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REFUSED (se) - The Shape of Punk to Come: A Chimerical Bombination in 12 Bursts (1998)






Label : Burning Heart Records
Sortie du Scud : 27 octobre 1998
Pays : Suède
Genre : Refused Party Program
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 55 Mins





Sur ce coup là, j’attends le tir de DCA qui va faire vaciller la forteresse. J’entends déjà les connaisseurs hurler au scandale, et les autres me conspuer avec moult insultes et autres logorrhées verbales interminables.
« Mais REFUSED, c’est pas du Metal b***** !!! C’est du Punk !!! »
Déjà d’une, je vous e********. Et puis Punk, ça veut dire quoi ? LES PISTOLS ? LES JAMS ? GERMS ? THE DAMNED ? RAMONES ??
Vous voyez, vous n’en savez rien. Et moi non plus, alors fermez la.
Ok, admettons. REFUSED, ça n’est pas du Metal. Mais est ce bien le plus important ? Et quand bien même, pouvez vous m’expliquer alors la raison de cette chronique ? Moi je vais vous le dire. Si je me suis décidé à vous parler de cet album, c’est pour une raison simple.
Croyez vous que s’il n’avait eu la moindre importance sur la scène Heavy, ANTHRAX se serait fait chier à reprendre « New Noise » l’année dernière au Hellfest ? Devant 20.000 personnes ?
Je ne pense pas.
Et de plus, et là réside l’argument massue qui justifie à lui seul cette prose, The Shape of Punk to Come fut plus puissant et influent à lui tout seul que 99% de la production Metal de l’époque.
REFUSED fait partie de cette triste catégorie de groupes que beaucoup de gens connaissent, mais que peu écoutent et vénèrent au plus haut point. Tout en gardant une influence majeure sur bon nombre de leurs contemporains et rejetons indirects.
Dignes héritiers d’une destinée funeste qu’avaient déjà connue les STOOGES, les 13th FLOOR ELEVATORS et tant d’autres, les REFUSED sont aussi cultes que ces derniers.
Posons les bases. Si les REMAINS (mais si vous savez, « I’m A Man », « Diddy Wah Diddy », les 60’s, etc…) avaient vu le jour dans les 90’s, ils auraient fait le même genre de bordel que REFUSED. Mêmes dégaines, même son rugueux, même don’t give a fuck attitude. L’inspiration involontaire comme brassard, ça ne fait pas bouffer certes, mais ça inscrit votre nom en lettre d’or dans le Rock ‘N Roll Hall of Fame.
Et ce qui est assez marrant, c’est que les REFUSED sonnent quasiment plus garage que les REMAINS. Certes un garage plus contemporain, plus dru forcément, mais tout aussi essentiel.
Soyons clair, sur The Shape, il n’y a rien à jeter. C’est le genre d’album qu’on écoute en entier toute la journée, et qui vous fait enrager de ne pas y avoir pensé avant.
Nevermind des NIRVANA fut crucial pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il a permis à une scène entière d’émerger, et parce que son leader, dans une ultime crise d’introspection, s’est décidé à s’exercer au tir à la carabine (ou bien sa « femme », mais ça, on ne le saura jamais…).
Alors que REFUSED ne représentait aucune scène. Et que personne n’a tiré le rideau prématurément. S’il a acquis ce statut d’œuvre majeure, c’est uniquement pour sa musique.
N’est ce pas là le plus grand tour de force pour un groupe ?
Et pourtant, que cet album est difficile d’accès…
Ce fut le dernier effort de REFUSED, et quitter la piste après une telle démonstration de talent, c’est juste incroyable.
Combiner avec autant de flair, la puissance et rugosité des guitares, un tempo aussi versatile que solide, des arrangements savants et placés juste là où il faut, le tout enrobé d’une performance vocale qui à du en faire tressaillir plus d’un, ça tient plus de la magie que du savoir faire.
« Worms Of The Senses/Faculties Of The Skull” c’est presque traumatisant comme ouverture. Ces guitares qui vous prennent à la gorge sans jamais s’arrêter, ce chant hurlé comme un avertissement à la santé mentale, cette multitude de breaks qui n’alourdissent pourtant pas le morceau, je ne m’en suis jamais remis.
Ce que j’ignorais, c’est que les 11 morceaux suivants ne me laisseraient pas en paix non plus.
Car après un short wave insert, limite technoïde, on tombe pile sur « Liberation Frequency » qui au départ fleure bon les CLASH. Un falsetto trompeur, un son archaïque, et puis le riff salvateur qui annonce le chaos. Modèle de compo en dualité harmonique/énergie, c’est un monstre. Difficile de se relever après ça, et tous les représentants de la vague Néo à venir auraient mieux fait de s’envoyer ça dans les oreilles…
Surtout que l’intro jazz éclair de « Deadly Rythm » nous replonge en pleine furie Hardcore pendant un peu plus de trois minutes. Les duels rythmiques sont hallucinants de précision et de variété, et gageons que les DILLINGER ont du s’envoyer ce morceau une bonne paire de fois.
