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TESLA (usa) - Mechanical Resonance (1986)






Label : Geffen Records
Sortie du Scud : 8 décembre 1986
Pays : Etats-Unis
Genre : Hard Rock
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 53 Mins





Le petit monde du Hard Rock/Metal a connu un gros boom dans les années 80. Initié par la New Wave Of British Heavy Metal (SAXON, ANGEL WITCH, TRESPASS, IRON MAIDEN, DEF LEPPARD, DIAMOND HEAD…) si chère au coeur de Lars Ulrich, celui ci s’est véritablement concrétisé en plein milieu de la décade, opérant une mutation tendant à la trahison pour certains, mais assurant aux leaders des ventes et une exposition confortable.
Le Hard-Rock devenait respectable. Exportable.
Mais surtout, vendeur. Les premières places du Billboard Hot 100 étaient maintenant trustées par des hordes de chevelus (propres au demeurant), et MTV rayonnait de clips chatoyants, qui passaient en heavy rotation toute la semaine, au plus grand plaisir des midinettes affolées par ces beaux musiciens virils, dignes héritiers d’un Samson à la toison intacte.

1986 fut une année charnière. Car non seulement de nouveaux styles s’imposaient, mais un vent de révolution secouait aussi la vieille garde qui s’adaptait de peur d’être laissée de côté. Et à cette époque, être mis au ban, même pour quelques années ressemblait beaucoup à une petite mort.
Alors, on se jetait à corps perdu dans la tendance. On adaptait le son, mais aussi le look.
Cette année là vit s’imposer bon nombre d’innovations, d’albums hybrides, de concessions, au point que l’on avait l’impression d’un dégraissage total, alors que quelques années seulement nous séparaient de la sueur de base inhérente au développement de notre style favori.

Jugez de la production de l’époque via ces quelques exemples.

Nous avions d’abord le cas de ceux qui s’américanisaient pour ajouter quelques disques de platine à leur collection. OZZY et son Ultimate Sin (brushing inclus), JUDAS PRIEST et son Turbo (guitares synthé et touffes de caniches en sus), Tony Iommi’s BLACK SABBATH et un Seventh Star bien loin du tocsin du premier album, voire avec un peu d’imagination IRON MAIDEN et l’énorme Somewhere In Time.
La nouvelle vague du Hard FM et assimilés faisait aussi pas mal de dégâts. Ainsi, Bon Jovi accédait au rang de superstar grâce au multi-platiné Slippery When Wet et son cortège de singles, HONEYMOON SUITE s’engouffrait dans la brèche avec le splendide The Big Prize, BRIGHTON ROCK nous enchantait avec le parfait Young Wild and Free, et EUROPE raflait la mise avec son très radiophonique The Final Countdown.
Le Glam/Rock US naissant était aussi à deux doigts de la consécration. POISON taillait la route du succès avec dans les bagages un Look What the Cat Dragged In plus que festif, les plus mesurés mais non moins chamarrés CINDERELLA enflammaient les salles avec leur Night Songs introductif, RATT explosait avec le très Rock Dancing Undercover, alors que DAVID LEE ROTH riait à pleines dents sur son séminal Eat 'Em and Smile.
Le Thrash n’était pas en reste, et connut même son apogée. SLAYER écrasait la concurrence avec la pierre angulaire Reign In Blood, METALLICA s’imposait sur la durée avec les marionnettes de Master Of Puppets, Peace Sells... but Who's Buying? de MEGADETH alambiquait son propos tout en le durcissant, et l’Europe n’était pas en reste avec le cataclysmique Pleasure To Kill de KREATOR.

En gros, la tempête soufflait dans tous les sens, et balayait sur place les idoles d’antan, condamnées à un immobilisme synonyme de purgatoire en CDI. Il fallait signer, ou céder sa place.
Mais certains s’accrochaient. Et continuaient de penser qu’on pouvait jouer une musique simple, de tradition, renonçant de fait à l’opportunisme, sans pour autant négliger les techniques modernes d’enregistrement.
Et c’est ainsi qu’en novembre 1986, un des plus beaux albums de la décennie vit le jour, aussi influencé par les anciens que perméable aux productions modernes. Un bijou ciselé, brillant de mille feux sous une pochette éclatante.
Et nous découvrîmes le premier album d’un quintette inconnu, qui ne payait pas de mine, mais qui disposait de l’essentiel. Le talent.

Mechanical Resonance de TESLA, c’était en quelque sorte le proverbial lièvre contre la tortue. Le groupe qui refuse les compromis, qui se contente de jouer sa musique, simple, évidente, et qui compte s’imposer sur ses seules qualités.

TESLA, première mouture, vit le jour fin 82, sous le nom de CITY KIDD, avec Brian Wheat à la basse et Frank Hannon à la guitare. Persuadés qu’il leur fallait « vendre » pour pouvoir exister et se faire signer, ils s’associèrent entre autre à Ronnie Montrose, et tentèrent d’écrire un hit single pour se faire remarquer.
Mais c’est leur identité propre qui attira la convoitise de Geffen, major qui leur conseilla de rester eux mêmes sans tenter de se renier pour réussir.
Et c’est certainement le meilleur conseil qu’on pouvait leur prodiguer à ce moment là.
Une fois rebaptisés TESLA (par admiration pour l’électronicien Serbe mais aussi pour des raisons légales), les cinq musiciens, Jeff Keith, Frank Hannon, Tommy Skeoch, Brian Wheat et Troy Luccketta entrèrent en studio pour enregistrer leur premier effort sous la houlette de Steve Thompson et Michael Barbiero.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le tandem de producteurs leur a ciselé un son parfaitement adapté à leur musique.

