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SORE THROAT (uk) - Disgrace To The Corpse Of Sid (1988)






Label : Earache Records
Sortie du Scud : 1988
Pays : Angleterre
Genre : Noisegrind Crustcore
Type : Album
Playtime : 101 Titres - 41 Mins





J’aborde souvent le cas de l’humour allemand dans mes chroniques. Fin, travaillé, celui ci est en effet à l’image de ses groupes de Metal, de ses séries télévisés et de ses fêtes de la bière diverses.
Bon.
Mais occulter l’humour anglais serait une erreur grave. Après tout, et si l’on passe sous silence les blagues lénifiantes de Benny Hill, celui ci reste fameux.
Des exemples ? The Office, Fast & Loose, les Monty Python, Rowan Atkinson, Edgar Wright, Chaucer, et la liste est évidemment très loin d’être exhaustive.
Pour mieux comprendre, faites le poirier et observez le monde la tête en bas, tout en essayant d’avoir un discours analytique logique mais répétitif.
Rires garantis.

L’Angleterre. Musicalement, tout est parti de là bas. Ou presque. La Pop, le Hard Rock, le Punk, ils ont tout inventé, des BEATLES à BLUR en passant par MADNESS, PINK FLOYD, SEX PISTOLS et LED ZEPPELIN. Impossible de jouer les grands seigneurs envers eux, ils vous renverront derechef dans les english roses, et sans cup of tea.
Don’t mess with my stepmother.

D’Angleterre est aussi arrivé un courant musical un poil plus bruyant que la moyenne. Vers la fin des années 80, certains Punks se sentant soudain pousser des ailes ont décidé d’un commun accord de pousser les potards à fond et de jouer sur l’excès à outrance.
Ainsi naquit le Grind.
Du Grind originel, l’histoire retiendra quelques noms. Celui de NAPALM DEATH bien sur, considérés comme les pères fondateurs du mouvement, les Christophe Colomb de l’extrême radical. Les premiers efforts de CARCASS, tendant vers le Gore, EXTREME NOISE TERROR, plutôt Crust, ou encore, noyés dans la masse, les ELECTRO HIPPIES, DOOM, OLD, et autres UNSEEN TERROR et TERRORIZER.
Et je ne peux que valider ces choix.
Mais il reste néanmoins une injustice à réparer. Un nom manquant sur la liste, certes disparu de la mémoire des musicologues (bruitologues ?) depuis longtemps, mais indispensable sous peine de manquer un des épisodes les plus passionnant de cette saga qui en 2013 n’a toujours pas connu de chute. Et à propos de chute, il est un album qui prouve que les meilleures blagues ne sont pas forcément les plus courtes.

Explications/démonstration :
Dans le très respectable Yorkshire, se forme en 1987 un groupe qui aurait pu/du passer aux oubliettes. Rich Militia (Chant), Brian "Bri" Talbot (Guitare), John Doom (Basse) and Nick Royles (Batterie) unissent leurs forces cette année là, et forment selon la légende le premier groupe de noisecore de l’histoire, SORE THROAT.

Après quelques démos impressionnantes, dont la légendaire Aural Butchery, ils larguent sur le marché via Acid Rain Records un EP au format 7’’ contenant pas moins de quarante cinq titres, l’acclamé Death to Capitalist Hardcore. Composé de morceaux très courts, extrêmement bruyants, cet EP fige sur vinyle le sens de la dérision des anglais, qui n’hésitent pas à pousser le bouchon le plus loin possible en matière de bouillie sonore et de lyrics ironiques et moqueurs.
L’affaire fit grand bruit (dans tous les sens du terme), avant qu’un full lenght ne voit le jour, le cultissime Unhindered by Talent, en 1988.

Et c’est la même année que nous découvrions (pour les plus avertis d’entre nous) le chef d’œuvre ultime, le pied de nez improbable, la private joke la plus élaborée de l’histoire de la musique bruitiste, grâce à l’incontournable label de l’époque Earache (le mal de gorge et l’otite, mariage logique…), le LP Disgrace to the Corpse of Sid.
Là, pour le coup, il fallait oser.
Cent un morceaux. Oui, vous avez bien lu. 101 morceaux. Quatre vingt dix sur la face A, onze sur la face B, un rêve, une utopie, un credo, un modèle à suivre. Personne n’avait osé jusqu’à lors tenter le tronçonnage intégral au point de diviser des sillons en quatre vingt dix portions quasi égales.
SORE THROAT si. L’humour anglais je vous disais…

