DEAD MEANS NOTHING (de) - Nothing Of Devinity (2009)
Label : SAOL (Service for Artist Owned Labels) / H'Art / Zebralution
Sortie du Scud : 22 mai 2009
Pays : Allemagne
Genre : Thrash & Roll
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 38 Mins
Un accident de moto auquel on survit. Voilà qui pourrait justifier le choix du patronyme de DEAD MEANS NOTHING. Celui qu’a subi le chanteur-guitariste Mickey Rude est à l’origine de la formation de ce trio allemand. On sait pertinemment qu’on ne savoure pleinement sa vie qu’après avoir failli la perdre. Les raisons de la création du groupe deviennent donc soudainement limpides. Et dire que Nothing Of Devinity, leur premier album, est dans la boîte depuis juillet 2007… Même si les raisons de cette attente ne nous seront jamais dévoilées, elles permettent aujourd’hui aux teutons de fouler les planches du Wacken 2010 pour un show qui s’annonce plutôt… Rock & Roll. Loin de moi l’idée de vouloir faire du mauvais esprit… mais c’est quand même un sacré paradoxe que de faire du Rock de biker quand on a failli laisser sa vie dans le moteur d’une moto.
Qu’importe, ça ne gêne visiblement pas Mickey et sa bande, qui nous emmènent avec cette galette sur la route empruntée par les bécanes ronronnantes de Lemmy et ses amis. Un bon petit Thrash & Roll des familles, à déguster autour d’une table de billard dans un bar qui hume le bétail texan. Guitares largement orientées Hard Rock… surement trop pour ne pas blaser l’auditeur à long terme, combinées à des vocaux écorchés en manque de punch et à quelques solos ma foi très très (très) classiques, il y a largement de quoi ne pas être impressionné. Evidement, les mecs de DEAD MEANS NOTHING possèdent une bonne grosse paire de couilles suffisamment remplies pour combler l’espace qu’offre un caleçon taille XL… mais de là vient tout le problème. S’ils font figure de branleurs de manche expérimentés, jamais ils ne parviennent à se lâcher, à semer ce grain de folie qui vous rend la vie plus légère. Ils se cantonnent, s’enferment dans une petite boîte pour n’en sortir que très rarement, à l’occasion de certains riffs plus Thrash (« Back In Town » façon « Gisela » de SODOM) ou de rythmiques plus Punk. C’est bien maigre. La reprise de « Going To Brasil » des MOTÖRHEAD aurait du être l’occasion de s’illustrer sur un autre terrain. Elle aura juste été celle de sombrer un peu plus dans le cliché, dans le rabâchage sans inventivité d’un Hard Rock sur lequel il n’y a strictement plus rien à ajouter. Des décennies qu’on été écrites ses lettres de noblesse. Débarquer en 2010 la fleur au fusil dans l’espoir idyllique d’apporter sa pierre à une institution plus qu’un édifice… c’est peut-être faire preuve de suffisance.
Néanmoins, Nothing Of Devinity se révèlera être particulièrement agréable et efficace, s’il est diffusé en fond sonore dans un tattoo-shop ou une concession de Harley. Vous venez désormais de comprendre le sens de cette assimilation : c’est un poncif. Eculé en plus ! Exactement ce que DEAD MEANS NOTHING est au Hard Rock. Ils seront juste arrivés 30 ans en retard.
Ajouté : Mercredi 04 Août 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Dead Means Nothing Website Hits: 9750
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