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BERNIE MARSDEN (uk) - Bernie Marsden (Juil-2014)


Le nom de Bernie Marsden évoque immédiatement WHITESNAKE, pour les puristes c'est d'ailleurs une époque magique celle de Trouble, Lovehunter ou encore Ready an Willing. Une décennie bénie des Dieux du Metal où le grand serpent blanc dominait l'Europe en alignant les albums sans discontinuer, des galettes qui au fil des années sont devenus des classiques incontournables et sont entrés à jamais dans l'histoire du Rock. Bernie Marsden est à l'origine de nombreux morceaux qui sont rentrés dans la légende, que ce soit "Here I go Again" ou encore "Fool For Your Loving". Des must qui ont fait les belles heures du Hard Rock des eighties. Il faut dire qu'en ces temps éloignés, Bernie était accompagné de Jon Lord et Ian Paice et que les albums était produit par Martin Birch (IRON MAIDEN, DEEP PURPLE, RAINBOW), un maître en la matière producteur d'albums qui resteront à jamais gravé au panthéon du Metal. Plus tard, ces hits en puissance seront d'ailleurs repris par David Coverdale sur 1987 et Slip Of The Tongue et squatteront les charts Us pendant de nombreuses semaines. L'intégrité de Marsden le poussera à abandonner le reptile au moment où l'appel des USA se faisait trop fort, le Sieur David ayant décidé de s'orienter vers un Metal plus accrocheur et bien loin de l'influence Blues des débuts. Il faut dire que Bernie Marsden a toujours été très déterminé dans ces choix, il n'a pas hésité à refuser en 1977 l'offre de WINGS alors au sommet de leur gloire préférant s'allier à David Coverdale pour le meilleur et pour le pire. Il faut dire que notre ami avait déjà derrière lui un sérieux background ayant officié au sein de UFO, WILD TURKEY ou encore Paice Ashton Lord pour n'en citer que quelques-uns. Après son départ de WHITESNAKE, il formera Bernie Marsden's Alaska un combo œuvrant dans le Rock mélodique qui sortira deux opus Heart Of Stone et The Pack sans jamais connaitre le succès malgré des qualités indéniables. Après cette déroute commerciale, Marsden ne baissera pas les bras, bien au contraire, il multipliera les projets divers et variés avec plus ou moins de réussite même si en France il s'est inscrit aux abonnés absents depuis plus de trente ans après son départ de WHITESNAKE. Cela n'empêchera pas Bernie de poursuivre une carrière solo qu'il avait débuté en 1979 et de sortir une multitude d'albums entièrement dédié au blues, sa musique de prédilection que ce soit en son nom ou en compagnie de son compère de toujours Micky Moody qui encore aujourd'hui sévi à ses côtés. Il n'hésitera d'ailleurs pas à enregistrer des tribute en honneur de ces héros que ce soit Rory Gallagher ou Peter Green. Parallèlement à cette carrière relativement discrète, notre English man sévira aussi au sein de différents combos dont le répertoire fera la part belle aux grands titres de WHITESNAKE que ce soit avec THE SNAKES, COMPAGNY OF SNAKES ou M3 toujours accompagné par l'indéracinable Micky Moody, son complice de toujours, Neil Murray ainsi que bien d'autres musiciens exceptionnel tel Don Airey, Gary Barden ou encore Robert Hart. Il sortira de nombreux albums live et quelques méfaits studio, les formations n'hésitant pas à tourner aux quatre coins de l'Europe prenant bien soin d'éviter la France une fois de plus. En 2011, au Sweden Rock Festival, Bernie rejoindra sur scène pour la première fois depuis trente ans ces compère de toujours WHITESNAKE. Ces retrouvailles seront tellement intense qu'il sera invité par la suite sur de nombreuses dates en Angleterre. Une dynamique qui l'incitera à effectuer son grand retour sur la scène internationale. Cette fois-ci, Bernie Marsden n'a pas hésité à s'entourer d'invités plus prestigieux les uns que les autres afin de marquer les esprits. Pour ce faire, il a fait appel à des amis de toujours comme David Coverdale qui excelle sur une reprise de Trouble exceptionnelle ou bien Joe Bonamassa pour lequel Bernie a même composé quelques titres sur un de ses albums. Une équipe de rêve qui place la barre très très haute car Shine s'avère être une véritable réussite qui œuvre entre le Rock et le Blues et démontre que Bernie Marsden a toujours le feu sacré. Il aura fallu trois longues décennies pour que Bernie Marsden assure son grand retour dans l'hexagone grâce à une visite Parisienne qui ne le laisse pas insensible. Il n'en fallait pas plus pour que MI rende une petite visite à ce guitariste hors norme, rendez-vous était pris dans un hôtel parisien pour une épopée à travers les âges. Avec son air débonnaire Bernie Marsden est un personnage unique, un musicien typiquement anglais doté d'une force de caractère et d'une lucidité impressionnante allié à un humour et une simplicité remarquable. Un artiste avec qui on peut dialoguer des heures sans jamais ressentir la moindre once d'ennui, bien au contraire le bougre est captivant du début à la fin. Il semble détaché de tout et porte un regard amusé et malicieux sur sa carrière pourtant plus qu'exceptionnelle. Bernie Marsden fait partie des grands et a accompagné des mythes incontournables comme Georges Harrison, Ringo Starr ou encore Robert Plant ! Entretien avec un guitariste sympathique, généreux et visiblement très heureux d'être à Paris ou il semble avoir conservé des attaches familiales. Prêt pour un voyage instructif et passionnant au cœur du temps ! Magnéto Bernie, c'est à toi !

