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SYLAK OPEN AIR (FRA) - St Maurice de Gourdans (08-09-10/08/14)


Date du Festival : du 8 au 10 août 2014
Lieu du Festival : Stade Regis Perrin (St Maurice de Gourdans, France)

Et de quatre ! Mais qui l'eut cru ? Qui aurait pensé que, coincé entre les Hellfest, Motocultor et autres titans de la catégorie défoulement estival, le modeste Sylak Open Air parviendrait à se faire un tel nom en l'espace de seulement quatre éditions ? Devenu maintenant un rendez-vous immanquable pour beaucoup, c'est avec un plaisir non-feint que nous avons été, aux dires de l'organisation, environ 6000 à fouler à nouveau la terre du Stade Regis Perrin pour un week-end comme d'habitude riche en émotions, coups de soleil, bières et décibels. Cette année cependant, une petite nouveauté à laquelle nous n'avions pas encore été habitués a fait son apparition, à savoir la pluie et un temps souvent menaçant durant les trois jours. Il en aurait fallu plus pour nous décourager, désolé Odin !

Vendredi 8 août 2014 :
La tradition le veut (du moins, pour le moment), pas de journée complète au Sylak le vendredi, mais juste une soirée grand n'importe quoi avec bal mousse et groupes locaux pour mettre tout le monde dans le bain. Beaucoup commenceront leur soirée sous la tente, afin de s'abriter d'une pluie violente, mais loin d'être interminable. Il aura donc suffi de moins d'une heure de déluge pour transformer le complexe en champ de boue. Peu importe, tout le monde sort le nez assez rapidement pour écouter ROLLING MUPPETS, formation locale totalement déjantée qui, malgré les nuages gris encore pesants et la faible affluence, aura réussi à réchauffer tout le monde grâce à sa bonne humeur communicative et son proto-punk délirant. Simple, fun, et décrassant (sauf pour la boue). Une entrée en matière des plus amusantes. S'en suivront des retrouvailles au beau milieu de ce vivier lyonnais éternellement fidèle au poste (les mêmes têtes, toujours les mêmes têtes, quel bonheur), pas mal de coups bus, et carnage n'ira que crescendo au fil du week-end. Vous voulez la preuve ? Déjà, le fait qu'un groupe s'appelle HARDCORE ANAL HYDROGEN, ça peut prêter à interrogation. Oui oui, ils existent vraiment. Avec un album à leur actif, The Talas Of Satan, les petits gars décident d'entrée de jeu de nous en mettre plein les dents. Ce qui marque assez rapidement, c'est qu'il est quasiment impossible de marquer le temps de leur musique. En effet, leurs effluves sonores auraient pu s'apparenter à du THE DILLINGER ESCAPE PLAN sous acide (non mais je veux dire, encore plus sous acide que TDEP), tant leurs compositions, parfaitement maitrisées ceci dit, partaient dans tous les sens. Qu'on adhère ou pas à ce n'importe quoi auditif, la technique des musiciens n'est pas discutable. Une intervention à la flûte tout à fait singulière de la part du frontman aura fait son petit effet également. Bref, on se sera bien amusés, et on sera ensuite allés chercher une aspirine moisie au fond de nos sacs. Il est maintenant temps de faire place à BOUNTY HUNTER, avec en son sein d'anciens et actuels membres des Lyonnais (Je vous l'ai dit, c'est soirée terroir !) de DEATHAWAITS et les deux principaux instigateurs du Sylak. Bref, BOUNTY HUNTER donc. Le public, venu essentiellement soutenir leurs potes, est déjà chaud bouillant avant que quoi que ce soit ne commence. Le détour vaudra le coup, car en moins de deux, c'est la folie furieuse. Le Grind/Death des BH fait mouche, efficacement et simplement, et on n'en demandait pas plus. Après avoir fait monter la pression d'un gros cran, on attend à présent les DANCEFLOOR DISASTER, pour sûr ! Mais quoi t'est-ce que DANCEFLOOR DISASTER ? Prenez les tubes de PSY, LADY GAGA et autres DAVID GUETTA, remplacez les synthés ragoutants par des guitares qui tranchent propre et net, virez les vocaux informatisés et mettez-y des growls et hurlements hystériques