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SOUNDGARDEN (usa) - Superunknown (1994)






Label : A&M Records
Sortie du Scud : 8 mars 1994
Pays : Etats-Unis
Genre : Hard Rock Alternatif
Type : Album
Playtime : 16 Titres - 70 Mins





En 1994, il y avait déjà un bon moment que SOUNDGARDEN roulait sa bosse…Formé dans les mid 80’s, avec une ossature solide, mais une configuration différente (Chris Cornell jouait à ce moment là de la batterie, et dans une mouture précédente du trio, Kim Thayil était à la basse…), le groupe diffusait alors une musique abrasive, représentative de la scène de Seattle, à base de Punk/Hard-Core, de Metal, et de dissonances. On était encore loin de la scène « Grunge », la mélodie étant alors bien cachée sous d’épaisses couches de guitare/lave en fusion et de chant soit délicatement distant, soit véritablement écorché.

Après avoir refusé une signature sur une Major, le quatuor se stabilisa pour rejoindre l’écurie SST (BLACK FLAG, MINUTEMEN, HÜSKER DÜ, DINOSAUR JR, enfin, du très costaud en somme…) autour de Chris et Kim bien sur, du bassiste Hiro Yamamoto et du batteur Matt Cameron. Ce premier effort et son titre abscons, Ultramega OK, fut en quelque sorte une explosion de haine Hardcore, diluée dans un glaviot Heavy Metal directement inspiré des ténors du genre (BLACK SABBATH en premier lieu), enrobé du son sec et tranchant d’un MC5, le tout joué avec l’énergie des STOOGES.

Après une poignée d’albums au succès et à l’intérêt croissant (Louder Than Love, qui méritait bien son titre, Badmotorfinger et son single « Jesus Christ Pose », complètement halluciné avec un Cornell en roue libre et touchant du doigt le feu infernal), SOUNDGARDEN décide de changer complètement la donne, met l’accent sur la mélodie, et honore l’héritage des anciens tout en gardant son identité inaliénable. Ainsi naquit en celle belle année 1994 un des albums les plus cruciaux de la décennie, véritable monolithe de Rock versatile, qui offrit au passage un joli pied de nez à toute cette vague de Seattle dont les origines devaient plus à l’imagination de journalistes en mal d’étiquette qu’au son et aux désirs des groupes qui l’animaient.
En gros, personne n’avait rien compris à l’affaire, et SOUNDGARDEN se proposait d’expliquer plus ou moins le topo, puis…Tout devint encore moins clair pour certains.

Superunknown est un LP multi couches, c’est un fait. C’est en fait un des plus dignes héritiers de la saga 70’s, celle de ces gangs qui ne s’autorisaient aucune limite et refusaient toute catégorisation, pour ne pas finir dans une jolie cage rouillée. C’est un album de guitares bien sur, et pour le coup, on serait tenté de parler de véritable festival, mais c’est aussi une succession de rythmiques un peu dingues, et surtout, d’un chant hors norme, contrôlé par un vocaliste d’exception, comme on en rencontre deux ou trois par tranche de trois décades. Alors évidemment, on ressort de l’écoute d’un tel pavé avec la nette impression que Cornell est un alien descendu de sa planète pour nous enseigner une forme de chant définitive, mais ce serait négliger l’apport incroyable du duo Cameron/Shepherd (dont c’est la deuxième participation en studio avec le groupe), dont le travail est en tout point remarquable et acrobatique. Une basse élastique qui se permet tous les écarts, même les moins raisonnables, et une batterie tantôt pilonnée, tantôt caressée, toujours sur la brèche, mais solide. Sans bien sur parler de la palette de Kim Thayil qui ne joue pas de guitare, non, qui parle avec sa guitare. Talk Is Cheap, disait ce bon vieux Keith. Kim n’aura eu besoin que de soixante dix minutes pour le faire mentir.

Un album de hits ? C’est aussi viable et pertinent que de rechercher un minimum de logique chez YELLO, ou de compromission commerciale chez les SONIC YOUTH.
Parlons-en d’ailleurs. Et si SOUNDGARDEN n’était qu’une démarcation à peine plus abordable de la bande à Thurston Moore ? Même tendance à l’auto gérance, même ignorance des conventions, et surtout, même souci de l’aventure au travers d’accordages aléatoires et exigeants, et de tempi bancals. Vous voulez de l’Open Tuning ? En voilà. Mi-mi-si-si-si-si, Do-sol-do-sol-sol-do. Sans compter sur les mesures impaires. Le 6/4 de « Fell On Black Days », le 9/8 de « Black Hole Sun », l’alternance 4/4, 7/4 de « Spoonman ». Pas mal non ? Digne d’un groupe progressif de l’âge d’or.
Et justement, c’est parfait. Car sur Superunknown, SOUNDGARDEN est progressif.
Mais attention, pas le progressif chiant qui digresse sur la même note pendant quinze minutes, ou qui s’autorise des longueurs inextricables parfaitement pénibles et masturbatoires. Non, le vrai progressif, celui qui développe une mélodie, l’entraîne au-delà, et la ramène triturée, quasi méconnaissable. La progression d’un groupe qui a toujours bricolé l’harmonie et qui a fini par découvrir la recette magique de l’équilibre entre nuance et évidence. Le tout avec fulgurance. Quelle étrange fragrance…