« Summerholiday vs. Punkroutine » pourrait être de part son titre et sa construction un mix parfait entre SUPERGRASS et FUGAZI. C’est futé, très futé à ce stade de l’album. Prenant sans être étouffant, convaincant sans tomber dans l’excès, c’est une nouvelle preuve de la science exacte des suédois.
L’intermède « Bruitist Pomme » (qui lui aussi aurait pu se retrouver sur le Ire Works des DEP) nous permet de retrouver notre souffle avant l’une des plus énormes déflagrations de l’album.<br< « New Noise » est le manifeste d’un parti trop en avance sur son temps. La sociologie n’étant pas forcément l’ennemie de la haine, il convient de placer ce morceau au même niveau que « Kick Out The Jams » des MC5 ou « Stand » du fantasque Sly. Une intro savamment développée, une construction alternant jusqu’à l’enivrement les non dits bruyants et les discours emplis de fureur, c’est imparable, même après mille écoutes.
Véritable plaidoyer pour la prise de conscience collective, « New Noise » est cent fois plus puissant que le « Killing In The Name » de RATM ou le « You Can’t Bring Me Down » de SUICIDAL. Rappelant idéologiquement l’historique « MTV Get Off The Air » des essentiels DEAD KENNEDYS, il se pose en constat, tout en laissant l’auditeur libre de se frayer un chemin parmi ces riffs éreintants, pour arriver à en tirer la substantifique moelle de l’individualité.
Mais pas le temps de trop réfléchir, car le quasi bruitiste « The Refused Party Program » déboule sans crier gare. Puissant, rapide, épileptique, c’est une emphase intelligente qui ne fait qu’accroître la tension.
Si Zimmermann avait eu l’âme bruitiste, il aurait pu composer et écrire « Protest Song 68’ ». Mais même pendant sa période Rock, son cynisme eut bridé toute tentative d’expiation orgiaque. Et c’est dommage. Ce mélange d’arpèges sur fond d’arrangements artisanaux lui aurait convenu à merveille.
Mais quel titre aussi pathétiquement prémonitoire que « Refused Are Fucking Dead »…Comment pourrait on se résoudre à dire adieu à un groupe si créatif au son d’un titre aussi essentiel ? Avec un groove inédit à ce stade du disque, les REFUSED arrivent encore à nous surprendre, avec un pattern rythmique aussi bancal que solide. Paradoxal ? Non, car une fois de plus les guitares cimentent le tout en ne laissant passer aucune fuite.
Et cette tendance presque dansante trouve son paroxysme à l’occasion du fabuleux « The Shape Of Punk To Come » aussi Punk/Funk que pouvaient l’être les RED HOT avant de sombrer dans l’auto-parodie. Une perle placée à la fin de l’album est forcément une private joke. Ce pont malicieux qui glisse un gloussement d’ironie alors que le train commence à démarrer, ça ne doit rien au hasard. Ca s’appelle le talent.
Et comment en douter ne serait ce qu’une seule seconde lorsque l’on tombe sur « Tannhäuser/Derivè » ? Et comment ne pas réaliser à ce moment là que REFUSED est bien plus qu’un simple groupe de Hard-core inventif, mais bien un précurseur au style unique ?
Arriver à caser en huit minutes autant de trouvailles essentielles que dans toute la discographie de n’importe quel autre groupe majeur, ça n’est pas une gageure peut être ? Et sans être lassant, démonstratif, ou incohérent ? Réussir à placer une contrebasse, le temps d’un final tzigane ?
Et conserver cette optique pour clore un album exactement à l’inverse de la manière dont on l’a débuté ?
Je sais, tous les néophytes vont m’accuser une fois de plus de rendre l’anecdotique indispensable. De faire remonter à la surface des échecs tragiques qui n’ont ému qu’une poignée de fanatiques. Mais rien n’est plus faux.
Alors qui blâmer pour le manque de succès commercial de REFUSED ? Une époque désabusée, tellement empêtrée dans le pré mâché que personne n’est plus capable de reconnaître le génie lorsqu’il le croise ? Il est vrai qu’à la croisée des chemins entre un Grunge moribond et un Néo Metal naissant, le discernement n’était pas facile…
Mais non, il n’y a qu’un responsable pour une fois. Le groupe lui-même.
Réalisant que ses vues socialo anarchistes étaient incompatibles avec la pratique de la musique, REFUSED décida de se séparer pour se consacrer pleinement à des activités extra musicales. Dennis Lyxzén partit fonder l’excellent The (International) Noise Conspiracy, tandis que certains autres membres du groupe ré émergèrent au sein de Text.
Fervents végétariens et défenseurs de la cause animale (tout comme Barney de NAPALM DEATH), les REFUSED auront fini leur carrière sur une note représentative.
Leur dernier concert fut stoppé en effet par la police au bout de trois morceaux.
Une carrière trop courte achevée par un dernier concert tronqué, abattu en plein vol par un escadron de la justice.
Marrant de constater que ces deux caractéristiques définissent parfaitement un autre groupe.
Les BEATLES.
Suis-je toujours aussi anecdotique ?



Ajouté :  Mercredi 29 Septembre 2010
Chroniqueur :  Mortne2001
Score :
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Hits: 10588
  
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