à la place, et surtout, n'imaginez pas le tout joué sur une belle plage d'Ibiza, entre la bouteille de rosé à 5000 euros et les bimbos se trémoussant en bikini. Au Sylak, on a juste eu droit à un gros bain de mousse bien artificielle et qui pique les yeux pour s'amuser et faire les débiles. Parce que mine de rien, les DANCEFLOOR DISASTER foutent le feu comme il faut, propre et net. Ce frontman fou furieux qui saute partout et ces musiciens en forme olympique font juste plaisir à voir, et même si au final, ce n'est qu'une grosse blague, on prend notre pied comme des fous. Forcément, de pouvoir danser le Gangnam Style avec un mec vêtu d'un t-shirt TAAKE, alors qu'on baigne tous dans la mousse et que des types s'amusent à faire faire du crowd surfing à un de leurs potes sur un canoé gonflable, ça n'a pas de prix. Juste ce qu'il nous fallait pour définitivement commencer le festival et rentrer dans l'ambiance festive promise pendant ces trois jours. Il est maintenant temps de regagner nos tentes pour une bonne nuit de sommeil.
Non, je déconne. Bienvenue au Sylak.

Samedi 9 août 2014 :
Alors que le ciel panse ses plaies suite à un autre déluge pendant la nuit, la vie au camping reprend son cours dans la matinée. Rien de bien exceptionnel ni hors du commun. En effet, alors que certains parviennent sans grande difficulté à faire sécher leurs affaires grâce aux rayons d'un soleil maintenant plus que clément, d'autres ont du mal à se remettre de leurs excès de la veille, ce qui donnera de nombreux moments de grande fraternité et solidarité. Nos excuses les plus sincères au pauvre gars endormi sur sa chaise qui se réveillera avec l'équivalent d'un jeu de Tetris sur lui. On s'organise pour faire des allers-retours au village, on essaye de lutter contre la boue comme on peut,... Et vers 11 heures, des larsens proviennent du site des concerts. Ah oui, c'est vrai qu'il y'a des concerts à aller voir. L'occasion d'aller faire un tour sur le site du festival, là où les hostilités vont vraiment se dérouler pour les deux jours à venir. Pendant que SEKT s'installe sur scène, profitons-en pour faire un rapide tour du site. Et quel bonheur de refouler pour la quatrième année d'affilée ce que certains désiraient comme la Terre Promise, et de voir que tout est à l'identique par rapport aux éditions précédentes. Des stands de merch, un stand nourriture/bar qui se diversifie un peu plus chaque année (la bière à la cerise, chapeau !), et la scène, impériale, imposante, avec qui on tombe nez à nez lorsque l'on franchit l'entrée du festival. Assez tergiversé, il y'a également des concerts à voir ! SEKT a fini ses balances, le festival peut vraiment commencer. C'est à cette formation lyonnaise que revient la lourde tâche d'ouvrir la journée. Avec son Doom/Stoner lent et très sombre, le pari était plutôt risqué. Mais non, c'est une bonne centaine de personnes qui s'approchera de la scène pour écouter le groupe. Les compos des musiciens sont très bien senties et jouées avec fougue. Malgré quelques problèmes techniques (notamment un micro qui lâchera à de nombreuses reprises, ce qui poussera le chanteur à se cogner le front avec, au point de saigner), la demi-heure passera toute seule, car mine de rien, les gars auront réussi à nous entraîner sans difficulté dans leur univers. Un petit tour au stand nourriture histoire de se contenter du repas de base du festivalier, à savoir la traditionnelle barquette de frites, faire causette avec des bénévoles râleurs et ça y'est, il est déjà temps d'y retourner pour RECUEIL MORBIDE. Le temps passe trop vite en festival, c'est inconcevable ce concept. La dernière date du groupe dans la région étant pourtant très récente, c'est toujours un plaisir que d'accueillir ces vétérans du Brutal Death. Le concert aura été sans réelle surprise, simple carré et efficace, comme d'habitude. Soulignons le fait que, de concert en concert, le groupe prend la peine de