Homogène. Le mot sera ou l’histoire sera revue. Superunknown, aussi varié soit-il, évoque autant les BEATLES du White Album que le ZEP de Physical Graffiti. Tout en flirtant avec le Goo des YOUTH. Chacun apporte sa pierre à l’édifice, non pour des questions d’Ego, mais de créativité. Chris se taille bien sur la part du lion, mais Kim et Ben ne sont pas en reste. Ce dernier signe d’ailleurs un « Half » délicieusement psychédélique qu’il s’autorise même à interpréter. Signe des temps. Union des talents et diversité des influences, pour un bloc incompressible, comme à la grande époque de St Pepper. La meilleure idée l’emporte. Cohésion, variété, underground, racines, tout y passe. Sauf que tout est bon, et même fameux.

Et dès l’ouverture au riff grognon de « Let Me Drown », le texte sonne comme un avertissement. Il va falloir faire un effort d’abnégation, et se laisser emporter. C’est sombre, mais le refrain montant sonne comme la permission du conscrit qui enfourche sa guitare pour un week-end sur une plage polluée. Past vs Future. Quasi Pop, « My Wave » enfonce le clou. C’est léger comme un Brian Wilson des early 60’s, la rage en plus. Grand public ? Tout sauf ça. Juste déraisonnable, mais d’une façon posée, discrète.
« Fell On Black Days » fait tanguer la chaloupe de son tempo piège. On s’approche de la falaise, le pied gauche glisse, mais on se rattrape quand même à l’occasion d’un pont magnifique. Chris hurle, mais son cri n’a rien de primal. De l’énergie. Beaucoup d’énergie.
« Superunknown », le titre, est bien sur un clin d’œil au statut du groupe. Le plus célèbre des groupes inconnus. Et un des plus ZEP du lot. Un riff qui tourne et se faufile, une ligne vocale franche et flirtant avec les aigus à plus d’une occasion. Presque linéaire et pourtant séduisant. C’est une démonstration Rock impeccable.
Mais cet album est aussi l’occasion de flirter avec le danger.
Avec un « Spoonman » sautillant faisant office de single obligatoire, le groupe s’effondre dans un tango des cuillères d’argent avec la concentration d’un Shaman en lévitation. Une fois de plus, le moule n’est pas homogène, et Matt multiplie les pirouettes. Ben suit et s’adapte, colle à la grosse caisse comme au riff joyeux.
« The Day I Tried To Live » est évidemment une réussite majeure. C’est une fois de plus très BEATLES, option mélange parfait Lennon/McCartney. Sans pour autant oublier les ténèbres des débuts. Bravo. « One more time around » ? Bien sur!
« Limo Wreck », et Cornell qui se décide enfin à laisser la concurrence des années derrière lui. Il feule, tourne comme un lion en cage, et finit par exploser les barreaux sur un refrain transcendant.

Et puisqu’il faut bien en parler, évoquons le cas « Black Hole Sun », le « hit » de SOUNDGARDEN, comme s’il fallait excuser la prise de risque par une parade simili romantique. On pourrait consacrer des pages entières à disséquer ce riff maigrelet et acide, ces arpèges économes offerts sur un plateau d’argile par un Thayil décidément essentiel. C’est bien sur du Cornell à 100%, comme le prouve son chant passant par tout l’éventail d’émotions qu’un être humain est en droit de ressentir, mais c’est aussi un effort de groupe. SOUNDGARDEN était peut être le seul groupe de Seattle ou d’ailleurs à pouvoir prétendre composer et interpréter une semi-ballade si amère. C’est bien sur elle qui boostera les ventes de l’album (cinq fois platine aux USA, trois fois au Canada, excusez du peu), mais négliger l’apport essentiel de l’enfilade « Fresh Tendrils »-« Fourth Of July » et leur faux hermétisme qui permet de retourner aux origines sans trahir l’évolution serait injustice.

Superunknown sera bien sur, au niveau commercial et créatif, le sommet de la carrière du quatuor. Le mixage de Brendan O'Brien lui offrira cette patine brillante dont il avait besoin pour exposer le groupe au grand public, et se déroulera sans encombre.
Une manière d’assumer son passé tout en se tournant vers le futur. De trouver la parfaite balance entre l’intégrité et l’ouverture.
Mais de sommet, il deviendra vite aussi chant du cygne. Après un album réussi, mais assez convenu (Down On The Upside), et un dernier tour de piste en forme de compilation (A-Sides, qui permettra à pas mal de monde d’apprendre, sans pour autant comprendre), SOUNDGARDEN tirera sa révérence d’une bien triste manière.
La suite sera bien morose pour l’archange Cornell, du crash AUDIOSLAVE à une carrière solo indigne de son talent, qui prouvera que la frontière entre la soupe populaire et la Pop-Rock de qualité est bien mince.

Une question d’équilibre.



Ajouté :  Mercredi 29 Février 2012
Chroniqueur :  Mortne2001
Score :
Lien en relation:  Soundgarden Website
Hits: 9038
  
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