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DAGOBA (FRA) - Shawter (Oct-2017)


DAGOBA au fil des années est devenu une icône Metal de la scène française. Le gang est devenu un orfèvre du Death mélodique en s'imposant sur les scènes française et européenne. Pourtant, la formation revient de loin après les départs successifs en mai 2016 de son batteur historique Francky Constanza et de son guitariste Yves Terzibachian. Un séisme qui aurait pu leur être fatal, l'avenir étant à ce moment-là plus qu'incertain. Heureusement, le vaisseau est resté à flot grâce à l'amiral Shawter dont la ténacité et l'abnégation n'a jamais fait défaut quel que soit les circonstances et les aléas de la vie. Si la polémique sur ces deux départs a alimenté les réseaux sociaux, les lascars ont su faire face dans la discrétion pour revenir en force avec une excellente nouvelle galette dans la besace. Au final, ces évictions s'avèrent être une forme de libération artistique au dire du sieur Shawter qui le prouve et remet les pendules à l'heure avec un Black Nova excellent et classieux, du grand art. Une évidence à l'écoute de leur septième album (Black Nova), qui se révèle être une petite pépite dotée d'une production redoutable mixé et masterisé par Jabob Hansen (EPICA, VOLBEAT) un maitre en la matière. Une réussite totale qui confirme que DAGOBA fait partie de la race des seigneurs et est loin d'avoir dit son dernier mot. Shawter veille aux grains et est bien déterminé à aller encore plus haut, DAGOBA est de retour qu'on se le dise. Il n'en fallait pas plus pour que MI se mette en quête d'en savoir un peu plus sur Black Nova et sa conception. Un entretien placé sous le signe de la sincérité ! Magnéto Shawter, c'est à toi !

Line-up
: Shawter (chant), Richard "Ritch" De Mello (guitare), Werther Ytier (basse), Nicolas Bastos (batterie)

Discographie : Time To Go (démo – 1999), Release The Fury (EP – 2001), Dagoba (album – 2003), What Hell Is About (album – 2006), Face The Colossus (album – 2008), Poseidon (album – 2010), Post Mortem Nihil Est (album – 2013), Tales of the Black Dawn (album - 2015), Black Nova (album - 2017)

M-I Interviews du groupe : Shawter (Août-2003), Franky Costanza (Juin-2013), Shawter (Oct-2017)

Crédit Photo : LudoPix.com



Metal-Impact. Le 7 Octobre 2017 vous avez donné un concert à Nîmes, quel souvenir en gardes-tu ?
Shawter. Cela s'est très bien passé. Bizarrement c'était la première fois que l'on jouait à Nîmes. On a donné ce concert dans une très belle salle (La Paloma) qui affichait complet, c'était une superbe soirée. On a partagé l'affiche avec BETRAYING THE MATYRS et SMASH HIT COMBO. Cela a été un vrai plaisir de jouer dans le sud de la France pour changer. On est toujours ravi lorsque l'on fait un peu moins de route qu'à l'habitude.

MI. Le 9 Juin 2017 vous avez joué au Download Festival à Brétigny Sur Orge, je suppose que vous avez vécu un grand moment ce jour-là...
Shawter. Oui, c'était un super moment. On nous avait proposé à la fois le Hellfest et le Download. Pour des raisons d'exclusivité on a dû faire un choix entre les deux festivals. Comme nous avions eu l'opportunité de jouer quatre ou cinq fois au Hellfest et que nous n'avions jamais joué au Download, on a choisi de tenter cette expérience. On n'a pas été déçu. Il y avait une organisation de folie, une grosse affiche. Cela nous a permis de voir malheureusement une dernière fois LINKIN PARK avec Chester Bennington sur scène. Il y avait un public important et le beau temps. C'était une belle prestation que ce soit pour les groupes ou pour le public. Il y a eu une grande communion avec le public Metal, ce qui fait du bien pour la médiatisation de ce style sur notre territoire.

