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NARVAL (FRA) - Romain R., Vincent P., Jimmy K., Yann G. (Nov-2011)


Quand on parle d’univers Steampunk, on a généralement en tête toutes ces machines ingénieuses et rocambolesques, monticules de tuyaux, de cuivre, de bois, et surtout de vapeur. Si les œuvres littéraires, ou bien visuelles, ont peu de mal à retranscrire cette réalité uchronique, il est plus difficile, pour la musique, de s’orienter sur la juste mesure correspondante. Pourtant, les Lyonnais de NARVAL, conquis par ce genre fictionnel, ont décidé de faire partager leur ressenti en mêlant diverses sonorités orchestrales, et convaincantes, à un Death Mélodique classique mais maîtrisé. Ainsi, avec la sortie de The Seeds Of Uprising, leur premier album, ils imposent d’office une part d’originalité au vu de la faible étendue de la retranscription de ce genre musicalement, et surtout dans le Metal. Ils s’ouvrent donc à de nombreuses possibilités créatives, mais aussi contraignantes puisque l’établissement réussi de leurs univers également dépend également de la capacité de perception de l’auditeur. Quatre des membres du groupe se font alors un plaisir d’apporter davantage de renseignements autour de leur perception du genre, et leurs aspirations pour bâtir cet opus.

Line-up
: Romain R. (Chant), Vincent P. (Guitare), Jimmy K. (Guitare), Yann G. (Basse), Cédric R. (Batterie)

Discographie : The Seeds Of Uprising (Album - 2011)



Metal-Impact. Salut à vous NARVAL ! Je suis Antoine (alias CyberIF.) du webzine Metal Impact. Tout d’abord, pouvez-vous présenter l’histoire du groupe à nos lecteurs, ainsi que les membres qui le composent ?
Romain. Salut Antoine ! NARVAL est un projet créé en 2007 par Vincent, à la guitare, d'abord rejoint par Jimmy et Yann (respectivement guitare et basse), puis par Cédric à la batterie. Je suis enfin arrivé dans le groupe, pendant l'été 2008, et c'est la même année que nous avons décidé de créer l'univers steampunk qui, aujourd'hui est, en quelque sorte, notre marque de fabrique.
Yann. J'ajouterai deux ou trois choses : en fait, tout s'est fait presque en même temps. Le projet, une fois le groupe au complet, s'est vite baptisé NARVAL et a orienté son approche esthétique vers le steampunk. Je ne crois pas me tromper en affirmant que la paternité des deux choses revient à Vincent, qui fourmille d'idées en permanence. A partir de là, le groupe, remarquablement stable, et avec une vraie cohésion, a mené en parallèle deux chevaux de bataille : enregistrer un album (achevé cet été) et se rôder sur scène.

MI. Je vous invite également à revenir sur votre passé musical ; comment êtes-vous tombés dans les abysses du Metal ?
Vincent. C'était avec JUDAS PRIEST, à 12 ans. Une cassette prêtée par un copain ; ça avait un petit parfum d'interdit, de sulfureux, je voulais en profiter pour me la péter devant mes parents. Genre "papa, maman, je suis un rebelle", mais pas de bol, ma mère était fan depuis leur début… et mon père en a profité pour ressortir tous ses vinyles de BLACK SABBATH…
Romain. Pour ma part, c'était vers 10/11 ans, avec une cassette de GUNS N' ROSES (Use Your Illusion I) ramenée par mon grand frère. J'ai ensuite continué par emprunter des cassettes et des CDs à la médiathèque du coin : Master Of Puppets, conseillé par un vieillard d'au moins 30 ans (Wikipédia n'existait pas), et Slippery When Wet de BON JOVI (oui, j'assume !).
Yann. Personnellement, très tardivement, et par étapes : un soupçon de METALLICA (Ride The Lightning), une pincée de MAIDEN (Seventh Son Of A Seventh Son), une dose de MEGADETH (Countdown To Extinction) au lycée et ensuite... du vieux Prog', du Jazz Rock (des trucs d'étudiants quoi), avant une baffe nommée DREAM THEATER (en 1993). Ce sont finalement eux qui m'ont ramené au bercail métallique ! Car, depuis, j'ai considérablement élargi mon champ d'écoute. Je dirai, cependant, que mon premier CD (j'achetais des vinyles à l'époque) a été le Made In Europe de DEEP PURPLE (moi aussi j'assume à 200% !).

