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SOLEKAHN (FRA) - Tout le groupe (Oct-2013)


Neuf années d'un calme olympien. Neuf années d'une sérénité dérangeante. Neuf années après avoir sorti leur première petite bombe, The Great Divider en 2004, les Alsaciens de SOLEKAHN s'apprêtent à effectuer leur grand retour avec Nightlights. Aux curieux qui se demandaient où était passé le prometteur trio, de nombreux éléments de réponse viendront, au travers de cette interview, éclairer leur lanterne. Des informations recueillies à chaud, auprès des trois membres du groupe, qui ont généreusement accepté de me rencontrer sur Strasbourg afin de briser ce silence et de livrer à Metal-Impact toutes les infos sur leurs projets et leur nouveau méfait. Entretien.

Line-up
: Olivier (chant et guitare), Eric (basse et arrangements), Cédric (batterie)

Discographie : Profaned Nights (démo – 1999), Suffering Winds (EP – 2002), The Great Divider (album - 2004), Nightlights (album – 2013)



Metal-Impact. Salut messieurs. Tout d'abord, merci de nous accorder un peu de votre temps précieux. Nous sommes à dix jours de la sortie de Nightlights. Dans quel état d'esprit vous trouvez-vous ? Etes-vous confiants ou plutôt anxieux ?
Olivier. Salut ! Merci à toi de nous proposer cette interview. Effectivement, Nightlights sort dans une dizaine de jours. Je suis plutôt confiant, plutôt content aussi parce que ça fait très longtemps qu'on le prépare. On a commencé à l'enregistrer en 2006. Ca fait quand même un paquet d'années ! Je suis content, je ne me fais pas trop de soucis. On verra ce que ça va donner.
Eric. En ce qui me concerne, je suis assez excité par cette sortie qu'on attend depuis sacrément longtemps. On a eu quelques chroniques récemment. C'est assez varié donc j'en suis d'autant plus excité.
Cédric. Anxieux non, même si on pourrait l'être du fait qu'on n'a plus rien sorti depuis longtemps. Je pense que les gens nous ont un peu oubliés. Ceux qui nous découvrent aujourd'hui, on ne sait pas trop ce qu'ils vont penser de la musique, s'ils vont s'intéresser à ce qu'on a fait avant ou pas. En tout cas, on va voir très bientôt parce que les chroniques arrivent.
Olivier. Pour l'instant, les retours sont plutôt positifs. On n'en a pas encore beaucoup mais on espère que ça va continuer.

MI. Je rappelle que ce nouvel album est le premier depuis neuf ans. Est-ce que vous réalisez que vous êtes à dix jours de renouer avec votre public et que quelque part, en France ou même dans le monde, des gens attendaient de vos nouvelles depuis neuf ans ?
Olivier. Oui, je m'en rends compte parce que je recevais des mails de temps en temps de la part de personnes qui nous attendaient, qui demandaient où ça en était. Je sais qu'il y a quelques personnes qui sont demandeuses et qui attendent l'album depuis longtemps. J'ai encore reçu récemment des mails de personnes assez impatientes.

MI. Certains artistes abordent la sortie d'un album d'une façon un peu "ritualiste" ou au moins solennelle. Après tant d'années, est-ce que c'est devenu inconsciemment votre cas ?
Olivier. Alors là, je ne sais pas trop quoi te répondre...
Eric. C'est un soulagement, puisqu'on a mis assez longtemps à le sortir. Peut-être une renaissance. On sort un peu de l'ombre.
Olivier. C'est dans la continuité. On pourrait se dire qu'après neuf ans, ce sera totalement différent. Mais comme les titres ont majoritairement été composés entre 2004 et 2006, ce sont des titres relativement anciens. Nous sommes dans la continuité de The Great Divider. C'est peut-être plus varié, mais ça ne change pas du tout au tout.
MI. Vous n'avez pas voulu faire de cassure stylistique ?
Olivier. Non, pas pour l'instant. Comme tout a été composé il y a très longtemps, ça reste dans la continuité.

MI. Nouveau label, nouvel album, nouveau logo... Est-ce une forme de renaissance pour SOLEKAHN ?
Cédric. Le nouveau logo, oui, je pense qu'il fallait ça. Il fallait ça parce que ok, les chansons ont été composées en 2005-2006, mais l'album ne sort que maintenant et ça rajoute quelque chose de nouveau. Pour moi, il le fallait.
Olivier. On avait besoin d'un logo plus épuré. Ca correspond davantage à l'esprit actuel. Plus épuré, plus lisible aussi. Après, est-ce qu'il restera comme ça ? Je ne sais pas. En tout cas, il correspond bien à ce qu'est l'album.
Eric. Moi ça me va comme ça. Je n'ai pas d'avis très prononcé là-dessus. Après, pour l'aspect sortie de l'album et ritualiste, c'est vrai que ça va nous faire passer une grosse étape. Ca va nous amener à réfléchir à ce qu'on fera plus tard.

