KLOGR (it) - Gabriele "Rusty" Rustichelli (Mars-2013)
Si la situation du Metal en Italie n'est pas des plus brillante, quelques combos ont tout de même réussi à passer à la postérité à l'instar de RHAPSODY OF FIRE ou LACUNA COIL. Des groupes qui ont su au fil du temps s'imposer sur la scène internationale. Pourtant derrière ces fers de lance incontestés, il existe une multitude de gangs bien décidés à suivre la trace de leurs ainés et même les surpasser. KLOGR en font partie et ont une ambition débordante avec comme objectif d'inscrire eux aussi leur nom sur les tables du Metal et le plus rapidement possible. Mené d'une main de maître par Gabriele "Rusty" Rustichelli l'ex guitariste de SensAzione, KLOGR en trois ans a réussi à se faire remarquer sur la scène européenne grâce notamment à des tournées intensives et ce dès la sortie de leur premier album Till You Decay en 2012. Une volonté et une abnégation sans limites, nos italiens étant prêt à jouer n' importe où et quel que soit les conditions sans jamais rechigner à la tâche. La stratégie semble payante puisque nos lascars ont même réussi à traverser l'atlantique pour donner quelques shows aux USA, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Il faut dire que Gabriele "Rusty" Rustichelli n'est pas un novice et a déjà une longue expérience derrière lui notamment en tant que producteur au sein des studios ZetaFactory dans lequel il sévit régulièrement et est de plus doté d'un sens inné de la communication. Ce qui lui a permis de franchir tous les obstacles avec une facilité déconcertante. Cette pugnacité sans limite leur a permis de travailler avec Logan Mader (Ex MACHINE HEAD) qui s'est chargé de mixer plusieurs titres sur leur premier méfait ! Le gang est d'ailleurs fortement influencé par des formations US et pratique un Nu Metal à tendance Grunge qui n'est pas sans rappeler SOUNDGARDEN, ALICE IN CHAINS, le tout allié à un coté mélodique et des refrains facilement mémorisables. Conscient que la route est longue, ces stakhanovistes du Metal n'ont pas perdu une seconde pour enregistrer, moins d'un an après leur première galette, un Ep Till You Turn décapant et doté d'une puissance d'une rare efficacité ! De quoi faire patienter les fans en attendant leur deuxième méfait qui selon les dires de Rusty ne devrait pas tarder. Impossible de ne pas en savoir un peu plus sur ces transalpins au nom étrange venus de Milan ! Des latins fidèles à leur légende qui n'ont pas leur langue dans la poche et sont dotés d'une motivation exceptionnelle. Entretien avec des musiciens sympathique toujours heureux de partager leur musique avec d'autres et doté d'une rare générosité qu'il faut saluer comme il se doit. Magnéto Rusty, c'est à toi.
Line-up : Gabriele "Rusty" Rustichelli (chant / guitare), Nicolas Briganti (guitare), Eugenio Cattini (guitare), Todd Allen (basse), Filippo De Pietry (batterie)
Discographie : Till You Decay (2012), Till You Turn (2013), Black Snow (2014)
M-I Interviews du groupe : KLOGR (it) - Gabriele "Rusty" Rustichelli (Mars-2013), Gabriele "Rusty" Rustichelli (Mars-2014)
Metal-Impact. Vous êtiez en tournée en France, comment s'est passé ce périple à travers l'hexagone ?
Gabriele "Rusty" Rustichelli. C'était cool. Nous avons joué en France en Juin dernier, on y a fait quatre shows et nous sommes revenus ici le temps de cinq autres concerts à peu près à la même période et nous avons également fait cinq prestations en Allemagne.
MI. C'est assez incroyable de voir que vous avez joué à Quincy Voisins près de Meaux !
Rusty. [Rires] ... Peut-être, mais on a essayé. On veut partager notre passion partout où c'est possible...
MI. Comment était-ce ?
Rusty. Cool. C'était cool, cool, cool...
MI. Vous avez joué où dans un café ?
Rusty. C'était plus un club mais il y avait une ambiance de folie. Ils ont adoré et nous aussi avons appréciés ! [Rires]
MI. Et vous avez aussi joué à Paris ?
Rusty. Oui, on fait encore deux concerts supplémentaires ici à Paris avec un très bon groupe en soutien, très malin. On adore, c'est super cool.
MI. Peux-tu me dire comment s'est formé le groupe ?
Rusty. Le groupe est né, ou en tout cas a pris forme, au début de l'année 2011 à mon initiative et à celle d'un un autre super musicien Todd Allen, un gars de San Diego. C'est pour cela que certaines biographies nous décrivent comme un groupe Italo-Américain. Nous avons commencé l'enregistrement du premier album au printemps/été 2011 et terminé le tout début 2012. Nous avons commencé les tournées et tout le reste ensuite.