MI. Vous dites faire du "Steampunk Metal". Alors, pour ceux qui ne seraient pas familiers avec le terme, qu’est-ce que le steampunk ? Et quels sont les éléments de cet univers qui vous attirent particulièrement et ont fait naître cette passion en vous ?
Yann. Pour les définitions du steampunk, et la compréhension de ce qu'est aujourd'hui ce "monde", particulièrement vivant, inventif et en plein boom, je renvoie à un excellent ouvrage d'Etienne Barillier, sobrement intitulé Steampunk ! . Là, tout y est... sauf NARVAL !
Pour faire vite et simple, le steampunk, appelé parfois "gaslight fantasy" est un courant dans la Science-Fiction, qui puise son inspiration dans le passé (généralement la fin du XIXe siècle). C'est du rétro-futurisme, dans le sens où il met en avant des éléments anciens (moyens de transports comme le zeppelin, technologie comme la machine à vapeur, repères politico-historiques comme la guerre de Sécession ou le règne de Victoria, etc...) et fait en sorte que ce qui vient après, selon nos connaissances actuelles, n'a pas d'existence. La "fée électricité" si l'on veut, mais sans le pétrole...
En tant que sous-genre de sous-genre littéraire, je trouve que le côté underground est plutôt stimulant (excitant ?). Et à titre personnel, l'histoire du XIXe siècle me passionne vraiment et j'aime bien, du coup, me projeter, avec une dose certaine d'uchronie (et si Napoléon ou les communards avaient gagné ?), dans l'univers enfumé de cette époque...

MI. Votre artwork est assez riche en détails. Il en ressort, en élément phare, l’Eglise Mecanique, dont vous contez l’hégémonie. Est-ce seulement une illustration symbolique des thèmes de l’album, ou bien y donnez-vous une signification plus profonde en rapport avec notre société ?
Romain. La couverture de l'album (réalisée par deux personnes extrêmement talentueuses que je me permets de saluer : Kalezi et Jordan) représente un des passages centraux de notre histoire : le couronnement du super-vilain. C'est un passage charnière de l'histoire, que nous avons trouvé assez éloquent et visuel pour être repris en couverture. On voulait en quelque sorte une version steampunk du sacre de Napoléon par David. Après, il est évident que toute cette histoire, le visuel, a un sens métaphorique, mais tout cela a la profondeur qu'on voudra bien lui donner. Ce qui est sûr, c'est qu'au sein même du groupe, nous avons des opinions politiques ou religieuses variées, donc l'album n'a pas pour vocation d'être rattaché à un mouvement ou à une croyance particulière. C'est à chacun d'interpréter tout cela en fonction de ses opinions, de son vécu, de ses certitudes. Ce qui est "amusant", c'est que nous finalisions l'album pendant les événements du printemps arabe, comme quoi les thèmes développés sont universels : ils se sont produits, se produisent et se reproduiront.
Yann. Attention, l'histoire ne repasse jamais (tout à fait) les mêmes plats. Un philosophe avait même dit qu'elle se produisait la première fois comme une tragédie (là, c'est Napoléon, le sacre et tout le bataclan), et la seconde fois comme une farce (là, c'est le neveu qui était visé, à moins que ce ne soit effectivement Ben Ali ou Khadafi !).