MI. Ce changement de logo, c'est quelque chose que vous avez décidé à trois ? C'était un souhait commun ?
Cédric. Je crois que c'est moi qui ai un peu poussé pour ça. J'en ai parlé aux autres et ils étaient ok.
Olivier. Après toutes ces années, ça fait du bien de changer un petit peu les choses.

MI. Je crois savoir que ce deuxième album vous a demandé énormément de temps. Vous aviez commencé à travailler très tôt sur le successeur de The Great Divider. Est-ce que vous pouvez nous décrire chronologiquement la façon dont s'est conçu Nightlights et pourquoi ce retard à la livraison ?
Olivier. On a composé le plus gros des morceaux entre 2004 et 2006. On a fait les prises batterie fin 2006. Tout ce qui est guitare, basse, ça a été enregistré entre 2007 et 2010. J'ai tout fait moi-même. Pour le chant et les instruments acoustiques, on se situe plutôt entre 2008 et 2012. Les derniers chants ont été finalisés l'année dernière. Après, il y a eu quasiment une année pour trouver un label et pour le sortir.

MI. Vous aviez absolument besoin d'un label pour sortir cet album ?
Olivier. On s'est posé la question. On aurait continué chez Sacral si ça avait été possible mais comme Sacral n'existe plus aujourd'hui malheureusement... On s'est demandé si on allait le faire nous-mêmes. De nos jours avec Internet c'est faisable, même si ça aurait été certainement moins bien que ce qu'avait fait Sacral, donc on s'est dit qu'on allait se donner les moyens d'essayer de relancer la machine après toutes ces années d'une façon plus efficace que si on l'avait fait nous-mêmes. On a vraiment cherché un label, on avait des pistes au départ qui se sont avérées nulles, qui sont tombées à l'eau. Donc on a du chercher à de nouveaux endroits un nouveau label. Ca nous a pris quasiment un an pour le trouver. C'est beaucoup plus compliqué aujourd'hui qu'il y a dix ans par exemple. Il y a dix ans, quand Sacral nous a proposé le contrat, on n'avait pas cherché tant que ça. Aujourd'hui, faut être motivé pour trouver un label. Ce n'est pas évident.

MI. Que pouvez-vous dire à propos de ce disque ? De quelle nature est l'évolution musicale qui sépare Nightlights du premier album ?
Olivier. Disons que comme il a été majoritairement composé il y a longtemps, on est dans la continuité du premier album. C'est ce que je te disais avant. Je pense que les titres sont plus variés, même si c'était déjà assez varié avant. D'ailleurs, j'ai déjà remarqué sur certaines chroniques que le fait que ce soit varié dérange la personne. Il y a des gens qui n'y arrivent pas avec ça. Mais nous on aime ça, on aime la musique qui change. Les choses linéaires du début à la fin, ça ne passe pas. Il y a forcément une évolution. Après, moi j'ai le nez dedans depuis six ans donc c'est difficile, je n'ai pas le recul nécessaire mais il y a une évolution, c'est évident. Même si on reste dans le même style.
Cédric. Le contraste entre les parties brutales et les parties atmosphériques est plus marqué. D'où justement la remarque de certains chroniqueurs. On ne force rien. L'inspiration vient comme ça, au moment de composer, quand on répète.

MI. Pensez-vous que les gens qui ont accroché à The Great Divider vont se retrouver dans ce nouvel album ?
Eric. Je pense qu'il y a une grosse partie de la structure des chansons qui reste la même. Il y a peut-être plus de passages Doom, lents, lourds. Le nouvel apport, c'est l'inclusion d'instruments acoustiques, de claviers. Il y en a beaucoup plus qu'avant. C'est une autre dimension. Je trouve que ça apporte vraiment autre chose à l'album dans sa globalité.

MI. A titre personnel, j'ai retrouvé beaucoup de points communs entre les deux disques, et notamment ce côté macabre qui fait un peu "Death théâtral" avec des arrangements qui m'évoquent le cinéma d'épouvante. Est-ce qu'on peut voir une couleur cinématographique dans la musique de SOLEKAHN ?
Olivier. Personnellement, je dirais que non. Quand je compose, il n'y a pas du tout de connotation cinématographique. Je ne pense pas spécialement à des films ou à une ambiance de film.
MI. Ca ne pourrait pas devenir une bande-originale de film ?
Olivier. Ca pourrait peut-être le devenir, je ne sais pas. Ce n'est pas composé dans cet esprit, pas du tout. Mais c'est vrai qu'il y a un morceau du précédent qui a été utilisé pour un court-métrage. Les personnes avaient trouvé que ça collait bien mais ça n'a jamais été composé pour ça. Nous ne sommes pas du tout dans cette optique là.
Eric. Ce sont certainement les couleurs apportées par les arrangements qui amènent cette ambiance cinématographique.
Olivier. Oui, les arrangements, les instruments apportent une ambiance qui est inexistante quand il n'y a pas ces éléments. C'est sûr.
Eric. Personnellement, quand je fais des arrangements de parties synthé, de basse, je vais réfléchir à ce que ça m'évoque. On peut voir ça comme un genre de film sauf que ce n'est pas conçu pour être filmé, pour être tourné. Pour moi, c'est plus dans l'évocation d'images.

