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SEPULTURA (br) - Beneath The Remains (1989)






Label : Roadracer Records
Sortie du Scud : Mai 1989
Pays : Brésil
Genre : Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 42 Mins





En 1989, rien ne nous prépare à un tel carnage. METALLICA a sorti l’année précédente le postulat définitif du proto-techno-thrash qui va contaminer les rangs européens, l’affrontement théorique et pratique entre l’Allemagne et les Etats-Unis est à son paroxysme, et le Death a déjà pointé le bout de son nez, sonnant plus ou moins la déchéance prochaine d’un style tombé presque dans les oubliettes par les fans, le Thrash pur et dur.
Certes, une gentille alerte avait déjà été donnée par quelques magazines, mais rien qui ne donne envie de se relever la nuit.
Schizophrenia avait éveillé un intérêt poli, comme Morbid Visions avait provoqué bon nombre de cauchemars chez les allergiques de la période bénie Hellhammer/Venom. On parlait d’exotisme, de vent frais, de gentils terroristes, mais l’affaire ne faisait pas grand cas.
C’est vrai que si renaissance il y avait, on l’attendait du pays de l’oncle Sam, ou d’outre Rhin. C’est pourtant du Brésil qu’elle viendra. Le pays de la violence, des disparités économiques exacerbées, des meurtres gratuits de la police parallèle, et autres cartes postales sanglantes en provenance du quart monde.
Si Igor a pleuré en réécoutant le son de sa batterie une fois que Bestial Devastation fut mis en boite, gageons que Beneath The Remains ne lui a donné matière qu’à un enthousiasme débridé.
Lorsque j’ai posé ce vinyle sur ma platine, le choc fut intense. A peu près aussi intense que lorsque j’ai découvert Reign In Blood, 3 ans plus tôt. On a d’ailleurs beaucoup glosé sur la filiation SLAYER/SEPULTURA, au point même que Kerry King en prit ombrage. Je n’ai jamais pu trouver le moindre rapport entre les deux groupes, si ce n’est une facilité de composition effarante, et une précision instrumentale démente.
Et le fait qu’eux seuls pouvaient revendiquer une pérennité quelconque.
Beaucoup vous diront que seul Arise mérite le trophée, qu’il est la quintessence du SEPULTURA première époque. Ca n’est pas faux, sa finesse et sa technique lui permettant facilement de briguer ce statut.
Mais Beaneath The Remains a ce je-ne-sais-quoi de touffu, de sombre, d’inquiétant qu’aucun autre album des quatre brésiliens ne possède.
Une fois l’intro sobre mais de circonstance passée, on se mange en pleine face un bloc incompressible. Comme si toute la réalité du Brésil nous arrivait en plein visage, sans possibilité d’esquive. L’appel du cœur, de la haine quotidienne, des laissés pour compte (même si la famille Cavalera n’a jamais été pauvre et que Belo Horizonte n’est pas le bidonville lambda). Et c’est effrayant.
Ca n’est pas forcément la vitesse de croisière effarante de cet album qui prime. Ni les revendications de la faim au ventre de Max, ni les soli écorchés d’Andréas.
C’est l’ensemble.
Parfois, vous vous retrouvez confrontés à une situation qui semble inextricable, vous essayez de tourner le problème dans tous les sens, mais aucun élément ne semble se détacher. C’est le cas ici. Si un disque pouvait symboliser l’unité et la symbiose parfaite, ce serait celui là.
L’alchimie parfaite aboutit à une sensation d’étouffement, un peu la même que lorsque l’on est dans la forêt amazonienne, sans boussole, sous une chaleur humide écrasante, et sans point de repère, ni eau.
J’ai toujours eu une fascination morbide pour la montée en puissance de la seconde face. Paroxysme de la tension progressive, avec une urgence latente qui ne demande qu’à s’extirper de son cocon, jusqu’à l’explosion finale.
Faites le test, et soyez attentifs, perdez vous dans la musique. Et je suis sur que vous sentirez de quoi je parle. De l’ouverture sournoise de « Sarcastic Existence » au bain de sang de « Primitive Future », on sent l’espoir s’amenuiser, les perspectives d’avenir fondre comme dollar au soleil.
Mais que dire de « Inner Self » qui condense cette puissance évolutive en seulement cinq minutes ? Je pense que c’est sur ce morceau que le potentiel énorme d’Igor s’est fait pour la première fois sentir.
On voyait que ce batteur était plus percussionniste que simple cogneur de bas étage. Et le futur nous a donné raison. Son groove imparable dans la violence, cette façon de briser ses baguettes sur les cymbales en caressant ses toms d’une approche fine et coulante. Le cliché de la samba me fait pitié, je dirais juste qu’à force de jouer sur du matériel de fortune, des envies de réussite plein la tête, Igor a fini par découvrir que le jeu d’un batteur de Thrash ne consistait pas en une simple combinaison de breaks ultra rapides. Cette façon bien a lui de faire sonner une grosse caisse comme un battement cardiaque est unique. Comme cet album.
C’est l’album de l’ire des Dieux qui ne supportent plus l’isolation d’un peuple dans sa misère. D’un courroux magnifique, d’un sacrifice sur l’autel de la dernière chance. La foi aveugle dans une musique qui ne tolère aucune critique tant son dessein est pur. La mise à genoux de continents trop surs d’eux-mêmes et de leurs moyens. La rage remplace bien des manques de devises.
La devise de SEPULTURA, c’était la fuite en avant.
« Look at me, my feelings turn, stronger than hate ».
Voilà pourquoi personne n’est arrivé là avant eux. Parce que les autres ne ressentaient que la colère.
SEPULTURA était déjà au-delà de la haine.



Ajouté :  Mardi 13 Juillet 2010
Chroniqueur :  Mortne2001
Score :
Lien en relation:  Sepultura Website
Hits: 10978
  
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