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ANNIHILATOR (ca) - Alice In Hell (1989)






Label : Roadrunner Records
Sortie du Scud : 17 avril 1989
Pays : Canada
Genre : Heavy Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 38 Mins





Il est vrai que dans les années 80, le Heavy Metal était très présent au Canada. Sous une forme certes plutôt radiophonique et orientée Rock, mais on ne pouvait raisonnablement nier son existence.
Il y avait RUSH bien sur, ses albums multi-platine, ses concerts phénoménaux, et son Rock-Hard progressif brillant. TRIUMPH, quoique dans une veine plus agressive se taillait aussi la part du lion, grâce à des compositions imparables et accrocheuses, et au talent de guitariste/chanteur de Rik Emmett.
La vague Hard Rock brillait aussi de mille feux. De BRIGHTON ROCK à KICK AXE (et son fameux Vices), en passant par les très radiophoniques HONEYMOON SUITE (« Love Changes Everything», gros hit local), ou les plus anecdotiques et rigolards KILLER DWARFS.
Rayon Heavy pur jus, l’affaire se compliquait. Car mis à part les sympathiques SWORD et leur plutôt bon Metalized, les cadors du style n’étaient autres que les gentils clowns/maréchaux-ferrants d’ANVIL, dont les trois premiers albums (Hard 'n’Heavy, Metal on Metal et Forged in Fire) avaient conquis bon nombre d’adeptes de riffs francs et de rythmique solides.

Niveau Thrash, la situation était encore plus dramatique. Car hormis RAZOR et le séminal Evil Invaders, direct, honnête mais pas transcendant, seuls les expérimentaux VOÏVOD tiraient leur (grosse) épingle du jeu. Du War And Pain initial, naïf, frondeur et juvénile, au chef d’œuvre psychédélique barré Dimension Hatröss, leur début de carrière fut un quasi sans fautes, qui inspira bien peu de musiciens assez téméraires pour se frotter à ce style unique.
En gros, le Canada avait ses pions à placer sur l’échiquier mondial, mais se contentait à deux exceptions près (RUSH et VOIVÖD), de suivre les tendances au lieu de les initier.
Il manquait quelque chose à tout ça, un grain de folie, un groupe à part, sachant respecter la tradition tout en la transcendant.
Des musiciens extraordinaires (RUSH, encore), au service d’une musique solide (ANVIL), sachant y insuffler ce je-ne-sais-quoi de novateur (VOIVÖD) pour la rendre disons moins… Classique.

Et en 1989 arriva enfin le messie tant attendu, celui en lequel bien des amateurs allaient placer leurs espoirs, et qui allait réconcilier les Heavy Metal addict et les Thrash lunatics.
Sous une pochette superbe, sur laquelle figurait une très jolie fille et ses poupées descendant l’escalier, se dévoilait un des LP majeurs de la fin des eighties, un de ceux capables de rendre hommage à une décennie tout en l’enterrant.

Alice In Hell.

ANNIHILATOR, nous sommes d’accord, était un patronyme à la lisère du ridicule. Dans la lignée des DESTRUCTOR, MANDATOR, KREATOR et autres ALBATOR. Et dire qu’il définissait bien mal les musiciens jouant sous sa bannière est un euphémisme.
Car ne nous le cachons pas – ce qui est devenu maintenant une évidence lénifiante de bon sens – ANNIHILATOR, même à l’époque, était l’affaire d’un seul homme. Un génie de la guitare, un compositeur doué, et un fan de Metal sans limites, Jeff Waters.
Un genre de Rik Emmett bien méchant, sans le talent vocal, mais avec une dextérité que le blondinet leader aurait parfois pu lui envier.
Et surtout, une finesse d’interprétation le confinant à la perfection.
Il faut dire que Waters à eu le temps de peaufiner sa technique et sa musique. Il commença sa carrière en 1984, avec pour partenaire le vocaliste John Bates (qui écrira plusieurs lyrics pour le groupe jusque dans les années 90), et enregistrera trois démos, avant de déménager pour Vancouver, ville dans laquelle il posa les bases de ce premier et époustouflant album, enregistrant basse et batterie, avant de recruter l’ancien bassiste de DOA au… chant.

