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SABATON (se) - Joakim Brodén et Pär Sundström (Mars-2014 / ITW-VIDEO)



La carrière de SABATON n'est pas un long fleuve tranquille loin de là, on peut même dire que nos suédois sont des survivants qui ont résisté à un tsunami dont peu de combos se seraient échappés. Si le groupe s'est formé en 1999, leur premier album Primo Victoria a vu le jour en 2005 et il leur aura fallu une pugnacité hors du commun pour parvenir à leur fin. Un premier méfait (Metalizer) sera enregistré en 2002 mais ne sortira pas pour des raisons obscures, il finira par voir le jour en 2007. Un parcours un peu apocalyptique qui ne les empêchera pas d'aligner les pépites sans discontinuer ! Après de nombreuses errances dues a des labels n'ayant pas la capacité de leur donner des moyens adéquats pour partir à la conquête du monde, nos suédois signent en 2010 avec Nuclear Blast. Un cap important qui va assoir leur réputation et permettre d'imposer leur Heavy Metal non seulement sur le vieux continent mais aussi aux Etats-Unis notamment grâce à Coat Of Arm et Carolus Rex. Si le Metal de SABATON est redoutablement efficace, une autre de ses forces est de proposer à ses fans des textes principalement basés sur les guerres et batailles qui ont jalonné l'histoire. Un vrai travail de recherche pas du tout fantaisiste ou nos lascars s'attachent à traiter de faits d'armes issus essentiellement des deux conflits mondiaux basé sur des thèmes divers qu'ils développent au fil des opus. Un vrai must qui leur a permis de créer un univers particulier bien à eux. Si après leur arrivée chez Nuclear Blast tout semblait se dérouler de manière optimale pour SABATON, l'ambiance au sein du gang n'était pas au beau fixe et le 30 mars 2012 ils annoncèrent le départ des deux guitaristes Oskar Montelius et Rikard Sundém, de leur batteur Daniel Mulback ainsi que du clavier Daniel Mÿhr. Un véritable séisme laissant Pär et Joachim désemparés, seuls aux commandes du navire. Un événement qui aurait pu les faire disparaitre à tout jamais. Heureusement, nos deux amis réagiront d'une manière très rapide en leur trouvant des remplaçants au pied levé. Un choix qui s'avérera décisif comme le confirmera le succès de Carolus Rex qui, même si il a été enregistré dans des conditions chaotiques, deviendra platine en Suède. Un triomphe pour une formation de Heavy Metal. Si Carolus Rex traitait de l'histoire de l'empire suédois, cette fois-ci SABATON a choisi à travers Heroes de revenir à son sujet de prédilection ; la première et deuxième guerre mondiale tout en choisissant de s'intéresser à des destins hors du commun qui ont marqué les deux conflits. Conscient que Heroes était un cap important puisque c'est le premier opus composé avec les nouveaux membres, nos metalleux n'ont pas pris le moindre risque et nous délivrent un Heavy Metal puissant et direct qui va droit au but reprenant une formule déjà bien rodée. Profitant du passage à Paris des deux membres fondateurs Joakim Brodèn et Pär Sundström, votre serviteur a taché d'en savoir un peu plus sur les fondamentaux de SABATON. Entretien avec deux passionnés de Metal qui profitent intensément du succès de ces deux dernières années ! Magnéto les gars, c'est à vous !

Line-up
: Joakim Brodén (chant/claviers), Chris Rörland (guitare), Thobbe Englund (guitare), Pär Sundström (basse), Hannes Van Dahl (batterie)

Discographie : Primo Victoria (2005), Attero Dominatus (2006), Metalizer (2007), The Art Of War (2008), Coat Of Arms (2010), Carolus Rex (2012), Heroes (2014)



Metal-Impact. Salut, bienvenue à Paris. Quel souvenir gardez-vous de votre dernier concert à l'Alhambra ?
Joakim Brodén. Je dirai qu'actuellement les choses se passent très bien pour nous en France et nous avons de la chance en ce qui concerne Paris. Depuis quelques années, on a pu donner pas mal de concerts dans votre capitale que ce soit à l'Elysée Montmartre, qui malheureusement n'existe plus, ou le Nouveau Casino. On a toujours donné de bons concerts. J'ai de très bons souvenirs sur la dernière tournée, je me souviens de six cent personnes qui chantaient et hurlaient avec nous, c'était génial.
Pär Sundström. Je crois qu'on a les fans les plus fous ici ! [Rires]