MI. Je vais maintenant vous faire lire en avant-première ma chronique de Nightlights (ndlr : pas encore publiée au moment de l'interview) et je vais vous demander d'y réagir. Le but du jeu n'est pas de faire une chronique de la chronique mais plutôt de souligner les choses sur lesquelles vous êtes d'accord et celles sur lesquelles vous n'êtes pas d'accord, le tout afin d'aiguiller nos lecteurs.
Olivier. Globalement, je suis assez d'accord avec ta chronique (ndi : Eric sourit). Bah quoi ?
Eric. C'est rigolo que tu dises que tu es d'accord... C'est une chronique, t'as pas à être d'accord.
Olivier. Non, mais ça recoupe simplement des choses que je pense. Je n'ai pas à dire si c'est vrai ou faux. C'est une chronique plutôt élogieuse donc ça fait forcément plaisir. Tu parles d'une "impression que le groupe a vécu pendant neuf ans avec des boules Quiès". Oui, c'est une musique qui est un peu à contre-courant de ce qui sort actuellement mais comme je le disais avant, ce sont des morceaux qui ont été composés entre 2004 et 2006. Si on devait composer aujourd'hui pour un nouvel album, à mon avis, ce serait très différent. Ca peut expliquer le fait que ce soit décalé par rapport à ce qui sort aujourd'hui. Tu dis que c'est un "roc", que tu ne peux pas en splitter un morceau. Quand je lis ce genre de choses, je suis assez content. C'est vraiment comme ça qu'on conçoit les albums. C'est un tout, ce n'est pas un morceau par-ci et par-là. Ca s'écoute du début à la fin. C'est exactement ça que j'essaie de travailler. Si tu perçois ça, tu es dans le vrai.
Cédric. Là où je suis assez "d'accord", c'est quand tu dis que c'est dans la façon de faire qu'on se démarque. Je suis ok avec ça. L'histoire des boules Quiès... Je pense qu'on en avait déjà il y a dix ans. On aurait pu nous faire cette remarque du temps du premier album...
Olivier. D'ailleurs ça a été fait. C'était déjà décalé à l'époque.
Cédric. Il y a dix ans, quand on faisait des concerts, c'était des affiches axées Brutal Death.
Olivier. Ce n'était jamais des concerts qui correspondaient à ce qu'on faisait. Il y avait beaucoup de groupes de Brutal Death ou de Grind...

MI. Vous avez conscience d'être un groupe de Death un peu marginal ?
Eric. Quand on écoute les choses qui se passent ailleurs, oui, on s'en rend compte. Ce qu'on fait, c'est un genre de Death assez brutal avec un côté progressif. C'est sûr qu'on ne trouve pas ça à tous les coins de rue. Ce n'est pas évident de trouver ce genre de concept. On a souvent été programmés sur des festivals avec des groupes de Grind ou des groupes de Brutal Death. Ce n'étaient pas des festivals axés Prog. Ca aurait pu, mais on n'a pas eu les contacts à l'époque pour le faire, tout simplement. Effectivement, on aurait pu jouer avec des groupes qui s'ouvrent à d'autres horizons, qui marient des influences différentes.
Olivier. Ca n'a pas été le cas, c'est ainsi. Même si on a joué avec ASMODEE.
Eric. ASMODEE, ça part dans l'univers Black Metal mais ça va aussi très loin dans l'harmonie, dans les ambiances, comme certains groupes norvégiens, DØDHEIMSGARD par exemple.
Cédric. On a peut-être plus notre place sur une affiche Black que Death finalement.
MI. Vous vous sentez proches de ce courant ?
Olivier. Plus que du Death, oui.
Eric. Je ne me sens pas plus proche du Black. J'aime autant des choses dans le Death que dans le Black.
Olivier. Globalement, j'écoute plus de Black que de Death.
Eric. J'ai de grosses références dans le Death, mais ce sont des groupes des années 80 qui ont disparus pour la plupart. Je vais écouter du CARCASS par exemple. Ils n'ont pas disparus mais je préfère nettement ce qu'ils faisaient dans les années 90. J'aime énormément le dernier album de COMECON, qui est Death mais aussi un peu Prog. Un de mes groupes favoris, ça reste quand même ENTOMBED jusqu'au départ de Nicke Andersson. Du Death accommodé avec du Rock, ça me parle vachement et c'est rare d'en croiser aujourd'hui. ENTOMBED, c'est un truc vraiment à part. Je vais plus triper sur des groupes que des styles.