MI. Le nom est très étrange, très difficile à prononcer !
Rusty. Oui ! [Rires] ... Ca se prononce : KAY-LOG-ARE. C'est une formule mathématique où le K est une constante, LOG est la fonction logarithme en mathématique et le R désigne l'environnement qui nous entoure. C'est une philosophie très étrange que nous avons développée au fil du temps.
MI. Mais pourquoi ce nom mystérieux ?
Rusty. Car j'aime la psychologie et la philosophie. Et j'aime cette théorie et cette formule parce qu'elle signifie qu'on n'est pas vraiment libre. Nous devons ouvrir nos esprits pour appréhender toutes les interactions avec notre monde car parfois notre société essaye d'utiliser notre envie pour générer des profits. Et nous désirons arriver à un état de connaissance élevé afin de réussir à comprendre ses mécanismes.
MI. Tu veux dire que tu essayes de comprendre la société pour parvenir à subvenir aux besoins du groupe et aux tiens ?
Rusty. Oui, nous aimons partager ce genre de philosophie et ne pas jouer uniquement pour notre plaisir personnel. Nous aimons donner quelque chose en retour aux gens qui s'intéressent à nous. On aime ça car les gens eux aussi adore ça et quelque fois le problème du public est le même que le nôtre : cerner notre société et on a envie de partager ce message et cette philosophie.
MI. Peux-tu me dire si c'est un projet à la base ou un véritable groupe ?
Rusty. On a commencé, au début 2012, non 2011. Oui et le premier album, on l'a sorti au début 2012, puis après on a fait une tournée américaine en Janvier. On a joué sur la côte est de San Diego à Seattle. On a joué, peut-être, vingt shows en Italie et donné quatre concerts en France. Puis après l'été dernier, j'ai commencé à écrire un nouvel EP et j'ai rencontré les gars de TIMECUT, car ils enregistraient leur album dans nos studios de ZetaFactory.
MI. C'est une fusion entre deux combos en fait.
Rusty. On a fait un bœuf durant deux heures et après le bœuf, on s'est dit : "Putain c'est mortel". On a commencé à jouer ensemble et maintenant on est en tournée, encore ensemble.
MI. Au final il y a eu pas mal de changements ces derniers temps au sein de KLOGR !
Rusty. Oui. KLOGR est comme un projet ouvert, tu vois ? Maintenant, nous avons trouvé la bonne composition. J'aime collaborer avec d'autres artistes. On change une personne uniquement quand on recherche un nouveau son...
MI. Tu veux changer un peu afin d'évoluer ?
Rusty. Oui, trois fois oui. On a commencé et en un an on a fait beaucoup de choses. Mais désormais avec ce line-up, on a trouvé une valeur ajoutée.
MI. Oui, c'est incroyable. Vous avez été très vite !
Rusty. Je ne suis pas aussi jeune que ça [Rires] ...
MI. Comment fais-tu ? Tu bosses Vingt-quatre heures sur vingt-quatre sans dormir ? [Rires] ...
Rusty. [Rires] ... Je n'ai pas vingt ans et j'ai joué avec plusieurs autres groupes avant. Maintenant, nous sommes très concentrés sur ce qu'on veut obtenir avec ce projet et nous jouons presque vingt-quatre heures par jour, absolument !
MI. Tu es producteur également. Qu'est-ce que le ZetaFactory regroupe comme activité ?
Rusty. La ZetaFactory est mon propre studio. Il y a quatre studios de répétition et un studio professionnel immense et j'ai passé cinq ans de ma vie à l'intérieur afin d'y produire d'autres groupes. Et puis un jour je me suis dit : "Maintenant, c'est mon tour. Je vais commencer à produire mon propre groupe". J'avais une idée précise sur ce que je voulais et je me suis concentré pour mettre en place ce projet. En gros, j'ai effectivement produit des albums et écrit moult choses...
MI. Oui, tu es polyvalent. Est-ce que cette polyvalence n'est pas trop dure à gérer du fait que tu produits, joues dans KLOGR ?
Rusty. Oui, c'est extrêmement difficile. En fait, pour le nouvel EP, j'ai choisi un nouveau producteur. Il est très compliqué de rester concentré quand tu es le guitariste, le compositeur, le chanteur, l'ingénieur du son et le producteur. C'est très difficile mais j'avais besoin de le faire.
MI. Pour cet EP (Till You Turn), il y a des morceaux live et studio !