MI. Avez-vous été surpris par le succès de Carolux Rex, notamment en Suède ?
Pär. Oui, un peu bien sur même si on espère toujours que cela marche. En fait, on se disait que Carolus Rex serait peut-être disque d'or en Suède vu que cet album traitait de l'histoire suédoise et qu'on l'avait enregistré en Suédois. On avait opté pour deux versions une dans notre langue et une en anglais.
Joakim. Oui et au final on a eu beaucoup plus de succès que l'on espérait. Il est devenu platine en Suède et c'est quelque chose qui n'est jamais arrivé pour un groupe de Heavy Metal. Avoir une telle reconnaissance, c'est très gratifiant. Il y a eu EUROPE avec leur album Final Countdown mais ce n'est pas du Metal mais plutôt du Hard Rock.

MI. Est-ce que cela a eu un impact concret sur SABATON ?
Joakim. Je ne sais pas. Je n'ai jamais trop pensé à ce genre de conséquences. Je prends du plaisir à donner des concerts de Heavy Metal et enregistrer en studio. Je profite simplement des bonnes choses qui nous arrivent. Bien sûr cela fait plaisir d'avoir du succès mais au bout du compte cela ne nous pose pas de problème, ce que l'on recherche c'est avant tout de s'amuser sur scène.
Pär. Beaucoup de gens pensent que ce qui nous arrive aujourd'hui est mérité et que c'est la confirmation qu'on est un bon groupe. C'est vrai que cela nous a ouvert des portes. On peut faire des choses que nous ne pouvions pas réaliser avant surtout parce que maintenant les gens croient en nous et on confiance. Quand il t'arrive un succès comme celui-là, cela te permet d'avoir de nouvelles opportunités. Par exemple, aujourd'hui et demain on est à Paris pour assurer la promotion de Heroes. Maintenant, les professionnels sont conscients du potentiel de SABATON. Auparavant, on devait se battre pour faire comprendre aux gens que nous existions et que nous étions capables de faire quelque chose, c'était très difficile pour nous. Aujourd'hui, c'est plus simple et nous sommes très heureux de ce qui nous arrive actuellement.

MI. De plus, vous étiez dans une situation difficile puisqu'à l'époque de Carolux Rex le batteur, les deux guitaristes et votre clavier vous ont quitté ?
Pär. Oui c'est vrai et beaucoup de gens pensaient que l'on ne s'en sortirait pas. Mais au bout du compte Joakim a composé toute la musique. C'est un bon frontman et j'ai participé à l'écriture des textes, on a trouvé le concept de Carolus Rex. On savait que tous les deux, on pourrait faire face. On était en crise mais les nouveaux musiciens nous ont apporté beaucoup d'énergie et une bonne dose d'inspiration.
Joakim. Ça a été une situation très difficile émotionnellement et professionnellement. Mais dans un sens, je suis très heureux maintenant parce que l'atmosphère qui régnait au sein de SABATON n'était plus très bonne. L'arrivée de nouveaux membres nous a fait du bien et je pense que nous sommes repartis pour dix ans avec ce nouveau line-up.

MI. Ils sont partis en plein milieux de l'enregistrement de Carolus Rex, je suppose que cela n'a pas dû être simple à gérer ?
Joakim. Souvent, au début, les gens sont prêts à tout pour devenir musicien de Rock quel qu'en soit le prix à payer mais en général c'est une attitude que tu as quand tu as dix-huit ans. Mais lorsque tu atteins trente ans souvent tu as une famille, des enfants, une femme et ce n'est plus aussi simple. Ils ont toujours voulu continuer à jouer de la musique et ils le font d'ailleurs mais plus comme un hobby. Ils n'avaient plus envie de partir en tournée pendant plusieurs mois voir un an, ce que je peux tout à fait comprendre. Cela a été une période difficile pour tout le monde mais au final je savais que chacun de son côté serait heureux. Maintenant, ils ont leur propre combo et ils peuvent s'organiser comme ils le souhaitent et rester à la maison autant qu'ils le désirent. De notre côté, on peut partir en tournée l'esprit tranquille et faire les fous sur la route.

