La première fois que j’ai écouté DISTURBED, c’était sur la bande originale du film The Queen Of The Damned. Divers groupes de Metal y était présents ; DISTURBED est un qui m’a le plus séduit avec « Down With The Sickness » et les vocalises de David Draiman. Je me suis donc penché sur le cas DISTURBED et ait découvert The Sickness. Comme dirai RAYMONDE ET LES BLANCS-BECS, ça a fait « boum dans ma tête ». Quelle énergie, quelle puissance. Et quelle voix ! Si aujourd’hui le Neo Metal n’a plus droit de cité chez la plupart de ceux qui l’ont tant encensé à une époque, je doute qu’on puisse renier cet album qui a une réelle base Neo, mais qui est tellement plus.
Les riffs de DISTURBED sont simples mais efficaces et puissants. La basse est bien présente et remplie son office à la perfection. La batterie n’est pas ostentatoire mais donne cet entrain qui caractérise les morceaux. Et puis il y a donc la voix de David. Tantôt mélodique, tantôt rageuse, elle a ce timbre unique et écorché reconnaissable. De plus, il aime bien jouer avec sa voix, pas seulement pour poser des mots sur les riffs, mais aussi pour proclamer des gimicks simples mais qui rythment les morceaux (« Down With The Sickness », « The Game »). Que l’on soit dans un mid-tempo (« Voices ») ou sur des rythmes plus rapides (« Conflict »), la même rage déborde des titres. DISTURBED ne nous laisse que rarement respirer, et c’est pour toujours mieux pouvoir nous achever par derrière. Par moment, certaines touches électroniques se font entendre (« The Game », « Meaning Of Life ») et apportent une autre dimension aux plages. Parfois, ce sont juste des supports, parfois elles font partie intégrante de l’ossature des morceaux. Ce n’est pas donc pas une simple guirlande pour faire se la jouer Noël et sonner à la mode. En plage 10, une surprise de taille va nous attendre : un morceau intitulé « Shout 2000 ». Eh oui, c’est bien une reprise du morceau de TEARS FOR FEARS. Mais là où la version originale New Wave était très convenue, celle-ci nous fout sur le cul. C’est plus qu’une reprise, c’est un renouveau pour ce morceau.
Alors oui, ce disque a peut-être des relents de Neo Metal. Mais du Neo de ce style, j’en boufferai bien encore tous les jours.