MI. En parlant des sujets mis en place dans votre album. Vous avez développé une histoire se déroulant tout au long des titres. On peut d’ailleurs trouver la trame sur votre site officiel, avec la correspondance de l’intervention des morceaux. Qui a participé à l’élaboration de cette histoire, et comment a-t-elle vu le jour ? Que pouvez-vous nous dire sur les thèmes que vous abordez au sein des morceaux ?
Romain. Je plaide coupable ! J'étais en train d'écrire les textes des chansons, j'en avais un peu assez de parler toujours des mêmes thèmes, d'autant qu'on avait cette problématique steampunk à mettre en place. C'est pour ça que j'ai eu l'idée d'écrire une histoire dans un univers steampunk, à l'origine juste pour moi, pour m'aider à écrire mes textes. J'ai dû lancer l'idée aux autres après quelques bières… ces mêmes bières qui les ont fait accepter !
Au final, les thèmes abordés restent classiques, mais sont présentés de manière originale : luttes de pouvoir, guerre, vie et mort, corruption, pollution, bref ce que l'on voit chaque jour aux informations, mais transposé dans un univers steampunk. C'est une manière plus divertissante et moins moralisatrice de passer un message je pense.

MI. Votre album a pour sous-titre "Ukronian Chronicles – Part 1". J’en déduis donc que vous comptez prolonger cette même histoire sur un prochain disque. Comptez-vous intégrer l’ensemble de votre musique dans ce seul et même univers que vous expanserez alors au fur et à mesure ?
Romain. Rien n'est encore fixé, à vrai dire, c'est en train de se mettre en place. Mais, personnellement, j'ai toujours vu cette histoire comme un diptyque. Je pense que les actions mises en place dans The Seeds Of Uprising trouveront leurs conséquences dans le prochain opus.
La suite de l'histoire ne sera pas aussi manichéenne que son début le laisse penser, sans avoir bien sûr l'intention de faire du Shakespeare. NARVAL est avant tout un groupe de musique, on est là pour le divertissement ; mais, après tout, pourquoi ne pas rajouter cette dimension à notre musique, que l'auditeur se l’approprie ou non ?
Quant aux albums d'après, c'est encore trop tôt pour commencer à en parler. Commencerons-nous une autre histoire, un prélude, ou quelque chose de complètement différent ? Seul l'avenir nous le dira !
Yann. L'idée de ne pas s'étaler trop longuement, façon saga ou heroic fantasy, est, de mon point de vue, plus intéressante. Il faut bien entendu une partie 2 à la chronique ukronienne, mais le groupe ne doit pas, je pense, s'enfermer, dans une seule entreprise...

MI. Comment avez-vous décidé de la nature des éléments à intégrer pour donner cette couleur "cuivre, bois et vapeur" à certains passages de vos compositions ? Je veux dire, les sonorités mécaniques, de piston, ou (dé)pressurisation d’air, sont évidentes pour un monde dominé par la vapeur ; mais qu’en est-il des autres apports, comment leur avez-vous insufflé la teinte de cet univers ? Par exemple, l’instrumentale très réussie qu’est « And Democracy Dies... (Under A Hail Of Applause) », ou bien les apparitions de cordes frottées que l’on retrouve à divers endroits.
Vincent. L’important était de coller à la thématique steampunk, un univers convivial, ancien, fait de bois, de cuivre, sans forcément tomber dans les clichés vapeur, machine... Il fallait, pour cela, retranscrire cette impression de vécu, de chaleur, que l'auditeur ait cette sensation, qu'il se sente bien dans ce monde, comme s’il y avait déjà vécu ; une sorte de madeleine de Proust, mais vécu par nos arrières grands-parents. Le violon est un instrument chaud, très expressif et humain en fait, il colle assez bien à l’univers steampunk où, malgré la mécanisation et le progrès, c'est l'homme qui reste au centre des préoccupations, contrairement à notre monde à nous… Ceci vaut aussi pour le cor français qui est très utilisé dans nos orchestrations.
Les instruments utilisés sont ceux pratiqués à l'époque victorienne en somme. Ce qui vaut pour les instruments, vaut aussi pour les samples. Il faut essayer d'imaginer l'environnement auditif des gens vivant à cette époque formidable, où les progrès technologiques laissaient paraître un futur fabuleux. Pour essayer d'étayer cette idée, on a utilisé des samples de mammifères marins par exemple. Alors, bien sûr, on voit le lien direct avec le narval, mais aussi avec les grandes explorations qui étaient effectuées à cette époque dans des lieux aux conditions extrêmes, comme les expéditions aux pôles. Ces récits de voyage étaient bien mis en valeur à cette époque.