MI. Est-ce que ça a été difficile de leur trouver des remplaçants ?
Joakim. Honnêtement, non.
Pär. Nous sommes assez populaires en Suède et tout le monde connait SABATON. Cela n'a pas été difficile de trouver des musiciens qui aient envie de jouer avec nous car nous sommes connus. C'est beaucoup plus difficile de trouver des gens pour jouer dans un groupe inconnu ! [Rires]
Joakim. On a fait aucunes auditions officielles pour recruter les nouveaux membres, on est toujours passé par l'intermédiaire d'amis. On ne voulait pas passer d'annonce officielle. On n'avait pas envie de passer par ce système. Et puis lorsque tu fais des auditions, tu peux trouver de très bons musiciens qui soient très bien humainement et s'apercevoir deux semaines après qu'ils ne peuvent pas faire l'affaire. Nos deux nouveaux guitaristes viennent du Nord de la Suède, je leur ai simplement demandé s'ils n'avaient pas envie de jouer de la guitare avec nous au lieu de conduire un bus. On leur a demandé de prendre un avion et de venir à Stockholm pour se voir et parler de tout ça. On s'est rencontré autour d'une bière et au final, on leur a annoncé que c'était bon. Bienvenue chez SABATON. On leur a dit de rentrer à la maison et de prendre leur guitare pour venir nous rejoindre.
Pär. C'était très important que nous trouvions des musiciens qui nous soient recommandés par des amis. On voulait surtout rester un vrai groupe et que ce ne soit pas Joakim et moi accompagnés de professionnels de la musique. On a toujours fonctionné ainsi depuis de nombreuses années. Maintenant, je pense qu'on a fait le bon choix.

MI. Comment s'est déroulé votre premier show, cela a dû vous paraitre étrange ?
Joakim. Oh oui, pour le premier concert nous étions très nerveux. Pär et moi nous n'avions jamais été dans un état pareil. Le premier show a eu lieu à San Antonio au Texas, c'était le même jour ou sur cette scène le guitariste d'ACCEPT s'est cassé le bras. C'est une scène très dangereuse [Rires] ... Il y a plein de pièges, c'est dû au fait qu'il y a des trous un peu partout sur la scène. Tu peux courir et faire une chute. Pär et moi, on se connait bien mais on était quand même très nerveux. Quand je chantais, je regardais du coin de l'œil Pär et je le voyais bouger dans tous les sens avec sa basse (ndi : Il me montre en faisant un mouvement de gauche à droite) et ça peut être très dangereux quand tu n'es pas habitué. Il a son style et les nouveaux ne le savaient pas. C'est un peu un bassiste volant ! [Rires] ... Je suis habitué mais pas eux. On a eu quelques petits accidents, certains se sont pris une basse en pleine tête ! [Rires] ...
Pär. C'était un peu compliqué parce qu'au début nous ne savions pas à quoi nous attendre. Mais on a découvert très rapidement leur personnalité et comment ils se déplaçaient sur scène. C'était très excitant parce qu'on est ensemble depuis quinze ans et on a un show très rodé, on avait un jeu de scène que l'on reproduisait tous les soirs à l'identique. Du coup tout a changé et on ne pouvait plus se comporter de la même manière lors de nos concerts. On a du tout recommencer à zéro et ça a été un vrai challenge, on était très motivé.
Joakim. Oui on ne pouvait plus se servir uniquement de notre expérience. Ca faisait des années qu'on déboulait sur scène avec le pantalon treillis et là il fallait tout repenser. Alors bien sur, tu es anxieux parce que tu n'as pas envie que les nouveaux rentrent chez eux. [Rires] ... Heureusement rien de tout cela n'est arrivé. [Rires] ... Evidemment, au départ les fans étaient très réservés surtout pendant les premiers morceaux, il y avait une phase d'observation et très vite le public se rendait compte qu'ils assuraient et ils commençaient à Headbanguer. C'est ce que nous espérions et je tiens d'ailleurs à remercier tous nos fans pour leur ouverture d'esprit. Ils ont donné leur chance aux nouveaux et c'est bien car ils ont pu prouver à tous nos fans qu'ils étaient bons.