Line-up
: Bernie Marsden (chant et guitare), Joe Bonamassa (guitare), Don Airey (claviers), Mark Feltman (harmonica), Ian Paice (batterie), Jimmy Copley (batterie)

Discographie : And About Time Too! (1979), Look At Me Now (1981), The Friday Rock Show Sessions'81 (1992), Tribute To Peter Green: Green And Blues (1995), Blues Rock (Bad Ass'd Boogie Drive Driven Hot Licks Hot Licks) (2002), Big Boy Blue (2003), Live At The Granary (2005), Stacks (2005), Blues'n'Scales: A Snakeman's Odyssey 1970-2004 (2006), Big Boy Blue... Live (2007), The Ironworks Session (2007), Radioland (2008), Bernie Plays Rory (2009), Going To My Hometown live (2009) ,Ballyshannon Blues For Rory (2001), Very Local Boy (2012), Stages Live (2013), Shine (2014)

Traduction / Retranscription : Laurent Machabanski



Metal-Impact. C'est vraiment un grand plaisir de te rencontrer à Paris. Te souviens-tu de ton dernier show à Paris ?
Bernie Marsden. Je pense que c'était avec le groupe ALASKA en 1984. Je ne crois pas être revenu jouer à Paris depuis 30 ans. Si je me trompe, je m'en excuse mais je ne me souviens pas être revenu à Paris depuis. La dernière fois que je suis venu à Paris c'était pour voir Cliff Richard au Zénith de Paris à la fin des années 80, car je devais travailler avec lui. Mais ça n'a pas fonctionné. Certaines personnes ont même dit que c'était un travail sanglant ! [Rires] ... C'est un bon gars mais c'est une autre histoire. Donc je pense que c'était en 1984 ou 1985 avec ALASKA.

MI. ALASKA a été une période propice pour toi ?
Bernie. Nous avons fait deux albums et lorsque je les réécoute maintenant je suis tout à fait surpris de m'apercevoir combien ils sont bons. Je pense qu'ils sont meilleurs quand je les écoute maintenant qu'auparavant. J'aurais dû me consacrer davantage à ce groupe. Mais en parallèle le chanteur est parti. Je crois qu'il s'est marié et invoquait des raisons étranges pour son départ. En le remplaçant, j'ai pris sa place d'une certaine manière mais au fond de moi-même je me disais que cela devait s'arrêter. La nuit suivante, j'ai pris ma décision à savoir qu'ils pouvaient continuer sans moi car j'avais décidé de quitter ALASKA. Je leur ai annoncé qu'ils pouvaient garder le nom de groupe ALASKA car c'était leur groupe. C'est pour cette raison que ça s'est terminé. Mais quand je réécoute les deux albums maintenant, je me dis que j'ai pris ma décision un peu vite...