MI. Les étiquettes, ça n'a aucune importance pour vous ?
Olivier. Pas du tout.
Eric. Si j'étais disquaire, ça aurait une importance.
Olivier. On dit de nous qu'on fait du Dark / Death. C'est peut-être ce qui nous décrit le mieux.
Eric. J'aime le côté simple. Dire qu'on fait du Death Metal avec un côté sombre.
Olivier. C'est de la musique sombre et ça le sera toujours. Je n'arrive pas à faire autre chose.

MI. Est-ce que vous êtes dans un état d'esprit particulier quand vous composez ?
Olivier. La composition se fait en répétition. On essaie des choses et parfois il y a un truc qui en ressort. Rien n'est calculé. C'est ce qui vient à nous naturellement.
MI. Et les paroles s'inspirent de quels thèmes en général ?
Olivier. Les paroles sont assez variées sur cet album. Un des thèmes du disque, c'est le fait que pour certaines personnes, l'obscurité puisse être vue comme une lumière. Pas au sens propre, bien sûr. Ça peut-être une recherche de la lumière intérieure, même si on est entouré d'obscurité. Ce n'est pas évident à expliquer.
Eric. Tu peux écouter de la musique très sombre et avoir de l'espoir.
Olivier. Tout n'est pas noir, tout n'est pas blanc. Les choses se mélangent et ça représente un peu notre musique. Ce n'est pas que Death, ce n'est pas que Black, c'est un mélange de différents styles que l'on aime.
Eric. Pour compléter, j'ai écrit les paroles d'unes des chansons, "Emissaries", et ça représente davantage une dimension "critique du système" que le thème du cauchemar, du rêve, qui appartient au reste de l'album.

MI. Un mot également sur cette pochette. Pour la première fois vous arborez un visuel avec des couleurs chaudes malgré une "ambiance" sombre. Etait-ce un choix délibéré et si oui, que représente ce choix ?
Olivier. Oui, c'est un choix délibéré par rapport au titre, Nightlights. Il y a le mot lumière et le mot nuit. C'est un choix relatif au titre ; la luminosité dans l'obscurité. On arrive à faire une musique sombre tout en étant lumineuse. Ce n'est vraiment pas facile à expliquer. L'aigle est un motif que j'avais en tête assez rapidement. Ca fait un moment que j'avais envie d'avoir ça sur la pochette. Pendant des années, on n'en a plus parlé vu que le projet stagnait. Ca s'est fait naturellement, on n'a pas discuté pendant trois semaines pour la pochette.
Eric. (ndi : s'adressant à Olivier) Je peux t'interviewer aussi ? Pourquoi tu as choisi l'aigle ?
Olivier. C'est uniquement visuel. Cet aigle, type second empire, j'ai toujours trouvé ça beau, majestueux. J'avais envie d'avoir ça sur la pochette.

MI. Je vais rebondir sur ta question Eric. L'aigle, tel qu'il est représenté ici, évoque une figure héraldique, le symbole d'un empire. Est-ce que c'était intentionnel ?
Olivier. Oui, c'est un aigle de ce type là mais je répète que c'est uniquement le visuel qui me plaisait et pas la connotation que ça peut avoir.
MI. Est-ce que cet aigle pourrait réapparaitre sur un prochain album, devenir une sorte de marque de fabrique ?
Olivier. Je ne pense pas. L'aigle était une envie pour cet album précis. Non, je ne pense pas que ça va être repris.
MI. Tu l'as fait dessiner par un tatoueur strasbourgeois. Serais-tu prêt à te le faire tatouer ?
Olivier. Tiens, je n'y avais jamais réfléchi. Oui, je pense que je pourrais le faire.

MI. Comment en être arrivé à collaborer avec Mighty Music qui est pour moi un label très crédible et surtout, pourquoi un label de cette envergure s'est entendu avec un groupe qui n'a plus rien sorti depuis neuf ans ?
Olivier. C'est une bonne question. On a écumé pas mal de labels qui étaient très intéressés par la musique mais du fait qu'on n'allait pas faire de concert pour cet album, n'étaient plus très chauds. Ne pas faire de concerts sape une bonne partie de la promo. Mighty Music a été le seul label intéressé par ces conditions.
Eric. C'est intéressant de mettre ça en lumière. Actuellement, si tu ne donnes pas de concert, tu es condamné à faire de l'autoproduction ou à attendre très longtemps avant de trouver quelque chose.
Olivier. C'est le fait de ne pas faire de concert mais aussi d'avoir été absents pendant toutes ces années. Les labels qui étaient intéressés, à cause de l'absence de shows et du nombre d'années entre ce disque et le précédent, se sont éclipsés. On n'avait aucun moyen de prévoir ce que ça allait donner. Est-ce que les gens nous ont oubliés ? Est-ce que les gens vont suivre ? Est-ce que ça va intéresser quelqu'un ? Ca leur a fait peur. Ils n'ont pas voulu prendre de risques.
Eric. Ca reflète bien le climat actuel du monde de la musique, dans ce secteur là en tout cas.
Olivier. Je pense que c'est inhérent à tous les secteurs de l'industrie musicale. Avec la chute des ventes de CD ces dix dernières années... A l'époque de The Great Divider, ça vendait encore un peu. Aujourd'hui, ça devient difficile.
Eric. Le secteur Metal ne va pas non plus brasser des milliards d'euros a priori. Je pense qu'on en souffre à notre niveau.