MI. Quel est le thème de Heroes ?
Pär. C'est une idée qui nous trottait dans la tête depuis 2009, on y avait déjà pensé pendant la conception de Coat Of Arms. On y aborde d'ailleurs ce thème à travers certains morceaux. On a toujours écrit sur des sujets historiques, on aime traiter des conflits mondiaux. "White Death" parle de Simo Häyhä qui était un sniper finlandais. On n'a pas voulu voir c'est fois-ci l'histoire d'une façon globale mais plutôt à travers le prisme des individualités qui ont participé aux conflits. C'était très intéressant. Cela faisait trois ou quatre ans que l'on voulait développer ce thème. C'est passionnant de voir la guerre au travers du destin personnel d'un homme et non pas à travers des batailles ou sont impliqués des milliers d'hommes. Nous voulions regarder tout cela à une échelle unique.

MI. Travaillez-vous seuls ou faites-vous appel à des aides extérieurs ?
Joakim. Oui. C'est très difficile de distinguer les faits réels de la légende. On a un professeur d'histoire qui nous aide régulièrement car les faits historiques sont précis et il faut maitriser parfaitement le sujet. Ca dépend des thèmes que l'on souhaite développer mais pour ce qui est de la deuxième guerre mondiale, on est très bien documenté.
Pär. Pour certains morceaux, nous avons dû nous faire aider car nous recherchions des informations précises que nous n'arrivions pas à obtenir dans notre langue. Nous avions des difficultés de compréhension et nous avons fait appel à des gens qui détenaient des documents que nous pouvions lire. Pour cet album, nous avons fait appel aux fans et ce sont eux qui, à notre demande, nous ont fournis des idées de sujets. C'était un échange assez facile, on pouvait leur poser des questions du style : Que veut tu dire par là ? Peux-tu m'en dire plus sur le sujet ? Parfois cela ne fonctionnait pas et il ne pouvait pas nous donner d'informations complémentaires. D'autres fois, ils maitrisaient bien le sujet et nous communiquaient tout ce qu'il fallait pour développer le thème.

MI. D'où vous vient cette passion pour l'histoire ?
Joakim. C'est né au même moment que SABATON. D'ailleurs, on ne peut pas dissocier les deux. Je pense que tout a débuté en 2004 quand nous avons travaillé sur Primo Victoria. On avait la musique et de grands morceaux, il nous fallait trouver un sujet qui colle à notre Metal et on a choisi de s'intéresser au D-Day, le jour du débarquement sur les plages normandes et plus particulièrement de traiter des combats qui ont eu lieu à Omaha Beach. Pour nous, écrire ce genre de textes est très amusant et aussi très intéressant. C'est pour cela que nous avons eu envie d'écrire sur des évènements de la deuxième guerre mondiale, on s'est documenté dans ce sens. Et on a continué l'album suivant. C'est comme cela que je me suis intéressé à ces sujets et que je les ai utilisés pour SABATON. C'est très lié.
Pär. Pour moi, c'est exactement la même chose. On était tous les deux d'accord avant de commencer à écrire qu'on s'intéresserait à des sujets historiques mais on n'est pas des professeurs d'histoire pour autant.

MI. Vous allez bientôt le devenir ! [Rires] ...
Pär. [Rires] ... On ne peut pas tout connaitre sur l'histoire des guerres mondiales. C'est impossible pour nous de maitriser ce sujet à ce point. Mais lorsqu'on travaille sur un thème, on le traite à fond. Mais au bout du compte, on est la avant tout pour jouer du Heavy Metal et je crois encore que c'est la chose que nous maitrisons le mieux. L'histoire est tellement prenante que si nous nous y intéresserions plus nous n'aurions plus le temps de faire de la musique. Et je pense que nos fans attendent surtout qu'on se concentre sur la musique avant tout.

