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BON JOVI (usa) - New Jersey (1988)






Label : Vertigo Records
Sortie du Scud : 19 septembre 1988
Pays : Etats-Unis
Genre : Hard Rock
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 58 Mins





Nous sommes donc aujourd’hui le 14 février 2013. St Valentin, fête des amoureux, douceurs, rendez vous au coin du feu, il convenait donc d’adapter ma prose au sentimentalisme teinté d’ambitions commerciales ambiant. J’aurais pu vous parler de Tom Jones, de Liberace, de Burt Bacharach ou de Cliff Richards, mais nous sommes dans les colonnes d’un webzine Metal, alors…
Et mis à part SCORPIONS et ses slows légendaires, quel autre groupe que BON JOVI pouvait servir de support idéal pour fêter l’amour et les sentiments purs ?
Bien.
BON JOVI, c’est une certaine idée de l’Amérique et de sa musique. Son versant le plus « abordable », mais aussi le plus poli, le plus stadium, en gros, l’illustration de l’american way of life dans toute sa splendeur, brushing, eye liner et tenues pailletées de rigueur (à l’époque).
D’aucun parleraient de Rock pour midinette, de Teen Hard, mais il n’en est rien. Car BON JOVI, l’homme et le groupe, étaient bien plus que ça dans les années 80. Ils représentaient la légitimation du Hard-Rock, une façon de le présenter à ses parents sans avoir peur de leur réaction. Tout en gardant une certaine éthique Rock dans un coin de sa mémoire. Un peu comme si les Bay City Rollers n’avaient pas oublié Chuck Berry en route. Une fusion propre, mais galvanisante.

John Bongiovi avait beaucoup appris de son cousin Tony en studio. Ce dernier avait produit les RAMONES, Gloria Gaynor, les TALKING HEADS, AEROSMITH, et le regarder attentivement, l’écouter furent les meilleurs moyens d’apprendre. Apprendre à bosser, à avoir le son. Car outre ses compositions taillées dans le velours, c’est le son qui fera de BON JOVI une bête à charts.
Tout avait commencé avec un hit mineur, le joyeux « Runaway », enregistré avec des cadors comme Tim Pierce, Roy Bittan, Frankie LaRocka, et Hugh McDonald (qui finira par revenir dans le groupe quelques années plus tard…), qui ne séduisit aucun label, mais qui permettra à John après passage radio de décrocher un contrat avec Mercury.

Le premier et éponyme album, sorti en janvier 1984, ne fit pas grande impression. Il effleura à peine le Top 40, mais restera pour beaucoup le point de départ, la naissance d’un nouveau genre, le Hard FM. Jusque là, il fallait se ranger dans une catégorie, Hard Rock, Rock FM ou AOR. BON JOVI fit tomber ces barrières et imposa une hybridation diabolique. Des guitares acérées au service de mélodies commerciales. Et le mot était lâché.
Fallait-il encore considérer la musique du beau Jon comme du Hard Rock ou pas ?
Bon Jovi, l’album, donna un semblant de réponse. Outre le succès radiophonique déjà cité, le LP se la jouait hargneux d’un côté (« Get Ready », « Come Back », « Burning For Love »), et caresse mainstream de l’autre (le single « She Don’t Know Me », «Love Lies », « Shot Through The Heart »). Et de fait, manquait encore de cohésion pour homogénéiser ses influences et ne plus en faire qu’une.
Mais les prémices étaient là, indéniables, flagrants. Quelque chose de nouveau, frais et sexy agitait la planète Hard-Rock. Et pas seulement à cause du physique de lover du leader.

7800° Fahrenheit, publié l’année suivante, fera un peu mieux dans les classements, sans toutefois tenir du phénomène. Plus léger, manquant de compositions consistantes, il fera même craindre un feu de paille. Inutile de chercher les hits en dehors du passable « In And Out Of Love » et son refrain contagieux, ou « Tokyo Road » à la rigueur.
BON JOVI restait un outsider à considérer bien sur, mais son impact sur l’industrie du disque et sur le public était encore très mesuré, et localisé.
Rien ne laissait présager de l’explosion à venir, un an et demi plus tard. Et plus qu’une explosion, ce fut un véritable ouragan qui s’abattit sur l’Amérique de Reagan.

En effet, le succès modeste de 7800° Fahrenheit ne laissait en rien prévoir l’étendue du raz de marée Slippery When Wet. Sauf peut être pour ses concepteurs.
Conscients qu’un succès de masse passait par un lifting up in time des compositions, Jon Bon Jovi et Richie Sambora firent appel au gourou du tube échevelé, Desmond Child, qui cosigna pas moins de quatre chansons, dont le plus grand succès single du LP, « Livin’ On A Prayer » (faisant oublier au passage une relecture du refrain de « If You Were A Woman (And I Was A Man) » via « You Give Love A Bad Name »).
Et là, le monde (enfin surtout ses représentantes féminines…) succomba au charge touffu du beau Jon et le public le transforma en star internationale.
Avec douze millions de copies écoulées rien qu’aux USA, Slippery When Wet devint le nouveau maître étalon du Hard FM US, le modèle à reproduire/imiter pour gagner ses galons de groupe respectable. S’ensuivit une tournée phénoménale qui rapporta pas moins de vingt huit millions de dollars au groupe, et qui leur permit d’assurer la tête d’affiche des Monsters Of Rock anglais.