varier ses setlists, ce qui n'est pas pour déplaire. Le plaisir que prennent les membres du groupe à être sur scène est explicite et sans égal, mais ne déclenchera pas les effluves de virilité que j'aime tant lors des concerts de RECUEIL MORBIDE. Un bon moment bien festif. Passons maintenant aux premières pointures de la journée. NO RETURN jouait à moitié à domicile ce jour-là. Les vétérans parisiens accueillant maintenant au sein de leur groupe Mike au chant, ancien frontman de feu DESTINITY, le public était pour une bonne partie conquis d'avance. Pour ma part, j'étais plutôt sceptique, d'une part car je ne connaissais absolument pas le groupe, et d'autre part parce que j'avais eu la chance de voir DESTINITY en live deux ans auparavant sur cette même scène du Sylak. Et si le concert m'avait scotché d'un point de vue musical, l'attitude mi-arrogante mi-gros crâneur du Mike en question m'avait laissé une image quelque peu négative ce soir là. Mais voyons voir ce que NO RETURN a donc à nous proposer. Que ce soit pour les curieux ou pour les aficionados, le Death/Thrash "right in your face" des gars passe sans la moindre difficulté, le son dont bénéficient les musiciens aujourd'hui rend la chose très facile d'accès. La discographie du groupe, dont les premiers albums remontent quand même à 25 ans quasiment, est apparemment passée en revue, car de nombreux "vieux hardos" seront à fond pendant tout le set. Une énergie et un enthousiasme communs qui font plaisir à voir. Et Mick-le-lyonnais assure tellement bien ses lignes de chant qu'on lui pardonnerait presque de nous insulter et d'haranguer le public en anglais. Laissons notre ami MON ONC' SERGE prôner la consommation d'alcool et de cannabis et diffuser son message festif pendant 40 minutes (le tout en québécois s'il vous plait. Ouais, on s'est plutôt bien marré !), et c'est KORITNI qui monte sur scène. Mais juste avant, l'organisation du festival prend le micro pour nous annoncer une bien triste nouvelle. Suite à une grève des transports aériens portugais, MOONSPELL est contraint d'annuler son show seulement quelques heures avant. Pas besoin de cacher notre déception, vu la rareté des concerts français de MOONSPELL depuis quelques années. Tant pis, on se console avec KORITNI du coup ! Le back drop "désertique" et l'attitude légèrement cow-boys des musiciens met tout de suite dans le bain : de la bonne humeur, au service d'un Southern Hard Rock bien trempé. A croire qu'Yves Brusco a définitivement pris ses aises au sein de KORITNI, car ce qui ne devait être qu'un remplacement temporaire de Matt Hunter s'est manifestement transformé en C.D.I., le bassiste de TRUST étant toujours à la basse avec les australiens. Côté public, ça rigole, ça profite de ce concert en aucune manière casse-tête, la musique de KORITNI étant définitivement conçue pour un public très large. Et forcément, moment clé du show, l'interprétation de notre "Antisocial" national, au service d'une explosion de joie collective. Par la suite, je vous confesse avoir zappé EVERGREEN TERRACE afin de pouvoir me livrer à fond au déluge de sauvagerie destiné à rentrer dans l'Histoire qui nous attendait. Pour ceux qui ont lu mon live-report du concert de BENIGHTED à Lyon en février, vous le saviez, le groupe avait annoncé sur scène ce soir-là qu'ils seraient présents lors de l'édition 2014 du Sylak Open Air afin de filmer leur premier DVD live. Ils sont là pour marquer l'Histoire je vous dis ! Après les avoir revu une semaine auparavant dans une forme olympique lors de l'Xtreme Fest (Albi), j'attendais cette nouvelle date lyonnaise du groupe avec grande impatience. C'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures confitures, et BENIGHTED, c'est un peu ma madeleine de Proust : je la connais par cœur, mais c'est toujours un pur plaisir. Le concert n'a même pas commencé que tout y est déjà. Le public s'agglutine (sans exagérer, plus grosse affluence