MI. Auparavant, tu as joué comme guitariste au sein de UFO, personne ne le savait à l'époque et c'est un secret qui est resté caché pendant des années !
Bernie. Oui, j'ai travaillé en tant que professionnel pour la première fois avec UFO. C'est une partie importante de ma carrière. J'ai commencé comme amateur en jouant devant 100 personnes. Rejoindre UFO fut un tremplin énorme pour ma carrière. En tant que professionnel, j'ai joué devant 2000 personnes y compris dans des festivals. Mais musicalement ça ne pouvait fonctionner car je suis un guitariste de Rhythm & Blues alors qu'UFO était déjà dans le Heavy Metal et est devenu ce que l'on connaît maintenant. C'était un groupe de Heavy Metal pour l'époque. Je n'ai jamais vraiment été dans ce courant musical alors nous nous ne sommes pas trop entendu musicalement. Je crois que ça a duré huit mois et nous avons joué pendant des semaines et des semaines en Allemagne, en Suisse, en Italie et en Angleterre (pas tant que çà), essentiellement à travers toute Europe. C'est à ce moment-là que j'ai rompu mon contrat avec eux. Quand je repense à cette période, je me dis que c'est un moment important de ma vie. Mais à l'époque, je ne pouvais pas en partir aussi rapidement que j'aurai voulu car j'avais des engagements vis à vis d'eux.

MI. UFO était considéré comme une bande de fêtards invétérés et avait une mauvaise réputation. Comment s'est passée ton intégration ?
Bernie. Pour nous, en Angleterre, le groupe UFO était considéré comme tribal. Les trois d'entre eux Phil Mogg, Pete Way, et Andy Parker représentaient une même et unique personne. C'était comme si il y avait les jambes, les bras, la tête et il y avait moi écoutant du Franck Zappa et pleins d'autres style différents. Ils me disaient : "Qu'est-ce que tu fais ? Tu écoutes Franck Zappa. Fais en sorte que personne ne te voit écouter ce genre de musique. Tu es dans le groupe UFO !" [Rires] ... Et je me disais mais qu'est-ce que tu crois que je fais, je suis un musicien. Quarante ans plus tard quand je repense à ce qui s'est passé pour expliquer ce phénomène, je me dis qu'ils étaient très fort ensemble et moi j'étais un peu l'outsider. Quand j'ai compris que je devais partir, je leur ai trouvé Mickael Schenker. Je leur ai dit : "Mickael, c'est le gars qu'il vous faut". Peut-être que des gens ne connaissent pas cette histoire mais j'ai découvert Mickael Schenker...

MI. C'est toi qui a débauché Michael Schenker pour aller jouer dans UFO ?
Bernie. Oui, SCORPIONS assuraient la première partie d'UFO en Allemagne. C'est à ce moment-là que j'ai vu pour la première fois ce jeune type blond jouer avec une flying V. Il devait avoir seize ou dix-sept ans car j'en avais dix-neuf ou vingt tout au plus. Je l'ai vu jouer avec cette fantastique tonalité et cette grande dextérité qui le caractérise. Il avait fière allure. Je leur ai dit que c'était le gars qu'il leur fallait. Il était dans le Heavy Metal mais ce brave type Mickael ne savait pas parler anglais. Michael a eu des problèmes pendant des années avec ça. Et c'est probablement de ma faute car a partir de là, il a fait le tour du monde. Je lui ai dit que je partais du groupe pour rejoindre WILD TURKEY, et qu'il devrait les rejoindre. Alors il a accepté et UFO a connu cette grande réussite, ils ont littéralement explosé après son arrivé au sein de la formation.

MI. Tu as finalement trouvé la perle rare !
Bernie. Oui et moi je suis parti ! [Rires] ... Nous avions un marché avec les musiciens d'UFO. Quand j'ai quitté UFO, l'accord était de dire que je n'avais jamais joué avec eux et de leur côté ils disaient que je n'avais jamais joué dans UFO. Ça a duré pendant 20 ans. Les gens me demandaient : "As-tu joué dans UFO ?" et je leur répondais non. Forcément, il y avait des gars qui disaient m'avoir vu en concert avec eux, mais je devais nier, c'était le contrat. Maintenant entre nous, on en rigole.