Mais lorsqu’on est au sommet, il devient difficile d’y rester et de ne pas en choir. Alors, après une très courte pause, le groupe s’en retourna aux Little Mountain Sound Studios à Vancouver sous la houlette de Bruce Fairbairn pour accoucher d’un successeur au monstre qui les avait propulsé tout en haut de l’affiche.
Et comme pour y affirmer une identité régionale forte, cet album fut nommé comme la région natale de son leader, New Jersey.

Enregistré sitôt la tournée de promo de Slippery achevée, cet album se voulait la preuve que BON JOVI n’était pas qu’un feu de paille, qu’un simple groupe d’un soir pour adolescentes en mal de stupre propre.
Il fallait bien sur relever le défi instauré par le succès public de masse, mais aussi se rendre crédible, et authentique.
Et c’est justement sur cet album que le quintette trouva la balance la plus parfaite entre hits commerciaux et morceaux plus personnels.
Il faut appréhender New Jersey pour ce qu’il est, une transition, un passage entre l’hédonisme assumé de l’adolescence et la maturité inhérente à l’âge adulte. BON JOVI avait assez profité de l’insouciance de ses débuts pour se permettre de mettre un pied dans le grand bain.
En résulta un LP entre deux eaux, tiraillé entre les succès instantanés et les morceaux à ambiance.
New Jersey devait au départ être double. Mais effrayés par le coût inhérent à ce format, les responsables de la maison de disques exigèrent un simple. Même auréolés d’une gloire incontestable, le groupe céda. N’est pas les BEATLES qui veut…
Peut-on regretter ce choix ?
Possible. Mais même simple, le LP propose assez de contrastes pour être apprécié en tant que tel. Et prenons son titre original, Sons of Beaches comme un simple clin d’œil interne. Même si certains journalistes ont longtemps cru que Jon et sa bande se voulaient sauvages et grossiers…

Et quelque part, New Jersey était double, de par sa construction. Il est en effet facile d’opposer les deux faces du vinyle d’époque et d’en retirer une juxtaposition contradictoire évidente. L’ancien BON JOVI en face A, le nouveau en face B.
Il devient donc facile d’en tirer une analyse à posteriori.

Tout commence par une longue intro au clavier, sur laquelle le beau Jon murmure sur fond de cœurs guerriers. Long mantra progressif, la première minute de « Lay Your Hands On Me » marque une cassure avec le consensuel « Let It Rock » de Slippery. Le groupe ici affiche clairement ses ambitions, et lorsque l’explosion retentit au son d’un riff énorme et Heavy, tout le monde se lâche et déroule pour ce que nos amis d’outre-Atlantique appelleraient un anthemic start. Entame de concert parfaite, ce morceau d’ouverture annonce la déferlante de hits de la face A, symphonie ininterrompue de morceaux accrocheurs et travaillés.

Jugez vous-même. « Bad Medicine » et son refrain entêtant, « Born To Be My Baby » et ses “You were born to be my baby, and baby, I was made to be your man”, et le poignant “Living In Sin” et ses suppliques larmoyantes (dont le clip sera rejeté par la sacro-sainte MTV, jugé trop “hot”). Ayant tiré à merveille les leçons apprises deux ans auparavant, le groupe place la barre très haute et remporte le challenge haut la main. De quoi satisfaire son public tout en prouvant son savoir-faire. Imparable.

Et comme « Wanted Dead Or Alive » l’avait fait, l’épique « Blood On Blood » (inspirée du film Stand By Me de Rob Reiner) clôt la première face d’une bien belle manière. Avec ce morceau, très intime et investi, BON JOVI se place en héritier direct des grands conteurs de l’Amérique profonde, tels Bob Seger, John Cougar Mellencamp, Tom Petty ou le boss Springsteen. Enfant légitime de morceaux légendaires et populaires comme « American Girl », « Turn The Page », « Thunder Road » et autres « Rain on the Scarecrow », « Blood On Blood » est la preuve flagrante de la progression d’écriture du tandem Bon Jovi/Sambora (avec un petit coup de pouce de Desmond Child une fois de plus). Une trace profonde laissée dans l’histoire de la musique américaine, ou comment le Teen Hard Rock devient adulte et conscient de son patrimoine.
Et lorsque Jon chante d’une voix rocailleuse et passionnée ces quelques vers, « Through the years and miles between us, it's been a long and lonely ride, but if I got a call in the dead of the night, I'd be right by your side », on sent clairement que la légèreté est chose du passé et qu’il assume son rôle de chanteur mûr et sur de ses options. Ce que la face B va prouver à merveille.