de la journée avec GOJIRA) devant la scène, pendant que le groupe procède à de longs réglages. Tout doit être optimal. Notons également que ce concert est la première apparition live avec le groupe du nouveau guitariste, Emmanuel. La boucherie débute avec le traditionnel "X2Y", le public est conquis, la fosse est plus que nerveuse, et les BENIGHTED sont véritablement accueillis comme des rois à domicile. Histoire de bien marquer les esprits et de faire de ce DVD un monument, le son est tout simplement optimal, et le groupe s'offrira même deux featurings bien sympathiques, dont un avec leur ancien bassiste Candy sur le pilonneur "Collection Of Dead Portraits" et un autre avec leur ami Jérôme de RECUEIL MORBIDE sur "Prey". Le concert s'achèvera sur le tonitruant "Asylum Cave", histoire de faire définitivement comprendre à tout le monde que les stéphanois ne sont pas là pour faire dans le détail. De toutes les fois où j'ai pu voir BENIGHTED, celle-ci a de loin été la meilleure. Le groupe en profite au passage pour marquer son Histoire ainsi que celle du Sylak. LA claque de la journée, indéniablement. La déception de ne pas pouvoir voir MOONSPELL étant toujours présente, lorsque PHIL CAMPELL et son ALL STARR BAND, je me suis dit qu'au final, c'était peut-être un mal pour deux biens. Non seulement BENIGHTED aura pu jouer plus longtemps que prévu, et il en sera de même pour le six-cordistes de MOTORHEAD. Parlons-en donc de ALL STARR BAND. Pas de grandes surprises à ce niveau-là, tous les tubes écrits par Lemmy y passent et sont repris à gorges déployées. A côté de ça, on aura même droit à plusieurs reprises bien sympas entre autres des ROLLING STONES, LED ZEPPELIN et de BLACK SABBATH. Les musiciens accompagnant Phil sont tous de fines fleurs dans leur domaine, aucun souci là-dessus. Mais par pitié, même si c'est un excellent chanteur, faites quelque chose pour le chanteur et sa dégaine de collégien pré pubère ! A part ça, on aura vraiment passé un bon moment. Et maintenant que le Stade Regis Perrin est plongé dans la nuit noire, il est temps d'accueillir la tête d'affiche de ce jour, à savoir GOJIRA. Après de (très, mais alors vraiment très très) longues balances, le lézard géant fait son entrée au son du classique "Explosia". Le concert de ce soir sera somme toutes très classique, mais en aucun cas je ne dis cela avec une connotation négative. Nos héros nationaux apparaissent comme toujours avec une réelle envie d'en découdre et nous sert son plateau de pépites bestiales avec les classiques "Backbone", "The Heaviest Matter Of The Universe", "L'Enfant Sauvage" (qui, en live comme en studio, prend toujours autant par les tripes), "Oroborus" ou encore une version sulfureuse de "Flying Whales" pendant laquelle Joe Duplantier réclamera un wall of death géant, demande exaucée sans grandes difficultés par un public dans lequel on remarquera une forte présence de jeunes adolescents, voire d'encore plus jeunes gens. La relève est là, ça fait plaisir. Et trop absent ces deux dernières années, le catchy et minimaliste "Love" sera même de la partie. Cet excellent concert se conclura sur une version qu'on aurait voulu ne jamais voir s'arrêter de "Where Dragons Dwell". Le sourire jusqu'aux oreilles pour tout le monde, mais personnellement, je suis resté un peu sur ma faim pour ce troisième aplatissement que m'ont fait subir les GOJIRA. Il manquait un quelque chose, une magie un peu absente cette fois-ci. Peut-être dû au fait que le groupe arrivait au bout de sa tournée estivale et que la fatigue commençait à se faire sentir ? Les quelques gouttes de pluie qui sont tombées pendant cette heure de show auraient-elles rafraîchies tout le monde ? Va savoir. Mais quoi qu'il en soit, ils l'ont encore prouvé ce soir-là au Sylak Open Air, GOJIRA est loin d'être au bout de son ascension fulgurante et reste un excellent groupe de scène qui méritait pleinement son statut de tête d'affiche.