Rusty. Sur le nouvel EP, on a collaboré aussi avec Logan MADER de MACHINE HEAD.
MI. J'étais très étonné, comment es-tu arrivé à travailler avec lui ?
Rusty. Oh, il y quelques mois je commençais la conception du nouvel EP, et nous avons pris contact avec lui. Je me suis dit que je désirais mixer deux titres avec ce putain de mec parce qu'il est tout simplement génial et on a donc mixé deux morceaux avec lui. Nous avons aussi travaillé deux chansons supplémentaires avec Marco Maki Coti Zelati de LACUNA COIL, c'est un ami qui vient d'Italie en plus d'être un bassiste très talentueux.
MI. Que t'a apporté Logan Mader par sa production ?
Rusty. La chose que je recherchais, cétait de mixer le son Metal de Logan Mader avec notre propre son qui est plus grunge, qui tient plus du Rock alternatif. Et ce mix nous donne un très bon son car il est moderne mais avec une touche old-school. C'est un producteur extrêmement expérimenté qui nous a beaucoup apporté.
MI. Tu penses retravailler avec lui dans le futur ?
Rusty. Je ne sais pas. On entretien un lien étroit avec lui. Mais on est en contact avec énormément de monde. Je ne sais pas. On a commencé et on va bien voir, je ne sais pas. Je l'aime parce qu'il représente un son très moderne et réel en même temps, il ne formate pas tout, il est très réel. Tu peux sentir le groupe jouer avec son travail.
MI. Tu veux dire que tu aimes enregistrer en live, un peu à l'ancienne avec tout le monde en studio ?
Rusty. Oui. Je veux entendre la transpiration du combo quand on écoute l'album.
MI. C'était primordial d'obtenir un son lourd pour l'album ?
Rusty. Oui, j'en suis sûr car tu dois ressentir l'autre mec quand tu joues. Ce n'est pas juste : "Ah oui, ça c'est ma partie, celle-ci la tienne". Tu dois ressentir l'énergie du groupe pendant que tu enregistres.
MI. Je te dis cela car c'est ce que je ressens à l'écoute de Till You Decay ! Ce n'est pas une chose qu'on retrouve chez la plupart des autres groupes...
Rusty. Merci beaucoup. Oui, peut-être y'a-t-il une part de mysticisme ou que tout n'est pas clair aux premiers abords si ce n'est la partie énergie que j'adore.
MI. Comment pourrais-tu décrire KLOGR sur scène ?
Rusty. Le live, c'est notre dimension. On aime rester sur scène et peut-être que maintenant, on a un style qui nous est propres ! [Rires] ... Ce que j'aime désormais chez ces gars, c'est la puissance du nouveau line-up pour les shows. On a joué la première partie du show avec TIMECUT, ils ont joué un titre de leur ancien album puis j'arrive ! Mais si tu fermes les yeux, tu peux penser que c'est deux groupes différents et si tu les rouvres KLOGR est sur la scène. On adore car la chose la plus importante c'est la musique, pas les frous-frous.
MI. Comment était la première tournée US que vous avez faite ?
Rusty. Aux Etats-Unis, c'était plutôt des clubs et non pas des grandes salles reconnues car personnes ne nous connaissaient... Mais la foule... Le public aux USA adore les groupes de Rock. On a un peu de ce style américain dans notre musique et on a vraiment énormément apprécié les dix shows de San Diego à Seattle. Mais la meilleure audience que l'on a rencontrée fut celle de San Diego.
MI. Etait-ce la première fois que tu allais aux Etats-Unis ?
Rusty. Je passe trois ou quatre mois tous les ans aux Etats-Unis car j'y ai un ami qui fait du business dans la musique et je réalise tous mes rêves d'enfants. Tu peux sentir la sueur de LED ZEPPELIN, MOTLEY CRÜE ou encore GUNS 'N' ROSES et c'est toujours une expérience grandiose.
MI. As-tu rencontré Lemmy au Rainbow bar? [Rires] ...
Rusty. [Rires] ...Non, non. On a perdu deux ou trois jours à ne rien faire. On a vu son technicien son ; un grand gars qui est venu au Rainbow Bar récupérer un repas pour Lemmy.
MI. Que représentent les Etats-Unis pour toi ?
Rusty. Tu sais aux Etats Unis ce qui est intéressant ? C'est qu'il y a de très nombreux spectateurs. Je pense que l'Angleterre et l'Europe ont beaucoup de créativité mais aux Etats-Unis, ils peuvent partager beaucoup et potentiellement avoir une plus grosse foule qui se déplace aux concerts. On a pour exemple LACUNA COIL, qui joue souvent là-bas. Ils jouent dans des salles très prestigieuses et il y a beaucoup de monde. On espère faire une nouvelle tournée aux Etats-Unis, peut-être en première partie d'un autre combo.