MI. Tu as de la chance qu'à l'époque il n'y avait pas Internet...
Bernie. C'est vrai, de nos jours ce serait impossible de garder un tel secret... (ndi : on entend dehors les sirènes de Paris)... les sirènes hurlent. C'est Paris ! [Rires]

MI. Comment est née cette idée de faire cet album Shine avec autant d'invités prestigieux ?
Bernie. Nous avons sauté 40 ans [Rires] ... Je suis très chanceux d'avoir des morceaux avec plein de gens connus qui m'accompagnent et qui sont mes amis. Quand tu fais un album, tu veux les meilleurs musiciens. Qu'est-ce que tu vas faire ? Évidemment les appeler: David Coverdale, Joe Bonamassa, Don Airey. Et le reste de la formation s'est occupé de l'autre partie de l'album cela a été très équitable. Ils ne sont pas aussi connus mais ils sont forts. Le plaisir de jouer se voit ici à 100%. Ils voulaient aussi briller sur Shine car ils savaient que Joe Bonamassa allait jouer de la guitare. Désolé de le dire. C'est le genre de situation où tout se passe à merveille et cela rend les choses plus faciles. Tout s'est fait sans encombre.

MI. Pourquoi as-tu choisi de faire une reprise de WHITESNAKE et avoir choisi de reprendre le titre "Trouble" ?
Bernie. Deux raisons à cela. J'avais déjà enregistré trois ou quatre titres de WHITESNAKE avec des instruments acoustiques (banjo, mandoline, guitare acoustique) et ça sonnait plutôt bien. Mon plan était d'enregistrer des morceaux de WHITESNAKE. Puis j'ai enregistré d'autres versions avec des guitares électriques. Je me suis retourné vers le type qui enregistrait les démos et je lui ai dit que j'allais demander à David de chanter sur ces morceaux. Il m'a regardé et m'a dit que ce serait quelque chose de vraiment bien. Il m'a demandé si je pouvais arranger un rendez-vous. J'ai envoyé la démo à David et il a dit immédiatement oui, c'est magnifique faisons le. David voulait que je rejoue de la guitare à nouveau sur les morceaux. Il savait qu'il allait chanter. Ce fut grand moment ! Il y a plusieurs années Trouble a été enregistré d'une façon très rapide et puis nous sommes partis défendre ces titres sur la route. "Trouble" est une bonne et magnifique chanson. Ce morceau aurait pu être joué plus Rock, plus agressif. Il a fallu 35 ans pour en enregistrer une version plus dure, et David chante si bien. Il est tellement bien sur cette version. Je voulais mixer un peu le truc avec des choses cool et d'autres moins et avec sa voix c'est très facile à faire.

MI. Quels souvenirs as-tu des enregistrements de Snakebite et de Trouble ?
Bernie. Tout le monde croit que WHITESNAKE est devenu célèbre et a connu un grand succès du jour au lendemain. Les gens croient que nous sommes malins et que l'on a commencé d'enregistrer un EP avant de faire un album. La raison de ce choix c'est que le premier EP a été fait non pas parce qu'on le voulait, mais parce que la maison de disque le souhaitait. Le label à cette époque ne voulait faire qu'un EP. Le succès a été tel qu'il a fallu faire vite pour enregistrer dans la foulée un album. C'est comme ça que Trouble est né. Je me souviens de deux choses. La première c'était l'été à Londres du côté de Downing Street et il faisait très très chaud. La seconde chose dont je me rappelle c'est que lorsque Jon Lord est arrivé dans le studio avec tous ses équipements et qu'il a commencé à enregistrer ses parties de claviers, tout l'immeuble s'est mis à trembler, les murs tremblaient. Le son était incroyable et je me souviens que David, moi et Martin Birch le producteur nous nous sommes regardés et on s'est dit que les morceaux allaient être fantastiques. Jon était tellement extraordinaire. Ce sont mes deux souvenirs de la période Trouble.

MI. Ian Paice et Jon lord ont joué à tes côtés quels, souvenirs gardes-tu de cette période ? Tu as donné un show spécial en hommage à Jon Lord ?
Bernie. Nous avons fait un show "Remembering Jon Lord" le 4 avril 2014. C'était une super soirée remplie d'émotions. Il y avait beaucoup de bonnes vibrations dans la salle, c'était triste mais joyeux. Il y avait une palette de magnifiques musiciens à cette soirée. Je sais que ce concert va sortir en dvd, et il y aura aussi un album live. J'attends de voir ça. Je joue quelques titres de la période de Paice Ashton Lord .Je suis fier d'être associé avec tous ces musiciens. C'est une forme de grand retour depuis 1976, date à laquelle j'ai donné les premiers gigs avec Paice Ashton Lord. C'est la meilleure musique que l'on n'est jamais faite avec l'album Malice in Wonderland mais ça n'a rien donné, on a rien vendu. Tout le monde attendait le prochain album de DEEP PURPLE.