MI. Vous sentez-vous un peu à part du fait de cette spécificité ?
Joakim. Non, il y a plusieurs groupes qui ont fait des albums concept traitant de batailles ou de sujets historiques mais ils le font souvent sur un ou deux morceau comme IRON MAIDEN qui l'a fait sur plusieurs titres à travers de nombreux albums.
Pär. Il y a eu certains combos qui ont fait des albums concept basés sur des faits historiques ou des batailles mais très peu ont fait cela tout au long de leur carrière. Souvent, ils traitent l'histoire d'une façon généraliste. Ils ne sont pas très précis et se gardent bien de donner des détails et des précisions sur les faits.
Joakim. C'est assez différent de la manière dont nous procédons. Souvent, ils racontent des récits de batailles au travers de leurs textes et ça manque de précisions, parfois même les informations sont fausses. Ce n'est pas très précis au niveau des faits, c'est compliqué d'avoir des détails sur un sujet historique donné.

MI. Pourquoi avoir proposé trois pochettes différentes pour Heroes ? Vous aimez la diversité ?
Pär. Non, c'est simplement que j'aime l'idée d'avoir des pochettes différentes pour chaque édition. Depuis toujours, je collectionne les éditions limitées des combos que j'apprécie. J'ai toujours apprécié qu'un groupe sorte des éditions spéciales qui, quelque part, sont uniques. Parfois, tu achètes un cd et la seule particularité que tu trouves par rapport à la version standard c'est un sticker qui précise que c'est une édition limitée. En fait au final, il n'y a rien d'intéressant. Notre idée était d'offrir quelque chose de plus, on a deux dessinateurs qui collaborent avec nous. On leur en a parlé et ils nous ont trouvé de très bonnes idées. On leur a demandé de nous faire des dessins originaux et ils l'ont fait sans problème. Bien sur certaines personnes du label se sont demandées si ce n'était pas un peu trop smart mais on était déterminé à le faire. Et tout s'est très bien passé. C'est quelque chose qui est très apprécié des fans et on le refera dans le futur, c'est certain. On pense même en faire une autre pour une édition exceptionnelle. On aime proposer aux fans différents formats. On a une édition vinyle et plusieurs versions cd. On apprécie particulièrement les éditions vinyles car tu peux ajouter des détails comparés au cd qui est très petit. On s'adapte au format, c'est aussi pour ça que l'on propose différents artwork en fonctions des éditions. Pour le design, j'aime le vinyle par contre au niveau son, je préfère le cd.

MI. Comment travaillez-vous sur ces illustrations ?
Pär. Au départ on savait que notre album s'appellerait Heroes. Mais on n'a pas donné d'indications spécifiques pour les illustrations. On leur a simplement indiqué le nom de l'opus et quels sujets nous allions développer dans nos textes. On leur a dit que cela traitait de personnages de la deuxième guerre mondiale et on leur a demandé quelque chose qui soit énergique et puissant. Et c'est ce qu'ils nous ont donné. On trouve ces covers parfaites.

MI. Vous avez travaillé avec Peter Tägtgren (PAIN, HYPOCRISY) pour Heroes, qu'a t'il apporté de nouveau ?
Joakim. Le principal changement est que maintenant on a un nouveau groupe. Et puis nous avons travaillé ensemble sur l'écriture d'un titre "Inmate 4859". Ça s'est passé très simplement en studio. Nous étions tous les deux à parler de Heroes et puis on a joué ensemble. C'était une sorte de jam et on a écrit ce morceau très naturellement. Ce n'était pas du tout planifié. En ce qui concerne la production, je pense qu'il n'y a pas de grosses différences par rapport aux autres enregistrements. Nous pensons qu'il n'est pas nécessaire de ne pas passer trop de temps en studio. Il nous faut généralement entre quatre et six semaines pour tout mettre en boite.
Pär. Cette fois tout a été très vite. Je ne voudrais pas dire du mal des anciens musiciens de SABATON mais les nouveaux sont arrivés en studio très bien préparé. Et cela a été très bénéfique. Quand nous avons débuté il y a quinze ans, on était très jeunes et notre principal objectif était d'arriver à jouer correctement. Quand je vois le résultat avec Chris et Thobbe qui sont arrivé il y a deux ans, je suis très satisfait. Nous recherchions de très bons musiciens et on les a trouvés. Dans ce sens, cela nous a facilité la tâche et tout s'est fait en un temps record. C'était beaucoup mieux pour Peter aussi de ce fait, il a pu travailler beaucoup plus sur le son et les détails de Heroes. Cela fait très longtemps que nous collaborons avec lui. Au début, nous avons beaucoup travaillé avec Tommy Tägtgren, son frère, et Peter nous aidait un peu. Cette fois-ci, il a tout fait comme pour Carolux Rex. Il a beaucoup travaillé sur le son des guitares. Il intervient à tous les niveaux et nous indique ce qu'il faut garder ou pas. C'est ce qu'il a fait quand il s'est chargé du mixage de Primo Victoria. Il a toujours été très proche de nous, même à cette époque où il ne travaillait pas sur l'enregistrement à proprement parler. Il nous a toujours donné de bons conseils. C'est à partir de 2008 qu'il s'est réellement investi dans la production lorsque que nous avons enregistré The Art Of War. En 2010, il n'était pas disponible et n'a pas pu s'occuper de Coat Of Arm mais il nous a tout de même aidé en s'occupant des parties de batterie. A partir de Carolus Rex, il s'est chargé de tout de A à Z. Quand tu travailles avec quelqu'un pour la première fois, tu n'es pas certain du résultat et de comment les relations vont fonctionner. Tu te demandes comment va se passer cette collaboration. On a appris à se connaitre et on s'est dit que si on retravaillait ensemble, on serait prêt immédiatement. Il savait comment nous fonctionnions et nous comment il travaillait. Donc, on savait que Carolus Rex serait meilleur. Mais pour Heroes, ça a été encore plus facile.
Joakim. Je n'ai jamais pris autant de plaisir que lors de l'enregistrement de Heroes. Cela faisait au moins dix ans que je n'avais pas ressenti cela... [Rires]