MI. Vous avez aussi été tête d'affiche d'un festival à Casablanca le 23 septembre 2017, c'est une première !
Shawter. Non, on a déjà été tête d'affiche dans un festival. Par contre c'est la première fois que l'on était Headliner dans un stade. Le lieu était d'une grande beauté. Pour un groupe Français, jouer dans un stade cela reste exceptionnel. D'habitude, même lorsque l'on joue sur la scène principale que ce soit en France ou dans le reste du monde, on reste cantonnés sur des horaires qui vont de 17 h à 19h. Là, on avait la tête d'affiche, on jouait à 22h30. Avec la nuit, cela nous a permis de développer notre jeu de scène avec les lumières. C'est quelque chose qui d'habitude ne nous est pas offert, même en France. On a pu montrer tout l'étendu de notre show sur un gros festival. C'est vraiment une bonne opportunité et on espère que l'on va nous proposer ce genre de show sur d'autres territoires. Pour le coup, c'était aussi notre première fois en Afrique et dans de telles conditions. C'était assez incroyable. Les conditions d'accueil étaient excellentes. On ne savait pas trop à quoi s'attendre au niveau du public et on est tombé sur un public incroyable, généreux et enthousiaste. C'était très rafraichissant, une très belle expérience.

MI. Lors de ce show, tu t'es jeté dans la foule. Une habitude pour toi, c'est important de garder ce contact direct avec le public ?
Shawter. Oui, pour moi, c'est l'essentiel. On a la chance d'avoir un public qui est à la fois le plus énergique mais aussi le plus sympathique et non violent tout style confondu. Ce serait dommage en tant qu'artiste de se priver de leur proximité. A chaque fois que c'est possible, je vais à leur contact de ce fait la communion entre le groupe et eux est encore plus intense.

MI. Vous avez deux petits nouveaux au sein de DAGOBA. Quel a été l'impact de leur arrivée en live ?
Shawter. On n'a pas beaucoup répété, juste le temps qu'il fallait pour qu'ils s'approprient les morceaux. Ce sont deux musiciens qui ont un gros bagage technique, on savait qu'il n'y aurait pas de problème au niveau de l'interprétation. C'était plutôt à eux de s'approprier des plus grandes scènes qu'ils avaient l'occasion de faire avant dans leurs anciennes formations. Mais tout s'est fait naturellement, cela commence à faire un moment qu'ils sont avec nous. Il y a une cohésion et une bonne entente entre nous. On est super content d'investir une salle ensemble. En général tout se passe bien.

MI. Est-ce que cela a eu un impact important sur l'ambiance au sein de DAGOBA ?
Shawter. Oui, ça a changé d'avoir des mecs enthousiastes et surtout de ne plus avoir des musiciens qui ne l'étaient pas.

MI. Est-ce qu'au niveau de l'écriture tu te sens plus libre d'exprimer tes idées ?
Shawter. Oui, c'est plus simple parce qu'avant on avait au sein du combo une "personnalité" qui était assez obtus au niveau artistique, qui était vraiment enfermée dans le carcan. Si tu n'avais pas un cuir clouté, les cheveux longs, une bière à la main, tu n'étais pas sur la même planète. C'est certains que de ne plus avoir ça dans la formation, ça ouvre énormément le champ lexical et artistique. Cela nous a ouvert une infinité de possibilités au niveau de l'écriture.

MI. Tu penses que tu pourrais aller encore plus loin au niveau de l'innovation lors de la composition du prochain album ?
Shawter. Tout à fait. On a toujours eu pour objectif d'être le plus sincère possible avec ce que l'on avait envie d'exprimer. On a toujours aussi voulu de ne pas faire de la redite. Je ne peux pas t'affirmer que le prochain opus sera dans la veine de Black Nova. Je ne peux pas encore l'affirmer même si je réfléchis et que je commence à écrire des riffs pour le prochain album. Il se peut que ma finalité soit plus obscure, plus orienté Metal comme plus ouverte sur tout ce que l'on a pu proposer sur Black Nova. L'essentiel c'est que le propos soit sincère concernant ce que l'on peut dire et surtout ne pas se mettre de frontières que ce soit au niveau de l'ouverture ou dans le sens purement Metal. Il faut toujours être sincère dans les propos. Ce qui est certains, c'est que l'on a les mains libres et que l'on est amoureux de la musique en général. On n'aura pas peur de proposer ce que l'on a envie de faire au moment de la phase d'écriture du prochain disque.