MI. Un label de cette envergure, c'est un peu une bénédiction pour vous, non ?
Olivier. C'est vrai. On ne peut pas parler des conditions du contrat. Mighty Music représente effectivement quelque chose. On a une bonne distribution, on a une promotion solide en Europe, on a une sortie européenne, chose que l'on n'avait jamais eue. Avec Sacral, c'était uniquement une sortie française. Une sortie européenne, c'est un peu nouveau pour nous. On va voir ce que ça va donner mais en tout cas, on s'est battus pour ça, pour essayer, après neuf ans, de reprendre la marche en avant. Ce n'était pas facile. Tu peux reprendre après deux ans d'absence, les gens n'ont pas le temps de t'oublier mais neuf ans... Il y a beaucoup de gens qui nous ont complètement zappé. J'ai eu des messages qui vont dans ce sens, de personnes qui disent "ah oui, j'ai chroniqué The Great Divider il y a neuf ans, je viens de voir le nouveau qui va sortir, je vous avais complètement oublié". J'ai eu un message d'un Polonais qui avait chroniqué le premier mini, Suffering Winds et qui nous avait lâché depuis. Il n'avait eu aucune promo de The Great Divider et là, il était content de voir que Nightlights allait sortir. Et je pense que ce n'est pas un cas isolé.

MI. Vous vous étiez quand même taillé une bonne petite réputation à l'époque de la sortie du premier album...
Olivier. On a eu de supers retours sur The Great Divider. Pour un premier album, à notre niveau, je pense que c'était difficile d'avoir de meilleurs retours donc là pour Nightlights, ça va être compliqué de faire mieux. On espère que les gens qui aimaient à l'époque vont continuer à apprécier. Et ce serait bien aussi de toucher de nouvelles personnes.

MI. Quel est votre regard sur le Death Metal actuel ? En étant plus "composé" et plus "arrangé" que du Death traditionnel, n'avez-vous pas peur que votre Death Metal à vous soit trop en marge par rapport à ce qui plait habituellement ?
Olivier. Alors déjà, le Death actuel, c'est un peu loin pour moi. Je ne m'intéresse plus vraiment à ce qui sort actuellement. Je fais un peu attention mais la plupart du temps, ça ne me plait pas. Finalement, je n'y porte pas d'intérêt. Quant à ce que vont penser les gens, si ça ne leur plait pas, c'est comme ça. On ne compose pas en se disant que ça, ça va plaire à tel ou tel. Je pense que c'est le cas de tous les groupes. Personne ne compose avec cette mentalité, pas dans cette musique là. Ca, on peut le faire dans la variété, et je dirais même qu'il faut le faire dans la variété, mais pas dans le Metal. Quel que soit le Metal, ça me parait impossible.

MI. Vous écoutez tous du Death ?
Cédric. Plus actuellement, non.
MI. Du coup, même sans en écouter pendant très longtemps, vous arrivez toujours à pratiquer avec facilité ?
Cédric. On en a écouté pendant très longtemps et il nous arrive d'en écouter encore. On connaît le style, on connaît l'ambiance après toutes ces années. C'est inhérent au Metal extrême. Dans le Black, il y a des choses qui se retrouvent aussi dans le Death. C'est plutôt relié.
Olivier. Et Cédric est batteur donc à la batterie, ça le concerne tout particulièrement. Plus qu'au niveau des guitares et des harmonies.
Cédric. On a toujours été en marge, dès le premier album.
Olivier. On aime tous tellement de choses différentes qu'on va forcément tomber dans la variation. La plupart des sorties actuelles sont très linéaires. Je dis la plupart, pas toutes. Mais généralement c'est la même chose du début à la fin.

MI. Il vous arrive d'avoir encore des coups de cœur ?
Eric. Le dernier NAPALM DEATH me plait bien.
Olivier. Mon coup de cœur de l'année, c'est CHAOS ECHOES. Ce sont des mecs du coin, anciennement BLOODY SIGN, qui ont monté avec d'autres musiciens un groupe de Metal sombre jouant sur un côté impro. C'est un peu spécial et c'est pour moi le coup de cœur de l'année. De l'année dernière même ! Je l'écoute encore alors qu'il est sorti il y a un an. Il n'y a rien qui ressemble à ce qu'ils font. Ils ont trouvé quelque chose de neuf. C'est peut-être pour ça le coup de cœur. Parce que ça n'a jamais été vraiment entendu avant.
Cédric. Je pense aussi que c'est ce que j'ai entendu de mieux ces derniers temps en matière de Death Metal. A part ça, je ne pourrais rien citer.

