COLLAPSE 7 (at) - Werner et Gerry (Juil-2004)
Les autrichiens de Collapse 7 sortent leur premier album seulement après 12 années d’existence… Et pourtant, il ne sais rien passé de vraiment extraordinaire qui explique ceci aussi bien au niveau des sides projects qu’au niveau des soucis de line-up. Bref, débarrassé de tous problèmes et prêt à en découdre, Collapse 7 nous présente leur projet apocalyptique dopé au Death Technique nommé « In Deep Silence ». Pour nous en parler, nous avons « affronter » les deux guitaristes…
Line-up : Mario (chant, basse), Werner (guitare), Gerry (guitare), Mike (batterie)
Dicographie : In Deep Silence (Album - 2004)
Metal-Impact. Peux-tu nous faire un récapitulatif de votre historique qui est assez chargé ?
Werner. Le groupe a été créé en 1992 par Mario et moi, tandis qu’un ami nous aidait à la batterie. À cette époque, le groupe s’appelait Scent of Paradise et nous jouions une espèce de doom/death metal. En 1993, nous avons enregistré la démo « Solitude » dont nous avons eu de très bonnes critiques. Il est bientôt devenu évident que notre musique s’orientait de plus en plus vers un « véritable » death metal. Nous ne pouvions donc plus nous identifier à notre ancien nom et nous nous sommes rebaptisés Pathetic. Nous avons sorti notre deuxième démo « As We Fade » en 1995. Elle était produite de manière très professionnelle et comprenait quatre morceaux. Notre death metal était plus technique et les réactions se sont de nouveau avérées très positives. À l’automne 1996, Gerry a rejoint le groupe et nous avons rapidement commencé à écrire de nouvelles chansons. Malheureusement, notre batteur nous a quittés et nous avons dû chercher un remplaçant de son niveau, ce qui n’est pas évident en Autriche. Nous avons continué à composer de nouveaux morceaux pendant que Pathetic se développait en silence. En 1996, Mario s’est occupé de la basse dans Belphegor avant de rejoindre Pungent Stench en 2001. Toujours en 2001, Mario et moi avons rejoint le line-up live de Hollenthon, où nous avons fait la connaissance de notre excellent nouveau batteur Mike Gröger. Il nous a rejoint en 2003 pour enregistrer « In Deep Silence » avec Collapse 7.
MI. Vous avez changé plusieurs de patronyme, pourquoi avoir donc choisi Collapse 7 et est-ce le dernier ?
Gerry. Tu peux être sûr que ce groupe n’aura pas d’autre nom. Nous avons choisi Collapse 7 parce qu’il fait moderne et qu’il est plus évocateur. Ce nom fonctionne parfaitement avec le concept véhiculé par les paroles, qui décrivent la déchéance finale de notre monde merveilleux. Quant au chiffre 7, on le trouve dans presque toutes les religions et cultures, dans toutes les périodes de l’Histoire. Associé à « collapse », il devient synonyme de l’apocalypse totale et définitive !
MI. Même question pour votre style musical, vous êtes passé d'un Doom à une sorte de Death Technique, pourquoi ?
Werner. Parce que nos influences ont évolué au cours du temps. Quand nous avons créé le groupe, nous écoutions beaucoup de trucs comme Anathema et Cathedral, qui nous impressionnaient énormément. Mais dans les années 90, c’est plutôt le death metal qui a retenu notre intérêt. Notre maîtrise des instruments a également progressé et l’évolution musicale du groupe a suivi normalement. C’est vraiment une chance de pouvoir évacuer les sentiments agressifs et autres qui se dissimulent au cœur de notre âme.
MI. Pourquoi vous définissez-vous comme un groupe d'"Apocalyptic Death Metal" et quelle en est votre définition ?
Gerry. Ce terme d’apocalyptique ne fait que décrire nos paroles et les sentiments que l’on éprouve à l’écoute de notre musique. Le concept entier de l’album, depuis la couverture jusqu’au paroles, tourne autour de ce terme unique.
MI. Vous avez eu et avez encore des projets parallèle, ou en êtes-vous actuellement, quelles sont vos priorités ?