Une journée déjà bien remplie, sans vraie déception musicale, s'achève doucement. Mais les cris des festivaliers déchainés au camping nous pousseront malheureusement à ne pas rejoindre immédiatement nos duvets secs et chauds. A croire que pour certains, le festival ne commence réellement que lorsque les groupes ont fini de jouer. Encore une bonne occasion de s'adonner à la déchéance. La nuit fut courte. Très courte.

Dimanche 10 août 2014 :
Ce beau soleil maintenant persistant nous sortira des tentes, juste à temps pour aller voir FLAYED, dont le Rock seventies accompagné d'un orgue Hamond diablement accrocheur passe à merveille au petit déjeuner avec le fidèle café/clope/croissant. Pour nous réveiller en douceur. Ouais à une heure de l'après-midi. Désolé, ce n'est pas très sérieux. La journée commence très bien, il fait beau, les gens sont sales, mais heureux d'être là pour profiter de ce dernier moment du week-end. Le temps était manifestement trop miséricordieux ce jour-là pour CHURCH OF MISERY, qui avait décidé de refroidir tout ça. A l'aide de son Doom Rock/Stoner, la bande de Japonais met tout le monde à ses pieds en un rien de temps. Pachydermie maladive, groove, et quelques passages bien pêchus, tout y est. Bien entendu, la présence assez rare en Europe du groupe rend ce concert encore plus spécial et prenant, sans doute le côté exotique de la chose. Une vraie belle découverte. Dans un registre tout aussi miséreux, place tout de suite après aux dieux du moment, à savoir MISERY INDEX. Avec énormément de dates et de tournées effectuées sur son contient américain natal, nos vertes contrées étaient allègrement contournées. Avec pour argument de déclaration de guerre son nouvel opus The Killing Gods qui a d'ores et déjà conquis et reconquis des légions de fans par chez nous, leurs effluves Brutal Death/Grind aux relents Hardcore prononcés seront déversées avec technique, classe et maitrise par des musiciens qui ont peu de raisons de ne pas être fiers de la prestation qu'ils donneront ce jour-là. Le public témoignera son bonheur dans un nuage de poussière au son des furieux "The Spectator" et de nombreux extraits du dernier album, juste pour me faire plaisir. Rien à redire, même au niveau d'un son équilibré à la perfection, ce concert rentre sans difficulté dans la liste des trois meilleures prestations du week-end. Après cela, le changement de registre sera radical, on passera du coq à l'âne, des blast-beats aux chorus de cornemuse, des mosh-pits aux danses traditionnelles. La faute aux canadiens de THE REAL MCKENZIES ! Malheureusement, malgré le public qui s'agglutinera en nombre devant la scène pour assister au concert, la sauce ne prendra que très peu, voire pas du tout pour certains. La faute à un son trop brouillon, à une attitude excentrique et amusante au début puis ridicule sur la fin d'un frontman survolté, et surtout à l'impression d'entendre continuellement la même chose une fois les trois premières chansons jouées. Si les Mckenzies ne sont pas forcément des bêtes de scène, il faut reconnaître l'efficacité de leurs compositions folkloriques très festives et dansantes. Un concert en demi-teinte qui ne restera pas dans les mémoires donc. A mon sens, il en sera de même pour le concert de DEW SCENTED, remplaçant de DEATH ANGEL suite à l'annulation de la tournée estivale des américains. On se plaît à entendre Leif Jensen essayer de parler français au public entre les morceaux et à dodeliner la tête gentiment sur un Thrash/Death qu'on aurait pensé réellement explosif en live. Une prestation un peu molle, d'un groupe qui se contente du minimum syndical. Tant pis, ça sera pour une prochaine fois ! Et il est maintenant temps de passer aux derniers concerts du festival, avec notamment RED