MI. Vous faites partie intégrante de la scène Metal alsacienne, chose que j'ignorais jusqu'au mois dernier. En tant que "jeune", j'entends beaucoup parler de cette scène Hardcore et Metalcore locale qui prend de l'ampleur. Des groupes comme HAUT&COURT, SPITBACK, ALL THE SHELTERS m'ont confié qu'ils se sentaient comme dans une petite famille. Et vous, êtes-ce que vous vous sentez comme membre d'une famille Metal alsacienne ? Quel est votre avis sur la scène locale ?
Olivier. Pas du tout. On n'a aucun contact. Les rares contacts que j'ai, c'est avec les musiciens de CHAOS ECHOES parce que je les ai déjà enregistrés, mais dans le cadre d'un projet de musique médiévale qu'ils ont. A part ça, je n'ai aucun contact avec d'autres musiciens en Alsace. J'en ai quelques uns hors de l'Alsace. Il n'y a jamais eu d'affinités particulières avec la scène alsacienne.
Cédric. On n'a jamais ressenti un vrai esprit de famille. J'ai l'impression que c'est peut-être comme ça dans le Metalcore. Il y a dix ans, c'était déjà comme ça. Il y avait pas mal de groupes de Metalcore qui faisaient des concerts à la Laiterie. Je me rappelle que ça avait l'air plutôt soudé. Après, au cœur du Metal extrême, je ne ressens pas du tout la chose comme ça.
Eric. Nous n'avons ni commencé, ni embrayé là-dedans. On n'est jamais vraiment rentré dans cette famille. On n'avait pas vraiment de potes qui faisaient le même style. Ce n'est pas un esprit de tribu. On n'a pas de références ultra-importantes, on n'est pas dans un courant type. Je peux avoir des connaissances qui font de la musique, mais ce ne sera pas spécialement un groupe de Metal. Ce genre de code est inhérent à chaque style. Par exemple, chez NEUROSIS, tu as pléthore de groupes dans leur label et ils parlent tous le même langage. Ils ont chacun leurs spécificités mais ça reste des codes communs, chose que l'on n'a pas chez SOLEKAHN.

MI. J'ai cru comprendre qu'aucun concert ne serait donné pour promouvoir cet album ? N'avez-vous pas peur que cette absence de contact avec le public vous empêche de franchir un palier niveau notoriété ?
Olivier. Oui, il y a de très fortes chances que ça nous empêche de franchir un palier. On ne va pas faire de concert, c'est comme ça. Si Cédric a envie d'expliquer le pourquoi, libre à lui...
Cédric. Ca doit faire depuis 2004 qu'on n'a plus joué ensemble en concert. On n'en a pas cherché pendant un moment puis j'ai eu une période où je me suis blessé. J'ai eu des problèmes de genou, de tendinite. J'ai soigné tout ça et j'ai joué dans d'autres groupes, dont PHAZM. Une fois que ça s'est fini, vers 2007, notre album tardait à sortir. Il n'était même pas fini. Ca trainait en longueur. J'en ai donc profité pour soigner mes blessures et au fil du temps, vu qu'il n'y avait pas d'activité, j'ai lâché le truc. Je ne jouais plus rien d'extrême, je me suis concentré sur d'autres choses et là, maintenant, en 2013, après plusieurs années sans bosser les blasts, la double, m'y remettre représenterait un gros boulot. Va falloir me motiver pour ça.
Olivier. La motivation, c'est ce qui va advenir de l'album. Si ça intéresse encore les gens et qu'on est motivés pour jouer tous les trois ensemble et faire d'autres albums, à ce moment là, il y a peut-être moyen de s'y remettre. Tout va dépendre de Nightlights. Ca va nous demander beaucoup de temps, surtout avec nos emplois du temps respectifs.
Cédric. En tout cas, il va falloir caler des répètes. Et vu que les semaines sont déjà épuisantes comme ça, faire 400 bornes le week-end, ne pas se reposer, je ne suis pas certain que ce soit quelque chose qui me branche. C'est sûr que faire des concerts, c'est cool. Tu passes de bons moments sur scène. Ok, tu arrives en concert, tu es content de vendre des albums, des t-shirts. Si c'est pour en vendre deux, c'est déjà moins intéressant. Ca pèse dans la balance. Mais comme dit, on attend d'abord les retours. On attend de voir si par la suite, on refera de la musique. On en a parlé, on en a envie mais on n'est pas plus avancés pour l'instant. On a simplement évoqué ce fait donc on verra par la suite.
MI. Tu n'as pas parfois cet appel de la scène ?
Cédric. Honnêtement, si. D'un côté, ça me manque, mais il me faudra un gros coup de pouce pour me motiver.