MI. Je tenais également à souligner le travail fait sur la basse. Il est rare que cet instrument soit autant mis en valeur, et que l’on constate sa participation dans les titres, même dans les grosses prod. actuelles du genre. Est-ce cela qui vous a poussé à lui donner plus d’importance ?
Vincent. J’ai toujours été frustré qu’on dise que la basse ne sert à rien dans un groupe de Metal. Alors, quand on a un vrai bassiste qui sait insuffler du groove à la musique, on en profite ! On commence à réfléchir à des riffs plus groovy, là où on sait qu’il va pouvoir les transcender. Ensuite, quand toutes ces pièces se sont bien intégrées dans la compo, il faut lui laisser la place dans la production du son. J’ai donc voulu lui en faire une de choix dans le mix. Le résultat est là, et je suis content que pas mal de personnes le remarquent ; et même si tout le monde ne repère pas que cela vient de la basse, on nous dit qu’à certains moments notre musique groove, et c’est bien là l’essentiel.
Yann. Que dire de plus ? Dans un groupe de Metal, le bassiste se trouve généralement dans une position charnière, à la croisée des guitares et de la batterie... Il faut aussi qu'il reste à sa place, qu'il ne couvre pas l'ensemble. Toute la difficulté réside dans le fait d'en faire, mais pas trop. Je pense que cela se voit dans NARVAL. Après, Vincent a effectivement fait un gros travail au niveau du mixage pour me laisser respirer, exister...


MI. Pensez-vous que le Death Mélo soit bien adapté pour retransmettre les nuances de cet univers uchronique ? A première vue, l’on songerait d’abord à de l’Industriel, ou bien de l’Orchestral. Qu’est-ce qui vous a entraînés sur cette voie plus extrême du Metal ?
Romain. En fait, la question qu'on se pose quand on compose est plus "pourquoi pas" que "pourquoi". On cherche plus à expérimenter qu'autre chose. C'est sûr qu'on entend plus fréquemment des samples Electro dans le Death Mélo, que des orchestrations, mais pourquoi pas justement... Nous n'avions pas envie de tomber dans ce qui a déjà été fait en matière de musique ancrée dans un courant steampunk, mais il fallait un style qui permette à ce genre particulier de s'exprimer. Le Death Mélo est porteur de cette énergie qui est propre au Metal, tout en conservant une part de mélodie qui donne de l'espace pour les expérimentations.
Sachant qu'en plus de cela, le Death Mélo est un des styles qui est le plus à la charnière de nos goûts respectifs, le choix a été rapide : on voulait surtout faire une musique que l’on aime, pas un plan de carrière basé sur une étude du marché actuel !
Yann. Ce qui m'a entraîné dans cette voie Death Mélo ? Il y avait de la lumière et je suis entré !

MI. Comment se déroule la composition d’un titre chez NARVAL ?
Vincent. Je pense qu'on a un processus assez démocratique. Chacun est libre de proposer des riffs, des chansons, qu'un autre complète, modifie, etc… jusqu'au consensus final. C'est sûrement plus long que de n'avoir qu'une tête pensante, mais ça permet d'être représentatif du groupe et non d'une personne.
Jimmy. Les différents lives que nous avons faits pendant l'élaboration de l'album nous ont permis aussi de retravailler les morceaux pour qu'ils soient plus percutants, en fonction des réactions du public. Ça a été un gros plus pour finaliser l'album.
Romain. Tous les moyens sont bons pour, qu'au final, on arrive en répète, on joue le morceau, et qu'on se dise "ok, cette fois, ça sonne bien !". Je pense qu'on ressent tous, à peu près au même moment, quand un morceau est arrivé à maturité.

