le tournage. Du coup, il y a eu une super entente et une belle ambiance. Il y avait de grosse fiesta tous les soirs après le tournage et ce n'était pas triste [Rires] ... On a tourné à Montalivet, c'est un petit village un peu paumé au-dessus de Bordeaux. Il y avait du cubi dans les bungalows si c'est ce que tu veux savoir ! [Rires]
MI. Etes-vous satisfait des réactions après la sortie de This is Rock'n'roll ?
Alex. On est globalement plutôt satisfait, on est content du travail qu'on a pu faire avec Listenable, la distribution a été bonne avec une bonne lisibilité en France et en Europe. On a même eu de bons retours des Etats-Unis, c'est cool. Maintenant on aurait pu vendre plus mais on sait qu'aujourd'hui ça se casse la gueule et que c'est de plus en plus difficile.
Tom. On aurait pu se payer un plus beau camion [Rires] ... Au prochain album on en aura un plus grand [Rires] ...
MI. Vous continuez avec Listenable Records ?
Tom. Oui on est en licence chez eux c'est-à-dire qu'ils s'occupent de nos cd. Mais c'est nous qui organisons la production et on reste propriétaire de tout. C'est nous qui gérons et décidons de tout ; comment il va sonner, avec qui on va travailler et ensuite on leur file le bébé pour qu'ils s'occupent de le faire grandir et vivre. Ils sont chargés de lui donner une grande visibilité, de le distribuer et de s'occuper de la promotion aussi.
MI. Vous avez commencé à composer de nouveaux morceaux ?
Tom. Exactement, on commence à composer la trame de fond du deuxième opus. On a des projets de dates, de tranche de temps. En gros, la sortie pourrait être vers la fin du printemps ou le début de l'été 2014 (ndi : il sort le 30 Septembre et s'appelle Make Art). D'ici là on échelonne les trucs, on va faire une pré-production chez Francis Caste qui sera notre producteur là encore.
Alex. Le célèbre Francis Caste. Il bosse avec nous depuis le début et il a collaboré avec beaucoup de monde comme BUKOVSKI ou encore THE ARRS. On a un peu prés cinq/six morceaux qui commencent à bien tourner. Mais l'idée c'est d'en faire un max et de sélectionner les meilleurs.
MI Vous n'avez pas envie d'en mettre trop ?
Alex. Oui c'est ça, on en discutait tout à l'heure dans une autre interview et personnellement on pense que lorsque tu as des albums de quinze titres ton oreille se fatigue trop vite. Il faut penser à l'auditeur. L'idée c'est que si tu as neuf morceaux et qu'ils sont bétons ça peut largement suffire plutôt que d'en mettre 13 avec quatre merdes ! [Rires] ...
MI. Est-ce que vous allez changer au niveau musical pour cette nouvelle galette ?
Alex. Ça va être dans le même esprit mais ça sera beaucoup mieux avec plus de grosses couilles et un plus gros son.
MI. Vous réfléchissez beaucoup avant de composer ou tout vient naturellement ?
Alex. En fait, c'est assez rigolo parce qu'on s'est dit on va peut-être s'autoriser plus de choses, partir dans des directions un petit peu plus lointaine et finalement on ne l'a pas fait. Tu as beau faire ce que tu veux lorsque tu commences à avoir une osmose entre les musiciens et que tu as une ambiance autour du groupe tu ne changes pas tu enregistres ce que tu sais jouer et tu fais ce qui te plait. Au final, si tu arrives avec un riff de gratte qui est un peu différent et que tu rajoute une basse, une guitare bien droite la dessus et une batterie qui envoie le steak, tu complètes le tout avec du chant et des chœurs ; ça devient un morceau à part entière des STICKY BOYS.
MI. Sur This is Rock'n'Roll les guitares sont mises en avant...
Alex. Oui, on a pas mal bossé les guitares en studio, on doit ça à notre ingénieur du son Francis Caste qui prend le temps de bosser les morceaux. C'est un vrai malade. Le boulot qu'il fait dans la journée il se le grave sur cd. Comme il habite dans une banlieue assez lointaine il s'écoute ça sur les trajets aller-retour. Il repart de Paris avec le son et lorsqu'il revient le lendemain matin avant même que l'on arrive il est déjà en train d'étudier les modifications qu'il peut apporter. C'est un vrai fou furieux [Rires] ...
