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KORN (usa) - Life Is Peachy (1996)






Label : Immortal
Sortie du Scud : 15 octobre 1996
Pays : Etats-Unis
Genre : Néo Metal
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 44 Mins





C’est vrai, j’aurais pu aborder le cas de leur éponyme et séminal premier album. Mais dans le cas de certains groupes, il convient d’envisager le traitement d’une manière globale, et de prendre en compte l’intégralité de leur carrière. Après tout, c’est comme un enfant. Si son premier cri, le plus important selon Janov, est souvent le plus déchirant car ouvert à la vie et donc à la souffrance, le reste de son évolution déterminera son identité, la vraie, qui forgera son caractère et sa raison d’être.

Or Korn, l’album, était un cri. Tout comme Plastic Ono Band, le premier effort de Lennon en studio ne préfigurait en rien le reste de sa discographie 70’s, cette entrée en matière n’était destinée qu’à placer un contexte, un appel. Je suis moi, et personne d’autre. Et les choses maintenant vont changer.
En 1994, le Metal est en plein marasme. Après la vague « Grunge », pure invention de médias en mal d’étiquette abusive, il faut qu’il se reconstruise. Qu’il retrouve cette ferveur initiale, cette envie d’aller de l’avant et de contester. De représenter la jeunesse de la manière la plus honnête qui soit. D’être vrai. En phase avec les douleurs adolescentes qui ont changé. Redevenir une victime.
« Blind », « Ball Tongue », « Clown », « Daddy ». Autant de nouveaux formats, courts ou développés, qui représentaient une certaine forme d’avenir. Après l’aventure L.A.P.D., il fallait du spontané, du témoignage d’écorché vif.
Et Jonathan Davis d’incarner à merveille le nouveau porte-parole de teenagers en mal de leader. Ce statut qu’il finirait par assumer un peu plus tard.
Mais pour parler de KORN, le groupe, il faut aussi regarder ce qui s’est passé après. Le son, l’hybridation, et pas seulement le look ou l’attitude, qui dévieront rarement.

Et le vrai départ selon moi, la semence qui fera éclore toutes ces fleurs nouvelles et si étranges, c’est bien Life Is Peachy.

Jeu de mot assumé de Munky à propos d’un classeur utilisé par les étudiants comme porte-documents, il contient en version résumée tout ce qui constituera la grande œuvre du quintette jusqu’au petit dernier, The Path Of Totality, inclus. Avec une fois de plus Ross Robinson à la production, le son est compact, les liens resserrés, les sonorités cohérentes même si elles paraissent disparates par endroits. Car Life Is Peachy est en quelque sorte une boite de Pandore dans laquelle pas mal de groupes viendront piocher leur inspiration, en mettant l’emphase sur tel ou tel élément. Le Metal bien sur, grave, novateur, perturbant. Le Hip-Hop, pour le phrasé coulant et le flow parfois trouble. Le Funk déstructuré, pour les rythmiques concassées puis ré assemblées à l’envi, dans le bon ordre ou pas. Ou pour le tout, amalgame improbable d’influences variées et réputées incompatibles quelques années auparavant.
Même le chant habité de Davis sera sujet à copie. Mais personne ne saura jamais comme lui hurler sa rage les dents serrées. Comme en témoigne cette intro scat qui aurait été imbuvable sur n’importe quel autre LP, ce « Twist » presque parodique et pourtant essentiel, qui prouve que les mots sont parfois vains pour exprimer une émotion tangible.

Puis ce « Chi » qui vous prend à la gorge et qui ne vous relâche pas jusqu'au cathartique « Mr Rogers ». Les sept premiers morceaux constituent en fait une ode homogène, un ensemble linéaire, du point de vue narratif et musical. C’est plus travaillé que Korn, l’album, paraît moins spontané, mais c’est aussi plus concis et efficace. Les guitares sont toujours sous accordées, David à toujours la même fluidité, et la basse de Fieldy est toujours aussi profonde, et nous plonge dans un écho quasiment insondable, ses doigts heurtent les cordes et font trembler nos pavillons qui se tordent d’une douleur pourtant indispensable.
Cette suite était en fait la secousse aplanissant le paysage, rasant tout sur son passage pour mieux reconstruire après. C’est certes assez douloureux sur l’instant, mais toute destruction mène à une renaissance.
De cette épaisse couche, nous pourrions extraire quelques épisodes suffisamment éloquents par eux même. « Swallow » et son refrain très pervers, en demi-teinte. « Good God » et sa revanche à posteriori sur un ex « camarade » fourbe et veule, sur fond de riff hystérique comme une prise de conscience tardive. Et bien sur « Mr Rogers », avec ce thème si récurrent de l’innocence bafouée et de la confiance trahie. Une intro murmurée, des couplets troubles soudain déchirés par une guitare qui sonne le glas. Jonathan utilise toutes les modulations expressives possibles, se répond en écho à sa propre douleur, passe par un pont syncopé et rap pour finalement laisser exploser sa rage dans un ultime « I hate you », qui deviendra par la suite un leitmotiv. Et qui fera dire à certains critiques que cette auto analyse se transformait petit à petit en gimmick publicitaire. Mais qu’importe. Le groupe ne joue ni pour les critiques, ni pour les psychiatres. Il joue pour lui-même bien sur, et pour son public, qui partage les douleurs de Jonathan et s’épuise sur les rythmiques de ses musiciens.

