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DESTRUCTION (de) - Release From Agony (1988)






Label : Steamhammer
Sortie du Scud : 30 mai 1988
Pays : Allemagne
Genre : Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 8 Titres - 37 Mins





Pourquoi se compliquer la vie ? Pourquoi chercher la petite bête lorsque la grosse est juste en face de vous, prête à bondir ?
Après tout, avec une bonne dose de bière, et une assiette de choucroute, il est inutile de chercher midi à quatorze heures, et les choses les plus simples deviennent les plus agréables.
Néanmoins… Ce genre de postulat mène rarement à un enrichissement personnel, sans même aller puiser dans la source de la culture populaire. Mais il résume très bien l’attitude du public allemand à l’encontre de ses groupes phares…
Dans les années 80, le BIG 3 allemand était constitué de SODOM, DESTRUCTION et KREATOR. Ces trois leaders faisaient office de pionniers, pouvant même revendiquer la paternité d’un style qui avait été accordé dès le départ à METALLICA (si l’on prend en compte la sortie de leurs démos respectives, et en considérant que Kill Em’All n’était rien de plus que du métal classique un peu accéléré).
Leur approche du Thrash était bien sur très européenne. Bien loin de la finesse d’outre-Atlantique, ces trois cadors privilégiaient l’agression pure, presque chaotique dans le cas de SODOM, franche pour KREATOR, et plus basée sur les mélodies pour ce qui est de DESTRUCTION.

Parlons justement de ce trio si atypique.

Formé en 1982 autour de Marcel 'Schmier' Schirmer, Tommy Sandmann, et Mike Sifringer, le trio baptisé alors KNIGHT OF DEMON, changea de nom pour le sobriquet plus radical et explicite de DESTRUCTION, et après une démo, sorti son premier EP en 1984, intitulé Sentence Of Death. Un simple regard sur la pochette dissipait tous les doutes possibles.
Mines patibulaires, cartouchières king size et bracelets cloutés de rigueur. Les trois pistoleros n’étaient pas là pour rigoler, et comptaient bien mettre la terre à feu et à sang. En gros, la version quincaillerie d’Ace Of Spades de MOTÖRHEAD, légèrement accélérée.
Musicalement, cet effort initial reprenait à son compte les recettes du speed européen, les durcissant pour se rapprocher des structures du Thrash alors émergeant, le tout sur fond de lyrics occultes bon marché. On trouvait néanmoins sur cet EP un des plus grands classiques du groupe, l’impérissable « Mad Butcher », cheval de bataille live du trio.
Deux LPs suivront, en 1985 et 1986, Infernal Overkill et Eternal Devastation, qui trouveront un indéniable écho chez les fans allemands, et un accueil positif dans la presse nationale et européenne. DESTRUCTION inspira bon nombre de ses confrères, et la seconde vague de Thrash allemand vint s’abreuver à la source, de TANKARD à HOLY MOSES, en passant par LIVING DEATH.
Et tout comme ces deux derniers, DESTRUCTION à la fin des années 80 céda aux sirènes d’une digression hybride venue des Etats Unis, privilégiant les cassures de rythme, les accumulations de plans, le tout dans une ambiance froide et presque clinique.
Le Techno Thrash était, et serait la nouvelle voie à suivre. Et l’école allemande n’allait pas échapper à la règle.

Release From Agony, au même titre que The New Machine Of Liechtenstein (HOLY MOSES), Protected From Reality (LIVING DEATH) ou Deception Ignored (DEATHROW), obtint des réactions mitigées de la part de la presse, et suscita une indifférence générale de la part du public.
LIVING DEATH avait d’ailleurs essuyé les plâtres l’année précédente, avec sa mixture étrange semblant venir de nulle part. Ce mouvement expérimental troubla les fans, au point de reléguer bon nombre de ces groupes aux oubliettes de l’histoire, les condamnant à revenir dare-dare à leur style d’origine, à effectuer un léger pas en arrière, ou tout simplement à splitter, écœurés par l’attitude bornée et passéiste de leur fan base.

Il est vrai que Release From Agony tranchait dans le vif par rapport aux premiers efforts de DESTRUCTION. Premier album en configuration de quatuor, avec l’ajout d’un second guitariste (line up : Schmier, Mike Sifringer et Harry Wilkens aux guitares, Oliver 'Olli' Kaiser à la batterie), il faisait la part belle aux structures variées, parfois complexes, en tout cas à des années lumières de la simplicité fédératrice de leurs premiers hymnes.
Principal reproche adressé au LP, le son. La production de Kalle Trapp était en effet très compacte, étouffée, mixant le chant bien plus en arrière qu’à l’accoutumée. Et bien qu’accordées normalement, les guitares semblaient plus graves qu’à l’habitude.
Ce qui constituait le second grief formulé à l’encontre du groupe. Les riffs, bien loin du tranchant de « Eternal Ban », « Mad Butcher », « Bestial Invasion » ou « Curse The Gods », se développaient progressivement, tournaient autour du pot, en un mot, minaudaient pour un résultat assez troublant. De plus, les mélodies si chères aux fans du trio désormais quatuor avaient complètement disparu, au profit d’une concision atonique, plus caractéristique de combos comme MEKONG DELTA ou autres TARGET.