Conscient de devoir placer en exergue les hits immédiats, le quintette choisit de placer en second lieu ses chansons les moins évidentes. En effet, les sept titres de la face B, sont bien loin du répertoire habituel du groupe, et s’autorisent des incursions Hard-Funk (« Homebound Train »), Country Rock (« Wild Is The Wind », « Stick To Your Guns »), Surf Rock actualisé (« 99 In The Shade »), ou même délire intimiste (« Ride Cowboy Ride », « Love For Sale »).
Mais le plus étrange, c’est qu’on sent le groupe plus à l’aise sur ces segments que sur les chansons les plus faciles. Et même le lacrymal « I’ll Be There For You », qui utilise des recettes déjà éprouvées, ne rechigne pas à laisser sonner une guitare lointaine déchirant une mélodie nostalgique moins évidente qu’il n’y paraît à la première écoute.

Traités individuellement, « Homebound Train » n’est rien de moins qu’une anticipation de l’EXTREME de Pornograffitti. Même rythmique syncopée et chaloupée, riff délié, chant extraverti, le groupe lâche la bride et semble apprécier.
« Wild Is The Wind » a le parfum nostalgique d’une vieille carte postale amoureuse retrouvée dans un ancien tiroir. « Ride Cowboy Ride », en arrière plan (et enregistrée en mono s’il vous plaît !), préfigure « Stick To Your Guns » qui s’inscrit parfaitement dans cette lignée Southern Rock un peu sépia. Les coups de cymbales précis de Tico dynamisent cette blue song au charme passé, et le solo d’anthologie de Richie valide les effluves Country sotf.
« 99 In The Shade », c’est l’hymne des potes, “Tell the boys I’m on my way”, bagnole, bière, fête, et plaisir partagé. Aussi près qu’éloigné du “Wild In The Streets” de Slippery, il redonne un coup de fouet à la fin d’album et permet au groupe de garder son étiquette de party band encore un peu.
Et l’éthylique et acoustique « Love For Sale » de refermer le livre sur une note ludique en forme de clin d’œil. BON JOVI a de l’amour à vendre, mais un amour plus profond, qui commence à loucher vers la stabilité maritale, et non plus le flirt de jeunesse.

Il est donc facile de voir en New Jersey le premier signe du glissement du Hard Rock FM des débuts à l’Adult Contemporary Rock qui sera l’emprunte des derniers efforts du groupe. A ce stade de leur carrière, les cinq musiciens sont au top de leurs capacités, et signent ce qui restera sans doute leur œuvre définitive. Sans tourner le dos à la facilité (« Bad Medicine » en restant le plus flagrant exemple, et aurait pu être composé par SLAUGHTER ou POISON…), Jon et sa troupe choisissent la voie de l’authenticité et du respect des influences assumées, et offrent à leur public de solides compositions, mixant le meilleur de JOURNEY et autres BOSTON avec les hymnes des FM du sud des Etats-Unis.
Le public, loin de les bouder, mais sans toutefois leur offrir les chiffres de l’album précédent, adhérera en masse à cet album, et le mènera au statut enviable de septuple platine, permettant à BON JOVI de dépasser les dix millions de copies écoulées dans le monde. Et de leur offrir une tournée dantesque de presque deux ans, qui sera leur dernière à être aussi longue. Elle laissera en effet le groupe exsangue, au bord de l’implosion. Chacun vaquera alors à ses propres occupations pour reprendre un peu d’air, Jon et Richie se fendant même d’un album solo chacun.

Le groupe ne réitèrera jamais l’exploit, et même si « Always », « Someday I’ll Be Saturday Night », « Bed Of Roses » ou « This Ain’t a Love Song » leur assureront une exposition majeure au Billboard, l’équilibre atteint sur New Jersey n’aura pas d’écho dans la discographie future du groupe.
En effet, même si Keep The Faith réutilisera plus ou moins les mêmes recettes, l’alchimie sera moins évidente.
Il n’empêche que plus de trente ans après sa création, BON JOVI n’a jamais quitté la route, et n’a subi que des changements mineurs. Et cela, peu de groupes ayant connu l’explosion Hard des années 80 peuvent s’en vanter.
New Jersey, sans paraître ridicule, peut donc être assimilé à un équivalent light de Born To Run, Scarecrow, ou Back In 72’.
Il prouvait surtout qu’on pouvait avoir une belle gueule et être crédible musicalement.

Et comme le disait Jon lui même :
“A good time here don't cost much money Just a little sweet talking and a pretty native honey And you're set for life Or one hell of a night”



Ajouté :  Mercredi 06 Mars 2013
Chroniqueur :  Mortne2001
Score :
Lien en relation:  Bon Jovi Website
Hits: 9292
  
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