Et ainsi, le 17 avril 1989, sortit sur Roadrunner ce qui restera comme le plus bel exercice d’équilibre entre deux styles complémentaires, Alice In Hell.
Avant cette réussite, peu de combos avaient tenté le crossover fatal entre Thrash et Heavy.
La balance penchait toujours d’un côté ou de l’autre.
Il y avait bien eu une foultitude de groupe Thrash « light », tels BAD LIZARD ou CROSSFIRE, mais leur musique tendait plus vers un Heavy de base vaguement accéléré et strident qu’une réelle fusion.
Nous avions aussi l’exemple de quelques combos purement Heavy, plus drus que la moyenne, comme LEATHERWOLF, ou même PANTERA, dont le Power Metal était sorti l’année précédente, mais qui était encore un peu tendre.
Et mis à part les éphémères WILD DOGS et leur Reign Of Terror lumineux, je ne vois personne qui pouvait sérieusement prétendre rivaliser avec ANNIHILATOR.

Pourtant l’affaire commençait sous des auspices plutôt paisibles… Si d’ordinaire, les groupes de Heavy Thrash avait souvent tendance à bâcler leurs intros, qui devenaient de fait de simples prétextes pour introduire justement le premier « vrai » morceau de l’album, il m’est impossible de considérer le fantastique « Crystal Ann » comme une simple mise en bouche rapide.
Arpèges délicats, glissando de guitare espagnole, toucher subtil, le ton était donné, et quel ton… Lors d’un blind test organisé par Metal Hammer avec Joey DeMaio et Carey Howe de LEATHERWOLF (tiens tiens…), ce dernier tomba d’ailleurs sous le charme et décida d’acheter l’album juste pour ces quelques notes…
Mais gageons que le reste du LP n’a pas du le décevoir à l’époque…

« Alison Hell »… Un fantasme, une portion de jeunesse… Rien que l’intro de basse de Waters voulait alors tout dire… Et puis un riff, simple au départ, qui peut à peu se transforme, part en unisson, avant d’enchaîner sur une autre partie, puis de revenir en acoustique, avant d’entamer le thème principal…
Un morceau, deux minutes, et déjà, on se prenait à rêver… Il y avait certainement plus d’idées dans ces deux minutes que dans la plupart des albums de Thrash brouillons de la période 87/88…
Certes, il fallait s’accommoder du chant très spécial de Rampage, vindicatif, mais nasillard, légèrement Punk sur les bords, DOA oblige… Mais une fois assimilé, on devenait accro, comme on s’attachait à ces vocalises haut perchées de Waters avant le solo… Le solo justement, parlons en… Une intervention juste, mélodique, véloce mais pertinente, en gros, le meilleur du Heavy Metal dans un contexte Thrash. Ce qui définissait d’ailleurs à merveille la musique d’ANNIHILATOR. La précision et la dextérité du premier, et l’énergie et la compacité du second. Une merveille. Et nous n’en étions alors qu’au premier souffle…

« W.T.Y.D. », ou comment assumer la filiation made in Bay Area en moins de quatre minutes. Welcome To Your Death ? Bien sur. Mais une mort douce, avec une fois de plus des interventions pertinentes et acoustiques. Comme si la délicatesse ne pouvait être occultée par le désir de pugnacité. Et pourtant la volonté était bien là. Du Heavy oui, mais du Heavy méchant, à la lisière de l’agression pure. Une rythmique qui abat le boulot, un chanteur qui alterne les grognements et les hurlements, mais en restant distinct, et une fois de plus un guitariste en état de grâce…
« Wicked Mystic », le titre le plus faible du LP, restait quand même une poignée de cheveux au-dessus de la masse hardante.
Et « Burns Like a Buzzsaw Blade » n’était rien de moins qu’un brûlot Thrash de première bourre, idéal pour finir une face.