MI. Vous appréciez être en studio ?
Pär. Oui, parce que c'est très créatif et stimulant. Les gens se pointent en studio et ont des idées en permanence. C'est une attitude que tout le monde a dans le groupe. Peter aussi se comporte ainsi et cela nous rend heureux. Cette fois-ci, nous étions tous content et très créatifs. Dans ce sens c'était incroyable.
Joakim. Je me souviens de notre premier enregistrement, c'était dans un petit studio et on buvait beaucoup ! [Rires] ... On s'est bien amusé à faire la fête mais on buvait trop de bières pendant les sessions même si on s'amusait beaucoup [Rires] ... Mais ce n'était pas trop bon pour nous. Maintenant, on fait beaucoup plus attention et nous sommes plus concentrés. On a réalisé que l'on ne pouvait pas être ivre en permanence ! [Rires]

MI. Vous avez récemment donné un concert dans un club de Fitness !
Pär. Oui [Rires] ... On avait envie d'associer le Metal au sport et à la gym. Nous essayons de garder une bonne condition physique, on ne veut pas être malade lorsque nous sommes en tournée. Je sais que beaucoup de fans aiment cette image de musiciens qui font la fête et qui boivent beaucoup. Mais je sais aussi qu'ils ont envie de voir un bon groupe sur scène avec des musiciens en forme et qui ont de l'énergie. Ils n'ont pas envie de voir des types vieux et gros. On est conscient que l'on vieillit et on a envie de continuer à être en forme. Notre objectif est de jouer jusqu'à soixante-dix ans et être en bonne santé. On fait beaucoup de sport. On veut satisfaire nos fans et assurer sur scène. Je sais qu'ils ont envie de voir des musiciens énergique et en bonne santé. On n'a pas envie de vieillir tout en étant stupide.

MI. Vous vous préparez beaucoup avant chaque tournée ?
Pär. Oui, on accentue en fait ce que l'on pratique tout au long de l'année. On ne boit plus énormément maintenant et on fait aussi très attention à notre nourriture. On ne mange pas que des chips ! [Rires]
Joakim. Ce n'est pas étrange mais je n'ai pas non plus envie d'être un intégriste de la nourriture et de la condition physique pour être en bonne santé. Je peux manger un hamburger mais pas tous les jours. J'aime bien faire du sport que ce soit du Jogging ou du Kickboxing. Mais je ne pratique pas ces sports tous les jours.
Pär. Et on aime toujours boire... [Rires]

MI. Vous avez donner un show au Chili dans le cadre du Beer Metal Open Air Festival !?
Joakim. Non...
Pär. Oui, c'est une histoire triste. On devait jouer en Amérique du Sud avec plein d'autres groupes, mais le Festival a été annulé. Ça devait être notre dernier concert avant d'assurer la promotion de Heroes puisqu'elle commençait en Mars. Mais l'organisateur n'était pas sérieux et je suis vraiment désolé pour tous les fans qui avaient envie de nous voir. On se réjouissait d'aller pour la première fois en Amérique Du Sud. On savait que l'on avait beaucoup de fans dans ce pays. Mais l'organisation n'était pas sérieuse et rien n'a fonctionné comme prévu, on n'a donc pas pu y aller.