FANG, attendu tel le Messie par beaucoup. Ceux-là ne seront pas déçus ! Les crooners livreront un concert tout simplement époustouflant, appuyé par un son mettant subtilement en avant une basse très groovy. Dans le pit, c'est la fiesta du week-end. De tous les côtés, ça picole, ça tortille du croupion, ça se trémousse, ça a le sourire aux lèvres, tout ça au son du Heavy/Stoner si particulier des RED FANG. Moment de grâce du concert, bien entendu, ça aura été ce rappel sur le classique "Prehistoric Dog", repris à gorges déployées. RED FANG est venu, a bu, et a vaincu. On attaque à présent la doublette finale, avec en avant-dernière prestation du week-end CORONER, qu'on sera bien ravis de voir à Saint Maurice alors qu'aucun autre festival français ne se sera offert le groupe cet été. Technique et charisme sont ici les maîtres mots. Quand quelque chose est fait chez CORONER, c'est à la façon suisse. Tony Veterlli et ses acolytes arrivent en terrain conquis d'avance, tant il ne fait aucun doute par rapport au fait qu'ils sont le groupe le plus attendu de la journée. La large discographie du groupe est passée en revue, pour le bonheur des plus grands comme des plus petits, le tout appuyé par un son limpide et clair. Toujours aussi taciturne, Tony ne se permettra des parenthèses entre les morceaux seulement pour essayer de placer quelques plaisanteries et pour présenter les membres du groupe, qui inclut toujours aujourd'hui ce claviériste/machiniste qui, depuis le côté droit de la scène, fait émettre de temps à autre à ses divers engins toutes sortes de bruits et relents électroniques en total décalage avec le Thrash virtuose et punchy du quatuor. Une confirmation pour les aficionados et une claque pour les puceaux, une excellente prestation. Ce qui ne sera malheureusement pas le cas du headliner du jour, à savoir TURBONEGRO. Les vestes en jean Turbojugend se baladant par grappes depuis le début de la journée, dire que la formation suédoise était attendue n'est qu'un doux euphémisme. Cependant, malgré des efforts insistants, nombreux seront ceux qui ne parviendront pas à rentrer dans le délire «VILLAGE PEOPLE du punk" et totalement décalé du groupe, même si la prestation purement scénique est loin d'être mauvaise. Malgré tout, on sera restés jusqu'au bout, plus par désir brûlant d'entendre et chanter l'inoubliable "I Got Erection " (et ainsi, pouvoir profiter de la vue d'un grand nombre de poitrines féminines dénudées) que par réel amour pour le groupe et son concert de ce soir. Un final plutôt décevant donc. Et juste avant la fermeture des portes, nous aurons droit au devenu traditionnel discours de fin de festival de la part de l'organisation, accompagnée des bénévoles tous présents sur scène pour un moment de remerciements sincères, pendant lequel on nous confirmera la tenue d'un Sylak Open Air 2015 !

Pour la quatrième année consécutive, le Sylak Open Air a tenu ses promesses et nous a tous offert un grand week-end de rock ‘n roll pendant lequel on s'est encore une fois bien marrés et avons profité d'une affiche de grande qualité pour ce cru 2014. Pris en pince entre l'Xtreme Fest et le Motocultor, le petit festival rhônalpin est maintenant devenu grand et peut se vanter de faire à présent partie des incontournables de l'été. La banane jusqu'aux oreilles pendant trois jours non-stop, c'est avec une grande fatigue et un petit moral que tout le monde quittera le camping le lundi matin.
Plus qu'un festival pour beaucoup, une véritable réunion de famille, le rendez-vous annuel inloupable. Bon, on se voit l'an prochain du coup ?


Ajouté :  Vendredi 03 Octobre 2014
Live Reporteur :  Hizia
Score :
Lien en relation:  Sylak Open Air website
Hits: 17467
  
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