MI. Comment expliques-tu que cet album soit devenu culte ?
Bernie. Oui, il l'est. Tu sais, en live, le groupe était incroyable mais nous avons donné que cinq shows et c'était fini (ndi : en français dans le texte) [Rires] ... En Angleterre, il y a beaucoup de monde qui est venus à ces concerts et on en a donné aussi un en Ecosse. Il y a près de 10000 personnes qui nous ont vus en seulement cinq concerts. Ce sont des gens très chanceux parce que nous avons joué ensemble seulement cinq fois. Ça a couté beaucoup d'argent à Jon et Ashton et nous avons dû arrêter parce que nous ne pouvions pas continuer dans ces conditions. La maison de disques se demandait de quel combo il s'agissait, ils ne comprenaient pas ce que nous faisions. Ce n'était pas DEEP PURPLE. Et c'est juste après que j'ai rejoint WHITESNAKE. Je pense que la musique que nous interprétions était trop réglée, trop rigide. C'était un changement trop radical par rapport à DEEP PURPLE. Je pense que c'est un peu comme l'album de DEEP PURPLE Come And Taste The Band. Imagine la différence entre cet opus et Burn. Le changement était radical entre les deux galettes. Paice Ashton Lord a été un grand moment pour moi, ce fut un changement radical dans ma vie qui s'est intensifié par la suite. Ces gars sont fantastiques.

MI. Comment as-tu rencontré David Coverdale ?
Bernie. J'ai rencontré David la première fois dans les studios à Munich qui s'appelle Musicland. David à l'époque vivait en Allemagne. J'enregistrai en studio avec Jon et il était venu le voir. Nous nous sommes rencontrés dans le studio, nous avons parlé musique et on s'est aperçus que nous avions des gouts similaires. C'est un grand fan de Blues comme moi. Il aime Stax et Mowton. Toutes les choses dans lesquelles je m'implique. Il m'a dit : "Tu ne joues pas sur l'album Paice Ashton Lord ?" et je lui ai répondu que je jouai de la guitare sur cet opus. Mais j'ai tout de suite rajouté que je n'étais pas Ritchie Blackmore [Rires] ... Je pense qu'il a aimé cette attitude et puis après je l'ai revu à Londres lors d'un concert. J'ai foncé vers lui en lui disant que Paice Ashton Lord c'était terminé. Il m'a demandé ce que je faisais à Londres et a rajouté que si j'étais disponible pour monter crée un nouveau groupe avec lui, il serait partant. Il m'a dit de venir le voir le lendemain et tout s'est fait très facilement. Si je n'avais pas été à ce gig cette nuit-là que ce serait-t-il passé, personne ne le sait. Je dirai que c'est bien plus que la destiné, c'est la sérénité.