MI. Est-ce que l'écriture de Black Nova a été longue en terme de temps ?
Shawter. Oui pour celui-là, l'écriture s'est étalée sur quelques mois. Mais je n'aime pas que l'écriture d'un titre me prenne beaucoup de temps. La composition d'un morceau doit aller vite. Je n'apprécie pas qu'il y ait un riff le lundi et un autre le mardi d'après. On réfléchit et on tourne en rond. Un mois plus tard, on écrit le refrain, je n'aime pas cette manière de fonctionner. Ce que j'apprécie, c'est que chaque chanson soit instantanée. A la rigueur les arrangements, les orchestrations, les parties indus peuvent être étalé dans le temps. Cela ne me dérange pas que ce soit plus réfléchit, plus maturé. Mais pour ce qui est du riffing, j'aime que les titres soient jetés d'un seul coup. Lorsque l'on commence à trop tourner en rond, à tergiverser en se demandant si ce riff là colle vraiment bien avec celui-là, on perd un peu de sincérité en instinct. Ce n'est pas quelque chose qui me parle au niveau de la composition.

MI. Black Nova a été enregistré et produit par tes soins dans ton propre studio ; l'Eagle Black Studio. Comment arrives-tu à gérer ces deux casquettes ?
Shawter. Lorsque l'on a fini de répéter, tout le monde connait les riffs, les structures et les morceaux sur le bout des ongles. Ensuite, chacun vient au studio pour enregistrer ses propres parties. Le grand confort que nous amène le fait d'avoir notre propre studio, c'est de ne pas être pris dans l'urgence. On n'a pas loué un studio où il faut être prêt a tout pris le jour J car tu ne peux pas attendre le lendemain vu que tu loue sur un certain temps. Dans notre cas, lorsque l'on est prêt à 110 pourcent pour enregistrer nos parties, on vient au studio et on enregistre. Cela nous donne un confort à la fois physique et financier.

MI. Est-ce que cela veut dire que vous vous accorder plus de temps en studio ?
Shawter. Pas forcément plus de temps. Mais on peut étaler nos sessions sur une plus longue durée. Par exemple pour une partie voix, si le lundi je ne me sens pas à 110 pourcent, je peux attendre le mardi. Ensuite, si par exemple le mardi soir je suis fatigué, je ne me dis pas que le mercredi matin il faut que je vienne enregistrer. Je peux attendre le jeudi ou le vendredi voir la semaine d'après. C'est lorsque chacun est à l'optimum de ses sensations que l'on rentre en studio sans devoir rien à personnes. On n'est pas obligé de booker un studio et de tout enregistré d'un coup dans l'urgence. On peut ainsi produire l'opus à 110 pourcent de nos capacités.

MI. Pourquoi avoir choisi d'enregistrer les parties de batteries au studio Caverne à Paris ?
Shawter. On a pris le parti cette fois-ci d'enregistrer la batterie d'une manière naturelle. On voulait une petite batterie Rock'n'roll avec des vrais micros, pas de batterie électronique comme on avait l'habitude de le faire auparavant. Comme Nicolas Bastos est parisien, c'était beaucoup plus évident de le faire enregistrer dans un studio à Paris que de le faire descendre lui et sa batterie dans le sud, le loger, etc. C'était nettement plus pratique qu'il enregistre ses sessions à Paris.

MI. C'est pour cette raison que vous avez choisi de répéter à Paris ?
Shawter. Oui, mais au final on ne répète pas beaucoup. C'est un avantage surtout au niveau de la logistique des concerts, on laisse tout notre matériel à Paris. La plupart du temps tous nos concerts se font dans le nord de la France, voir l'Europe. On part donc de Paris pour ce qui est des concerts en Europe. C'est nettement plus pratique de se retrouver tous dans la capitale. Là, on retrouve toute notre organisation, notre technique et le matériel ce qui nous permet de faire un minimum de route pour aller jouer dans le nord de l'Europe. Avant, lorsque l'on donnait un concert à Lilles, il fallait que l'on fasse la route Marseille Lilles en van avec tout le matériel. Aujourd'hui, on fait Marseille Paris en train, on rejoint tout le monde et il nous reste plus que deux heures de van pour arriver à Lilles. Cela nous fait économiser beaucoup de temps et surtout nous sommes beaucoup moins fatigués en arrivant sur place.