Car les SORE THROAT, contrairement à leurs camarades de jeu, concernés socialement, ou investis bestialement, aimaient l’ironie et le sarcasme avant tout.
Et tout y passait.
NAPALM DEATH (“From Off-License to Obliteration”), le Punk et les PISTOLS (“Disgrace To The Corpse of Sid”, “77 not 666”, “Sid Be Swindle”), SUICIDAL et Muir (“Cyko Will Resolute”) ou même DRI (“Fallover Not Crossover”).
Et au delà des individualités, ils chambraient aussi à tour de bras le capitalisme, les nazis, et même la philosophie straight edge si chère à MacKaye. En gros, ils s’en prenaient à tout le monde, au nom de la sacro-sainte don’t give a fuck attitude.
Et Dieu que c’était bon.

Musicalement, l’affaire était à la hauteur des textes. Mais abordons les faces dans l’ordre je vous prie.
Sur la face A, les fameux quatre vingt dix morceaux (90 !!!!!!) à la suite, formant une symphonie continue, une ode au bruit le plus brut et imbécile possible, en gros, presque vingt trois minutes du non sens le plus total dans le plus pur style des Merry Pranksters les plus diaboliques.
Alors bien sur, si d’aventure vous souhaitiez à l’époque pouvoir isoler votre morceau favori, l’affaire tournait vite court. Car de différence, il n’y avait point.
Quatre vingt dix fois le (quasi) même morceau, d’une durée moyenne de quinze secondes, c’était entendu dès le départ, et c’est justement le cœur de la blague.
Blinder un disque ras la gueule avec le même cri primal. Essentiel.
Et si les guitares restaient coincées sur le même riff, si la batterie bloquait sur les blasts, si la basse était presque inexistante, le chant se chargeait du plus gros du boulot, avec des interventions que je ne peux que vous livrer telles quelles :

« GAWAWAWA! »
"Whoa-oh-ahh-ahh-ahh!"
"OOO! UHHH!,"
"WAH WAH! Ooo yoo yoo yoo!"


Dois-je préciser qu’avec tous ces éléments en main, vous ne pouviez vous aussi que tomber sous le charme ?
Un bordel sans nom, des préceptes impérieux résumés jusqu’au trognon, sur fond d’un Noisecore Grind si abominable qu’il faisait passer le Scum de ND pour un best-of de Roy Orbison. Parfait.

La face B était d’un autre tonneau. Seulement onze titres (quelle honte…), pour une orientation plus posée et un Crust Doom de dégénéré assez basique et cru. Un peu dans l’optique de la mythique Hatred Surge des ND, les titres présentés possédaient ce je ne sais quoi de barbare et froid, à l’image d’un « Famine » calqué d’une façon famélique sur le « I Wanna Be Your Dog » des STOOGES, mais sans toutefois se départir de l’humour inauguré sur le séminal Death to Capitalist Hardcore (« The Ballad Of 'Mad' Mickey » et son leitmotiv crétin « Oh, I like me thrash, I really do! I really do! I really do! Oh, I like me thrash, I really do! »).
Ajoutez à ça un morceau Thrash passé à l’envers (« Hsarht Drawkcab »), et un emprunt d’une minute à « Isn't It Awfully Nice To Have A Penis », et les valises sont bouclées.

L’album anglais de la décennie, construit sur des private jokes que même les plus austères pouvaient apprécier. Et dans le petit monde si sérieux du Grind, un tel bol d’air était salvateur. Car mis à part les OLD LADY DRIVERS (« Supermarket Monstrosity », « Special Olympics », « Old Ladies Always Break Their Hips »), aucun groupe ne prenait suffisamment de recul pour apporter à ce courant si fermé le côté décalé dont il avait besoin pour se placer légèrement au niveau du second degré indispensable à sa survie.
Mais comme toutes les farces jusqu’au-boutistes, la fin de l’album signifiait la fin de la blague. Mais on pouvait la réécouter sans se lasser ou avoir l’air con.
Et pour terminer, et une fois n’est pas coutume, je me permettrai de vous livrer le tracklisting de ce LP in extenso, pour l’amour du jeu. Ne me remerciez pas, vous me détesterez assez lorsque vous l’aurez écouté.



Ajouté :  Lundi 04 Mars 2013
Chroniqueur :  Mortne2001
Score :
Lien en relation:  Sore Throat Website
Hits: 8336
  
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