MI. Vous n'avez pas joué depuis longtemps, certes, mais vous avez quand même fait quelques concerts. Vous diriez que vous êtes plutôt un groupe studio ou un groupe live ?
Olivier. On a passé plus d'heures en studio qu'en concert. Pour l'instant, on serait plutôt un groupe studio, même si on ne se débrouillait pas mal en live.
Cédric. Pour ma part, je ne dirais pas qu'on est un groupe studio. Je ne prends pas mon pied en studio. J'aime le résultat mais ça s'arrête là. Je préfère jouer en live, c'est clair. Mais surtout jouer en live sur une bonne affiche, avec des groupes qui pourraient correspondre à notre ambiance. Ca c'est intéressant, effectivement. Ce que j'ai cru remarquer, c'est qu'il y a quand même une cassure par rapport aux groupes de Brutal Death ou de Goregrind. Quand nous jouions sur ces affiches, il y avait un gros froid dans la salle. Est-ce que ce serait toujours pareil maintenant ?
MI. Et du fait que votre musique est très arrangée, est-ce que vous seriez susceptible de travailler particulièrement sur les ambiances, sur le ressenti du public par rapport à vos arrangements ?
Olivier. On travaillait déjà sur le fait de jouer les morceaux correctement sur scène. C'était ça notre base. Il n'y avait pas de mise en scène particulière. Si les gens arrivent à rentrer dedans, c'est très bien.
Cédric. On aurait pu travailler là-dessus si on avait eu davantage d'expérience scénique. Là, on aurait surement commencé à bosser sur cet aspect. Mais comme on n'a jamais fait beaucoup de concerts, il fallait d'abord se concentrer sur le fait de bien exécuter les chansons en live.
Olivier. Ce n'est pas toujours simple car nous ne sommes que trois. Sur les albums, il y a plus qu'une guitare. Et pour faire des arrangements à trois en concert, ce serait vraiment compliqué. Il faut faire ressortir le plus important à trois et ça représente pas mal de boulot.
Eric. Effectivement, pour les parties atmosphériques, j'ai déjà eu des échos de personnes qui se disaient déçues par l'ambiance qui se dégageait du concert, comparé aux ambiances qui sont sur le disque. On n'avait pas spécialement arrangé les choses au niveau des parties de synthés. Il faudrait une personne en plus, ou des samples mais moi ça ne me branche pas.
Olivier. A choisir, on prendrait plutôt une personne en plus.

MI. C'est quelque chose qui serait probable ou improbable ? Vous avez quand même fait votre carrière sous la forme d'un trio...
Olivier. Trouver la bonne personne, qui s'imbrique parfaitement dans le projet, ça me parait très difficile. Ou même remplacer n'importe lequel de nous trois.
Eric. Ce qui serait possible, ce serait de retravailler certains morceaux pour avoir une partie de synthé qui se présente sans basse. Il y aurait énormément de boulot et de réarrangements.
Olivier. D'autant que sur Nightlights, il y a encore plus de parties de synthé que sur celui d'avant.

MI. Vous pourriez être tentés de tourner un clip pour rompre ce manque de contact visuel avec le public ?
Cédric. C'est en cours. Le clip arrive très bientôt.
Olivier. Je ne voulais pas forcément en parler. C'est vrai qu'il y a quelque chose qui arrive. On a fait un clip pour un morceau qui est actuellement en post-prod. Il devait sortir la semaine dernière (ndi : interview réalisée le 4 octobre 2013) mais il y eu un petit souci donc ce sera plutôt pour le mois de novembre.

MI. Quels sont les objectifs premiers de SOLEKAHN pour les prochains mois ? Est-ce que vous ambitionnez toujours de vous faire un nom dans la scène Death actuelle ou au contraire, est-ce que ce côté strass et paillettes vous indiffère ?
Olivier. On n'accèdera à aucune reconnaissance. Pas avec ce genre de musique. On sort un album qui nous plait. Quand je dis ce genre de choses, je sais que ce sont des clichés mais c'est aussi la vérité. On fait ce qu'on aime et après, ce que les autres en pensent ne nous empêchera de le faire, qu'ils aiment ou pas.
Cédric. On est évidement contents si un maximum de monde aime ce qu'on fait. Mais c'est clair qu'en faisant ce genre de musique, la notoriété va s'arrêter à un niveau pas beaucoup plus élevé que là où on se trouve actuellement. On espère faire mieux.
Olivier. Nos objectifs maintenant c'est de faire un maximum de promo malgré le fait qu'on ne fera pas de concert. Faire des interviews, avoir le plus de chroniques possible et après on verra ce que ça donne. Moi j'aimerais qu'on recommence à jouer ensemble prochainement. L'année prochaine ? On verra bien. J'aimerais déjà savoir où on en est maintenant.