Gerry. Tu dois savoir que Mario a quitté Pungent Stench à cause de très gros problèmes et que Collapse 7 est désormais sa priorité absolue. Werner et Mario jouent encore avec Hollenthon, mais seulement en concert. Tout notre sang, notre sueur et nos larmes coulent dans notre groupe, parce que c’est cette musique que nous voulons jouer. Rien d’autre ne peut nous combler autant. Comme tu peux le voir, il n’y a pas vraiment de projets parallèles, car tous nos amis sont ici…
MI. Parles nous de "In Deep Silence", quels sont les messages ou concepts ?
Gerry. Tout tourne autour du silence éternel et absolu qui règnera après l’apocalypse. Tout le monde a déjà éprouvé cette oppression en imagination, et de nos jours ce sujet est plus que jamais d’actualité. Le titre est censé faire réfléchir à notre Terre bien aimée, à ce qu’elle est devenue et à cet être qui l’exploite : l’Homme…
MI. Les titres ont été écris récemment ou cet album et un concentré de vos 12 années d'existence ?
Werner. Non, ça n’a rien d’un concentré, mais certains morceaux ont en effet plus de 8 ans, même s’ils ont été modifiés et ont bénéficié de meilleurs arrangements. L’album contient aussi de nouveaux morceaux comme « Empty as We Are » ou notre hymne « Faith in Flames » qui ont été écrits ces deux dernières années. Les chansons ont évolué au fil du temps sans que l’on cesse de revenir dessus.
MI. Quelle est votre façon de composer ?
Werner. Tout le monde participe à l’écriture des morceaux. Ça apporte de la variété à la musique. Autrefois, nous composions ensemble dans notre salle de répétition, mais le fait que deux membres du groupe vivent à Salzbourg et deux autres à Vienne a peu à peu modifié nos habitudes. Désormais, tout le monde écrit de son côté puis combine ses idées à celles des autres. Ensuite, nous répétons et améliorons les morceaux jusqu’à ce que le résultat satisfasse pleinement tout le monde.
MI. Pourquoi avoir choisi le label Napalm Records ?
Gerry. Parce que c’est un label très professionnel ! Ils nous ont fait une bonne offre et font de leur mieux pour nous soutenir et nous promouvoir. Je pense que nous avons fait le bon choix et que cette coopération sera fructueuse. De plus, nous nous sentons à l’aise, ce qui rend les choses encore plus faciles. Et le fait que les types du label soient tous sympas ne gâche rien à l’affaire.
MI. Rendez-vous dans 10 ans pour votre deuxième album ? Plus sérieusement, vous y songez déjà ?
Gerry. Ouais, c’est parti ! D’ici-là, on devrait avoir sorti au moins 4 albums ! Sérieusement, on travaille en ce moment sur de nouveaux morceaux et si tout se passe bien, le nouvel album devrait sortir à l’été 2005. Je pense que les nouveaux morceaux sont plus heavy que les anciens, mais ça ne veut pas dire qu’ils sont plus rapides ou moins mélodiques. Je peux te promettre que ce nouvel album sera génial et que notre style va encore progresser. Je pense que ce sera plus ou moins un concept album à cause du laps de temps très court qu’il aura fallu pour écrire les chansons.
MI. Vous êtes issu de la scène autrichienne, quel regard portez-vous dessus et comment est perçue la scène française de chez vous ?
Werner. Nous avons quelques bons groupes ici mais il n’est pas facile d’obtenir un contrat correct. Nous sommes donc très heureux d’avoir eu notre chance. Je ne peux pas te dire grand chose de la scène française, mais je suis sûr que vous avez de super groupes. Je ne connais que de vieux groupes comme Loudblast et Massacra, désolé !
MI. Un mot sur Pugent Stench et Belphegor qui ont "bercé" ma jeunesse ?
Gerry. Ces groupes ont joué un grand rôle dans la création de la scène du Metal extrême autrichien. Sans leur travail d’avant-garde, il serait peut-être encore plus difficile de se faire remarquer dans notre pays. Mario a joué dans ces deux groupes et en retire une grande fierté !
Ajouté : Vendredi 23 Juillet 2004 Intervieweur : Blasphy De Blasphèmar Lien en relation: Collapse 7 Website Hits: 16522
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