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ABRUPTUM (se) - In Umbra Malitiae Ambulabo, In Aeternum In Triumpho Tenebrarum (1994)






Label : Deathlike Silence
Sortie du Scud : 1er avril 1994
Pays : Suède
Genre : Dark Black Metal Ambiant
Type : Album
Playtime : 1 Titres - 60 Mins





Prologue :
On entame généralement une nouvelle année avec les vœux de circonstance… Les effusions, les embrassades, les discours convenus et attendus…
Je ne vous souhaiterai pas la bonne année, parce que je pense qu’elle n’apportera rien de plus que la précédente. Sans vouloir être pessimiste, voire nihiliste, je préfère me taire et laisser le temps faire son travail, et vous prouver que rien de neuf ne peut émerger d’une époque rongée jusqu’à la moelle par des rêves perdus, des idéaux bafoués et des envies d’ailleurs noyées dans un océan de cupidité.
C’est sans doute pour cela que j’ai choisi de vous parler d’un album à part, qui résume à lui seul un passé et un avenir se rejoignant à l’unisson dans un vacarme effrayant mais terriblement réaliste et concret.
Une ode à l’horreur, à la dissonance, une symphonie de torture, avec stigmates psychologiques garantis et traumas à répétition jusqu’à l’overdose.
Rien de très gai, je le concède.
Mais qui peut se permettre, en 2013, d’être un tant soit peu optimiste concernant un sort global dont nous avons nous même dessinés les contours ?
Personne, je vous l’accorde. Et surtout pas moi.

Attrition :
Mais revenons en arrière, pour un cas d’école et un peu d’histoire.
A la fin des années 90, surgit du fond des Abymes une bête difforme, hideuse, bien déterminée à assombrir les cieux de ses cris infâmes.
Elle se manifesta la première fois en 1990, sous l’égide de ses créateurs/géniteurs, IT et ALL, deux musiciens suédois aussi misanthropes que désaxés, et prit la forme d’une démo auto intitulée qui prit le monde de court.
Et ainsi, après deux autres essais, aussi bruyants que terrifiants, elle adopta sa forme quasi définitive en 1993, avec la sortie de son premier cri officiel, Obscuritatem Advoco Amplectére Me.
Sorti sur le label d’Euronymous, Deathlike Silence, ce premier LP d’ABRUPTUM, décomposé en deux mouvements, proposait un assemblage osé de guitares lancinantes, de rythmes heurtés et irréguliers, de claviers en total contrepoint, et de déchirement vocaux stridents semblant tout droit sortis d’une séance de scarification/flagellation extrême. Mais entre temps, l’équipe avait changé. Exit ALL et ses excès de boisson, et « bienvenue » à EVIL (Morgan de MARDUK)…
Il était bien sur difficile « d’apprécier » cet effort, car c’en était un. Il fallait avoir les oreilles rompues à ce genre d’exercice périlleux qu’est le Dark ambiant, et savoir supporter les digressions interminables sur le même thème, sorte d’antithèse parfaite d’une « musique » progressive, se contentant de marteler le même leitmotiv macabre et désespéré pendant une heure entière, avec à peine quelques variations perceptibles.

Mais Obscuritatem Advoco Amplectére Me, avec son titre en latin à rallonge et ses deux compositions de plus de vingt cinq minutes, n’était encore qu’un essai, un brouillon habile que ses concepteurs souhaitaient approfondir, et surtout, surpasser.
Surpasser en intensité, en non sens, en obligation de l’ultime, telle une blessure infligée au bon goût et à la bienséance qu’il convenait de saupoudrer de gros sel.
Et en 1994, son quasi frère jumeau vit le jour, baptisé d’une façon si diaboliquement grotesque que son aîné en paraissait presque timoré en comparaison.
Et en effet.
In Umbra Malitiae Ambulabo, In Aeternum In Triumpho Tenebrarum (« Marche à l'ombre du mal, dans le triomphe de l'obscurité pour toujours ») était une emphase infernale, une exagération ténébreuse, mieux, l’acmé d’une négation mélodique et structurelle telle qu’on allait rarement en entendre à l’avenir.

Némésis :
En 1994, MARDUK sortait son troisième album, Opus Nocturne. Ce dernier était agité de soubresauts Black Metal d’un cru assez violent, sans toutefois atteindre encore les sommets de Heaven Shall Burn, l’épisode suivant des pérégrinations suédoises. Morgan, une fois de plus, en était le principal auteur.
IT, quant à lui, officiait à la guitare sur le premier jet d’OPHTALAMIA, A Journey In Darkness, et se créait un monde très personnel, à base d’Heroïc Fantasy, de musique complexe et parfois introspective.
Mais rien de tout cela n’était comparable au choc frontal causé par le second malaise de leur projet commun ABRUPTUM.
The audial essence of pure black evil.
Et l’avertissement était réfléchi, et valide.
Tout commence par un piano, sombre, désaccordé. Quelques accords martelés, qui résonnent dans le vide de la nuit, avant qu’une guitare n’intervienne sur un mode déchirant.
Un son étouffant, un minimalisme le confinant à l’épure noire comme la mort, porté soudain par une batterie lourde et lente.