« Word Salad ». Titre amusant, mais tout sauf une rigolade. Une furiandole de riffs incroyables, avec une fois de plus en écrin, un solo à tomber à la renverse.
D’ailleurs, parlons un peu ici du talent de soliste de Jeff je vous prie.
La précision de Downing et Tipton, la fluidité de Smith et Murray, le sens inné de la mélodie de Blackmore, le côté ludique de Van Halen, la rapidité expansive d’un Mustaine, et la vélocité d’un Malmsteen. Le tout dans un seul homme.
Oui c’est possible.
Et un guitariste rythmique à la Hetfield/Mustaine. Instinctif, sur de lui, qui évite toute redite ou redondance.
La perfection ? Possible.

Le tout était d’ailleurs emballé comme un paquet cadeau dans le justement très schizophrène « Schizos (Are Never Alone) Parts I & II ». Et qui, par extension, définissait au plus juste l’attitude d’ANNIHILATOR. Une musique syncopée, rapide, aux riffs francs, mais aux soli clairs et justes, et à la construction complexe et réfléchie. Le meilleur des deux mondes, le fil suspendu entre deux immeubles, et dessus, un funambule du Metal au pas assuré.
« Ligeia » reprend les débats là où « Word Salad » les avait laissés, avant que le final explosif « Human Insecticide » ne vienne nous brûler nos trois neurones restants pour l’éternité.
Un titre simple, au riff classique, supporté par une rythmique rapide et régulière comme une comtoise qui aurait tourné folle, l’atout imparable, et l’assurance de laisser l’auditeur dans une expectative admirative durable. La conclusion logique d’un premier album qui se posait paradoxalement en conclusion de cinq années de gestation. Une copie quasi parfaite.

Alors, ici se pose le débat… Après un départ aussi tonitruant, ANNIHILATOR allait-il s’imposer sur la durée ? La réponse fut malheureusement non selon moi…
Tout comme TESTAMENT, Jeff Waters signa une première œuvre aux allures de lifetime classic, enchaîna sur un plutôt bon mais assez timoré Never, Neverland (pourtant considéré comme supérieur à Alice In Hell par bien des fans et des critiques), et sombra corps et âme les années suivantes, avec des resucées toujours plus tièdes de ces deux efforts initiaux (qui peut encore écouter l’infâme « Phoenix Rising » sans pleurer de désespoir ?), alternant les expérimentations maladroites et les passages de témoin imprécis, avant de revenir plus fort que jamais sur l’éponyme album de 2010, très justement nommé comme son créateur, Annihilator. Le seul, selon moi, à pouvoir prétendre rivaliser avec ce jet initial.
Mais nous sommes nombreux à garder une place au chaud près de notre cœur de Metalleux à cet Alice in Hell qui avait suscité en nous bien des émois.
A l’image d’un artwork subtil mais inquiétant, la musique qui s’y offrait était de premier choix, et pérennisait l’héritage Heavy tout en assumant ses influences Thrash indéniables. C’était fort, mais juste. Rapide, mais concis. Hargneux, mais harmonieux. Un parfait résumé, avant les débordements des années 90. Un album heureux si j’ose dire, avant le déferlement de tristesse bon marché de la décade à venir.

Oui voilà, heureux. C’est bien l’adjectif qui le résume le mieux. Joie de jouer, et joie d’écouter, un peu comme ces pochettes surprises à la foire, sur lesquelles était inscrite la mention, « Joie d’offrir, joie de recevoir ».
Sauf qu’à l’intérieur de cet album, il y avait Alice, qui n’était pas encore passée derrière le miroir.
Je pense qu’elle n’a pas vieilli d’ailleurs.

Tout comme Jeff.

Tout comme nous.



Ajouté :  Mercredi 28 Novembre 2012
Chroniqueur :  Mortne2001
Score :
Lien en relation:  Annihilator Website
Hits: 10218
  
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