MI. Comment es-tu arrivé à produire DAGOBA ?
Shawter. C'est venu au fil du temps, la production m'a toujours intéressé et c'est maintenant devenu une nécessité. Au sein de DAGOBA, j'ai assez rapidement compris que cela coute extrêmement cher de louer un studio et de payer des mecs pour faire les prises. Comme j'appréciais ce genre d'exercice, sachant que dans le groupe je gère en studio les machines et tout ce qui a trait aux orchestrations ; je me suis dit pourquoi ne pas étendre mes capacités à l'enregistrement. Petit à petit je me suis entrainé et lorsque je me suis senti prêt, je me suis lancé dans la production des opus de DAGOBA et aussi d'autres formations.

MI. Est-ce que tu penses que se produire soi-même, c'est quelque part la bonne solution pour les groupes français ?
Shawter. Chacun est libre et doit voir midi à sa porte. Personnellement, j'ai tendance à dire qu'à partir du moment où une formation peut injecter plus d'argent que ce que lui propose un contrat d'artiste, ça vaut le coup de se produire.

MI. Est-ce que tu pourrais confier la production d'un album de DAGOBA à un producteur connu ?
Shawter. Si demain on nous alloue un budget assez conséquent pour que l'on puisse se permettre de le faire alors pourquoi pas ! Mais aujourd'hui, je suis quand même très satisfait des productions que l'on sort depuis trois ou quatre opus, depuis le moment où j'ai pris en main la production de nos disques. Cela ne me parait plus vraiment nécessaire de confier la production à autrui. Par contre pour le mixage et le mastering, on confie ces deux taches à des gens plus ou moins renommé. J'aime bien effectivement avoir une oreille fraiche et un vrai savoir-faire pour le mix et le master d'un opus de DAGOBA.

MI. Pour BLACK NOVA, vous avez fait appel à Jacob Hansen (EPICA, VOLBEAT...). Comment avez-vous travaillé ensemble ?
Shawter. J'assiste à tout. En général, j'envoie les pistes aux mixeurs et je leur laisse le temps qu'il faut pour qu'ils soient satisfaits de leur travail. Une fois que pour eux c'est quasiment terminé, je les rejoins et on fait les ajustements ensemble. On voit s'il y a ou pas des détails que l'on peut affiner ensemble en fonction du mix final que l'on veut obtenir.

MI. Qu'a apporté selon toi Jacob Hansen au son de Black Nova ?
Shawter. Je pense qu'avoir un mixeur autre que le producteur ou un membre du combo permet de lisser les égos. Si j'avais mixé moi-même les albums de DAGOBA, je n'aurais jamais osé mettre ma voix en avant à ce point-là. Quand j'arrive et que les mix sont faits que ce soit par : Logan Mader, Tue Madsen, Dave Chang ou Jacob Hansen, je suis toujours étonné de retrouver ma voix en avant à ce point-là. Encore une fois, je n'aurais jamais osé le faire. C'est vrai qu'effectivement, c'est à ce volume là qu'elle doit sortir et que j'aime bien l'entendre sur d'autres opus que DAGOBA. Ces trucs là t'amène à te dire qu'il y a un recul à prendre sur la production pour arriver à quelque chose de meilleur. Après, on a tous appris des techniques de rats de studio qui seraient trop longue a expliquer. Mais ce qui est important c'est d'avoir une oreille fraiche, extérieur et des détails techniques.

MI. Comment choisissez-vous celui qui va se charger du mixage et du mastering d'un opus de DAGOBA ?
Shawter. On réfléchit beaucoup. Déjà, pour DAGOBA il y a un critère qui est primordial, on fait une musique avec énormément d'orchestrations auquel on ajoute de l'électro indus donc ce n'est pas simplement quatre musiciens. Lorsque qu'un groupe de Rock guitare/basse/batterie envoie ses pistes, il y en a huit à dix. Nous lorsque l'on envoie nos pistes avec toutes les orchestrations et l'électro on arrive à 110. Donc pour mixer tout cela, c'est une sacrée galère. On sélectionne des producteurs qui ont déjà mixé des formations avec notre configuration et qui sont capable de faire ce truc là. Cela réduit la liste. Ensuite avec cette petite liste, on les contacte un par un. En général, cela se fait assez vite et on voit selon les réponses. Il y en a toujours deux ou trois qui nous réponde favorablement et qui sont plus motivés que les autres. Jacob Hansen nous a dit que cela faisait longtemps qu'il voulait travailler avec nous. On est toujours heureux de travailler avec des mecs qui sont impliqués dans la carrière de DAGOBA.