Et tout à coup, l’incantation sonne le glas des dernières illusions.

IT lacère ses cordes vocales (et sa chair selon la légende), et pousse un des cris les plus effrayants de l’histoire de la musique, reléguant la thérapie primale du Dr Janov au rang de vague manifestation inconsciente d’un mal être d’adolescent.
L’histoire veut que IT enregistra ses parties vocales dans une pièce différente de celle dans laquelle se trouvait le micro, pour obtenir cet écho improbable venu de nulle part.
C’est possible. Mais quand bien même il eut été au même endroit, le résultat eut été aussi percutant.
Une des intros les plus spectaculaires du Metal extrême, à hauteur du « Triumph Of Death » d’HELLHAMMER, dix ans auparavant. En plus conscient. Car si Thomas Gabriel envisageait son aventure musicale avec candeur à l’époque, IT et EVIL savaient quant à eux très bien ce qu’ils faisaient.<br< IT était en effet le créateur d’une faction dure du Black Metal suédois, à l’instar du tristement célèbre Inner Circle de Varg Vikernes et Euronymous, le True Satanic Horde. Organisation qui finit par céder sous la pression, et qui s’écroulera après le départ de IT, qui ne souhaitait plus en faire partie eut égard à de nombreuses menaces de représailles.

Qu’importe.

Car en 1994, sans tomber dans la grandiloquence rhétorique et symbolique, il y avait peu de groupes capables de rivaliser avec ABRUPTUM, tant musicalement qu’idéologiquement.
Pour la plupart des gens ayant une sensibilité dite « normale », In Umbra Malitiae Ambulabo, In Aeternum In Triumpho Tenebrarum n’était qu’un fruit blet issu de la nature dérangée de deux géniteurs aussi grotesques qu’instables.
Mais pour quelques élus, cet album représentait le postulat définitif du nihilisme musical absolu.

Avec sa structure linéaire, ses modulations éparses et répétitives, sa longueur inhumaine, « In Umbra Malitiae » – le morceau – se posait en parangon du révisionnisme musical, dans le sens le plus littéral du terme. Ici, point de salut, point de pont reliant deux idées harmoniques, mais la douleur, rien que la douleur. La douleur expressive, quasiment expulsée par le duo, mais aussi la douleur auditive, ressentie par l’acheteur volontaire ou accidentel.
Mais pas une douleur pure, une douleur laide, hideuse, à l’image du maquillage dégoulinant arboré par nos deux protagonistes. Comme un masque de mardi-gras lacéré à la lame de rasoir, et barbouillé de make-up tel le Dead skin mask de Leatherface.
Un mélange entre le sevrage par la violence visuelle d’Orange Mécanique, et le supplice de la goutte d’eau. Remplacé ici par des gouttes de sang bien sur, coulant le long d’un vieux clou rouillé.

Et durant cette heure qui paraîtra des siècles aux plus exigeants ou aux plus sensibles, EVIL et IT ne dévieront pas d’un iota de leur concept de départ. La complainte lancinante, interrompue par des éclairs de haine pure, lorsque les attaques d’archer se juxtaposent aux frappes anarchiques sur des toms déjà trop usés.
Car du fond de leur cave, et de leur âme, les deux musiciens souhaitaient faire passer un message. Qu’il est toujours possible de faire reculer les frontières du chaos, musical et introspectif.

Catharsis :
Depuis, d’autres combos plus ou moins obscurs ont tenté de reproduire d’une manière ou d’une autre cette ambiance délétère et malsaine créée par les deux suédois.
Certains ont choisi une optique plus « nostalgique » (SONANCE), d’autres un combat plus franc (HELL), mais personne n’a encore réussi à retrouver cette osmose unique qui a balayé nos espoirs d’un monde meilleur le temps d’une heure et dix secondes de souffrance bruitiste.
In Umbra Malitiae Ambulabo, In Aeternum In Triumpho Tenebrarum fut la quintessence de l’âme noire et corrompue du Black Metal nordique des années 90. L’addendum indispensable à des albums comme Burzum ou De Mysteriis Dom Sathanas.
Leur pendant disharmonique. La bile glissant sur la croix inversée plantée dans le dos du christianisme.
Et pour peu que l’on ferme les yeux durant son écoute, on pourrait presque discerner dans nos cauchemars l’ombre menaçante de IT et EVIL, ombre floue, impalpable, et pourtant tellement concrète qu’elle annihile toute possibilité de réveil.

Et ce, pour une raison toute simple.

Parce que la vie est un cauchemar tangible dont personne ne s’échappe.



Ajouté :  Dimanche 24 Février 2013
Chroniqueur :  Mortne2001
Score :
Lien en relation:  Abruptum Website
Hits: 7888
  
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