MI. Je le rappelle, vous êtes autoproduits. N’y a-t-il pas eu trop de contraintes par rapport à cela ? Avez-vous rencontré des problèmes lors de l’enregistrement ?
Jimmy. Techniquement parlant, l'enregistrement ne nous a pas trop posé de problèmes. Nous avions déjà du matériel et les différentes expériences de chacun nous ont fait prendre sereinement cette étape. L'autoproduction est, par contre, à double tranchant. Cela nous a permis de vraiment réfléchir au résultat voulu, à ce que nous voulions faire ressentir au public. Mais, d'un autre côté, il faut savoir se fixer des limites sinon on ne s'arrête jamais. Il faut donc trouver un équilibre.
Romain. Si nous n'avions pas fixé une deadline, Vincent serait probablement toujours, à l'heure qu'il est, sur le mix ! Si les studios pro ne parviennent pas à la perfection, c'est encore plus compliqué pour les "amateurs" de se dire : "cette fois, on arrête".

MI. Quelles ont été vos influences principales au cours de la création de cet album, que ce soit du côté Metal ou même de la musique steampunk qui, à ma connaissance, est encore très peu répandue et connue.
Vincent. Personnellement : DARK TRANQUILLITY, PARADISE LOST, DEATH, METALLICA, LOUDBLAST, MANOWAR, Beethoven, Rachmaninov, Wagner, Erik Satie, Al Di Meola, Django Reinhardt, Yvette Horner…
Romain. Pour moi, rapidement : DARK TRANQUILLITY, AT THE GATES, HYPOCRISY, PARADISE LOST, SEPTICFLESH, le Requiem de Mozart, Hans Zimmer, ou encore Danny Elfmann pendant l'écriture des orchestrations.
Yann. Chris Squire (de YES), Steve Harris (de ???) et Martin Mendez (de OPETH).
Jimmy. On va s'arrêter là, car les goûts musicaux au sein du groupe sont tellement éclectiques, qu'il serait difficile d'en faire une liste exhaustive.

MI. J’ai récemment entendu parler d’un artiste français musicalisant le même mouvement fictionnel, dans un genre plus Rock Orchestral. Il d’agit de SPIKY, le-connaissez-vous ? D’après vous, à quel point le genre est-il répandu en France ?
Romain. Oui, effectivement, nous avons pu échanger un peu avec ce grand monsieur du steampunk français dont le dernier album est, à mon sens, un petit bijou. Le steampunk en France est encore très marginal : au niveau musical, du côté du Metal, j'avoue qu'on doit être précurseurs ; du côté du Rock, on a effectivement SPIKY, et un autre groupe aujourd'hui disparu que je trouvais excellent : ATOMSK.
Outre le côté musical, il existe de très grands fans de ce mouvement, de véritables passionnés, mais malheureusement peu nombreux, et aussi un certain nombre de sympathisants. Mais beaucoup de gens ont une image fausse du style, comme on a pu le constater avec certains "événements steampunk" français, qui n'étaient en fait que des soirées fetish/gothique justifiées par quelques paires de goggles. Gothique, pourquoi pas avec l'aspect victorien, mais fetish, j'ai du mal : du latex et autres plastiques dans un univers ou le pétrole n'existe pas ? C'est original !
Pour conclure, le mouvement ne demande qu'à s'étendre en France, mais l'engouement est encore trop maigre pour rivaliser avec les Etats-Unis ou l'Angleterre...
Yann. SPIKY est un touche-à-tout génial qui vaut franchement le coup (d'oreille)... Il est cependant difficile à mon sens de nous comparer musicalement à lui, hormis pour les orchestrations. Le vrai lien reste le steampunk. Mais... on ne va pas tourner autour du pot : la musique steampunk n'existe pas. La question que tu poses est du coup honnête : pour NARVAL, ou SPIKY, ou feu ATOMSK en France, mais également, et surtout, pour les références mondiales que sont DR STEEL, ABNEY PARK et VERNIAN PROCESS, il s'agit seulement de "musicaliser un mouvement fictionnel". Point barre.
Ensuite, tu poses la question du genre dans notre hexagone. Le steampunk, même s'il connaît un engouement de plus en plus affirmé, reste aujourd'hui confiné à un cercle d'initiés assez restreint. C'est le cas en France. La "communauté steampunk" est facilement mesurable : tu vas sur le site steampunk.fr et tu les comptes (attention il y a des Belges et des Suisses cachés !). C'est peut-être d'ailleurs pour ça qu'ils sont obligés de se fondre dans quelque chose de plus large pour être visibles : aux Utopiales de Nantes ou dans des conventions diverses... Mais, ayons confiance en l'avenir ! L'auditoire potentiel est appelé à se développer.