MI. Stone Ocean est vote premier single. Qu'est-ce qui a motivé le choix de ce titre en particulier ?
Shawter. En fait, il y a deux singles, le premier c'est "Inner Sun" et le second "Stone Ocean". Le choix du premier extrait doit être instinctif. Ces morceaux représentent bien la couleur globale de l'album. Il faut qu'ils ne trahissent pas l'auditeur. Il doit contenir tous les éléments que l'on peut trouver sur l'opus que ce soit la lourdeur des tempos mais aussi la martialité propre à DAGOBA, les orchestrations et aussi ces couches électro qui sont plus mise en avant que ce que l'on a fait auparavant. C'est une carte de visite très sincère par rapport au reste de Black Nova.

MI. Les deux clips ont été réalisés par Brice, le batteur de SMASH HIT COMBO. Qu'est-ce qui a motivé cette collaboration ?
Shawter. A la base, on sélectionne les metteurs en scène qui fournissent un travail qui nous plait. On les contacte, ensuite l'envie de ces réalisateurs pour diriger le clip et pour travailler avec nous fait la différence. Brice était clairement très motivé pour travailler avec nous. Cela s'est donc fait assez naturellement. On est quand même dans un créneau de musique où l'on se doit d'être guidé par la passion et par l'envie. C'est la base de toutes nos collaborations.

MI. Les éléments comme la terre et l'eau sont très présent !?
Shawter. Oui, pour "Inner Sun" il nous fallait une terre plutôt rouge, proche du soleil. "Stone Ocean" fait référence à l'océan, il fallait donc que le clip soit lié à la mer. Il n'y a pas de hasard ou de mystère.

MI. L'océan est une autre de tes passions !?
Shawter. Oui, plus la mer que l'océan. C'est clairement mon élément. C'est une partie essentielle de ma vie. Quand j'arrêterai de faire de la musique, je continuerai à faire de la plongée. J'ai envie de dire que c'est presque la passion numéro 1 de ma vie.

MI. Tu as été déçu par certaines maisons de disques avec qui tu as travaillé ?
Shawter. Non, je n'ai pas été déçu mais je pense que si on a un projet très ambitieux, si une formation crois à 100 pourcent à son projet et pense tenir un album absolument génial mais qui nécessite un budget de 100 000 Euros car il lui faut un orchestre symphonique ou les coeurs de l'armée rouge : aucun label ne lui signera un chèque d'un tel montant pour le produire. Dans ce cas, si on croit à son idée, il n'y a pas d'autres solutions que de le financer soi-même. Après, on a toujours besoin des réseaux, des labels pour promouvoir un combo et vendre des albums. Mais en terme de production pure, si aucun label n'est apte à te signer le chèque dont tu estimes devoir investir dans ton disque, je ne vois pas d'autres solutions que de mettre l'argent soi-même.

MI. Avoir signé avec une maison de disques comme Verycords/Sony représente selon toi un nouveau départ ?
Shawter. Chaque collaboration avec un label est un nouveau départ. Chaque maison de disques a un réseau plus ou moins puissant en fonction de son historique et des territoires impactées. Une nouvelle signature est forcément une nouvelle aventure pour un combo.

MI. DAGOBA existe depuis plus de vingt ans, est-ce qu'il y a une période que tu apprécies plus particulièrement ?
Shawter. Je dirai la formation du combo. C'est toujours excitant lorsque l'on se rencontre et que l'on met tout en oeuvre pour s'auto convaincre que maintenant notre vie c'est ça et qu'il faut que l'on fasse tout pour vivre de notre musique. Lorsque tout le monde autour de toi te demande si tu fais du Rap ou de la variété et que tu réponds que tu fais du Metal, les gens écartent les yeux. Ils te poussent à t'orienter vers une autre voie. On à lutter contre vents et marée car c'était du Metal que l'on voulait faire et non du Rap ou de la variété. Cette période un peu seul contre tous, obstiné avec la fougue de l'adolescence, c'était un bon moment de DAGOBA.