MI. Peut-être avec LACUNA COIL justement ?
Rusty. Je l'espère car ces gars sont géniaux...
MI. Et comme tu disais tout à l'heure, tu as travaillé avec leur bassiste !
Rusty. Oui, Marco Maki de LACUNA COIL. On a commencé à travailler ensemble pour un évènement caritatif car, comme tu le sais, nous avons subi un énorme tremblement de terre en Italie il y a peu de temps. Nous étions à l'épicentre du tremblement de terre et Marco de LACUNA COIL nous a aidé à faire plusieurs concerts afin de soulever des fonds pour ces localités sinistrés. Comme je connaissais Marco et ses acolytes je lui ai dit : "Hey, on peut faire quelque chose ensemble". Et deux jours après, il obtenait des camions pour faire le truc, c'était génial ! [Rires] ... C'est un gars très gentil. Absolument adorable.
MI. Parle moi de ces trois titres live que tu as ajouté sur l'EP. Ils proviennent du premier show que vous avez donné ?
Rusty. Oui. Sur la clef USB que je t'ai donné, tu peux y trouver 45 minutes de notre premier concert qui a eu lieu le 11/11/11. On y a prélevé trois morceaux et nous les avons ajoutés à Till You Turn.
MI. Ce qui signifie que tu es très fier de ce premier concert ?
Rusty. Oui, car c'est comme un groupe de débutants mais avec beaucoup d'énergie, beaucoup de fans, beaucoup d'amis. De plus, c'est notre première représentation avec l'ensemble du line-up et c'est très marrant d'être avec eux sur scène.
MI. Comment est la scène en Italie, il y a des combos très connus comme LACUNA COIL où RHAPSODY OF FIRE...
Rusty. La scène est cool et bonne mais nous ne sommes pas un pays avec une grosse culture Rock. Peut-être que vous avez le même problème en France car il y a beaucoup de Metal et de Rock mais pas suffisamment de salles. Nous avons un très bon réseau de combos et nous essayons de partager, collaborer ensemble et quand c'est l'été il y a de nombreux festivals.
MI. Quelles sont, pour toi, les différences majeures entre jouer dans un club et dans un festival ?
Rusty. Tu sais, en ce moment nous sommes très excités car en juin nous allons jouer au Sweden Rock Festival ! Les têtes d'affiches sont fantastiques. Il y a KISS, RUSH, EUROPE. Il y a beaucoup de groupes. Ce n'est pas un grand festival, c'est un festival gigantesque. [Rires] ... C'est immense. Dans un festival, c'est drôle car tu as une scène monumental, tu peux courir tout autour contrairement à dans un club où tu as une proximité avec ton public. On aime les deux.
MI. Tu penses qu'on te verra en France au HELLFEST ?
Rusty. Je l'espère, je l'espère. Vous avez le HELLFEST, vous avez beaucoup de festival en France.
MI. Que représentent tous ces groupes des années 80 pour toi, est ce que tu les apprécie ?
Rusty. Eh bien oui. J'aime ces groupes mais nous provenons d'une scène plus récente, des années 90 : ALICE IN CHAINS, SOUNDGARDEN, PEARL JAM, METALLICA. J'adore ce genre de scènes car elles représentent l'évolution du Rock ‘n' Roll ; tu sais après LED ZEPPELIN et ce genre de mecs, il y a eu un renouvellement.
MI. Te rappelles-tu du premier concert auquel tu as pu assister ?
Rusty. J'ai commencé en 1991 avec le Festival Gods Of Metal. Je pense que ça s'appelait à l'époque en Italie les Monster Of Rock et j'ai vu pour mon premier concert à l'âge de 14 ans : METALLICA sur scène et je me suis dit : "Oh, c'est ce que je veux faire".
MI. Comme tout va très vite pour toi, penses-tu déjà au prochain album ?
Rusty. Oui ! [Rires] ... Je te l'ai dit aux premiers essais avec les gars de TIMECUT ça l'a fait. Je leur ai dit en parlant des compositions, non c'est plutôt je me suis écrié : "Ok, les gars on tient quelque chose de magique, de très motivant". On a commencé à composer dans le bus durant la tournée. C'était du genre : "Hey, écoute ce riff, écoute ma façon de chanter" et peut-être que cet été nous allons commencer l'enregistrement d'un nouvel opus.
MI. Cela signifie que l'année prochaine, tu seras de retour en France ?