MI. Vous avez pensé à la pochette ?
Alex. Oui, on a aussi l'idée du titre. Ça sera toujours dans la même veine et encore plus que sur le premier. On aime bien l'esprit grosse couilles si tu veux, ce truc qu'on retrouve chez AC/DC ou ACCEPT ce sont des mecs qui nous ont toujours parlé. On va continuer dans cet esprit-là en fait. Le Rock'n'Roll c'est du fun avant tout, on a décidé de prendre ce côté-là à bras le corps, c'est notre musique, du fun et de la fête. On n'a pas spécialement de message politisé ou engagé à faire passer, si ce n'est éclatez vous, buvez des bières et puis merde...
Tom. On va inventer un parti politique : Buvez des biéres avec l'apéro ! [Rires]
MI. Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de jouer cette musique ?
Tom. ACCEPT, AC/DC, MOTÖRHEAD et puis ensuite dans le Hard Rock on peut aller plus loin, il y a KISS, TWISTED SISTER, ROSE TATTOO évidemment. Tous ces groupes nous parlent vachement et en dehors de ça on écoute tout ce qui nous amuse. On prend tout ce qui nous passe sous le nez que ce soit du Punk ou du Rock, n'importe quoi.
MI. Si vous aviez les moyens quel show aimeriez-vous présenter au Public ?
Alex. On sait exactement ce que l'on ferait. Tu vois le signe du Metal, les doigts du démon, on voudrait avoir une avancé avec une espèce de bras métallique gigantesque qui s'abattrait sur scène avec les doits qui se déplieraient. Et au moment où la main s'ouvre moi à la guitare et JB à la basse on serait au bout des doigts. La main de l'enfer voilà ce qu'on adorerait faire.
MI Mais Johnny Halliday l'a déjà fait en 1984 au Zénith ! [Rires] ...
Alex. Oui, mais pas avec les doigts du démon. On a ce côté franchouillard malgré tout [Rires] ...
MI. Quels sont vos meilleurs souvenirs au sein des STICKY BOYS ?
Alex. Il y a eu le Hellfest en 2011, on était sur un petit nuage. On a joué dans ce festival qu'on adore, il y avait cinq mille personnes amassés sous un chapiteau et tu appuyais sur le bouton et tu avais cinq mille connards qui gueulaient, c'était monstrueux. Il y a eu aussi le tournage du film Océane qui a été génial, les clips, les concerts ou on s'est bien marré après avec les techniciens. C'est un peu permanent en fait, il n'y a pas vraiment un truc plus qu'un autre si ce n'est qu'à chaque fois il y a aussi des rencontres.
Tom. Moi c'est pareil, je mettrais encore plus l'accent sur le Hellfest, c'était vraiment incroyable. Depuis qu'on est gosse et qu'on est fan de Metal on allait partout en Europe voir ces évènements et le fait de se retrouver dans un festival de Metal de l'autre coté et de voir tous ces mecs qui sont là et qui sont exactemment comme nous, c'est fort. On fait de la musique pour ça. C'était vraiment top.
MI. Votre grand rêve ça serait d'ouvrir pour qui ?
Tom. AC/DC.
Alex. Oui, ça pourrait être AC/DC mais aussi ACCEPT.
Tom. ELMER FOOT BEAT.
Alex. Le 23 Janvier 2014 on ouvre pour eux à la cigale mon pote (Alex et Tom se mettent à chanter en cœur : "Quand je veux secouer la grosse Jocelyne, je suis sûr de tout lui mettre dedans"). On vous attend les copains le 23 Janvier à la Cigale. Sinon on va faire le Motocultor cet été. On devrait donner un concert promo pour la sortie du film Océane. On va jouer aussi au Festival Les Ferrailleurs. Il y a pas mal de choses en vue, ça carbure Arthur ! [Rires] ...
MI. Merci à tous les deux.
Alex. Merci à toi.
Tom. Merci.
Alex et Tom en choeurs. Pour Metal Impact : Whaow !!!
Ajouté : Vendredi 12 Septembre 2014 Intervieweur : The Veteran Outlaw Lien en relation: Sticky Boys Website Hits: 10996
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