MI. Est-ce que ce n'était pas plus facile à l'époque où vous avez débuté ?
Shawter. A la fois oui et non. Techniquement c'était plus compliqué car aujourd'hui c'est très facile d'enregistrer des démos, d'avoir du son, d'avoir accès à YouTube pour comprendre comment on installe une batterie, comment on branche une guitare. Cela te permet de faire tes premières démos à la maison et obtenir un produit présentable. Par contre, avec le carnage d'internet sur les ventes d'albums cela rends les choses beaucoup plus difficiles. Combien de formations ont des centaines de milliers d'abonnés sur leur page Facebook et galèrent pour jouer en France en montant sur scène pour 200 Euros par soir. C'est ultra compliqué et il ne faut pas essayer de nous faire croire que tout est dû à internet. Tous les groupes qui se font viander leur discographie sans jamais avoir vendu un opus, ça malheureusement c'est quelque chose qui existe et qu'ils n'auraient pas connu dans les années 80/90. Dans le passé, ils auraient eu plus de mal à produire leur démo ainsi qu'à trouver un label et des concerts. S'il n'y avait pas eu cette crise et ce pillage en règle qui existe sur le web, ils auraient certainement eu un peu plus de revenu. Cela permet de se professionnaliser et de s'investir à 100 pourcent dans la musique. Au final, cela génèrerait plus de culture pour tout le monde en France et ailleurs. C'est une équation assez difficile à résoudre mais il faut vivre avec son temps et trouver le moyen de survivre ou vivre de sa passion. Il faut pouvoir continuer sur ce chemin en profitant. Nous on vit de la musique, de nos riffs et c'est déjà une super récompense.

MI. Récemment, vous avez eu l'occasion d'aller jouer au Japon que retires-tu de cette expérience ?
Shawter. Auparavant, on avait refusé quatre fois d'y aller soit parce que l'on était aux Etats-Unis, en Europe ou encore parce que l'on avait des dates importantes en France. De ce fait, on était très attendu par le public japonais, on a choisi de mettre la priorité sur ce territoire. Ils nous attendaient depuis relativement longtemps et on a eu un accueil incroyable. Cela a vraiment dépassé toutes nos espérances. On compte y retourner relativement vite parce que les promoteurs, les labels et même nous ; nous nous sommes rendu compte qu'il y avait une grosse demande pour notre musique là-bas. On ne va donc pas se priver d'y retourner le plus souvent possible.

MI. Qu'est-ce qui t'as le plus surpris au Japon ?
Shawter. Le fanatisme. C'est incroyable, le public est complètement fou. Ils nous ont couvert de cadeaux, ils faisaient la queue pour nous voir du début de l'après-midi jusque tard dans la nuit. Je dirai qu'il a chez un fanatisme exacerbé et un respect incroyable.

MI. Black Nova est sorti le 25 aout 2017. Es-tu satisfait des retours ?
Shawter. Je suis ultra satisfait. C'est la première fois de notre carrière que l'on des chroniques unanimes. Avec ce changement de line-up on était pas mal attendu au tournant, toutes ces chroniques qui disent du bien de Black Nova ont tempérer les propos de ceux qui espéraient notre chute. C'est une belle récompense.

MI. Est-ce que tu as été surpris par toutes ces polémiques sur les réseaux sociaux concernant votre changement de line-up ?
Shawter. Non, pas du tout. Tout simplement parce qu'il y avait quelqu'un dans le groupe qui n'espérait que ça et qui a oeuvré dans l'ombre depuis des années pour préparer cette sortie-là. On s'y attendait et on a eu la réponse qu'il fallait. On a fait le dos rond le temps que l'album sorte. Il fallait prouver à tout le monde que cette personne n'était pas du tout indispensable à notre musique.

MI. Pour conclure, qu'as-tu envie de rajouter qui te parait important ?
Shawter. Tout d'abord, je voudrais remercier tous les gens qui nous ont fait confiance et qui nous ont soutenus pour la sortie de Black Nova. Si je veux faire mon vieux réac, je dirais que si toutes les personnes qui ont aimé cet opus que ce soit en streaming ou en téléchargement n'hésite pas à l'acheter en version physique parce que ça reste la manière la plus viable de soutenir DAGOBA surtout que cette fois-ci on est producteur. On a vraiment tout investi pour pouvoir le sortir. N'hésitez pas à faire ce geste pour le soutenir.

MI. Il y a plusieurs versions...
Shawter. Il existe une édition limitée, une édition vinyle, une crystal et une version japonaise où on a rajouté des morceaux de la pré-production.


Ajouté :  Vendredi 11 Mai 2018
Intervieweur :  The Veteran Outlaw
Lien en relation:  Dagoba Website
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