Rusty. Absolument. J'espère même cet été. Peut-être à un festival pour une promo. Pour le moment, les news sont de participer à des festivals Rock ainsi que d'autres choses très intéressantes.
MI. Tu sais qui va produire cet album ?
Rusty. Non. Pas encore on a commencé... Peut-être que nous aurons le même producteur que sur Till You Turn. C'est un italien et nous voudrions partager notre musique une fois de plus avec lui. Ensuite, nous aimerions avoir un producteur américain pour le troisième ou quatrième opus.
MI. Tu as collaboré avec Roberto Zampa pour votre nouveau clip "King Of Unknow", comment s'est passé le tournage ?
Rusty. C'est mon beau-frère...
MI. Ah, c'est ton beau-frère ! Vous faite tout en famille en Italie ? [Rires] ...
Rusty. [Rires] ... Oui, c'est mon beau-frère. On a enregistré à la Zetafactory. C'est un producteur de théâtre et il est très gentil car il n'est pas issu de l'industrie musicale mais de celle du cinéma. Il possède un œil très aiguisé dans la photographie. Il est doué au niveau du travail sur la lumière. J'ai fait l'édition et lui s'est occupé de la post production, des corrections de couleurs. On fait tout nous-même à la maison, pour l'instant.
MI. Tu contrôles tout, en fait ?
Rusty. Oui...
MI. C'est important pour toi de t'occuper du groupe et de son image ?
Rusty. Oui. C'est très compliqué de nos jours de trouver un très gros label qui investit énormément de temps ou d'argent sur toi. On a donc financé nous-mêmes KLOGR car nous croyons avec ferveur en notre projet.
MI. Etait-ce plus difficile en Italie d'obtenir un label en comparaison avec d'autres pays ?
Rusty. Oui, c'est très ardu car l'industrie de la musique est à terre pour le moment. Pour les labels c'est devenu un casse-tête que d'investir dans un groupe car après il devient difficile pour eux d'avoir un retour financier grâce aux ventes de cd. C'est plus simple pour nous car nous possédons notre propre label, notre propre salle de pressage. Nous pouvons gagner de l'argent grâce aux shows, aux produits dérives et à la vente d'albums. Nous n'avons pas d'intermédiaires entre nous et le label. C'est l'unique moyen pour un jeune combo de parvenir à faire quoi que ce soit. On garde contact avec des gros labels comme Nuclear Blast ou Roadrunner mais nous ne savons pas ce qui se produira dans les mois à venir.
MI. Vous êtes très actif sur le net ?
Rusty. Oui... Nous possédons neufs fan-pages Facebook avec beaucoup de gens de chaque pays qui nous aident à traduire les news de l'anglais au français ou à l'allemand et c'est eux qui nous permettent de partager tout ceci. On a une grosse newsletter à laquelle vous pouvez souscrire depuis notre site internet et ainsi garder contact avec nous, sans filtre, juste nous et le public. C'est ce que nous aimons et c'est ce qui nous permet de partager notre musique car ce sont les autres musiciens et moi qui répondons aux mails, pas des manageurs ou des modérateurs Internet. Et les mecs qui sont connectés se disent : "Oh mon dieu, c'est un membre du groupe qui nous répond pas un mec quelconque !".
MI. Tu as un accès direct à tes fans et c'est ce que tu aimes ?
Rusty. Exactement, on va même aux toilettes avec nos portables et on y raconte des choses de tous les jours, notre quotidien sur la route ou en studio. Sur scène, je dis au public : "Désolé, je dois répondre à un message !" [Rires] ... Et puis j'enchaine avec un "tenez c'est un nouveau titre pour vous !" Et on adore ça.
MI. Tu vas finir la tournée ici, tu as des dates supplémentaires de prévues ?
Rusty. Oui, on va encore faire un concert en France dans le Val- d'Oise. Puis quatre dates en Allemagne, après on a dix jours de repos en Italie puis on repart en tournées en Finlande, Pologne, Lituanie et en Estonie pour dix représentations. Après on repart pour quelques dates en Italie et ensuite on a va faire le Sweden Rock ainsi que quelques autres festivals...
MI. Vous avez un planning chargé ! Merci beaucoup. J'espère te revoir à Paris bientôt. Un dernier mot ?
Rusty. Merci à toi car nous aimons la France. Nous aimons le public français et nous apprécions énormément le temps que nous passons dans votre pays. Nous aimerions remercier tous les fans français d'être présent à nos concerts et d'apprécier notre musique.
Ajouté : Jeudi 24 Avril 2014 Intervieweur : The Veteran Outlaw Lien en relation: Klogr Website Hits: 10108
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