Techno Thrash, le terme était lâché, et semblait consterner bien des aficionados. Non pas à cause d’un manque de réussite flagrant, mais la démarche semblait perçue comme une trahison, un crime de lèse majesté inconcevable de la part des créateurs d’un courant Speed/Thrash unique, au parfum délicieusement franc et massif.

Mais Release From Agony était tout sauf une erreur. Tout au plus une tentative un peu trop timorée, un peu à la manière du New Machine de Sabina & co. Un demi plongeon dans le grand bain, qui hésitait entre le classicisme d’antan et le modernisme ambiant. Et on trouvait sur cet album bon nombre de perles qui auraient mérité bien des louanges.

Alors évidemment, l’ensemble ne dégageait aucune individualité notable, qu’on pouvait extraire et mettre en avant. Pas de « hit » de l’ultime, juste une cohérence de composition qui rendait impossible toute dissection.
Et dès le premier morceau entamé, la surprise était de taille.
Un riff syncopé, une rythmique bien plus compacte et rapide qu’à l’habitude, un chant presque plaintif, une basse sous mixée, une caisse claire sèche au son mat, l’affaire avait de quoi tarauder les esprits.
Et pourtant, ce morceau éponyme montrait un groupe en pleine possession de ses moyens, et offrait au monde le visage d’un Thrash allemand créatif et compétitif. Car « Release From Agony », le morceau, n’était rien de moins que le visage le plus séduisant offert par DESTRUCTION depuis sa création, bien loin des motifs simplistes de ses trois premières sorties.

Cela dit, pour un fan lambda adepte de la défonce sonore sans compromis, le virage était indigeste. Les dissonances des guitares en solo, qui transformaient les petits intermèdes mélodiques en transitions prétendument bancales, aux soli eux-mêmes, plus travaillés et pas si éloignés que ça d’un HEATHEN, c’était la goutte d’eau, l’effort de trop.

Et lorsque « Dissatisfied Existence » se permettait en plus de multiplier les cassures, c’en était trop. Trop de breaks, trop de plans se succédant, trop de tout. DESTRUCTION tentant de placer les refrains fédérateurs du passé sur des lignes rythmiques hachées louvoyant, le décalage était trop abrupt. Impossible de se laisser aller, impossible d’headbanger normalement, le Thrash allemand foutait le camp.

Mais outre ces déviances épileptiques, les interventions Heavy n’avaient pas de quoi rassurer. « Sign of Fear », et ses six minutes et quelques semblait bien linéaire et poussive pour la majorité. Même constat pour « Incriminated ». Et pourtant, dans la veine d’un « The Galley » ou d’un « Natures Death » de LIVING DEATH sur Protected From Reality, ces compositions faisaient la part belle à un climat étouffant, à la claustrophobie sonore, et leur durée ne faisait qu’accentuer ce sentiment d’oppression, que recherchait certainement le groupe (le terme est d’ailleurs sciemment choisi, comme en témoigne le morceau « Our Oppression » qui est certainement le parangon de cette théorie).

Mais las…

Il est clair qu’un changement radical d’orientation surprend généralement les fans qui refusent de voir évoluer « leur » groupe, vers des horizons moins familiers.
Et Release From Agony se situait sur des reliefs bien trop escarpés pour la majorité des fans. Loin du radicalisme éthylique d’un TANKARD (qui fut le seul à ne pas céder à cette mode, ou très sporadiquement sur le miraculeux The Morning After), et de la brutalité instinctive de SODOM (qui finit par devenir redoutable sur des LPs comme Persecution Mania et Agent Orange), DESTRUCTION avait choisi de rester le cul entre deux chaises, et d’assumer en partie ses nouveaux choix.

Personne ne leur pardonna ce faux pas.

Et pourtant, un an après, lorsque sortit le monumental Live Without Sense, les morceaux tirés de Release From Agony prirent une nouvelle dimension.
Avec une production plus claire et l’enthousiasme d’une foule acquise à leur cause, DESTRUCTION transforma les critiques en louanges, et les extraits du nouveau répertoire en classiques instantanés. De fait, l’enchaînement « Release From Agony » / « Bestial Invasion » en guise de final ne surprit et ne choqua personne. Il semblait tout à coup naturel et validait ainsi Release From Agony en tant qu’entité viable dans la production du groupe.

Quel dommage cependant que de tels albums aient coûté la carrière de nombreux groupes qui osaient tenter des choses différentes.
Mais il est bien connu – et sans vouloir lui manquer de respect – que le public allemand a toujours préféré le classicisme et la tradition à l’expérimentation… Et c’est sans doute pour cette raison que bon nombre d’exilés des années 70 ont toujours trouvé refuge dans les salles de concert d’outre Rhin.

Alors… Même si la fidélité reste un sentiment louable, l’ouverture ne saurait être considérée comme hérésie. Et seul le temps a réhabilité ces quelques œuvres. Ce qui prouve bien qu’elles s’inscrivaient dans la durée.



Ajouté :  Lundi 04 Mars 2013
Chroniqueur :  Mortne2001
Score :
Lien en relation:  Destruction Website
Hits: 7988
  
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