MI. Vous devez également sûrement prendre inspiration d’œuvres littéraires ou cinématiques, pouvez-vous citez vos références ?
Romain. Oui, énormément même ! Par exemple, le titre de la chanson « To Serve The Master » est un hommage à l'un de mes auteurs préférés : Philip K. Dick, dont une de ses nouvelles porte le même nom. Pour ma part, je suis un immense admirateur de Matheson, Lovecraft, bien sûr K. Dick, mais aussi des auteurs comme Stephen Baxter, moins connu, mais tellement bon, ou William Gibson. Du côté du cinéma, en bon geek, j'adore Star Wars, Star Trek, Dune, Retour Vers Le Futur... D'une manière générale, je raffole de science-fiction, d'univers pré ou post-apocalyptique, de paradoxes temporels et autres réjouissances du même type.
Tout cela a évidemment joué un rôle important dans la mise en place des textes, de l'histoire, du visuel et, comme ces goûts sont plus ou moins partagés par le groupe, cela a très probablement influencé, d'une certaine façon, notre musique.
Yann. Je ne pense pas que les œuvres, à proprement parler steampunk, de Les Voies d'Anubis à l'actuelle Trilogie Mécanique, sauf apparemment pour Baxter (Les Vaisseaux du Temps ?) ou Gibson (La Machine A Différences ?), nous aient servi à un quelconque niveau pour composer. Peut-être vaut-il mieux chercher du côté de Jules Verne et de Philip K. Dick. Au niveau du cinéma, on peut à la limite penser à Steamboy, à Wild Wild West, à Retour Vers Le Futur, ou même à l'adaptation assez ratée de La Ligue Des Gentlemen Extraordinaires. Je penche, quant à moi, pour dire que la principale source cinématographique, quand on fait du Metal, demeure Wayne's World (et Massacre A La Tronçonneuse quand on fait du Death) !

MI. Quels sont vos plans en ce qui concerne de prochaines dates dans l’Hexagone ?
Jimmy. Nous sommes actuellement en recherche de dates en France pour cette fin d'année et surtout l'année 2012. Nous souhaitons vraiment défendre cet album et surtout partager notre musique ! La composition et l'enregistrement est une chose, mais nous tenons vraiment à faire bouger les gens ! Nous pouvons déjà vous dire que nous serons présents à Nice, au mois d'avril, pour le festival Anesthetize auquel nous sommes ravis de participer. Toutes nos futures dates seront de toute façon indiquées sur notre site officiel et sur les différents réseaux sociaux auxquels nous sommes inscrits.

MI. Avez-vous des side-projects ? Si oui, je vous laisse les présenter brièvement.
Vincent. Deux petits garnements et une femme...
Yann. Il y a mes deux gonzesses, le chat, les potes et le projet pas si fou de faire sauter la BCE et le FMI ! (rires)
Romain. D'habitude, je ne suis pas le dernier pour les blagues vaseuses, mais du coup je vais être un peu sérieux ! Après mon départ de mon ancien groupe où j'étais guitariste, je tente de remonter un projet en ce moment, et aussi de me lancer dans la musique de film. J'ai déjà composé les musiques de plusieurs courts métrages, c'est une vraie passion ! Sinon, j'essaye, en vain, de réguler la croissance démographique au sein du groupe : entre les bébés et les chats, les réunions de travail vont vite ressembler à Disneyland ! (rires)