MI. Je sais que c'est très tôt, que Nightlights n'est même pas encore sorti à l'heure où je vous parle, mais du fait que cet album a été écrit il y a longtemps, ça vous a déjà laissé le temps de réfléchir pour un éventuel troisième album ?
Olivier. Oui, j'y ai déjà réfléchi. J'ai soumis quelques idées, rapidement. C'est encore très vague...
MI. Tu disais avant que ça serait probablement différent. A quel niveau ?
Olivier. Ce sera certainement moins brutal. Moins de blasts, moins Death. Peut-être pas au niveau de la voix mais au niveau des instruments, de la musique, ce sera moins Death.
Eric. J'ai pas du tout réfléchi à ça. Faut vraiment voir si on arrive à trouver un terrain d'entente. C'est hyper flou, je ne peux rien dire là-dessus.
Cédric. Ce sera probablement moins "speedé", ça c'est clair. Peut-être plus sombre encore. Je le sens bien comme ça. A part ça, effectivement, on ne peut pas encore dire grand-chose.
Olivier. Plus expérimental éventuellement.

MI. Est-ce que ce genre d'envie vient avec l'âge ? Est-ce que, l'âge avançant, vous sentez le besoin de vous poser dans des schémas moins violents, plus calmes ?
Olivier. C'est possible. Je pense qu'en vieillissant, forcément, tu te calmes. Je ne sais pas si c'est le cas de tout monde.
Eric. Je ne sais pas si moi je me calme avec l'âge. En tout cas je n'ai pas spécialement envie de faire de la musique plus calme.
Olivier. Ca restera violent, ce sera toujours très sombre mais certainement d'une façon différente. Il est encore trop tôt.

MI. Quel serait le message que SOLEKAHN, du haut de son expérience, voudrait faire passer aux jeunes groupes qui veulent se lancer dans le Metal ?
Cédric. Travaillez sur le son. N'enregistrez pas tous au même endroit. N'ayez pas tous le même son de caisse claire, de grosse caisse. C'est le batteur qui parle mais c'est pareil pour la guitare, pour les voix...
Olivier. C'est exactement ça. Quand j'écoute un groupe, j'ai besoin de quelque chose de neuf. C'est difficile d'en avoir tous les jours mais il faut essayer de se remettre en question à chaque album. C'est comme ça que je vois la chose.
Eric. Je pense qu'il faut éviter les clichés. Je ne sais pas si ça peut se conseiller, c'est un peu con, mais je vois beaucoup de groupes qui travaillent sur leur image et pour moi, ils sont dans l'impasse. Pas s'ils veulent se faire du blé mais s'ils veulent faire de la bonne musique.
Olivier. On peut leur dire qu'il ne faut pas espérer gagner de l'argent ou vivre avec cette musique là. Ce n'est pas la peine. Il faut le faire pour le plaisir de composer et de sortir des albums, pas pour gagner sa vie.
Eric. Que ce soit un truc académique, assez simple, déjà vu ou vraiment innovant, ce qui importe, c'est que ce soit quelque chose de franc, qui vienne des tripes, qui exprime quelque chose. Du vrai. Pas un genre de cinéma vendeur d'image comme tel groupe qui voudrait copier tel groupe pour des raisons marketing. Il ne faut pas s'embarquer là-dedans. Je trouve ça triste.
Olivier. Généralement, le fait d'être franc découle sur une musique qui possède un petit plus. Chacun son originalité.

MI. Pour finir, Noël c'est déjà dans deux mois et demi. Quel serait le cadeau, physique ou plus "spirituel", qui vous ferait plaisir à chacun ?
Eric. Attends, je vais réfléchir. C'est dur comme question (rires) ! Je voudrais que les gens réfléchissent un peu plus à leur mode de fonctionnement en général dans la vie. Qu'est-ce qu'ils recherchent dans leur boulot ? De quoi ont-ils vraiment besoin ? Comment ils gèrent leurs relations ? Ca va de la résolution d'un conflit entre personnes à la résolution d'un conflit plus global. C'est peut-être un peu naïf et idéaliste comme raisonnement mais ce serait carrément pas mal.
Olivier. Une nouvelle guitare.
Cédric. Je n'ai pas spécialement d'idées. Une nouvelle batterie ne serait pas de refus.

MI. Messieurs, nous arrivons au terme de cette interview. Merci à vous du temps concédé et de vos réponses. Au nom du webzine, je vous souhaite une très bonne continuation et un franc succès à Nightlights. Le mot de la fin est pour vous. Merci !
Olivier. Le mot de la fin pour moi sera merci. Merci pour cette interview, pour ta chronique, pour ton intérêt pour SOLEKAHN. J'espère que les gens seront curieux, qu'ils écouteront au moins l'album en entier et pas juste un moment par-ci par-là ou même qu'ils prendront le temps de l'écouter plusieurs fois pour se faire une opinion de notre musique. Ce n'est pas évident avec tout ce qui sort aujourd'hui, je le sais.
Eric. J'espère qu'il y aura un public pour cet album. C'est toujours la question qu'on se pose. Ca nous ferait vraiment plaisir de constater que des gens tripent sur ce qu'on fait.
Cédric. Pas mieux (rires) !


Ajouté :  Lundi 31 Mars 2014
Intervieweur :  Stef.
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