Bien loin des préoccupations commerciales de bon nombre de leurs contemporains, les membres de TESLA avaient dès le départ choisi une optique bien personnelle. Et ce choix se ressentait dès les premières mesures de l’introductif et puissant « EZ Come EZ Go », qui sentait bon le Hard-Rock racé de tradition, joué par des instrumentistes impeccables.
Et paradoxalement, c’est cette attitude un poil « conservatrice » qui permit à TESLA de se démarquer de la horde en pleine mutation de l’époque. Car en plus de ce démarquage musical, le quintette prônait aussi la sobriété vestimentaire, jouant la plupart du temps en jean et t-shirt, sans fanfreluches ni expérimentations capillaires hasardeuses.
Alors, foin de claviers envahissants, de structures de morceaux radio friendly, et une emphase sur les guitares, maniées de mains de maîtres par Frank Hannon et Tommy Skeoch. Des motifs simples, accrocheurs, posés sur une rythmique solide, et portés par un chant profond et grave.
Le gosier de Jeff Keith était en effet un des plus grands atouts du combo. Avec ses intonations voilées, son grain éraillé et son feeling indéniable, il transcendait des chansons construites sur des riffs éprouvés et des mélodies pures.
Le plus bel exemple reste le monumental « We’re No Good Together », qui clôturait magistralement la face A du vinyle.
Archétype de la power ballad sublime et déchirante, ce morceau était à coup sur un climax surnageant pourtant dans des eaux très pures. Arpèges délicats, rythmique douce, voix inspirée… Et Jeff qui se lâche totalement sur les passages les plus plombés, avant d’exploser lors d’un final/épiphanie superbe, qu’un LYNYRD SKYNYRD n’aurait certainement pas renié. Solo à la slide, piano heurté avec conviction, batterie massive, pour accoucher d’un morceau se posant en digne héritier de 70’s pas si éloignées que ça. En gros, les GRAVEYARD ou BLACK COUNTRY COMMUNION avec vingt cinq ans d’avance sur le calendrier.

Mais Mechanical Resonance était bourré de ce genre de pépites inestimables.

Prenons par exemple « Cumin' Atcha Live », qui deviendra bien vite le cheval de bataille introduisant tous les concerts du groupe. C’est vif, impulsif, carré et pourtant virevoltant à l’extrême. Frank et Tommy s’en donnent à cœur joie, jouant à l’unisson avant de partir dans un duel de soli endiablés.
« Gettin' Better » (le second single) peut compter sur la force d’un refrain taillé sur mesure, et l’impact de couplets en 15/16. « 2 Late 4 Love » à le groove d’Aerosmith, et les interventions dignes d’un Joe Perry en appui. Deux titres classiques, interprétés avec conviction et inspiration, qui confortent encore plus l’assise Rock de l’album. Un sans faute.

Mais la face B, bien que plus aérée et variée, était bâtie sur le même moule. En témoigne le premier titre, « Modern Day Cowboy » qui pourrait presque passer pour une description fidèle du groupe. Et alors que « Changes » dilue un peu le propos, « Little Suzi » insuffle une respiration Folk teintée de Country légère qui nous emmène vers de nouveaux horizons, seyant parfaitement à TESLA. Cette reprise bien sentie du « Little Suzi’s on the Up » de Ph.D (« I Won’t Let you Down ») flottera sur les charts US avec la légèreté d’un après midi champêtre se terminant sous un soleil couchant.
« Love me » confirme cette tendance, tandis que « Cover Queen » nous ramène au bon souvenir de la face A avec ses guitares acérées.

Il est certains que pour la plupart des hard rockers se voulant « branchés », Mechanical Resonance avait tout d’un anachronisme presque ringard. Refusant le modernisme/opportunisme, ne se rangeant dans aucune catégorie, ce premier effort se contentait d’offrir au public une musique simple, sincère, intelligente, bien loin des aléas de la mode et des tendances.
En se contentant d’exploiter leur habileté individuelle mise au service d’un travail de groupe, les membres de Tesla restaient fidèles à une éthique Rock, tout autant qu’à eux mêmes. Car c’est bien de Rock dont il s’agissait. Et ce Rock torride, nerveux, servi par une production moderne, séduisit un grand nombre d’adeptes tombés sous le charme d’une musique de grande classe.
Ce qui prouvait qu’en 1986, on pouvait encore être viable commercialement sans tomber dans l’abus d’artifices visuels et/ou sonores.

Et loin de n’être qu’un feu de paille, TESLA rééditera l’exploit sur l’album suivant, le presque supérieur The Great Radio Controversy (qui deviendra double platine), et qui confortera les fans du groupe quant à la pertinence de leur choix affectif. Depuis, le quintette a mené une carrière impeccable, à peine interrompue par un silence de quelques années, et avec quasiment le même line-up. Fait assez rare en presque trente ans de carrière.

Mais TESLA est un groupe unique. Et Mechanical Resonance un disque à part dans la production pléthorique du Hard-Rock US des années 80.
Et lorsque beaucoup de leurs confrères revinrent un poil blasés de leurs expérimentations hasardeuses, les cinq de Sacramento ne rirent même pas.
Ils avaient tout au plus un léger sourire en coin.

Le sourire de ceux qui sont restés honnêtes, et qui contemplent leur travail avec humilité.
Et on pourrait simplement résumer Mechanical Resonance avec deux vers d’un de ses morceaux :

”I'm a hard workin' man, doin' all that I can, tryin' to make ends meet Just a-makin' my way through the jungle today, it's gettin' the best of me”



Ajouté :  Dimanche 03 Mars 2013
Chroniqueur :  Mortne2001
Score :
Lien en relation:  Tesla Website
Hits: 7924
  
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