Le politiquement incorrect « K@#Ø%! » et sa longue succession de grossièretés en tout genre marque la véritable cassure du disque, sa scission en deux parties distinctes. Et peut être son seul faux pas aussi. « Punk Ass Bitch », puisqu’il faut bien la nommer tel quel, n’apporte rien à l’ensemble, et tombe dans la surenchère gratuite et malhabile. Et musicalement, c’est aussi l’électroencéphalogramme plat.
Mais heureusement « No Place To Hide » recentre les débats et permet au groupe de repartir sur les bons rails. Construite sur un thème simple et récurrent, avec un riff faisant la part belle aux dissonances, ce morceau est le lien vers une seconde partie plus variée, plus aérée, où le quintette ose prendre des risques et fait avancer les choses en s’ouvrant encore plus à des influences extérieures.

Tout d’abord, et à contrario du premier LP qui ne contenait que des originaux, la seconde partie de Life Is Peachy contient deux reprises, aussi réussies l’une que l’autre, quoi que diamétralement opposées. Attaquée en premier, la version Kornienne du « Wicked » d’Ice Cube, avec Chino Moreno en guest. Une tuerie Hip-Hop Metal qui préfigure la vague des LIMP BIZKIT et autres chantres du crossover à base de joggings bien repassés. Sauf que cette cover ridiculise à elle seule 99¨% de leur future production. C’est méchant, mais sarcastique. Et extrémiste (dans le sens littéral) au possible. Les passages Hip-Hop sont sincères, et le Metal épais et glauque. Une blague sérieuse qui fout les jetons et écorche les esgourdes.
La seconde relecture triture le « Low Rider », de WAR, déjà abondamment abordée dans le passé (et une splendide version offerte par EXODUS d’ailleurs…), pour en faire un intermède rigolard de moins d’une minute à la fin duquel Jonathan Davis finit par laisser tomber, avec force « Oh shit »…Une private joke de plus, mais déjà un indicateur…

Entre les deux, coincée bien au chaud, on retrouve une des pièces maîtresses de cet album, le hit imparable « A.D.I.D.A.S. », acronyme pour « All Day I Dream About Sex ». Longue comme un standard Pop des 60’s, bougrement efficace, c’est un single pépite provoc’ justifié, qui vient apporter une petite bouffée d’air vicié en cette fin d’album. Une référence dans le répertoire du groupe, et aussi un clip très réussi, durant lequel les musiciens se pèleront le cul sur des tables d’autopsie gelées, avec des lentilles bleues qui les rendaient presque aveugles.

« Ass Itch » et « Kill You » n’ont alors plus qu’à finir le travail, en assurant la jonction avec le début de l’album. Après les quelques minutes de silence suivant la fin du dernier morceau, Jonathan reprend effectivement « Twist » à cappella pour boucler la boucle.

Et la pellicule revient au début du film.

Difficile d’accès, surprenant deuxième album d’un groupe qui aurait pu conforter son succès sans changer sa recette, Life Is Peachy est autant un aboutissement individuel qu’un commencement. Equilibré et pourtant novateur et risqué, il représente la marmite bouillante dans laquelle le groupe viendra puiser son inspiration pour tous les albums à venir. Le côté Hip-Hop sera accentué sur certains albums (notamment Follow The Leader), l’aspect Metal lourd et poisseux sur d’autres (le formidable Untouchables), et l’aspect hétéroclite avec plus ou moins de bonheur (See You On The Other Side, The Untitled Album).

Mais ne vous y trompez pas, tout est là. Et même si Korn restera toujours pour certains inégalé, ce qui est une des vérités possibles, Life Is Peachy est celui qui colle le plus à la peau et la personnalité de ses compositeurs. Une genèse retardée en quelque sorte.



Ajouté :  Mercredi 29 Février 2012
Chroniqueur :  Mortne2001
Score :
Lien en relation:  Korn Website
Hits: 9328
  
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