MI. Vous allez jouer pour la seconde fois au Hellfest. Quel souvenir gardez-vous de votre première participation en 2010 ?
Joakim. Et bien en fait c'est aussi une histoire un peu triste. Au niveau du Festival tout était vraiment bien mais quelque chose a foirer. C'est de notre faute. On est arrivé la veille sur le site et on a bien mangé. Ensuite nous somme aller au Festival, l'endroit était superbe et on a donné notre show tôt dans la matinée. Le soleil était au rendez-vous et on a donné un bon concert, on s'amusait bien et j'ai commencé à me sentir mal et je suis tombé malade.
Pär. Du coup le reste de la journée a été mauvais...

MI. Quels sont vos impressions face à cette affiche exceptionnelle (BLACK SABBATH, AEROSMITH, DEEP PURPE, IRON MAIDEN) ?
Pär. C'est super, on est vraiment heureux de pouvoir participer à un tel évènement. C'est dans ce genre de festival qu'on a l'opportunité de pouvoir jouer pour nouveau public.
Joakim. Et puis nous allons présenter notre nouveau line-up sur scène. De toute façon, c'est le genre d'évènement ou je me rendrai en tant que spectateur pour assister à tous ces concerts. Et là je peux être sur la même scène qu'eux, c'est génial.
Pär. Et puis c'est différent que lorsqu'on donne un concert dans une salle comme à Paris, dans ce cas les gens sont là pour nous et lorsque l'on monte sur scène ils sont tous déchainés. Pour nous c'est fantastique et en même temps on est très détendu. On peut savourer le concert. Lorsque tu joues dans un festival, c'est différent on prend du plaisir mais d'une manière différente. Dans ce contexte, on doit se donner encore plus car on sait que certains fans ne nous connaissent pas ou ne nous apprécient pas et on doit les convaincre. Quand on joue dans un club, on n'a pas ce challenge-là, le public est là pour nous et on doit juste donner le meilleur concert possible et faire en sorte que l'ambiance soit bonne. En festival, il y a vraiment un challenge on doit donner un grand concert pour attirer de nouveaux fans.

MI. Pour terminer que peut-on vous souhaiter pour cette année ?
Joakim. Je ne sais pas, plus de Metal ! [Rires] ... J'aime les choses simples tu sais. Je n'ai pas d'autres ambitions que de donner des bons concerts et jouer du Heavy Metal.
Pär. On est très heureux, je vais te donner un exemple très rapide. Après avoir enregistré Carolux Rex, on a demandé à notre label si on pouvait venir à Paris pour donner des interviews, ils nous ont répondu qu'ils étaient d'accord et qu'ils allaient nous organiser cela. Ensuite, ils nous ont fait un retour en nous expliquant qu'il n'y avait pas assez de demandes et que peu de journalistes étaient intéressés par SABATON. De ce fait, pour eux cela n'avait aucun sens de nous envoyer en promo à Paris. Pour Heroes, on espérait que cette fois-ci les médias seraient intéressés par nous et regarde on est là tous les deux Joakim et moi pendant deux jours à Paris et il y a beaucoup de journalistes qui souhaitent nous rencontrer. Donc il se passe quelque chose de bien pour SABATON en France et cela nous rend heureux. D'ailleurs, on remercie tout le monde pour ça.

MI. Merci à tous les deux...
Joakim. Merci.
Pär. Merci à toi.

Interview : SABATON (se) - Joakim Brodén et Pär Sundström (Mars-2014 / ITW-VIDEO)


Ajouté :  Lundi 26 Janvier 2015
Intervieweur :  The Veteran Outlaw
Lien en relation:  Sabaton Website
Hits: 8267
  
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