MI. C'est à cette époque que Paul McCartney t'as demandé de le rejoindre au sein des WINGS ?
Bernie. Oui au même moment, et c'est exactement le genre d'appel que tu attends en tant que musicien. David m'a dit qu'il comprenait si je choisissais de rejoindre les WINGS mais finalement j'ai dit non à Paul Mc Cartney. C'était mon idée. Ce qui s'est passé c'est que le musicien Howie Casey qui jouait du saxo dans Paice Ashton Lord était aussi le leader de la section de cuivres dans WINGS. A cette époque Jimmy McCulloch le guitariste a quitté les WINGS, Jimmy était un bon ami à moi. Paul disait qu'il avait besoin de recruter un autre musicien et que toutes ces auditions allaient le rendre dingue. Jimmy lui a dit de ne pas s'en faire car il connaissait un guitariste du nom de Bernie Marsden qui jouait dans le groupe Paice Ashton Lord. Il a rajouté que cet ami était parfait pour le job, qu'il jouait bien de la guitare et que c'était un grand chanteur. Il a rajouté : "Tu n'auras pas de problème avec lui". J'ai alors appelé le bureau de Paul et on m'a dit de le rappeler dans une semaine car il était en vacances aux USA. J'ai rappelé quelques temps après mais il était toujours en vacances, il n'y avait pas de portable à l'époque et un mois après je n'avais toujours pas de nouvelles. Je me suis alors dit : "J'ai compris Paul, mais tu pourrais me le dire en face si tu ne me prends pas, je suis un grand garçon, je peux comprendre !". C'est à ce moment-là que je suis allé à ce concert et c'est là que j'ai vu David. Le jour d'après, on a joué ensemble et c'était comme une lumière qui s'allume, une évidence pour moi. Tout s'est éclairé d'un coup. Donc j'ai rappelé le bureau de Paul en disant : "Merci beaucoup mais j'ai décidé de rejoindre le chanteur de DEEP PURPLE. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé. Je n'ai jamais eu vraiment de proposition pour rejoindre les WINGS mais il y avait une possibilité qui m'était offerte. Il n'y aurait pas eu d'audition, on aurait joué ensemble directement. J'ai rencontré Paul dix ans après dans un club à Londres, j'étais accompagné de Zak Starkey (Le fils de Ringo Starr). J'ai essayé de me planquer au coin de la rue. Finalement Zack a vu Paul et lui as demandé : "Paul tu connais Bernie ?" et Paul a répondu : "oui bien sûr, c'est l'homme qui a refusé mon offre". Il était fantastique et il a ajouté : "Ça va pour toi ?, ça marche plutôt bien d'après ce que j'ai entendu". Et j'ai répondu : "Oui ça va Paul". C'était un truc énorme pour moi car j'adore les BEATLES. Quand j'avais 26 ans, Paul était numéro 1 en Angleterre avec le morceau "Mull Of Kyntire", c'était à Noel en 1977, c'est pour moi le Paul Christmas time. En écoutant cette chanson, je me disais que ce n'était pas moi que ça ne me ressemblait pas, ce n'était pas mon style. Bien évidement, je pouvais la jouer sans problème mais ça ne me correspondait pas. La vieille de ma décision, j'étais avec Jimmy McCulloch qui était un bon ami à moi et nous étions dans un pub, il était un peu bourré et il m'a dit "Si tu ne veux pas de ce travail, tu ne veux pas ce travail, c'est tout". Il essayait de me dire à sa façon à lui qu'il fallait que je joue du Rock et que je sois fidèle à mes envies. Il m'a simplement dit de jouer avec mon cœur et de faire mon truc. Je lui en serais toujours reconnaissant. C'était sympa d'être considéré comme cela. Ce qui est drôle c'est que trente ans après on en reparle toujours. C'est la vraie histoire. Depuis cette époque, j'ai eu l'opportunité de jouer avec Georges Harrison et Ringo Starr, mais je n'ai encore jamais joué avec Paul. Là encore ces opportunités ont été de grandes expériences... c'est la destinée.

MI. Après vous avez enregistré Lovehunter avec cette pochette incroyable qui a fait coller beaucoup d'encre à sa sortie. Quels souvenirs gardes-tu de cette période ?
Bernie. La pochette de l'album est étrange et vient de nulle part. Nous nous occupions du disque. En ce qui concerne la pochette c'était le travail de quelqu'un d'autre. Je pense que David a vu les peintures de ce type dans un magazine plutôt glamour avec des filles nues. Ils ont décidé d'appeler ce gars en lui demandant s'il pouvait aussi faire des pochettes d'albums. Son nom c'est Chris Achilleos et il a fait un truc terrible. En plus l'original était encore incroyable. On a trouvé ce titre Lovehunter avec Martin Birch et c'était fait. Travailler avec Birch a toujours été un plaisir. Pour moi c'est un génie et je le pense vraiment. Après on a enregistré Ready an Willing. C'est à cette époque qu'on a compris ce qu'allait devenir WHITESNAKE. Trouble c'est un album fou. C'est une masse d'énergie qui te met 100% à genou. Pour moi Lovehunter est un peu mieux. Ready an Willing de mon point de vu c'est le WHITESNAKE absolu, le must du must.

MI. Que souhaites-tu rajouter avant que l'on se quitte ?
Bernie. C'est toujours sympa de revenir à Paris. Je pense que pour moi le moment de rejouer en concert à Paris est arrivé. Nous devons trouver le moment propice pour partir en tournée et jouer ici dans votre capitale, soit en tête d'affiche, soit en assurant des premières parties. Sinon on trouvera un club sympa pour jouer plusieurs soirs avec des anciens et nouveaux titres . Et surtout, il y aura beaucoup de guitares.

MI. Merci beaucoup.
Bernie. Merci Pascal.


Ajouté :  Jeudi 15 Janvier 2015
Intervieweur :  The Veteran Outlaw
Lien en relation:  Bernie Marsden Website
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