GRAVEWORM (de) - Diabolical Figures (2009)
Label : Massacre Records
Sortie du Scud : 26 avril 2009
Pays : Allemagne
Genre : Black Metal Symphonique
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 44 Mins
En 2007, avec Collateral Defect, leur sixième livraison, les allemands de GRAVEWORM avaient innové en ajoutant des sons électroniques qui apportaient une petite touche d'originalité (qui n'était pas pour me déplaire) tout en gardant ce côté romantique et mélodique propre à leur son. Suite à cela, on se demandait si GRAVEWORM allait renouveler l'expérience ou nous surprendre en suivant un tout autre courant. Allez ! Tous à l'eau et essayons de ne pas nous noyer.
Démarrage en trombe pour ce nouvel opus : Diabolical Figures. Pas le temps de tester la température de l'eau ni même de se tremper le cou. « Vengeance Is Sworn » nous plonge directement dans le bain sans nous laisser le temps de prendre un peu d'air. Effectivement, j'aime bien les petites intros atmosphériques qui permettent de nous préparer en douceur à ce qui va venir. GRAVEWORM décide de nous jeter dans cette écoute musclée mais encore faudrait-il que nous restions captivés tout au long du disque pour réussir notre traversée. Le chant Black de Stefan Fiori n'arrive pas à me donner cette bouffée d'oxygène dont j'ai besoin pour apprécier l'écoute d'un album. Personnellement, j'adore les parties chantées en voix basse qui apportent vraiment une singularité au groupe.
Le ton est donné, il nous rapproche de TRISTANIA par certains moments, mais ne parvient pas à faire preuve de plus de créativité que Collateral Defect. C'est donc sans s'attendre à trop de surprises que l'album défile. Il offre parfois de petites poses romantiques, comme dans « Circus Of The Damned ». Le morceau qui suit porte le nom de l'album, « Diabolical Figures ». Il nous permet de sortir un peu la tête de l'eau pour reprendre nos esprits troublés par ce manque d'oxygène évident. On étouffe ! De l'air !<br<
Bah c'est pas encore pour tout de suite, il va falloir prendre son mal en patience et surtout ne pas perdre la moindre bulle d'air. C'est seulement arrivé au cinquième titre de cet opus, « Forlorn Hope » que nous pouvons nous agripper à une branche pour reprendre quelques forces.
Les guitares d'Eric Righi et de Thomas Orgler nous offrent peu de temps morts avec leurs riffs toujours très agressifs et saturés au maximum. Normal pour un groupe de Black me direz-vous, oui, mais le problème est que GRAVEWORM fait aussi du mélodique ! Et ça ne s'entend pas trop ou du moins, on s'attend à écouter des petits fonds d'ambiances gothiques avec des voix brumeuses et des claviers.
Nous avons envie d'y croire mais la noyade n'est pas loin. Ce n'est pourtant pas faute de me démener dans cette eau glaciale mais rien n'y fait, je n'arrive pas à me réchauffer. Non loin du but, le groupe nous offre un bon son et une technique instrumentale quasi impeccable ainsi qu'un chant growlé qui reste tout de même très ''propre'' et audible. On finit par croire que les groupes de Black Metal symphoniques finissent tous par nous proposer la même chose et ça devient lassant.
De petits efforts sont à relever, le titre « Forlorn Hope » nous prouve que la voix chantée (même très grave) peut avoir un impact aussi puissant qu'un son guttural. Il est dommage que cette voix ne reste pas sur tout le titre, cela aurait été bénéfique à l'album, qui aurait gagné en oxygène.
Allez ! Encore un effort les gars, on commence à peine à voir se dessiner au loin un rivage !
Je passerais donc sur certains titres qui se ressemblent un peu trop à mon goût et qui n'apportent rien de bon ni de mauvais à l'album. Les parties dites mélodiques ne me transcendent pas plus que ça, sauf cette très belle fin instrumentale ; « The Reckoning » qui suit le même scénario que « Collateral Defect », laquelle nous offrais la même chose avec « Memories ». Cet opus se laisse glisser sur des eaux brumeuses sans pour autant voir où il nous emmène vraiment. La seule surprise de l'album, c'est cette reprise de THE POLICE, « Message In A Bottle », qui est plutôt réussie. Ce morceau a le mérite d'au moins produire un effet léger et mélodique qui nous offre peut-être une ouverture vers de nouveaux horizons ...
Pour résumer, cet album reste très monotone à sa première écoute et ce sentiment ne fait que se confirmer en le réécoutant. Notons aussi que c'est un groupe qui maîtrise parfaitement le genre Black Metal symphonique (basse sombre, batterie pachydermique, claviers omniprésents, guitare à la rythmique efficace ainsi qu’alternance de voix gutturales et caverneuses). Le hic, c'est que je n'arrive pas à les suivre jusqu'au bout et c'est franchement gênant pour un groupe comme GRAVEWORM qui devrait nous offrir bien plus qu'une écoute linéaire.
Un peu de patience, nous verrons si notre équipage pourra ou non nous mener plus loin que la rive d'en face le 24 octobre 2011. Fragments Of Death nous fixera bien vite sur les éventuelles prises de risques dont pourrait nous gratifier ce groupe qui à tout pour plaire.
Espérons que GRAVEWORM se trouve enfin et se démarque avec plus de franchise des autres groupes du même genre. Ne soyons donc pas pessimiste et croisons les doigts pour que ce nouvel opus fasse l'effet d'un raz-de-marée !
Ajouté : Mardi 08 Novembre 2011 Chroniqueur : Mystic Laurëa Score : Lien en relation: Graveworm Website Hits: 7802
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