MI. Sur votre fiche presse, vous indiquez être mobilisés dans la protection de l’environnement ; un thème que l’on peut retrouver au sein de vos textes. Pouvez-vous m’en dire davantage sur cet engagement ?
Yann. Peut-on éviter la question environnementale à l'heure des Fukushima, El Niño et autres noms à consonances exotiques qui empoisonnent pourtant bien nos existences françaises ? Les Londoniens de l'ère victorienne vivaient dans la "Grande Puanteur", le smog était quasi permanent, les cheminées d'usines couvraient l'horizon et les bas-fonds étaient sombres, humides, dégueulasses. Cela a-t-il changé depuis ?
Romain. Au niveau de l'engagement, à notre échelle, on ne peut pas encore faire beaucoup, à part communiquer sur le sujet, et faire des petits efforts (ne pas envoyer vingt feuilles de papier aux webzines, mais un lien internet... par exemple) que chacun devrait faire au quotidien. Vous ne serez pas surpris de trouver une poubelle verte chez moi (oui, j'ai réussi à placer le mot "poubelle verte" dans une interview Metal !). Concernant le groupe, nous serions ravis de participer, par exemple, à des concerts dont les bénéfices iraient à des associations ou, pourquoi pas, si la popularité du groupe augmente un peu, sortir un EP pour ça, à l'instar de GOJIRA pour la défense des animaux marins.
La difficulté est de trouver des associations méritantes, car certaines en tenant des discours stupides font plus de mal à l'environnement qu'autre chose. Bref, l'engagement du groupe n'en est qu'au début !

MI. Nous approchons des derniers jours de 2011. Si vous vous êtes intéressés à l’actualité musicale de cette année, quels sont les albums que vous recommanderiez, ou bien conseilleriez d’éviter ? Des attentes particulières pour l’an prochain ?
Jimmy. A recommander ? The Seeds Of Uprising ? (rires).
Vincent. MASTODON - The Hunter, SEPTICFLESH - The Great Mass, KYCPK - Nizhe, LOUDBLAST - Frozen Moments Between Life And Death, YOM AND THE WONDER RABBIS - With Love.
Et l’année prochaine : nouveau LOUDBLAST, nouveau PARADISE LOST, et bien d’autres...
Yann. Fly From Here de YES (une bonne soupe dans un vieux chaudron, logique !), Heritage d'OPETH, Salam d'ARKAN, Surtur Rising d'AMON AMARTH, The Great Mass de SEPTICFLESH, le deuxième BLACK COUNTRY et le dernier DREAM THEATER, A Dramatic Turn Of Events (on ne se refait pas !). Je peux ajouter KORPIKLAANI (Ukon Wacka) et SYMPHONY X (Iconoclast) ?
Sinon, évitez les derniers Jean-Louis Aubert et Mika. Objectivement, de la merde !
Romain. Rapidement, SEPTICFLESH (The Great Mass), FLESHGOD APOCALYPSE (Agony), POISONBLACK (Drive), DEVIN TOWNSEND (Deconstruction et Ghost), INSOMNIUM (One For Sorrow)... Et très déçu par le dernier THE HAUNTED : un bon album, mais pas pour eux... Pour 2012 : un prochain album de DARK TRANQUILLITY ? Le PARADISE LOST ? Le prochain NARVAL ?

MI. L’interview touche à sa fin. Merci d’avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions, et l’on ne peut qu’espérer que votre univers, et le steampunk en général dans son interprétation musicale, conquissent la plèbe Metalleuse et gagnent en reconnaissance. Au plaisir de réentendre parler de vous bientôt. Bonne continuation les gars !
Romain. Merci à Metal Impact, et à toi en particulier pour avoir pris le temps de vraiment rentrer dans notre univers ! Merci aussi à tous ceux qui liront cette interview jusqu'au bout ! On espère vraiment qu'elle vous donnera envie de découvrir notre album, et de venir nous voir en concert pour secouer nos têtes ensemble, ou partager un verre d’absinthe. A bientôt sur la route !


Ajouté :  Jeudi 19 Janvier 2012
Intervieweur :  CyberIF.
Lien en relation:  Narval Website
Hits: 12977
  
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